Qing Zan Suo San Qian
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Cette critique peut contenir des spoilers
BOF BOF BOF, pas un chef d'oeuvre...
Dans ce film, romantico-culinaire, situé à Shanghai dans les années 1920-1930, ils ont utilisé tous les clichés des dramas :- ML riche et arrogant,
- FL "don du ciel" mais cuisinière talentueuse,
- famille avide qui fait des tricks pour avoir la fortune,
- bataille d'alcool
etc.
Les acteurs font de leur mieux, mais c'est difficile de rendre crédible une histoire où tout est artificiel et plaqué.
La représentation de l'ivresse, de l'imaginaire, est étrange plutôt mal ficelée. Les décors font très artificiels.
Vous pouvez éviter de regarder de ce film, vous ne raterez pas un masterpiece.
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Un film romantique émouvant où Junho démontre une fois de plus, tout son talent
Le film commence comme une comédie, un peu féministe (ce qui ne fait pas de mal :), une satire de cette époque en Corée où les hommes avaient tous les droits et les femmes, bien peu.On y retrouve aussi (ce qui perdure dans la culture coréenne) le poids du statut (du rang) social.
Le ton devient plus doux-amer à mesure que les sentiments se renforcent, et de façon réaliste, il n'y a pas vraiment de Happy End.
Les images sont belles, la musique accompagne parfaitement l'évolution des personnages, et il faut féliciter les acteurs pour incarner ainsi leurs personnages.
J'ai regardé ce film pour Junho, et je m'en félicite car j'ai pu constaté une fois de plus, que ce n'est pas seulement une idol, mais également un très grand acteur ❤❤❤
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Mother, ou pas ...
Tsumabuki Satoshi acteur reconnu et populaire auprès de la gent féminine, et on peut le comprendre, vu son physique, a eu ses dernières semaines deux de ses films à l'affiche en même temps en France. Mais dans un registre assez différent puisque the Asadas est plutôt orienté comédie… pleine de sensibilité, quand même, alors que Red, sortie chez nous sous le nom tordu de The Housewife (au cas où on n'aurait pas compris) vous fera vivre une histoire d'amour passionnée, mais impossible, et cela, pour différentes raisons que vous découvrirez tout au long d'une mise en scène de haute volé qui laisse planer le mystère jusqu'à la dernière minute de ses 2 h 30.À commencer par ce Road Trip entre les deux protagonistes à travers une tempête de neige, qui servira de fil conducteur à une histoire qui pourrait être simplement qualifiée de coucherie si on restait sur certains moments assez chauds. Passons rapidement sur ses scènes qui tout en voulant être subjectives, n'en sont pas moins trop longue pour envisager de voir ce film en famille, pour nous concentrer, si on y arrive encore, sur le sujet principal de cette œuvre. Cela tombe bien, c'est justement la place de la famille dans les relations amoureuses qui est questionnée ici, ou peut-être la place des relations amoureuses dans la famille selon l'avancé de l'histoire. Et cela à travers l'évolution d'une jeune "Mère au foyer" en la personne de l'excellente actrice Kaho. Autant je n'avais pas fait attention à elle dans de mignons dramas comme Coffee ga ikaga deshou ka, autant elle donne tout son potentiel dans les salles de cinéma et dans cet œuvre en particulier. Ses sentiments sont justes, retombant follement amoureuse à la vu de son ancien amant, se rappelant sa vie active, avant de se marier et d'avoir un enfant trop jeune, certainement.
Cette traversée, que l'on suppose du pays et sous cette tempête très anxiogène, nous fait penser à une fuite, mais une fuite de quoi. L'histoire se déroule, entrecoupée de ses scènes qui ne semblent pourtant pas être liées, ce qui donne inévitablement envie de connaitre le dénouement, qui je vous rassure aura bien lieu. Pas de fin ouverte, si vous savez interpréter les signes, évidement, mais une confrontation à une réalité brute qui ne peut pas décevoir. La vie n'est pas simple pour les femmes, comme le rappel un dialogue du film, mais elle ne l'est pas non plus pour leur entourage. Et cette vision de la réalisatrice est salutaire, loin d'un Anoko l'Aristo. Mishima Yukiko qui signe aussi le scénario, livre ici une œuvre réfléchit sans manichéisme. Une histoire ou personne ne sortira indemne. Des choix qui influenceront tout le reste d'une vie doivent être faits et on se sent vraiment embarqué dans les questionnements de notre héroïne. Certain diront que ses choix peuvent être les mauvais, mais qui sommes-nous pour juger ? Seule l'omniprésence d'alléluia par Jeff Buckley devrait vous irriter, et c'est peut-être le seul choix discutable, vu sa connotation.
Au fur et à mesure que l'histoire avance, vous les comprendrez et peut être même que vous les approuverez. Mais réfléchissez bien, une fois engager sur cette route sinueuse de montagne la tempête est telle qu'il n'y a pas de retour possible.
