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Bittersweet Chocolate
1 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
Complété 0
Globalement 7.0
Histoire 7.0
Acting/Cast 9.0
Musique 6.5
Degrés de Re-visionnage 7.5

Sombre et sibyllin

Un film sombre et particulièrement énigmatique que j'ai beaucoup apprécié. Je pense qu'il me faudra plusieurs nouveaux visionnage pour réussir à le décortiquer comme il faut.

On retrouve ici Gun dans un rôle bien différent de ceux des séries toutes mignonnes comme Puppy Honey ou Theory of Love, il ressemble plus au Gun de Blue Hour que j'avais beaucoup apprécié. De cette façon, il nous montre que sa palette d'acteur est très différentes, il peut incarner des rôles diamétralement opposés même si on le reconnait par certains côtés, c'est vraiment un artiste accompli pour son âge.

Pour en revenir au film, j'aimerai réellement voir Playboy and the Gang of Cherry dont il est le préquel, pour me faire une vision d'ensemble et peut-être apporter des réponses à certains questionnements que je me pose sur la présente œuvre qui me reste, somme toute, fort sibylline.

ADDENDUM : j'ai vu Playboy and the Gang of Cherry, critique complète visible sur sa fiche (attention spoilers)

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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Playboy and the Gang of Cherry
1 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
Complété 0
Globalement 9.0
Histoire 8.5
Acting/Cast 9.0
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 7.5
Cette critique peut contenir des spoilers

Deux films durs mais hallucinants de profondeur

BON ! Ça y est j'ai vu (et revu) les 2 films, l'un après l'autre, dans l'autre sens, je me suis fait ma propre idée, j'ai pris des notes, j'ai cherché sur internet. Voilà mon avis sur ces deux films, car à mon sens, l'un ne va pas sans l'autre.

Attention cet avis comportera des SPOILS, donc si vous ne les avez pas vus, arrêtez votre lecture et revenez après.

D'après moi, le 1er film est un préquel et, certes, très symbolique mais les images n'en sont pas moins fortes et annoncent la dureté de ce qui suivra dans le 2ème qui sera plus dans l'action concrète. Je trouve qu'ils s'expliquent l'un l'autre en réalité.

Si on prend l'image du gâteau au chocolat, on voit que celui-ci est présent dans énormément de scène et je pense qu'il est une représentation de la vie, la vie en général, mais, ici plus particulièrement, la vie de Playboy et aussi celle de James.

James, on le voit, vit dans un environnement totalement clos mais qui est représenté dans des lumières très vives, blanches, tout est immaculé, rangé mais presque déshumanisé, sans chaleur, sans émotion. Sa mère le confine à la maison, même quand elle s'absente, on le voit bien dans leurs conversations, elle le garde sous cloche dans cet environnement aseptisé où rien ne dépasse jamais. Elle le range sur son étagère, entre les livres qui racontent le monde et les avions en modèle réduit qui symbolise un départ qu'il ne peut pas prendre. Il a pour seul vision du monde extérieur sa fenêtre inondée de lumière.

Quand on parle de lumière, justement, on est obligé de voir les contrastes tranchants qui sont utilisés dans le film, le monde de la maison, extrêmement lumineux mais rassurant et paisible et les habits de la mère de James, toujours noirs qui représentent la différence du monde extérieur : noir, violent, dangereux mais attractif pour son goût de l'inédit.

Ce qui va faire le lien ici, c'est le gâteau. Ce gâteau au chocolat amer, très sombre mais sucré aussi. La mère de James lui prépare ce gâteau comme pour lui montrer que la vie, le monde extérieur est comme ça. On peut reprendre ce que dit le professeur de cuisine justement dans le 1er film "C'est sucré au début, mais ensuite ça a un goût amer. Alors il vaut mieux ajouter plus de sucre ou équilibrer ça avec un café fort".

Le monde paraît lumineux et attractif depuis une fenêtre mais la réalité peut être dure et froide et l'obscurité est partout : dans le monde et dans les hommes.

Quand James se confronte a la dure réalité, les couleurs changent, on glisse vers le gris et le noir, comme les coins sombres de l'entrepôt délabré où il se retrouve avec Playboy, endroit chaotique au possible, où la destruction règne : destruction des murs, des corps et des esprits.

Et ici on peut rappeler ce qui commence le second film : "L'obscurité est l'obstacle le plus terrible à la vie, elle obscurcit souvent nos sens si flous, quand nous ne pouvons voir de la manière dont nos cœurs le voudraient".

