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The Taste of Betel Nut
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
mai 13, 2022
Complété 0
Globalement 6.5
Histoire 6.0
Acting/Cast 8.0
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 7.0

Du potentiel et des beaux paysages ne suffisent pas toujours

J'ai vu The Taste of Betel Nut et j'ai apprécié mon visionnage mais il y a tout de même des aspects qui m'ont bien moins plus, c'est pourquoi je voudrais faire part ici de mon ressenti.

Tout d'abord, le film n'est pas sans rappeler un autre où d'ailleurs joue Leslie Cheung ( coïncidence ? ) : Once a Thief de John Woo ( Les Associés, en France ) sorti en 1991. Film - ou plutôt produit commercial de divertissement, devrais-je dire - qui a permis à son réalisateur de remettre sa carrière, qui battait franchement de l'aile à l'époque, sur les rails de la célébrité.

The Taste of Betel Nut nous rappelle donc le trio hongkongais de Once a Thief mais avec des caractéristiques chinoises, ici, pas de voitures de luxe mais de vieilles motos side-car et les "méchants" ne sont pas des criminels mondialement connus mais de petits locaux trainants dans la zone portuaire.

Notre trio de protagonistes est bien plus casse-cou également et, à eux trois, font les 400 coups aussi bien dans les méfaits de petite envergure que dans les relations charnelles qu'ils expérimentent. Car, oui, ici la romance n'est pas laissée à l'imagination du spectateur surtout concernant notre sosie de Leslie Cheung, Ren Yu, qui est particulièrement objectivé, son corps sexualisé au possible dans des sous-vêtements trop serrés que la caméra ne manque pas de mettre en valeur.

En effet, il est difficile de manquer le personnage de Ren Yu de part son charisme et la manière dont il incarne une sorte de GO de province et le gigolo du coin sans aucune ambition si ce n'est de profiter de la vie dans son petit paradis personnel.

Zhao Bingrui, quant à lui, joue un Li Qi aux expressions subtiles avec un regard fier et résolu mais qui semble aussi cacher une douleur silencieuse.

Et donc, vient s'adjoindre à ce duo d'amants ( à temps partiel ), la jeune et jolie Bai Ling, venue pour les vacances, qui sera fascinée par le couple ( avec une nette préférence pour l'un des deux ! )

À noter que dans le film, l'endroit choisi est aussi important que les personnages principaux. L'île de Hainan est en effet surnommée "l'Hawaï chinois" en raison de la vision paradisiaque type carte postale qui est vantée aux vacanciers. Mais la vérité est toute autre avec une réalité pleine de boutiques côtières délabrées, de restaurateurs / vendeurs de rue illégaux et de bande de petits malfrats qui évoluent au milieu des groupes de dames âgées en vacances. Le réalisateur, Hu Jia, a su néanmoins montrer un aspect de la culture traditionnelle de l'endroit via la noix de bétel qui promet à ses consommateurs une libération des sens et des esprits qui durera tout leur séjour.

Ce qui ébranle fortement la narration du film c'est définitivement son montage maladroit, ses fondus enchainés sur écran noir ne suivent absolument pas le développement de l'histoire, cela, à mon sens, perturbe plutôt que de donner une continuité au récit. D'autres outils de montage, également, sont utilisés de manière trop simplistes ou sont sur-utilisés, ce qui nuit au potentiel narratif du film.

Certaines scènes m'ont tout de même beaucoup plu comme les explosions qui arrivent parfois dans la carrière au loin de la vue qu'on a depuis la terrasse de l'appartement de Li Qi et Ren Yu qui retentissaient comme un prémisse à la destruction de leur petit paradis personnel. Ou encore les scènes de pas dans la mer avec le son que l'on peut entendre lorsqu'on a la tête sous l'eau qui montrait comme une réalité étouffée, ouatée, qui créait une atmosphère anxiogène, dont quelqu'un n'arriverait pas à se sortir malgré sa conscience de la situation. Symptômes pareils à ce que l'on pourrait ressentir après un trauma crânien.

En résumé ( et sans spoils ! ), un film avec ses défauts et ses qualités qui est à voir juste pour... découvrir.

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Water Boyy: The Movie
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 18, 2022
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Globalement 7.0
Histoire 7.0
Acting/Cast 9.0
Musique 6.5
Degrés de Re-visionnage 5.0

Amour et natation

J'ai décidé de me lancer dans l'aventure Water Boyy et j'ai commencé par le film.

Bon, le film n'est pas parfait car j'ai eu un peu de mal avec les scènes qui paraissaient parfois s'enchainer un peu n'importe comment brouillant par là les liens de cause à effet, d'un autre côté, j'ai eu l'impression de regarder un film indépendant, plus intimiste que peuvent l'être les grosses productions, ce qui m'a beaucoup plu.