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The Asaddams family
La famille, concept de plus en plus flou dans nos sociétés modernes, mais qui semble avoir tellement repris d'importance après 2 ans de restrictions de vie sociale. Fonder une famille, dernière aventure moderne, et pour ceux justement, qui préfèrent partir à l'aventure, garder des liens et prendre soin des siens est un véritable dilemme surtout quand on a été choyé par celle-ci, que c'est elle qui nous a forgé, soutenu, nourri jusqu'à la fin de nos études. C'est celui de Ninomiya Kazunari, connu pour être un des 5 membres du boys band Arashii, mais qui, à 38 ans est avant tout un acteur apprécié et reconnu au Japon. Sa gueule d'ange lui permet d'être l'antihéros de cette biographie, commençant à l'adolescence jusqu'aux funérailles de son père. Ce sont précisément les premières secondes du film qui introduise cette introspection, faite avec son grand frère. Cela nous permet de s'imprégner de l'ambiance de cette famille Asada, décrite comme atypique, mais qui finalement ressemble à la majorité des familles de la planète.Cette œuvre est avant tout un hymne à ce noyau sociétal qu'est la famille, à l'amour porté par les siens sur les autres. Parents sur enfants, copine d'enfance sur copain, grand frère sur petit frère, et cela, même s'il dit le contraire. La place du petit dernier dans une famille semble toujours être particulière et avoir trois modèles à la maison semble être compliqué, pour se forger une personnalité. Entre la mère ayant réalisé son rêve d'être infirmière en chef, le père homme au foyer et le grand frère donneur de leçons, Ninomiya Kazunari se cherche, donc, dans une grande partie du film. Mais clairement l'hommage aux parents est aussi omniprésent et le réalisateur Nakano Ryota, qu'il faudra suivre à l'avenir, touche à chaque fois notre cœur.
En choisissant comme thème la photographie et en nous projetant dans la réalité de ses 20 dernières années, cette œuvre accentue encore la nostalgie et les souvenirs, même pour des occidentaux. Elle rappelle à quelle point l'image est important e dans la culture japonaise. Les kanjis, les mangas, la contemplation de la nature ou la photographie donc, font partie de l'âme de cette nation qui aime à se remémorer les émotions par l'image. Nakano Ryota aime l'image, pour un réalisateur cela va de soi. Mais il arrive à nous transmettre cet amour de la photographie dans ce film touchant drôle et qui prend une autre dimension à la mi-parcours. Après nous avoir fait rire durant une bonne partie du film (pas aux éclats non plus, car le héros reste irritant par sa nonchalance), il nous transporte dans un tout autre univers d'émotions et les acteurs introduit à ce moment-là, comme les situations en sont pour beaucoup. Une agréable surprise de voir, Masaki suda, toujours dans la retenue ou Watanabe Makiko dans l'énergie communicative. Ses nouveaux compagnons de jeux vont le transformer et transformer le film. Comme si Ninomiya Kazunari devenait enfin adulte et trouvait un sens à sa vie.
Les acteurs sont tous très bons et quelle joie de revoir Tsumabuki Satoshi, le vétérinaire parfait de Kiken na Venus en grand frère un peu jaloux. L'académie de cinéma japonaise ne s'est pas trompée puisqu'elle a récompensé une nouvelle fois Kuroki Haru, qui pourtant a un rôle très secondaire. Étrange, j'aurais plutôt vu un des deux frères ou même les parents avoir ce genre de récompenses. Mais l'actrice de "Dans un jardin que l'on dirait éternel" joue tellement bien les amoureuses transies, mais patientes, qu'on adhère.
Les valeurs transmises par une famille aimante n'ont pas de prix et c'est dans cette micro société qu'on fait germer les graines qui donneront les champs qui nourriront le monde d'amour. C'est ce que ce film retranscrit à merveille par ses deux parties parfaitement liées. Si tu prends soin de ta famille, tu soignes le monde.
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Anoko is an Aristocrat
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Je suis aristo, c'est pas de pot !
Les films de cinéma indépendant japonais respirent toujours l'air du temps et nous obligent souvent à regarder notre société dans les yeux. Anoko is an Aristocrat ne déroge pas à la règle et ambitionne de résumer la condition féminine (japonaise) des années 2010 en 2 h. Bien sûr, ne vous attendez pas à des révélations ou quoi que ce soit d'original si vous connaissez un tant soit peu la société japonaise au-delà des clichés de savoir vivre et de finesse. Dramas et autres supports mettent en scène, depuis des décennies, les aspirations d'indépendance des femmes dans une des dernières sociétés patriarcales des pays dit riches. Indépendance qui rentre continuellement en contradiction avec le syndrome du conte de fée "mariage/petite famille modèle avant 30 ans", qui a la vie dure dans l'imaginaire collectif. Ce film aurait tout aussi bien pu sortir il y a 10, 20 ou 50 ans. D'autant plus que la réalisatrice, Sode Yukiko, ne cherche pas à en mettre plein les yeux par une production outrancière ou des décors à couper le souffle. J'irai même jusqu'à dire que le choix des acteurs, peut-être pour une question de budget, n'a rien de tape à l'œil. Même s'ils sont tous très bons dans leur rôle.L'argent, c'est vraiment un sujet central dans ce film inutilement coupé en 5 chapitres, comme un roman, dont il est justement une adaptation. Sur la longueur, on comprend mal ce choix qui n'apporte pas grand-chose. Oui, les allez-retours entre le présent et le passé sont constants, dévoilant petit à petit les relations qui lient chacun, mais cette mise en scène fait assurément très scolaire. Comme cette surenchère dans le lourd quand notre héroïne aristocrate mets les pieds dans un Izakaya où les toilettes n'ont plus été nettoyées depuis l'époque Edo et les hommes semblent sortir de prison tant ils sont rustres. Parallèlement, la rencontre avec son futur marie est tellement surjouée dans le côté prince charmant qu'on espère rapidement avoir affaire à un serial killer pour faire disparaitre tout ce miel qui a dégouliné sur l'écran.