Là les choses ont changées : James est monté en grade dans le gang et on se concentre plus sur Playboy qui sait nous montrer tout le désespoir qui l'anime car il vit dans cette dure réalité depuis si longtemps.

Les prises de vue sont époustouflantes, comme quand on le voit, si petit, à côté d'une grue gigantesque le tout illuminé d'une lumière crue et grisâtre pour nous souligner l'insignifiance de son être.

Le film nous montre la descente aux enfers et la vie qu'y mènent nos protagonistes. Playboy a l'air de vouloir s'en sortir mais il a les sens anesthésiés par tant d'obscurité dans sa vie, devant souffrir pour éprouver du plaisir, pour éprouver quelque chose, n'importe quoi.

Il se rend bien compte du vide de sa vie, il essaye de s'en créer une comme quand il se couche à côté du garçon enchainé, il s'invente une réalité pour un instant mais l'obscurité de la réalité le rappelle rapidement.

Je ne m'étendrai pas sur la fin pour que chacun / chacune puisse se faire son opinion et aussi parce que j'ai écris un vrai roman même s'il y a encore tellement à dire sur ces deux œuvres.

Ce sont deux films qui sont durs, très durs mais ils restent dans la tête car ils vont vous faire réfléchir à énormément de choses...

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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Ossan’s Love: LOVE or DEAD
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 8.0
Histoire 9.0
Acting/Cast 9.0
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 6.0

Haruta à la sauce explosive

Gros gros coup de cœur pour "Ossan's Love : Love or Dead" !

On retrouve ici toute la petite bande de la première saison avec de l'action en plus du comique déjà instillé dans la série du début.
Nous avions quitté Haruta dans la saison 1 avec une relation débutante mais également un départ pour l'étranger. Ici, Haruta revient mais se rend rapidement compte que les choses ont changées et on voit les difficultés et les écueils qu'il va devoir gérer non seulement dans l'entreprise mais aussi dans sa relation.
Tout cela traité avec une sous-intrigue mystérieuse, avec des relents de films d'action, qui va devenir de plus en plus dominante.
Transporter la série romantique sur le plan du film d'action est, selon moi, une très bonne idée car on part avec une base solide, connue par les téléspectateurs et on donne un élan de plus au film qui est particulièrement rafraichissant et redonne de l’intérêt a l'histoire qui aurait pu verser dans le banal sans cela.
Des moments à mourir de rire, des instants émouvants, un scénario qui tient la route, que demander de plus ?

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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His
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
mars 31, 2022
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Globalement 9.0
Histoire 10
Acting/Cast 10
Musique 8.0
Degrés de Re-visionnage 10

Un bonbon tendre.

Une série très attachante que je viens de regarder pour la seconde fois, pas parce que j'avais oublié des choses mais parce que je voulais me replonger dans cette atmosphère sympathique de la station balnéaire de Fujisawa et retrouver Shun et Nagisa à leur première rencontre. Cette histoire est toute douce et toute tendre comme un mochi qui fondrait en bouche.

Le message qui nous est transmis n'en est pas moins fort et clair. La série nous parle de sentiments, d'attachements, de ne pas réprimer l'attraction qu"on peut ressentir pour une personne, même du même sexe que soi. Elle nous montre aussi que ce qu'on peut penser comme étant de l'amour ne peut être qu'un fort lien amical mais qu'on peut aussi, à travers cette relation, découvrir les trésors de la vie de quelqu'un d'autre et les partager avec les siens propres.

Les acteurs jouent très bien et savent transmettre leurs émotions avec brio. On découvre ici les sentiments adolescents qui naissent et qui chamboulent les jeunes esprits, les faisant parfois hésiter sur la conduite à avoir, sur la peur de la réaction de l'autre, sur la crainte de la perte de l'être aimé. Des émotions qui sont, bien souvent, les mêmes à agiter le monde des adultes.

Le drama n'en est pas moins rempli de petite touches d'humour avec la présence des parents de Chika que j'ai trouvé très drôles et rafraichissants. La série est aussi remplie de moments contemplatifs quand les différents personnages, s'interrogent, méditent et tergiversent sur les différentes situations qui se présentent à eux et le téléspectateur ne peut que se laisser aller, lui aussi, à sa propre rêverie en regardant les paysages que nous montre la caméra.

La fin se conclut également de façon tendre et paraît si simple mais belle à la fois, on voudrait en voir plus, mais que raconter encore ? On peut laisser cela à notre imagination tout en attendant de voir le film qui en fait une suite.