Le film n'ayant pas le temps d'une série, l'intrigue va à l'essentiel mais cette façon de faire est à double tranchant : d'un côté, on ne se concentre que sur la relation de Nam et Meuk, au détriment des autres interactions comme le lien d'amitié qui lie la bande de copains que j'ai trouvé excellente mais j'aurai voulu plus de scènes de fraternité pour approfondir ce sentiment de partage et d'amitié. D'un autre côté, le film prend le temps de construire les scènes d'émotions qui en ont besoin mais j'aurai préféré plus de dialogues pour nus faire passer les sentiments des personnages que des scènes de silence trop simple à mon goût.

Si on parle des personnages, c'est juste génial ! Ils sont crédibles, naturels, le jeu d'acteur est excellent, ils parviennent à créer une véritable alchimie qui parait si vraisemblable qu'on est complètement immergé dans le film comme si on regardait la vie de personnes réelles. Alors Beam est (était malheureusement...) très bon acteur, je n'en disconviens pas mais je trouve qu'on oublie un peu vite Ngern qui est lui même particulièrement excellent et qui ne se cantonne qu'à des rôles secondaires depuis lors ce que je trouve bien dommage.

Le scénario me parait assez solide, la musique n'est pas mémorable mais les morceaux collent bien aux scènes en général. Enfin, la photographie est très bien réalisée, très colorée et les décors sont vraiment magnifiques.

En résumé, je pense que le film mérite d'être vu, il accorde un temps à chaque chose que ce soit l'émotion, la rigolade ou les questionnements. En somme, il est fort agréable à regarder.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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Lan Yu
1 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 10, 2022
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Globalement 7.0
Histoire 9.0
Acting/Cast 9.5
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 3.5
Cette critique peut contenir des spoilers

L'amour d'une décennie.

J'avoue que mon avis sur le film est partagé : les acteurs qui jouent Lan Yu et Chen Handong nous offrent une belle performance et le développement d'une relation dont l'histoire tragique est fort émouvante.

D'ailleurs, le film en lui-même est touchant raconté en épisodes de vie où il faut attendre les flashbacks qui nous permettent de mettre bout à bout les choses qui se sont déroulées, le tout forme un ensemble organique très bien assemblé.

Les propos et questions de fonds abordés sont intéressants et nous en apprennent plus sur le développement de la Chine à cette époque, ainsi que le ressenti qu'on pu avoir les gens sur les évènements de Tian'anmen.

Je pense que ce qui m'a fait tiqué, ce doit être le personnage de Chen Handong qui, selon moi, apparait tout au long du film comme l'image du "Sugar Daddy" égocentrique qui embarque le pauvre Lan Yu, éperdu d'amour, dans une relation toxique qui va se dérouler sur une bonne dizaine d'années.

En effet, on peut le remarquer à plusieurs reprises, Chen commence par utiliser Lan Yu comme le petit agneau innocent sacrifié sur l'autel de son propre désir sexuel, à ce moment (et pour longtemps encore), il lui offre cadeaux sur cadeaux car au contraire du jeune homme, il ne ressent rien de plus qu'un désir charnel qui varie selon les habitudes et rencontres de passage ou désir d'héritier et ne peut qu'offrir des choses matérielles à défaut de sentiments réels.

Pour ce dernier épisode d’abandon,on peut au moins relever que Chen a le mérite de ne pas garder Lan Yu pour ses petits 5 à 7 en dehors du nid familial, et qu'il coupe franchement les ponts avec lui. C'est, à mon sens, le seul moment où je lui rends grâce d'une bonne action.

De son côté Lan Yu, fera tout pour l'amour de sa vie : s'adaptant au diverses situations qui lui sont imposées, jetant aux orties ses possibilités d'un avenir prometteur loin de cette relation toxique vers laquelle il est néanmoins irrépressiblement attiré.

Et quand, enfin, tout semblait s'arranger, pas par miracle, mais par le travail acharné et la dévotion sans faille de Lan Yu, le film nous montre de façon très réaliste et cruelle que l'amour et la vie ne se déroulent pas toujours comme on le voudrait.

Là, Chen Handong se rend enfin compte de l'énormité de la perte qu'il subit et du fait qu'il l'aimait réellement. Devant, à présent, continuer sa route seul.

Alors, le film est fabuleux, je n'en disconviens pas mais, et là c'est mon cœur amateur de guimauve qui parle, c'est trop injuste pour ce cher Lan Yu ! Finalement je dirai que mon avis reste partagé car il se passe tellement de choses tristes dans le monde réel qu'il faut se préparer à voir des films tragiques comme celui-ci.