Heureusement ou malheureusement, il n'en est rien et le film continue à dépeindre la vie de femmes (les hommes sont au boulot ...eux) de différents rangs sociaux. Tokyo est présenté comme le mix de Neuilly et Bombay où les castes ne se mélangent pas ou alors juste dans les bars à hôtesses. Pourtant, ses femmes vont se rencontrer et apprendre chacune l'une de l'autre. C'est bien des discussions calmes et posées auxquelles vous allez assister. Sans effusion de colère entre la femme et l'ex-maitresse ou de jalousie pour les autres protagonistes, moins riches, moins intégrées, etc... Avec des renoncements pour chacune d'elle, mais également l'espoir d'une vie meilleure.
Le parti pris de situer l'histoire dans un monde recroquevillé sur lui-même de politiciens, médecins ou avocats n'est qu'un prétexte pour nous présenter une liste non exhaustive de profils féminins d'aujourd'hui. Si finalement, les aspirations de liberté et d'être maître de son destin apparaissent comme évidentes à toutes, chacune cherche à y parvenir à sa manière. Même si le point de vue de la réalisatrice ou du roman suggère, en filigrane, qu'on ne peut pas être heureux en couple... pour une femme... au Japon. Car une fois de plus, indépendance rime avec shigoto, shigoto, shigoto. Mais quel dommage encore, que dans une ville de 30 millions d'habitants, on nous présente les incontournables bars à hôtesses comme le seul moyen de gagner sa vie pour une provinciale. Malheureusement, au bout de quelques dizaines de minutes, je ne voyais plus que des tonnes de clichés dans ce film qui joue du coup, selon moi, en la défaveur de la cause féminine.
Les hommes sont vus au mieux comme des machos arrivistes, au pire comme des parasites soulards et dégueulasses, jusqu'au propre frère de Mizuhara Kiko. Le dégout suggéré au spectateur envers les hommes n'a apriori pas suffit à la réalisatrice, puisse qu'elle dépeint les femmes des générations "d'avant" comme des complices ou responsables du manque de liberté de la femme moderne. Les mères et grands-mères sont critiquées, en décrivant des situations obsessionnelles sur l'argent ou la succession. Tout est too much, mais nul doute que ce film satisfera un bon nombre d'occidentaux tellement contents de vivre dans un pays si avant-gardiste sur les droits sociaux, complètement à l'opposé d'un Japon rétrograde. J'en viens à me demander si Mizuhara Kiko n'a pas été choisie justement pour ses origines américaines. Je sais, je vois le mal partout. En Mikasa du dispensable Attaque des Titans, le film, ça peut se justifier, mais là ... Vouloir différencier physiquement les deux actrices principales, à ce point, me met mal à l'aise, surtout si c'est pour opposer un Japon traditionnel (la pureté) et moderne (le mélange). L'histoire n'avait pas besoin de ça et je m'excuse d'avance de mon interprétation erronée, au cas où.
Ne vous m'éprenez pas, je n'ai pas détesté le film. La contemplation des visages, des regards en gros plans, les silences et non-dits, la fin ouverte, tout rappelle le cinéma de Hamaguchi Ryusuke. Mais j'aurais tant désiré, à l'instar d'une Valérie Lemercier qui sait se moquer de l'aristocratie sans lui cracher dessus, que les messages passent avec un peu plus d'humour. La vie des gosses de riches n'est pas simple, mais de là à la présenter toujours comme une cage d'orée. La vie des provinciaux, non plus évidemment, mais pourquoi imaginer constamment que les femmes n'ont que leur corps, pour survivre à Tokyo. Ou encore, que l'on ne peut être heureux que dans un métier artistique, à parcourir le monde en éclaboussant son indépendance et son bonheur aux visages de tous.
Désolé pour le son de cloche sûrement différent des autres critiques dithyrambiques sur ce film. Certains diront même que c'est facile pour moi de critiquer, puisque je suis un homme. Et c'est surement là que l'on sent le plus notre différence de castes.
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la cuisine est un vecteur universel de réconciliation...
C’est un film a aller absolument voir avec le ventre bien rempli, sous peine de souffrir tout du long de la projection, car la cuisine, la nourriture, le repas sont des éléments essentiels du film. D’ailleurs je me suis mise en quête de la recette de soupe d’os de porc aussitôt finie la séance !Ce film est délicieux, chaleureux et en même temps très émouvant. Masato va comprendre bien des choses du passé de ses parents, découvrir aussi l’impact que l’occupation japonaise a eu sur les peuples conquis, chose qui n’est pas vraiment enseignée au Japon, et le choc est brutal.