Pour dresser le bilan, j'ai beaucoup aimé la série His et elle restera longtemps dans ma mémoire comme un petit bonbon de nostalgie que j'aime à revisiter.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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Hell's Garden
1 personnes ont trouvé cette critique utile
mars 23, 2022
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Globalement 8.5
Histoire 6.5
Acting/Cast 9.0
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 7.0

Un cafés, 50 copies et un gnon dans ta gueule

Les bandes-annonces annoncent souvent des promesses qu'elles ne tiennent que très rarement. Fréquemment, parce qu'elles en dévoilent toujours un peu trop. Montrant les moments les plus forts du point de vue technique, comique ou scénaristique. Et de ce fait, on peut dire que celle de Jigoku no Hanazono ne trompe pas sur la marchandise. Bakarythm au scénario, Mai Nagano et Hirose Alice en office Lady superstars, en tête de gondole. Des combats de Sukeban (Yankee au féminin) ultra chorégraphié, le tout en 30 secondes d'annonce et orchestré par le tube calibré pour les stades, Another Great Day de LiSA. Maintenant, de deux choses l'une. Soit, vous vous arrêtez là, car vous avez vu tout le film dans ses 30 secondes. Soit, vous cochez toutes les cases :
- fan de l'humour décalé de Bakarythm
- fan de Nagano Mai
- fan de Hirose Alice
- fan de LiSA
... tout comme moi, et vous vous trouverez bien 1 h 40 pour visionner l'intégralité de ce que sera finalement un long combat de catch féminin, chorégraphié, mais peu scénarisé.

Bakarythm est clairement seule à la manœuvre du début à la fin des dialogues et du scénario. Les images décalées par rapport au long monologue d'introspection de Mei ou d'Alice. Les références au Manga de Yankee/Sukeban, grande source d'inspiration du maitre de du non sens et qui a cherché à pousser le What the Fuck à l'extrême, ici. De la castagne à gogo, du sang, un peu, mais beaucoup de pansement et de bosse. Cela reste très bon enfant finalement, reprenant les codes graphiques et sonores des combats de rue. Manteaux ornés de kanjis et dragons, cheveux laqués en pétard et grimaces accompagnant l'accent de la rue. Bakarythm a voulu créer un décalage et un parallèle, en réunissant le monde impitoyable des offices lady et des gangs de rue. Imaginant le combat que se livrent les différents services comme dans la lutte de pouvoir pour la machine à café, allants jusqu'aux entreprises de service entre elles. Un hommage appuyé à l'extrême, faisant retomber un peu le soufflet de l'humour d'écalé qui peine à convaincre sur la longueur malheureusement. Des poncifs du genre "Cette guerre n'est pas ma guerre" ou encore "je me bats uniquement pour défendre l'opprimé, quand il n'y a plus d'autre choix possible", font certes partie des ficelles du genre, mais manque réellement de surprises.

Les acteurs sont évidement à la hauteur et au-delà de nos deux héroïnes, qui semblent se faire la guerre des starlettes par ce film interposé, c'est la pléthore de second rôle qui enchantera le fan de drama. Mention spécial évidement à Endo Kenichi qui ne retrouve pas que Hirose comme ancien radiologue dans ce film, mais qui est surtout quasi méconnaissable. À son image, on sent bien que l'ensemble du staff, s'est vraiment amusé sur le tournage. Sans se prendre la tête, aucun autre message que le fun passe dans leur grimace et leur jeu. Bakarythm a déjà écrit des œuvres diffusant bien plus de messages. Ici, c'est uniquement : amuse-toi, vie comme tu es, oubli toutes tes bonnes manières. Un vrai défouloir que partage les acteurs surbookés du monde du drama japonais. Un défouloir pour l'office lady ou le salary-men japonais. Pas de prise de tête, des références à gogo au genre. Ne voyer même pas un plaidoyer féministe, car on est plutôt dans l'otak assumé (uniforme, retraite dans la montagne, ....) Malgré tout le fan pourra être déçu au finale de ce qui n'est qu'un long sketch de1h40. Bakarythm a eu une idée et l'a délayé sur ce temps long. Alors oui, il fait de ses fameuses apparitions à la Hitchcock, mais il sous-exploite son propre rôle, qui aurait pu apporter une autre couleur que le rouge du sang à son œuvre.