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Night Flight
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 9.0
Histoire 9.5
Acting/Cast 9.5
Musique 8.0
Degrés de Re-visionnage 8.0

Je viens de me prendre une claque et quelle claque !

J'ai eu envie de voir ce film car les productions en format long métrage sur le thème de l'homosexualité coréenne sont encore assez rare mais j'ai toujours vu qu'elles avaient un sacré potentiel.

Ce film est douloureusement touchant mais ce n'est pas non plus un film qui est fait pour nous faire pleurer ou nous apitoyer, il nous montre la réalité dure et brute pour nous lancer au visage : "voilà, ça arrive encore, ça arrive toujours, c'est la réalité et ça fait mal." C'est un film qui dénonce, qui expose les faits, qui nous montre les traitements réservés aux adolescents homosexuels, même si, à mon sens, on aurait pu reprendre le même scénario avec des adultes, des hétéro, un autre pays ou une temporalité plus proche de la notre car, partout encore, certains préjugés ne tombent pas, certains se croient les "défenseurs" de la bonne marche à suivre.

Ce film n'est pas un conte pour jeune ados, c'est un éveilleur de conscience et il le fait de manière dure (mais tragiquement réelle) pour essayer que ces situations ne se reproduisent pas à l'avenir. Ce film parvient à montrer une réalité honnête, avec des scènes frappantes et une intrigue solide.

Le film nous montre une amitié qui s'est effilochée avec le temps, une sorte d'amitié amère et unilatérale qui manque de proximité et de mots jusqu'à ce qu'on découvre les sentiments qu'entretient Yong Joo pour Gi Wook. Mais ne vous attendez pas à de la romance ou de la douceur, il n'y en a pas. Les émotions ne peuvent être perçues qu'à travers les gestes, la façon dont ils se regardent, la façon dont ils ne se regardent pas quand ils ne peuvent pas se voir mais qu'ils s'interrogent sur l'autre, et les mots qu'ils semblent toujours partager sans parler. Des mots cruels et gentils à la fois. Ainsi, les moments où ils parlent, le dialogue est en fait complexe, derrière des mots simples.

La personnalité des deux protagonistes est pure, simple mais si seule. Ils ont tous les deux une histoire personnelle lourde mais l’appréhendent de différente façon : Yong Joo assume complètement ce qu'il est mais sait ne pas se dévoiler autrement que devant les personnes en qui il a pleinement confiance, il est courageux et sincère, plein de rêves. Quant à Gi Wook, il est calme, voire même trop silencieux car ne sachant comment s'exprimer, il est violent mais toujours pour des raisons ciblées, il développe le caractère brut du film.

Le jeu des acteurs, qui s'intéressent davantage au langage corporel qu'aux mots, était intense et étonnamment bon. Je pouvais sentir leur douleur grandir au fond de moi et certaines scènes me restent encore gravées en mémoire. Petite note pour le déchainement de violence de Gi Wook (vous voyez duquel je parle, bien sûr) : je sais que la violence n'est pas une solution mais j'ai trouvé particulièrement jouissif cet événement où Gi Wook a été mes poings et mes pieds, accomplissant la vengeance que je rêvais d'avoir sur les crétins congénitaux (pour rester poli.e) qui sont juste bons à abattre dans le film.

C'est un film triste et réaliste, avec des adolescents tristes et amoureux. Trop jeunes pour être aussi abîmés, chamboulés par la vie. Et ici, les acteurs ne ressemblent pas à des top models, leur peau n'est pas divine et marmoréenne. Ils ont l'air humains et ils se battent pour être reconnu comme humains, dans un monde rempli de silhouettes sans émotions et nuisibles.

Chose rare, je vais parler de la musique : quand on l'entend, elle nous parle d'émotions, par petites touches, juste ce qu'il faut pour rendre une scène touchante au bon moment, tel le battement du cœur du film qui accompagne la douleur de ses personnages.

L'émotion se retrouve également dans la photographie du film : des couleurs lumineuses, fourmillantes de détails et dégradées, vraiment artistiques, nous parlent d'amour. Tandis que la réalité cruelle ressort par des teintes brutes et monotones. Le réalisateur a su instiller de la créativité dans ses prises de vue.

Mon bilan : je reverrai très certainement ce film (même si je sais qu'il fera aussi mal, même sûrement plus, bien plus) mais pas tout de suite, il faut le laisser s'imprégner, il faut le voir le soir, quand le cerveau, un peu fatigué, n'analyse plus trop, laissant la place aux sentiments qui sont plus affutés et, là, on peut détecter la douceur qui s'y cache, car en fait elle est là, camouflée au milieu de cette histoire douloureusement tragique qui est une piqure de rappel sur la bêtise humaine et sur tout ce que peut supporter l'amour, même interdit, même difficile.