L’élément le plus touchant et le plus convaincant du film est l’utilisation de la cuisine comme d’un langage à part entière permettant de franchir les douleurs du passé, la barrière de la langue, et d’apporter pardon et rédemption d’une façon charnelle, primitive et indiscutable.
C’est un pur moment de bonheur simple qui réchauffe l’âme, et le corps, si on se met ensuite aux fourneaux !
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Les gens partent mais la Terre reste et...
(au passage je relève que sur les 3 films de Fukuda que j’ai vus il y a toujours des éléments étrangers, extérieurs au Japon, des métissages de langue, car ici Tanya et Léona parlent alternativement anglais, japonais, ou même allemand et français, et ici l'alernative est femme étrangère / A.I…)Film fascinant, prenant et hypnotique, ouvrant des abîmes sur plusieurs perspectives : l’apocalypse et sa suite, le rapport humain/AI, …
Les premières images montrent (mais au loin, et rapidement, on n’approche jamais la catastrophe) les centrales brulant et explosant, comme un horizon rougeoyant…
Le film se passe dans la campagne, une campagne de landes vallonnées, où les houppes d’or pâle des miscanthus balancent au souffle de la brise sur un horizon de montagnes forestières… On est souvent dans la pièce où se tient l’héroïne, devant la fenêtre ouverte sur le ciel, vaste et par son talent inouï pour les cadrages Fukada nous place constamment en sensation d’espace, même quand on est à l’intérieur. Le ciel est clair, barré nuages légers, ni pluie, ni vent ni tempête… Plus on avance plus c’est calme… On ne voit pas de destruction, on entend seulement dire que telle ou telle chose s’arrête, que le dernier train est demain, que le dernier journal était hier… Malgré tout, c’est un souvenir de lumière et de clarté que laisse le film et j’ai repensé au « soupir des vagues » et à la beauté froide et indifférente de la nature. Ici, celle qui va rester jusqu’au bout avec Tanya, c’est un robot, un androïde, une A.I.
Le fait que ce soit une vraie machine comme actrice ajoute en soi une force étrange au film.
Au début, Tanya mène une vie normale, elle a des amis, un amoureux, elle fait du vélo…Si ce n’était les phrases rappelant que nous sommes à la fin d’un monde, on ne s’en douterait pas… Leona, l’androïde, est ce qu’elle doit être, une machine, qui parle et converse avec Tanya. Une sorte de fusion se fait peu à peu entre les deux, mais le temps n’a pas la même durée pour chacune… l’idée de génie de Fukuda c’est la fin, ou plutôt les fins car plusieurs fois on attend l’apparition du mot fin mais ça repart encore, et encore, dans une succession de crépuscule et d’aube…Jusqu’à la vraie fin où certains ont voulu voir une note d’espoir, mais pour moi, si espoir il y a, il est pour la Nature et la Terre, mais pour l’Humanité… pas sûr !
Ce film est magnifique par l’art sublime du cadre et de la lumière de Fukada, par la profondeur du thème et il nous laisse sur une longue impression de beauté évanescente et mélancolique, et en même temps comme l’écho de la dernière note d’un glas… Mais il n’y a pas de tristesse, pas de larmes, pas de douleur, seul un sentiment d’avoir senti vraiment la puissance du Temps
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The Man From the Sea
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Vint à passer un bel et sombre inconnu...
J’ai aimé ce film, son incertitude, sa beauté plastique, la jonction délicate entre le fantastique (léger, à peine perceptible) et la réalité (le souvenir indélébile du tsunami et la façon éternelle dont l’adolescence découvre l’amour…) Le film se passe en Indonésie, on y parle donc la langue locale, l’anglais ou le japonais et déjà la fluidité de ce mélange de langue est un premier aspect de la fluidité du récit. Un homme est découvert inanimé sur une plage… on le pense japonais… Il ne parle pas… il a des pouvoirs étranges… Sont-ils bons , on peut le croire, sont-ils mauvais? Sans doute, mais c’est surtout que le Bon et le Méchant de nos habitudes ne lui vont pas du tout, il agit d’après sa propre règle que personne ne connaît. Il pourrait ranimer une fleur ou tuer quelqu'un… Certains critiques y ont vu la figuration d’une entité de la Nature qui agit sur l’Humain sans aucune empathie ou sentiment (on revient aux tsunami indonésien ou japonais…) je trouve cette définition forcée, c'est seulement quelque chose d'étrange qui arrive ...Ce film laisse dans l’interrogation, et cependant sans la frustration de l’incompréhension.
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Au revoir l'été, au revoir l'enfance...
J’ai vraiment aimé ce film, son atmosphère, la beauté de ses images, la finesse et l’intelligence du scénario.Je lis partout que c’est « Pauline à la plage « de Rohmer au Japon, et d’ailleurs il paraît que FUKUDA est un grand admirateur du cinéaste mais je n’ai rien vu de lui, sauf Lucchini en armure de fer-blanc, donc je ne pourrais pas continuer la comparaison !