Cette œuvre, qui reste un téléfilm, regorge pourtant de bonnes idées visuelles, bien réalisées par un réalisateur peu connu (de télé donc) mais qui se débrouille avec un budget passé entièrement dans le casting. Les effets dans les combats sont sympas, voir cartoonesque et même loin d'être cheap. J'ai presque un peu de peine quand on voit les bras frêles de certaines combattantes donnés un one punch d'enfer à des adversaires over- testostéronées. Si vous êtes donc adepte du 5e degré, de l'humour potache et des pansements sur le nez, n'hésitez pas, les autres allez voir ailleurs, il parait qu'il y a un feuilleton policier sur TF1 ce soir.

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The Adults Don't Know
2 personnes ont trouvé cette critique utile
mars 19, 2022
Complété 0
Globalement 8.0
Histoire 9.0
Acting/Cast 10
Musique 5.5
Degrés de Re-visionnage 3.0

Une jeunesse en déshérence confronté à la violence...

C’est un film qui ne laisse pas indifférent, au contraire, tant par sa violence que par les problèmes qu’il traite : une jeunesse en déshérence, sans repère, totalement abandonnée à elle-même. Les jeunes héros ont-ils des parents ? On n’en sait trop rien, ils sont tout à fait absents… Se Jin est non seulement livrée à elle-même mais aussi affligée d’un esprit auto destructeur qui la pousse à créer des situations de plus en plus dures pour elle. Elle se précipite tête la première dans des choix de plus en plus hasardeux, le premier étant de se faire mettre enceinte afin de demander de l’argent au géniteur… Sa rencontre avec une autre fille, Hani, qu’elle fascine absolument, et avec deux hommes plus âgés va entraîner une suite d’évènements qui la conduiront au bord du gouffre… le climat du film est fait de violence physiques et psychologiques, avec de temps en temps la pause presque poétique des balades de Se Jin sur son skate, où elle devient elfe, seul endroit où son amour de la liberté ne se manifeste que par la beauté est non par la violence. Le réalisateur, acteur lui-même, a choisi de faire éclater les couleurs en opposition à la noirceur du sujet… Les acteurs sont très justes et crédibles, particulièrement Lee Yoo Mi dans le rôle difficile de Se Ji,.
Au final, film intéressant, prenant, mais dérangeant, et il m’a été difficile de me sentir en empathie avec Se Ji, et son attitude de révolte brute anarchique.

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Voice of Silence
0 personnes ont trouvé cette critique utile
mars 19, 2022
Complété 0
Globalement 9.0
Histoire 10
Acting/Cast 10
Musique 7.0
Degrés de Re-visionnage 8.0

Un silence pleind'échos et de mouvements du cœur...

Je l’ai beaucoup aimé. Une fois de plus le cinéma coréen nous démontre son talent particulier pour le mélange des genres, qu’il maîtrise parfaitement ! La comédie, et l’humour noir, le tragique tourné en dérision et la matière humaine, ses contradictions, ses éclairs de lumière et ses abîmes de noirceur, l’éclat de rire qui enchaîne directement sur l’émotion… Il y a tout cela dans ce film et je suis sûre que cette jeune réalisatrice, HONG Hui-Jung, devrait avoir une brillante carrière devant elle ! Les deux nettoyeurs assurent leur travail avec un calme distancié qui déjà est en soi un élément qui bascule facilement dans le comique surtout soutenu par d’excellents dialogues et le jeu plus que parfait des acteurs. La situation joue constamment sur le décalage entre l’environnement assez horrible des héros et leur façon d’en vivre sans le moindre complexe. Il faut maintenant parler des acteurs, et particulièrement de Yoo Ah In !! J’ai su depuis longtemps que c’était un grand acteur, mais là il en fait la démonstration éclatante, dans l’incarnation époustouflante de cet homme muet (mais pas sourd !) un peu simple, qui vit constamment au premier degré, jusqu’à ce qu’un évènement inattendu vienne casser cette mécanique et l’obliger à penser, à sentir, à décider… Yo Ah In a même modifié son apparence, trapu, musclé, la démarche lourde, mais dont parfois le regard, le demi-sourire laissent entrevoir un autre monde… Il est parfaitement soutenu par Chang Bok, Yoo Jae Myung, acteur chevronné et au talent depuis longtemps démontré. C’est lui la tête pensante du duo de nettoyeur, et il assume une sorte de figure paternelle pour Tea In. Le troisième sommet du triangle, c’est la fillette, lucide et intelligente, dont on comprend très vite qu’elle a acquis une grande maturité très tôt du fait que, chez elle, seul son frère compte, et qu’elle n’a déjà plus trop d’illusions sur la vie.
Tout au long du film, une tension et un suspense s’installent, et jusqu’au bout la question est : comment ça va finir ? la fin logique devrait s’imposer… Mais on ne peut que souhaiter ardemment qu’elle n’ait pas lieu… La mécanique implacable du destin est en route, sera-t-elle déviée ? Je n’en dirai pas plus, et je vous souhaite aussi ardemment que ce film sorte un jour en France, car il est tout à fait excellent !