Regardez ce film, ne le jugez pas avant de l'avoir vu.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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Formula 17
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 8.0
Histoire 8.0
Acting/Cast 7.0
Musique 6.5
Degrés de Re-visionnage 8.0

La formule du BL

Bon, tout d'abord, vous me pardonnerez si jamais je fais beaucoup référence au format des séries BL ou aux séries en elles-mêmes mais je dois avouer avoir vu plus de dramas ou de lakorn que de films et donc je ne suis pas en master class à ce niveau.

Les points positifs :

Le film m'a bien plu dans l'ensemble, on y voit beaucoup d'humour qui est pour le moins bien dosé et qui sait vous prendre au moment où vous vous y attendez le moins, il m'est effectivement arrivé assez souvent de pouffer devant une situation ou un trait d'humour envoyé par les personnages, les plus drôles sont bien sûr le coloc de notre lead masculin : Yu, joué par Jin Qin ou encore ses deux comparses qui l'accompagnent dans ses folles équipées.
À ce propos, je n'entendrais plus jamais l'expression « faire un tour » sans rigoler depuis le visionnage de ce film ! ( comprendrons ceux qu'ils l'ont vu ). De plus Tien incarné par Tony Yang m'a bien fait rigoler aussi avec sa dégaine de touristes campagnard dans les premières minutes du film, tellement que c'est écrit « bouseux » sur son front avec un néon rose fluo.

Je parle de l'humour, mais il y a aussi des scènes émotions qui, et c'est pas souvent et ça fait du bien, ne tombent pas dans le mélodrame affreux ou on mouille l'intégralité de sa réserve mouchoirs des grands jours.

Le jeu des acteurs est bon dans l'ensemble, parfois un peu poussé à l'extrême, mais ça participe à la touche humoristique de l'ensemble donc c'est très pardonnable.

Les points négatifs :

J'ai malheureusement trouvé que parfois les scènes manquaient de rythme et j'avais également l'impression que les acteurs n'étaient pas constants dans leurs prestations et c'est quelque chose qui vous fait sortir de l'ambiance instaurée pendant le visionnage.

Ensuite, certaines situations me paraissaient mal amenées, mal expliquées, alors je m'explique sans spoiler : je sais que c'est pour créer du quiproquo et qu'après on explique les non-dits et qu'on finit par tout comprendre au final mais sur le coup, j'ai trouvé que c'était évident que c'était pour induire le personnage en erreur et qu'on aurait pu tourner la scène d'une autre façon pour que ça apparaisse moins téléphoné.

Enfin, on se retrouve encore dans un univers où absolument tout le staff est gay et il n'y a que des mecs ! Alors, OK c'est un BoysLove mais quand même ! J'aurai apprécié un peut moins de « Gaywashing », mais c'est peut-être dû à l'époque où le film a été créé, qui d'ailleurs commence à dater au vue des habits que portent les personnages, mais on ne peut pas être intemporel partout.

Bilan : c'est, malgré les quelques points négatifs que je vient de citer, un film qui m'a plu pour son humour et sa fin qui, vous le verrez, sort un peu des sentiers battus habituels où on a la larme à l'œil jusqu'au générique, ici tout est amour et « All you need is Love », non?

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Buenos Aires Zero Degree: The Making of Happy Together
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 7.0
Histoire 8.0
Acting/Cast 7.0
Musique 7.0
Degrés de Re-visionnage 6.0

Un bon Wong Kar Wai.

Happy Together, titre bien ironique au vu de ce qui se passe dans le film, nous plonge dans la relation toxique qu'entretiennent, presque malgré eux, Lai Yiu-Fai et Ho Po-Wing.

La façon qu'a Wong Kar Wai, grand réalisateur, de tourner des scènes en noir et blanc, nous montre l'histoire comme quelque chose de distant, voire de nostalgique, tout en insistant de par ce fait sur la beauté des paysages argentins.

Le film nous parle d'exil, d'errance, thèmes chers aux yeux de notre réalisateur qu'il réussit à intégrer autant dans l'histoire générale que dans la relation houleuse et émiettée qui unit malheureusement nos deux héros.

On ressent fortement le sentiment de perte qu'éprouve Yiu-Fai après sa rupture, abandonné dans un pays étranger sans pouvoir revenir dans le sien, ni savoir quoi faire de sa propre vie. Puis, ils se retrouvent, et retour de la couleur dans le bouillonnement de leurs disputes, teintées des dernières miettes de sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Sentiments qui auraient pu les faire retomber dans cette relation toxique si Yiu-Fai, que je commençais à trouver trop pathétique, n'avait rencontré Chang qui lui ouvrira les yeux sur sa relation.