Mais j’aime le film en lui-même, l’intelligence avec laquelle FUKUDA laisse transparaître derrière la joliesse des amours adolescentes la cruauté et la bassesse des adultes. Il n’y a rien de tragique, aucun pathos, la caméra est d’une discrétion parfaite : par exemple elle filme seulement deux livres à l’arrière d’une voiture pendant la fin du dialogue du conducteur et de sa passagère, dialogue choquant par sa froideur cynique…
Takashi vient de Fukushima, mais il ne faut pas attendre le moindre larmoiement là dessus, au contraire, l’interview à contre-courant du jeune homme est même assez comique !
Au long du film, au fur et à mesure que le cinéaste nous fait comprendre et aimer les adolescents, il nous montre les adultes comme endurcis, froids et cyniques, et pourtant d’une grande banalité, ce qui est le pire, je crois.
Donc, en bref, je recommande vraiment ce film qui m’a donné maintenant l’envie de voir « Pauline à la plage » d’Eric Rohmer !
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La revanche des adaptations en live
Voilà un film coup de poing pour rendre hommage à un manga, on ne peut plus populaire, mais pour ma part, surévalué. J'avoue avoir regardé l'annonce de l'adaptation en live action un peu de haut, vu le peu d'intérêt que le premier épisode en anime a suscité chez moi. Cette énième histoire de voyage dans le temps, et en particulier ses retours incessants à l'adolescence commence à me laisser froid. Si on rajoute à cela des graphismes ou une animation sans éclats, (GTO où es-tu ? J'y reviendrai) et un scénario sans subtilité, avec des retours dans le temps, comme ça, juste avec des poignées de mains, j'accroche vraiment peu. Même pas un petit convecteur temporel ou des lettres qui font le voyage plutôt que les humains. Et surtout une banale histoire pour sauver sa bien aimée. Ok, ce n'est pas sa mère morte ou son père emprisonné, mais justement, on n'est pas loin du preux chevalier qui va sauver sa princesse. Un loser sans charisme, qui comme dans tout (bon/mauvais) shōnen, gagnera en skill le long des chapitres. Non, seul l'Opening Cry Baby, des Official Hige Dandism avait attiré mon attention sur cet œuvre et était là raison de visionner le 1er épisode de l'animé et pas les autres donc... et pourtant.Alors pourquoi m'infliger le live action alors qu'il est de coutume pour un occidental de considérer celui-ci raté et ridicule, avant même de l'avoir vu ? Parce que c'est une "Putain de réussite de bon film d'action", tout simplement. Un popcorn movie qui remplie à 100% son rôle d'exutoire de votre violence trop contenu depuis deux ans. Il faut dire que la production a mis le paquet : le budget maquillage a explosé tant l'hémoglobine dégouline de ses combats entre Bosozoku qu'on croyait disparu depuis GTO. Les boites de sparadrap sont ouvertes par caisse et les coupes de cheveux nécessitent un ratio laque/coloration égale par fûts entiers. Honnêtement, c'est vraiment les costumes et le maquillage qui est la grande réussite de ce revival des mangas/animes/dramas/movies de Bosozoku des années 80/90. Mais alors pourquoi avoir placé l'histoire principale en 2010 ? Ok, nos adolescents héros sont has been à mort. Mais finalement pas tant que ça, au vu des clans encore actifs qui finiront par nourrir la pègre japonaise, 10 ans plus tard. C'est bien cet anachronisme qui choque le plus. Plus que l'improbabilité scientifique et scénaristique qui en découle. Les scènes de cascades à part quelques exagérations de défenestration sont plutôt réalistes et les acteurs crédibles, malgré évidement des doublures. Mais ça passe et si vous cherchez réellement un film ou ça tape, vous serez agréablement surpris. Les côtes brisées durant un combat ne les arrêteront pas, ce qui laisse présagez des fight scènes longues et intenses, de la chorégraphie avec des longs manteaux qui volent au ralenti et des cheveux longs et blonds qui flottent dans le vent.