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Ten Months
4 personnes ont trouvé cette critique utile
mars 19, 2022
Complété 2
Globalement 7.5
Histoire 9.0
Acting/Cast 9.5
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 4.5

Une grossesse inattendue est un séisme...

Mi‑rae poursuit avec ambition sa carrière de développeuse de jeux vidéo dans une start‑up. Déterminée et indépendante, rien ne semble pouvoir arrêter son ascension... jusqu’au jour où elle découvre qu'elle est enceinte. Cette grossesse accidentelle va bouleverser sa vision du monde, mais aussi radicalement changer la façon dont la société la perçoit.
Le film est un adroit mélange de réalisme social et de comédie. La réaction incrédule et outrée de Mi Rae découvrant sa grossesse donne une pétulance amusée au début du film. Puis l’accumulations de problèmes que rencontre la jeune femme nous fait percevoir et même ressentir avec elle le poids énorme et le bouleversement profond qu’entraîne cette grossesse. Ces 10 mois ( sans doute comptés en mois lunaires, normalement c’est 9 mois ^_^) vont être un véritable séisme (un « chaos », comme elle appelle le futur bébé) dans la vie de Mi Rae. Et pour nous, pour moi en tous cas, une plongée dans la réalité de la condition féminine en Corée. Il y a déjà toute une zone de flou autour de l’avortement dont il est difficile de savoir s’il est vraiment légal comme déclaré officiellement. Certes une grossesse inattendue génère toujours des changements profonds même chez nous, mais là elle se fait carrément virer de son travail où pourtant elle réussissait et avait un poste important. Ensuite la tradition familiale entre en jeu : la belle-famille voit très bien son arrivée comme employée à plein temps et gratuite dans la ferme … La naissance de l’enfant va être en même temps une renaissance de sa mère. Mi Rae est forte, et très lucide, elle sait que son enfant et elle devront affronter une société qui n’est pas conçue pour son cas, et que ce sera difficile, mais il n’y a jamais de misérabilisme dans ce film, jamais de pathos ou de victimisation. Au contraire on a confiance en Mi Rae, elle va s’en sortir !
Au final j’ai beaucoup aimé ce film, plein de vie et d’énergie, et une fois de plus, comparant mon expérience d’ancienne mère célibataire en France il y a presque 60 ans avec celle contemporaine de Mi Rae, je me trouve chanceuse d’être née dans mon hexagone français !

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Swing Kids
0 personnes ont trouvé cette critique utile
mars 19, 2022
Complété 0
Globalement 10
Histoire 10
Acting/Cast 10
Musique 10
Degrés de Re-visionnage 10

La musique n'adoucit pas forcément les mœurs de tout le monde.

Que dire ??? Je l’ai adoré !!!
Ce film a été longuement applaudi et nous l’avons reçu en plein cœur, à la fin bouleversés et abasourdis ! Tout y est excellent : l’idée de départ, le mélange des genres « film de guerre/comédie musicale », l’excellence des interprètes qui allient leur immense talent de danseurs à une grande justesse et finesse d’interprétation, et l’évolution du scénario qui commence comme une charmante et aimable pochade sur « on s’amuse bien chez les prisonniers » puis qui s’oriente progressivement vers une toute autre sortie qui nous a laissés cloués dans nos fauteuils ! Les Coréens ont l’immense talent de savoir très habilement mélanger les genres et ne jamais oublier l’humour, qui équilibre la cruauté brutale de la vie, comme on a pu le voir dans le monde entier avec « parasite », qui lui aussi passe de la farce à la tragédie avec maestria.
Je souligne l’immense talent de Do Kyung So, qui grâce à sa formation dans le boys-band EXO interprète ce jeune danseur de génie de façon éblouissante, tout en lui donnant force et humanité par un jeu d’acteur parfaitement maîtrisé ! Je pense que ce garçon ira loin, si vous voulez mon avis !! Les Américains sont très bien, particulièrement Jared Grimes ! Lui aussi que et danse parfaitement !
En conclusion, je ne saurais trop vous conseiller de vous débrouiller pour le trouver, et si par miracle il était distribué en France, courrez-y, parce que sur grand écran et son stéréo, c’est autre chose !!