Par la suite, on prend conscience, tout comme Yiu-Fai, du désir de revenir chez soi et de tout faire et tout laisser pour y arriver. En définitive, le film nous montre des personnes voulant partir de leur pays pour aller dans un endroit qui sera diamétralement opposé a celui-ci mais, au bout du compte, ils veulent y revenir après avoir changé et grandi.

Seule ombre au tableau : j'aurai aimé un développement plus abouti de la relation entre Yiu-Fai et Chang, mais celle-ci ne sera que dans mon imagination avec la scène de fin ouverte que nous offre le film.

Bilan : ce film est très intéressant à voir et on y retrouve bien la patte artistique de Wong Kar Wai pour ceux qui apprécient son travail. Je recommande assurément.

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Takumi-kun Series 2: Rainbow Colored Glass
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 8.0
Histoire 9.0
Acting/Cast 7.5
Musique 7.0
Degrés de Re-visionnage 7.5

Takumi a grandi

Le premier Takumi-Kun était particulièrement mignon, tout choupi avec son début de romance, ici, le deuxième opus devient plus mature, mais aussi plus sombre avec cette histoire vraiment très belle mais tragique.
Il y a beaucoup de poésie dans la réalisation et la symbolique présentée tout au long du film, symbolique en rapport avec le titre de ce deuxième volet ( Nijiro no Glass = verre irisé ). On est transporté mais certains événements touchent en plein cœur et ça fait mal.

Les acteurs principaux ont été changés ce qui déstabilise pas mal je dois avouer. Du coup, je ne parviens pas à trancher si le personnage de Gii est devenu froid et distant à cause du scénario ou si c'est parce que ce sont des acteurs différents du premier. J'ai eu l'impression de ressentir une alchimie bien plus faible que dans le premier. Takumi est toujours un peu "mollasse" et c'est Gii qui doit toujours tout prendre en main.

En ce sens, on se focalise plus sur la deuxième histoire dont Takumi et Gii deviennent les simples spectateurs, ils sont bien moins le centre d'attention que dans le premier opus de la série.

Le film accuse parfois certaines longueurs mais, dans les scènes où le suspens monte on est facilement happé par le rythme bien mené et on s'immerge complètement dans l'action.

Je ressors tout de même du film avec un sentiment de trop peu, je voulais en voir plus et passer plus de temps avec Takumi et ses amis, à voir avec les opus suivants.

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Takumi-kun Series 1: And The Spring Breeze Whispers
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 8.0
Histoire 9.0
Acting/Cast 7.0
Musique 8.0
Degrés de Re-visionnage 7.5

Takumi et les 7 mâles

Alors, j'ai pu voir écrit un peu partout que c'était un film culte du BL japonais, bon je l'ai vu et je ne dirai pas que je n'ai pas aimé mais plusieurs choses sont un peu négatives sans être totalement rédhibitoires non plus.

Tout d'abord, le film a très mal vieilli, c'est blindé de clichés et absolument tous les acteurs ont une coupe comme si on leur avait claqué une porte au nez et que le vent avait fait voler leurs cheveux qui sont restés ainsi grâce à la masse de laque qui doit être si importante qu'à elle seule est responsable de la moitié du trou dans la couche d'ozone.

Je dit tous les acteurs car il y en a BEAUCOUP et ils sortent tous vraisemblablement de l'usine Justin Bieber tant ils se ressemblent capillairement parlant, ce qui m'a un peu perdu.e au début, je dois bien l'avouer.

La romance est mignonne même si Takumi apparaît comme l'archétype de la demoiselle en détresse dès le début et que Giichi, lui, incarne le chevalier sans peur et sans reproches. Concernant Takumi, l'effet est amoindri quand on commence à prendre conscience du trouble dont il est atteint.

Je n'ai pas lu la version papier dont est tirée l'œuvre mais les ficelles du scénario, même portées à l'écran, transpirent l'idéologie contenue dans les pages d'un manga.

J'ai parfois trouvé que le rythme était un poil trop rapide et qu'on passait trop rapidement à autre chose dans certaines situations ce qui est un peu dommage mais, en même temps, il est difficile de résumer plusieurs chapitres d'un livre en un seul film.

En définitive, je dirai que j'ai apprécié de regarder ce film mais il faut pour cela se mettre dans certaines conditions : débranchez votre cerveau, ouvrez-vous aux clichés qui jaillissent de l'intrigue et vous passerez un bon moment. Il ne faut surtout pas prendre cette œuvre en mode prise de tête et ne pas oublier non plus qu'elle a un certain âge par rapport à d'autres production plus jeunes.

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Present Still Perfect
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 9.5
Histoire 10
Acting/Cast 10
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 9.0

Final Still Perfect

C'est un bonheur de revoir le couple ToeyXOat se reformer. Je n'ai rien contre les non happy ending mais celle de Present Perfect était vraiment injuste, mon petit cœur s'était brisé !