Et de la blondeur, vous en aurez. C'est aussi un des points qui m'a gêné dans le manga. Les ados ayant tous des gueules d'anges alors qu'ils se destinent à être des Yakuzas. Dessins trop enfantins pour l'œuvre originale, à l'annonce des acteurs principaux pour le film, je n'étais pas plus rassuré. Mais clairement curieux de voir le chanteur (et acteur de drama) romantique Kitamura Takumi en chef de gang. C'est vrai que Dish est plutôt connu pour ses musiques pop sucrées, Kitamura pour sa voix androgyne et ses seconds rôles de loser romantique plutôt que de loser des free fight. Je ne doutais pas que Yamada Yuki ferait un excellent Draken tant par le physique, le charisme, le jeu, le regard que par l'accent des bas-fonds et bien sûr, il ne m'a pas déçu, mais Takumi Chan, quand même. Mais finalement, le choix se révèle judicieux et Kitamura m'impressionne une fois de plus par son talent. Bien qu'il traine blessures, pansements et taches de sang durant 90% du film, il est juste à chaque scène. Jamais grotesque dans ses cris, son impuissance ou même ses prises de coup de sang nécessaires à tout shōnen. Un réalisme bien venu que l'on retrouve chez Yamada Yuki et qui tranche avec le personnage de Mikey bien trop bipolaire pour le rendre crédible. Non pas que Yoshizawa Ryo joue mal, mais cette gentillesse, combinée à cette violence, n'est pas crédible du tout. Encore moins face à la gent féminine. Si le retour dans le passé est de 10 ans sur le papier, certaines attitudes face au sexe "faible" (et là, je le fais exprès) sont à chercher du côté de l'age de pierre. Les limites de l'adaptation de personnage de manga en vrai. Comme cet étrange binoclard de service qui remonte ses lunettes au ralenti pour montrer à quel point il est manipulateur. À peine croisé dans le film, j'imagine qu'il prend une autre importance dans l'histoire originale, comme le frère de l'héroïne qui transpire le mec louche ou la sous-exploitation à l'écran des personnages féminins, relégué en faire valoir des mecs. Imada Mio hérite encore d'un second rôle de support du héros et je rêverai qu'elle prenne de l'épaisseur dans une suite pour donner tout son talent et quelques nions à ses machos. Résumé en deux heures, tout n'est surement pas dit dans le film et je me doute bien vu le succès de celui-ci que suite il y aura, car on est vraiment sur notre fin au générique. Ce qui évidement nous obligera à nous plonger dans l'anime/manga, pour en savoir plus. La revanche de mes premiers amours d'il y a 10 ans (ok plutôt 30), sur une trop grande passion actuelle des live action, en quelque sorte.
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un film qui rend heureux....
Rien ne me vient facilement.Ni le sourire.
Ni la joie.
Ni l’émotion.
Et encore moins les larmes.
Et c’est ce qui me fait écrire avec tant d’empressement lorsque j’arrive à rire, à avoir peur, à aimer…et surtout à pleurer.
C’est donc « à chaud » que je fleuris cette feuille de mon enthousiasme (cela date de 10 ans, et cet article, et ce visionnage). Mais commençons donc par le résumé, il faut bien s’aligner parfois sur le commun, n’est-ce pas mon ami ?
« Born to Sing » est inspiré d’une émission en Corée du Sud « National Singing Contest » toujours en diffusion sur une chaîne phare, KBS1, tous les dimanches soir (du moins quand j'écrivais ce billet). Une émission qui dure depuis 1980 (cela ne nous rajeunit pas, n’est-ce pas ?).
Nous suivons à travers plusieurs candidats un concours de chant national : L’apprenti coiffeur Bong Nam, le grand-père Oh et sa petite fille Bo Ri, La maire Joo Ha Na, et les deux collègues de travail Yoo Yeon Seok et Lee Cho Hee.
Tout d’abord, je dois préciser que le film est basé sur les témoignages de candidat recueillis pour l’occasion, ce sont donc un peu des tranches de vie que nous découvrons dans ce petit bijou cinématographique.
L’affiche rutilante et très kitch ne m’avait pas vraiment convaincue. La bande-annonce m’a fait sourire et l’idée de siroter mon cup of tea devant ce qui s’annonçait une petite comédie simple m’a fait sauter le pas. J’ai donc lancé le visionnage sans trop d’arrière-pensée, positive ou négative. Je n’en attendais ni plus ni moins.
J’avoue avoir une très grosse préférence pour les séries. Cela me donne le temps de m’attacher et de comprendre les personnages. Ce qui me semble rédhibitoire dans un long métrage c’est justement son format. 1h30 voire 2h sont nettement insuffisants en ce qui me concerne, avoir de l’empathie ou entrer dans les sombres couloirs tortueux d’un esprit humain me prends beaucoup beaucoup plus de temps. Résultat, un long métrage reste très souvent à un niveau correct…et comme le veut une règle universelle, il y a TOUJOURS des exceptions. Bienheureux, n’est-il pas?
Dès les premières secondes, j’ai été goulument aspirée par ces tranches de vie. De petites histoires sans aucune prétention qui ont réussi l’exploit à me faire pleurer et à me rendre honteusement heureuse. De m’obliger à me cacher afin d’y verser ce trop plein d’amour et d’émotion qui m’ont attaqué de manière bien sournoise.
A première vue, rien qui ne puisse expliquer ce bouleversement hormonal. Un assistant coiffeur dont le rêve de devenir chanteur depuis toujours voit l’opportunité dans ce concours de le concrétiser, un grand-père et sa petite fille au quotidien banal, madame le maire qui y voit l’occasion de promouvoir sa ville et enfin, deux employés travaillant sur la publicité d’un de leurs produits, un nostalgique buvant de manière éhonté afin de vivre confortablement dans un souvenir lointain…
C’est tout.
Pas de génie vocal. Pas de danseur sexy se déhanchant (quoique Bong Nam laisse rêveur) sur un rythme populaire. Et c’est ce qui fait un peu la particularité de ce film. Nous sommes loin de chorégraphie endiablée où à la lueur de feux de rampe, de jeunes et talentueux candidats s’affronteraient férocement afin d’obtenir la première place, la reconnaissance absolue de leur savoir ! Loin, très loin de ce cliché, « Born to Sing » s’ingénie au contraire à nous dévoiler ce qui dort au plus profond de soi.