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Kim Gun
0 personnes ont trouvé cette critique utile
mars 19, 2022
Complété 0
Globalement 9.0
Histoire 10
Acting/Cast 8.0
Musique 7.5
Degrés de Re-visionnage 7.0
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Documentaire sur la révolte de mai à Gwangju

Tout a commencé lors de la cérémonie d’ouverture des archives de ce soulèvement, en mai 2015. « mais c’est Kim Gun » s’exclame avec surprise Ju ok à la vue de cette photo, montrant un jeune homme sur un camion, armé d’un fusil mitrailleur. Elle avait l’habitude de distribuer des boules de riz à ses voisins pendant les évènements. Le réalisateur Kang SangWoo,qui la connaissait depuis qu’il collectait des images de la révolte en 2014, s’intéresse à cette photo et retrouve le nom du photographe de l’époque ainsi que la date : 20/22 mai 1980.
C’est alors que le général Ji Man Won entre en scène, certifiant que Kim-gun n’est autre qu’un agent nord-coréen infiltré pour pousser les étudiants à la révolte. Il prétend même qu’il y en avait 600, et se sert de prétendues reconnaissances faciales pour affirmer qu’il a reconnu Kim-gun dans un Ministre du gouvernement de la Corée du Nord
photo.
Kang Sang Woo va alors entreprendre une minutieuse enquête parmi les survivants, avec un travail de fourmi pour mettre un nom sur les personnages des très nombreuses photos des évènements. Au cours du documentaire, on arrive peu à peu à circonscrire un groupe de quelques personnes qui à qui Kim Gun appartenait. Certains se reconnaissent dans le groupe.
Les questions demeurent : qu’est-il devenu ? Malgré la publication cette photo il ne s’est jamais manifesté, il n’y aucune trace de lui, il semble avoir disparu. Il pourrait avoir appartenu à un groupe de sans-abris, vivant plus ou moins sous les ponts. Cela confirme-t-il la thèse du Général ? Ou a-t-il été exécuté d’une balle dans la tête à la suite d’une arrestation comme de nombreux autres acteurs de la Milice Citoyenne ?
A travers cette enquête, et les souvenirs des survivants, on partage l’horreur d’une répression sanglante et terrible, et les images de cette jeunesse - ils avaient tous entre 20 et30 ans -nous brisent le cœur. On n’oubliera pas ce visage, devenu le symbole de l’arrivée de la démocratie en Corée du Sud.
A partir de 2017 la commémoration de cet évènement a repris l’ampleur que le gouvernement conservateur lui avait confisqué et les paroles de « la marche pour les bien-aimés » ont à nouveau retenti, chantées par tous, officiels et public compris.
« Ne laissant derrière nous ni l’amour, ni la gloire, ni nos noms,
Nous nous sommes engagés à marcher ensemble pour le reste de notre vie.
Nos camarades ne peuvent être retrouvés, mais notre bannière flotte toujours.
Nous nous battrons jusqu’à ce qu’un nouveau jour arrive.
Le temps passe, mais les montagnes et les ruisseaux se souviennent
du cri ardent de ceux qui sont réveillés,
Je vais de l’avant, alors suivez-moi, vous qui vivez,
Je vais de l’avant, alors suivez-moi, vous qui vivez. »



Originaire de Séoul, Kang n'avait aucune connaissance de Gwangju avant de réaliser le documentaire. Pour lui, les événements de mai 1980 étaient un «mouvement démocratique de la taxidermie».

"C’est vrai que j’ai eu du mal à comprendre le récit des générations précédentes du 18 mai et toute leur indignation", a-t-il admis.

"Pendant que je tournais le film, ces pensées ont changé", a-t-il déclaré le 7 mai.

«Cela m'a brisé le cœur de voir combien d'anciens membres de la milice citoyenne luttaient. Mais en dehors de Gwangju, les gens ont toujours tendance à les considérer comme des "rebelles", vous savez? Je voulais utiliser les propres voix des membres de la milice pour aider les jeunes gens comme moi à voir le 18 mai avec un esprit ouvert. "


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0 personnes ont trouvé cette critique utile
mars 19, 2022
Complété 0
Globalement 9.0
Histoire 8.5
Acting/Cast 9.5
Musique 5.5
Degrés de Re-visionnage 6.0

Montée trop haut, trop vite, l'économie s'effondre...