Cette suite est non seulement attendue mais en plus elle est formidablement réalisée et jouée. Notre couple lead est formidable comme toujours et on retrouve le même style de personnage que Yumi en la personne de Jen, aussi déjantée, aussi rigolote mais qui sait parler sérieusement quand il le faut.

Le personnage de Namwhan m'a bluffée dans son acceptation et son attitude bienveillante et compréhensive, si plus de gens réagissaient comme cela, le monde aurait bien moins de problèmes. Ici, pas de discours sur : "c'est pas normal", "tu n'es pas normal", "depuis quand ?", etc... Les choses sont comme ça et on s'adapte.

Alors, attention, le film est particulièrement émouvant, donc n'oubliez pas la boîte de mouchoirs (même quand ça finit bien, si c'est émouvant, j'ai une petite larme). Il y a beaucoup d'émotions certes, mais aussi beaucoup d'amour et de l'humour ! Sans trop spoiler, la scène du geste hyper romantique (digne des plus grande RomCom) avec la course en scooter, la musique qui s'emballe et... c'est la panne, j'étais par terre !

Je conseille vivement de se faire les deux films à la suite car il ne vont pas l'un sans l'autre comme notre petit couple si craquant.

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Fujimi Orchestra
2 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 8.0
Histoire 8.0
Acting/Cast 8.0
Musique 9.0
Degrés de Re-visionnage 6.0
Cette critique peut contenir des spoilers

Ne pas s'arrêter à la symphonie des apparences

Bon, j'ai longtemps hésité à regarder ce film car j'ai bien du lire et relire 2-3 fois les commentaires, mais pour le coup, ça n'a fait qu'attiser ma curiosité. Alors j'ai récupéré le film, j'ai appuyé sur play et j'ai commencé le visionnage en restant sur mon quant à soi, de toute façon j'étais prévenu.e.

Avant de commencer à écrire mon avis, je tiens à préciser qu'il est possible que je parle de certaines choses très précises, que je signalerai en SPOIL, mais ne venez pas dire que vous n'avez pas été prévenus.

D'autre part, je ne vais pas revenir sur la fameuse scène, ou si peu, car tout le monde l'a fait en long en large et en travers ; oui, c'est horrible, c'est abominable, c'est impardonnable, c'est un viol quoi. Je vais ici parler du reste du film (si, si, je vous jure, y'a un film autour de cette scène).

J'espère ne blesser personne si j'utilise un trop franc parler mais je n'exprime ici que mon opinion.

Tout d'abord, le film m'a paru faire des clins d’œil ( ou des hommages), d'une part à l'animé Piano Forest par la découverte d'un génie en musique qui joue seul au milieu des arbres. D'autre part, le chef d'orchestre me fait penser à un autre qui lui ressemble étrangement dans le personnage de Terrence Fletcher du film Wiplash, même brutalité, même façon de traiter les musiciens, même talent,...

Tout ceci m'amène à parler des personnages et du triangle amoureux entre nos principaux. Il faut bien avouer qu'ils sont connectés ces trois là, mais celui qui en prend plein la tête c'est bien Morimura Yuki. En effet, d'un coté le chef d'orchestre qu'il respecte plus que tout pour son talent et pour le fait qu'en sa présence la musique jouée par l'orchestre devient bien meilleure, le traite comme un objet sous prétexte qu'il est amoureux de lui. Et de l'autre, la fille dont il est amoureux, non seulement en aime un autre mais en plus il s'agit de Tonoin Kei ET elle le traite, elle aussi comme un objet ( le coup du "bisou" par l’intermédiaire des lèvres de Morimura Yuki )pour espérer se rapprocher du chef d'orchestre.

D'ailleurs, quand on parle de Kawashima Natsuko, j'ai pu voir que tout le monde s'insurgeait du fait qu'elle minimise le viol que le héros a subi. Mais évidemment qu'elle le fait ! (là je m'attends à une levée de boucliers en règle...), il faut comprendre qu'elle agit comme ça parce que la personne qu'elle aime s'est tourné vers quelqu'un d'autre, qu'elle l'a rejetée en montrant ainsi qu'elle n'avait aucune importance. De ce fait,Kawashima Natsuko pense également, en gros, qu'elle ne sert à rien, qu'elle n'a, en quelque sorte, aucune légitimité à vivre, et donc, elle minimise les faits pour se donner une importance, une existence qu'elle pense avoir perdue, parce qu'elle pense ne pas pouvoir vivre sans être aimé.

D'ailleurs, elle le dit bien : "C'est merveilleux d'être aimé" et pas, c'est merveilleux d'aimer.