Chanteur, tout simplement.
Le balbutiement d’un cœur hésitant.
Le fléau de deux générations se tâtonnant.
Un politiquement correct très sympathique.
J’ai donc été sincèrement et agréablement surprise par « l’originalité » sur le fond. Je m’attendais à tout sauf à cela. Oui, à sourire et à pleurer. Car c’est tout simple. C’est juste tout simplement beau.
Il n’y a pas de déluge de bons sentiments. Pas de mièvrerie. Juste le petit plus qui illumine chaque scène. Et le film réussit ce tour de force en ce qui me concerne, avec son format de long métrage. J’ai aimé tous les personnages. Leurs vécus. Leurs envies. Leurs angoisses. Leurs rêves…
Quelques minutes éparpillées ont suffi à m’attendrir. Et sincèrement, c’est très fort. Je n’ai pas d’autres mots. J’ai pleuré, et Dieu que cela fait du bien. De pleurer non pas de peine. Ou de haine. Ou de colère. Mais juste de joie. D’émotion. J’en ressors heureuse. Et cela, c’est magique.
Des personnages qui n’ont pas vocation à de grandes choses si ce n’est avancer.
Bong Nam, je l’ai adoré. De suite. Il est loin des canons de beauté que nous impose la société. Chanter, danser, entrainer la foule dans son délire n’est pas un problème. Et la première démonstration dans le salon de Mi Ae est fort éloquente. On se reconnaît aisément dans son parcours. Tu sais, cet abandon de rêve pour subvenir financièrement à sa famille, sa femme, ses parents. Nous sommes tous plus ou moins passés sur ce chemin caillouteux. Et j’ai d’autant plus applaudi de voir Bong Nam persévérer quitte à peiner l’être aimé.
J’ai eu du mal à comprendre Mi Ae, du moins au début, ne pas concevoir son manque de soutien envers son mari. Certain, je pense aurait été bien au contraire dans son sens. Il est plus facile je pense de s’emporter envers l’époux fautif, voir Mi Ae s’acharner à maintenir les finances du couple peut en effet indigner plus d’un. Mais le puzzle s’imbrique comme du beurre et je n’ai pu ni en vouloir à Mi Ae, la réalité de la vie rattrape impitoyablement, ni à Bong Nam, de vouloir enfin être complet.
L’autre « couple » qui m’aura fait fondre d’amour est le grand-père Oh et sa petite fille Bo Ri. Sur la multitude de dramas et films que j’ai pu visionner jusqu’à présent, il y a désormais une certitude qui s’impose! Les enfants coréens sont des SURDOUES. Non seulement ils sont physiquement adorables, mais surtout leur jeu est incroyablement « vrai ». Ils ont su faire mouche et me toucher, m’entraîner dans LEUR réalité à, chaque fois et pour cela, je leur tire la révérence.
La petite Kim Soo Mi qui joue Bo Ri est « too cute » et ses mimiques font sourire, voire rire. Sa relation avec son grand-père est mon idéal. Peut-être le vôtre ?
C’est ainsi que je vis, du moins la mienne, ma famille, mes enfants.
Les disputes, les remontrances, les sermons, les soupirs agacés de la vie de tous les jours. Mais aussi la complicité, les fous rires, la tendresse sous-jacente de tous les jours. Grand-père Oh et Bo Ri sont parfaits dans cette relation conflictuelle de génération et ils seront ceux qui m’auront obligé à courir derechef dans la salle de bain pour effacer ces larmes si traitres.
Le troisième couple n’explose pas de dynamisme ou de relation passionnelle et charnelle, je m’en gausse, mais tu sauras quand tu commenceras, qu’au pays du matin calme, les relations entre homme et femme sont souvent dépeintes de façon prude et platonique (bien sûr, comme partout et souvent dans une société qui évolue, cela est en passe de changer, et c’est bien, bien, bien dommage).
La très discrète Hyun Ja se retrouve « coincée » avec Dong Soo, tout deux devant promouvoir le produit-phare de leur entreprise au vu et sus de tous à l’antenne. Un produit bien difficile pour la douce Hyun Ja à décrire. Comment a-t-elle pu passer l’audition ? Je me pose encore cette épineuse question, mais peu importe, il m’a été agréable de suivre ses battements de cœur. Je l’ai trouvé très courageuse lors de la finale, et bien que loin des couples qui emportent avec passion nos neurones, la simplicité, je dirais presque la douceur de leur relation était presque un cadeau.
Je finirai avec madame le maire Joo Ha Na et son adjoint, Chef Maeng ! Le dernier couple hilarant. Que dire ? Elle ne sait pas chanter. Loin de là. Ni danser. Elle sait remettre à sa place ses subalternes, avec acidité, presqu’avec classe. Et sans Chef Maeng, que j’ai presque eu envie de le voir auditionner à la place de madame le maire, elle aurait été fade et usante. Chef Maeng a apporté ce petit plus, ce soutien sans faille qui change beaucoup. Il faut le voir à la finale la soutenant en chantonnant avec elle pour comprendre, un petit plaisir au goût de marshmallow.