Ma première justification dans le choix de ce film a été la présence de Yoo Ah In, et je vous avoue tout de suite que les débuts du film où tout se passe entre banquiers, financiers et ministres m’a un peu pesé, car je n’y comprenais pas grand chose, mais très rapidement l’aspect humain prend le dessus avec la différenciation des personnages et le souci du réalisateur de leur avoir donné de la chair, du caractère, une histoire personnelle.
Citation de Florent Boutet, programmateur du festival :
En effet, CHOI Kook-hee s'est appliqué à sonder à la fois les acteurs du monde bancaire coréen, mais également les plus humbles. Là où la démonstration aurait pu être confuse et trop technique, le film gagne en émotion et en humanité. Les différentes facettes du récit sont illustrées par la qualité du jeu des acteurs, Kim Hye-soo en tête, à la fois citoyenne coréenne mais aussi maillon essentiel de l'économie du pays. Face à elle on retrouve toute une galerie d'acteurs magnifiques, tel YOO Ah-in (BURNING) ou plus surprenant, Vincent Cassel, campant avec classe un membre du FMI sans scrupules, cynique à souhait. Le film a été un joli succès lors de sa sortie en salles en Corée avec plus de 3 millions d’entrées.

Alors, comme ce n’est pas un blockbuster américain, il n’y a pas vraiment de happy end, les magouilleurs ont gagné plein d’argent, le FMI peut faire sa loi dans le pays et les pauvres sont encore plus pauvres… Cependant il y a aussi la lumineux personnage de Kim Hye Son qui ne cède pas, continue à se battre et ramène un peu de foi en l’Humanité… Toute la distributions excellente d’ailleurs, émaillée de figures vues de nombreuses fois quand on est comme moi fan de dramas !

Apparemment, il n’y pas de « castes » d’acteurs en Corée, drama ou film, ils jouent tout !

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The Divine Fury
0 personnes ont trouvé cette critique utile
mars 19, 2022
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Globalement 9.0
Histoire 8.0
Acting/Cast 9.5
Musique 5.5
Degrés de Re-visionnage 7.5

Possession, exorcisme, démon, etc, tout ce qu'on aime !

Bon, si les démons vous effraient et si les exorcismes vous donnent des cauchemars, passez votre chemin! Mais si vous aimez les films de genre épouvante à condition qu’ils tiennent la route, voilà une vraie pépite !! Souvent ces films ne sont qu’une succession de scènes horrifiques et d’effets spéciaux sans rien derrière mais pas ici ! Ici, les personnages sont construits, leurs actes sont mus par une psychologie finement étudiée, particulièrement le personnage principal qui, au sens propre du mot, combattra à le fois le Démon et ses propres démons intérieurs, ceux que tout être humain peut avoir quand son enfance a été marquée par l’injustice d’un deuil inexplicable aux yeux d’un gamin. Les effets spéciaux sont parfaits et très bien dosés, n’arrivant qu’à bon escient et toujours justifiés. Les combat (le héros est un champion !) sont chorégraphiés et filmés à la perfection, la photo est superbe, la réalisation sans temps mort, mais sans excès de débordements. L’action va crescendo jusqu’au combat final que j’ai trouvé tout à fait impressionnant ! La beauté du héros Park Seo Jon n’a d’égal que celle du Démon Won Do Whan, un régal pour les yeux !
Ce n’est que le 4è film du réalisateur, mais quelle maîtrise déjà ! La salle conquise a chaleureusement applaudi la fin du film et moi je me suis régalée !!

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Korean Fried Chicken
0 personnes ont trouvé cette critique utile
mars 19, 2022
Complété 0
Globalement 9.0
Histoire 9.0
Acting/Cast 9.0
Musique 5.5
Degrés de Re-visionnage 7.5

La police mène à tout, même à un restaurant de poulet !

Mon amie et moi, nous nous somme régalées !!… Cette équipe de bras cassés qui est la risée du commissariat fait notre bonheur au début par ses maladresses et ses ratés, puis par la situation improbable de tenancier d’un restaurant de poulet dont le succès va grandissant. Cependant, au fur et à mesure du développement, il apparaît que chacun des membres possède des qualités bien spécifiques, qui, en cas d’extrême urgence, se révèlent plus qu’utiles ! La gestion du restaurant prend de plus en plus de place, au point de leur faire se demander s’ils ne devraient pas quitter la police, mais l’intrigue policière remonte en intensité, pour aboutir en un combat genre bouquet final aussi éblouissant dans sa réalisation que réjouissant par les constantes touches d’humour, et nous laisse aussi essoufflés et heureux que les protagonistes du film ! Là aussi, nous sommes sortis avec de grands sourires et la salle a applaudi longuement la fin de la projection. Encore un film bien écrit, parfaitement réalisé et interprété, un spectacle de pur divertissement qui pourtant est de grande qualité cinématographique.