Enfin passons à Tonoin Kei car c'est lui le deuxième personnage central du film. Je pense qu'il a agi comme ça avec Morimura Yuki car, comme il le dit plus tard, et comme il le montre depuis le début, il a toujours eu l'habitude d'avoir tout ce qu'il voulait presque avant même qu'il le dise et il veut Morimura Yuki. D'ailleurs quand il décrit ce qu'il voit comme de l'amour, c'est la définition même de l’obsession. Il lui faut posséder les choses ou les gens pour qu'il ai l'impression d'exister et d'être maitre de sa vie. Car, comme on peut le voir dans la scène dans le bar, il n'est jamais maitre de sa vie ou de ses choix. On lui a toujours tout apporté sur un plateau mais, comme c'est un pur génie, le revers de la médaille est lourd à porter, il a les mains liées et on lui dit toujours ce qu'il devrait faire, c'est à devenir dingue.

Encore une fois, je ne cherche pas à l'excuser mais à comprendre son cheminement de pensée et sa façon de voir les choses.

Je voudrais revenir une dernière fois sur Morimura Yuki car j'ai pu lire aussi qu'on disait que lui aussi minimisait les actes qu'il avait subi. Je ne suis pas d'accord, jusqu'au générique il clame haut et fort qu'il ne le pardonnera pas mais ce qui lie tous les personnages, principaux comme secondaires, c'est la musique. Elle n'est pas là pour donner une excuse à faire le film. Les personnages aiment la musique, tous, et presque plus que leur vie pour ce qui concerne Morimura Yuki, en tout cas, c'est ainsi.

ATTENTION SPOIL
Il décide de rester et faire rester Tonoin Kei parce qu'il ne peut vivre sans la musique qu'ils parviennent à créer avec ce dernier. Ce n'est que pendant le générique de fin que ça change un peu mais là, on ne peut pas dire combien de temps a passé et si finalement il commence à le pardonner.
FIN DU SPOIL

Voilà, encore une fois, j'ai écris un roman, pardonnez moi mais j'avais vraiment envie de parler du film en lui-même et pas seulement de la scène en question. J'ai apprécié ce film en tout état de cause.

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Only You
1 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 7.5
Histoire 8.0
Acting/Cast 8.0
Musique 6.5
Degrés de Re-visionnage 7.0

Un petit sucre d'amour

Comme souvent quand je vois des courts-métrage de ce genre, je me prends à rêver de ce que pourrait être le film qu'il donnerait et je dois avouer qu'ici ça aurait pu être très intéressant de voir le développement de toutes ces intrigues et situations.
Comme le dit le résumé, on a droit ici à une demande en mariage assez peu banale
Le court-métrage nous apporte un joli message d'amour et c'est une bouffée de bonheur à lui tout seul.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.
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The South City
2 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 5.0
Histoire 5.5
Acting/Cast 5.0
Musique 5.0
Degrés de Re-visionnage 4.0

Assez décevant

J'ai regardé ce court-métrage sans en attendre beaucoup car j'ai toujours du mal à accrocher avec les productions chinoises et, encore une fois, ben c'était pas génial.

Le jeu d'acteur n'est pas ouf mais avec un format si court on peut le leur pardonner SAUF la scène de "bagarre" où l'attaquant mime plutôt la remonte de filet à bord d'un chalutier au lieu d'un passage à tabac en règle.

Je n'aime pas la manière qu'il ont souvent d'enregistrer les dialogues après coup car ça donne des répliques avec le ton qui ne colle pas à la situation et inversement, ça me sort de l'intrigue et je finis par regarder d'un œil distrait plutôt que de m'investir réellement dans le visionnage.

L'histoire aurait pu être intéressante si plus développée mais, déjà, c'est un court-métrage et, en plus, il ont trop voulu en raconter en seulement quelques minutes.

Bon, finalement, je dirais que ça casse vraiment pas des briques et je l'aurais vite zappé de ma mémoire. Je continuerai ma recherche d'une production chinoise satisfaisante mais c'est pas gagné.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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Journey to the Shore
2 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 8.0
Histoire 9.0
Acting/Cast 9.0
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 6.0

Poignant et porteur de message

Il s'agit ici d'un court-métrage vraiment poignant qui a chamboulé mon petit cœur.

Les acteurs sont touchants et on fait face à la réalité de la vie qui peut parfois être bien dure pour les pauvres humains que nous sommes. D'autant plus quand nous sommes attaqués par nos propres semblables quand on a l'audace de ne pas rejoindre exactement le troupeau.

Les grands thèmes de l'acceptation de soi et des autres envers soi sont ici traités de façon crue mais très réaliste. La romance de Min Ha et Sang Beom est magnifique mais également déchirante en termes d'émotions.