Alors, oui ne nous voilons pas la face. Il n’y a pas de suspens. Pas de surprise réelle, pas de twist hargneux. Tout est prévisible. Ah! mais ici, peu me chaut ! car ce n’est pas le but de l’histoire. Ici-dans, c’est pleinement assumé, vouloir nous réchauffer le temps d’une chanson entraînante : une réussite.
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Les pires secrets sont toujours enfouis...
Que puis-je dire sur ce film ?! Je l'ai regardé sans vérifier l'histoire, je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre.Très vite, l'ambiance de ce film semble étrange... Nous comprenons que quelque chose cloche mais nous n'arrivons pas à mettre le doigt sur ce qui nous dérange... Puis cette prise d'otages... Un clown aux motifs cachés... Des personnages plus coupables les uns que les autres... Des secrets des plus horribles...
Cette histoire nous mène dans une vengeance si bien construite... Cependant, le temps entre le motif de la vengeance & celle-ci me semble tellement court que je me demande comment elle a pu être fomenté sans que personne ne s'en rende compte... (Vous me direz, c'est un film de 1h40, difficile de faire de grandes distances de temps mais je la trouve tellement "instantanée" que l'histoire en perd de sa profondeur...)
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Rien n'est jamais aussi loin que la paix du cœur
J’ai adoré ce film, son atmosphère paisible qui va pas à peu se fissurer, la façon délicate et absolument pas démonstrative dont le réalisateur nous fait découvrir la vérité, comme une série d’écrans qui s’écarteraient les uns après les autres… Rien de plus simple que le début : Un père et sa fille qui ont trouvé refuge dans une ferme, les relations amicales qui se sont nouées entre le patron, sa fille et l’employé et sa fillette, dans un cadre bucolique, une nature splendide et pure… Sans coup de théâtre, d’une façon très naturelle, des arrivées, telles des cailloux brisant la surface lisse et sans mystère d’un étang , vont nous faire pénétrer dans la vie des personnages. Le miroir est brisé et les morceaux recomposent à la fin une autre image, qui nous laisse avec un sentiment indéfinissable d’amertume, car ce qui était au début un symbole encourageant de la nature humaine, a retrouvé à la fin tout ce qui en fait la tristesse : les préjugés, la discrimination qui détruit des vies, l’impossibilité de trouver, même dans un lieu lointain, la paix du cœur et le droit de vivre.Le titre « un lieu lointain » en est le parfait résumé : c’est à la fois le lieu rêvé et inaccessible où chacun est accepté pour ce qu’il est, et le lieu intérieur où trouver la paix de l’âme. Le film nous prend dès les premières images par la beauté incroyable de la montagne coréenne en automne, par la paix qui s’en dégage, puis nous accroche par les premières fissures qui nous font avancer de compréhension en découvertes… Les deux heures passent comme un souffle, et même j’aurais voulu continuer à suivre les personnages, mais nous ne pouvons que les imaginer, car nous restons dans ce lieu lointain où ils avaient cru pouvoir vivre, lieu dont nous avons découvert qu’il n’était pas le paradis entraperçu au début…
Les acteurs sont parfaits, simples, justes, sincères, les dialogues aussi, il n’y a rien de trop dans ce film, et en même temps chaque plan, chaque mot a son sens et son utilité pour ouvrir les perspectives…
Nous sommes sorties littéralement enchantées par ce film, au sens propre du terme, pris dans un enchantement, par son atmosphère, sa justesse, sa simplicité poignante et il m’a été difficile de voir de l’espoir dans la fin, ouverte, mais sans illusion…
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Cette critique peut contenir des spoilers
Une vraie complicité
Comme dans la saison 1 de la série, ce qui m'a marqué c'est la complicité entre les 2 perso principaux.Il y a une alchimie et un naturel assez déconcertant que je n'ai trouvé dans aucun autre drama et pourtant Dieu sait que j'en ai regardé !
Ils m'ont donné le sourire ! Et c'est génial de se sentir heureux en regardant une fiction !
Au niveau du scénario, il n'y a rien de nouveau ni même rien d'original ! Mais pour le coup, ça fonctionne très bien parce que ça rend l'histoire d'autant plus réaliste ! C'est une photographie d'un couple à un moment M de son histoire.
Le sujet de l'homophobie, sans tomber dans les clichés, est super bien amené ! Et ça fait du bien !
Au niveau du jeu, j'ai rien trouvé à y redire ! Peut-être que les pleurs dans la voiture m'ont semblé un peu surjoués !
Mais c'est vraiment pour chipoter parce qu'au delà de ça, on a une scène de pleurs qui est parait tellement réelle à un moment donné que ça m'en a serré le cœur !
Mention spéciale pour la douceur qui se dégage de la "bed scene". Le cadrage est tout en subtilité !
En définitive cette série est juste ! C'est le mot qui décrit le mieux ce que j'ai ressenti : la justesse.
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