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Malmoe: The Secret Mission
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mars 19, 2022
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Globalement 10
Histoire 9.5
Acting/Cast 10
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 8.5

Préserver sa lange c'est préserver son âme.

C’est un film magnifique, qui mélange à la fois l’humour, l’émotion, l’amitié, sur le fond de la très dure occupation japonaise. La beauté du thème, c’est que les résistants ne veulent pas faire sauter de ponts, ou attaquer en embuscade l’occupant, non, il ne veulent que sauver leur langue nationale, car ils considèrent que c’est l’âme de leur peuple. C’est tellement vrai que l’Occupant s’acharne justement à la détruire, cette langue, qui a survécu a des siècles d’invasions diverses (Mongols, Chinois, Japonais et chacun plusieurs fois ! ) C’est la force brutale contre l’esprit, et ce combat est poignant.
L’âme du groupe, Ryu Jung Hwan, est un intellectuel dont le cœur ne bat que pour sa mission, et il est entouré d’un petit groupe de fidèles dont certains ont déjà connu les geôles japonaises. l’un d’eux, le professeur Cho fait entrer dans leur groupe Kim Pan Su, voleur à la petite semaine qui lui a justement sauvé la vie en prison. Il est illettré, et le rapport avec Ryu Jung Whan sera difficile mais l’évolution de cette relation est l’un des aspects les plus bouleversant de ce film.
On est horrifié par la brutalité, la torture pratiquées par l’occupant ou même les collaborateurs coréens, écœuré par leur collaboration, (ça nous rappelle, enfin à moi, vu mon grand âge !) certaines années noires de notre histoire !
Mais on rit aux histoires et aux réparties de Pan Su, à son esprit malin et on est touché par la force de son adhésion à un projet qui ne l’intéressait pas du tout au début.
C’est un film de 2 heures 10 et vous ne verrez pas le temps passer !
L’interprétation est hors pair ! Particulièrement Yu Hae Jin (pan Su) et Yoon Kye Sang (Ryu Jung Whan) sans oublier Heo Sung Tae (l’affreux commandant Ueda, le pauvre chaque fois que je l’ai croisé il faisait peur !!) mails sont tous parfaits.
Dans mon cas particulier je me suis régalée à reconnaître dans les seconds rôles formant l’équipe nombre d’acteurs souvent croisés dans les dramas, ce qui me fait dire que les seconds rôles coréens sont la grande richesse du cinéma coréen.

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mars 19, 2022
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Globalement 8.5
Histoire 8.5
Acting/Cast 9.0
Musique 5.0
Degrés de Re-visionnage 7.5

N'aimer que l'escalade peut être très utile parfois !

Encore une fois, c’est la présence de l’acteur Cho Jung Seok qui a déterminé mon choix de ce film, car je l’avais beaucoup aimé dans « jealousy incarnate » en journaliste atrabilaire affligé d’un cancer du sein, ce qui l’oblige à se faire soigner en gynécologie… et je l’avais adoré dans « nokdu flower », en brute sans cervelle évoluant vers un meneur durant la révolte paysanne de 1887.
Et je n’ai pas été déçue, il est parfait dans le rôle de ce loser regardé d’un œil condescendant par sa famille, maladroit et introverti, que les évènements métamorphosent en héros ! Mais il reste constamment plus en anti-héros, très loin de l’archétype habituel du genre ! Le binôme formé avec Yoona fonctionne parfaitement : il l’admire mais de loin, elle a réussi tout ce qu’il a manqué et leur relation reste pavée de maladresses de sa part en particulier dans la dernière scène, hilarante ! Parce qu’on rigole tout le temps ! On passe sans arrêt du suspens le plus flippant à un éclat de rire (la salle riait beaucoup, ce qui a fait dire au réalisateur présent à la fin, qu’il était ravi de voir qu’en France on ne riait pas toujours aux mêmes endroits qu’en Corée mais qu’on riait quand même beaucoup ! ) Ce film est un régal par l’équilibre parfait entre le genre « film catastrophe » et la comédie de critique sociale (Ah ! la famille coréenne !!! )humoristique. Le film fait un travail très sérieux sans jamais se prendre au sérieux, on sort de la salle avec un grand sourire, et le public a longuement applaudi la fin de la séance puis le réalisateur !

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