La fin reste ouverte sur une lueur d'espoir ou peut-être que le héros accompli cette sorte de rituel par habitude mais je préfère penser qu'il reste dans l'attente.

Cette œuvre aura beaucoup remué de choses en moi. On s'identifie, on désespère mais on veut s'accrocher quand même à ce qu'il reste. Un conseil : sortez les mouchoirs au cas où.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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The Blue Hour
1 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
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Globalement 8.0
Histoire 8.0
Acting/Cast 10
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 6.0
Cette critique peut contenir des spoilers

Un bon film qui sort des habitudes

On retrouve ici notre cher Gun, bien loin des rôles qu'il incarnera plus tard tel que Rome dans Puppy Honey ou Third dans Theory of Love.

Le film est malaisant, anxiogène à souhait, même si, à certains moments, nos amoureux se créent leur petite bulle de bien-être et de bonheur, même au milieu d'une décharge qui n'est pas seulement dangereuse à cause de la foison d'ordures diverses qu'on peut y trouver.

La décharge, ici, fait office de toile de fond de la vie de Tam, du genre : La vie c'est de la m**** mais en plus si t'es homosexuel, je te dis pas ! Mais dans cette vie qu'il subit plutôt que d'en profiter, il y rencontre Phum, qui n'a peur de rien ni personne ( si ce n'est des acrobaties façon Parkour dont Tam est capable ) et il va lui montrer comment faire un pied de nez, même dérisoire, au destin.

je pense qu'il faut avoir le cerveau bien accroché ou totalement débranché et ouvert à tout pour voir ce film. Je l'ai vu une première fois et, premier constat ... j'ai rien compris ! Là je me suis dit : "Faut pas baisser les bras, tu VAS comprendre". Je me suis repassé certaines scènes plusieurs fois et je dois dire que j'aboutis à une théorie :

ATTENTION
Cette théorie, c'est celle du film Fight Club, je pense que Phum est une création de Tam, une autre personnalité qui fait les choses à sa place quand il en est incapable, je m'en suis persuadé.e quand Phum, dans le dernier acte, parle avec des mercenaires / tueurs à gages et dit de Tam qu'on lui a "volé sa terre", alors qu'il le dit de lui-même plus tôt dans le film.
FIN DU SPOIL

Concernant la fin, elle reste sibylline à dessein je pense. Ce sera à chacun de se faire sa propre opinion sur ce qu'il advient vraiment de nos héros.

J'ai beaucoup aimé ce film, même avec le flou dans lequel il nous enveloppe et j'ai aimé aussi voir Gun dans un rôle différent de celui où je l'avais préalablement découvert.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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Sei no Gekiyaku
1 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 1, 2022
Complété 0
Globalement 7.5
Histoire 8.5
Acting/Cast 10
Musique 6.5
Degrés de Re-visionnage 4.5
Cette critique peut contenir des spoilers

à ne pas mettre devant tous les yeux mais a tellement à raconter

Attention, cet avis contiendras sûrement de légers SPOILS, même si j'essaye d'en dévoiler le moins possible.

On a ici la rencontre entre deux âmes perdues, déchirées en morceaux en les personnes (ou plutôt les personnages) de Katsuragi Makoto et Katsuragi Makoto. L'un comme l'autre ont subi une perte qui a chamboulé leur vie à les rendre désespérés au point de vouloir en finir, presque fous de survivre là où d'autres n'ont pas continué à vivre.

On découvre des bribes de leurs vies passées entre chaque épisode sexuel. Jojo Hideo utilise des contrastes à couper au couteau pour montrer les transitions entre le passé au couleurs vives et chaudes et le présent froid et insalubre.

Les scènes sont crues et aucune musique ne va essayer de vous faire croire que nous sommes dans une romance. Il n'ya pas de fondu, ni de censure pour créer l'atmosphère odieuse que voulait le réalisateur/scénariste du film.

Les acteurs sont époustouflants dans leurs rôles, Kitadai Takashi plante un Yoda Ryoji froid et moqueur alors qu'il viole sa victime, il nous démontre ici l'étendue de sa capacité de jeu. Tout comme Watanabe Sho qui utilise la même énergie dans son rôle de victime, son jeu est tout aussi puissant.

Le film n'est jamais ennuyeux et le rythme est consommé, il ne nous montre aucune scène inutile, chacune est nécessaire pour nous montrer l'évolution de l'intimité que partagent les deux hommes. Au bout d'un moment, quand Katsuragi Makoto commence à rendre les armes, les flashbacks prennent pour point central le passé de Katsuragi Makoto et on commence à comprendre l'objectif qu'il n'avait expliqué qu'à demi-mot : il veut sauver une vie.

À la fin, toutes les questions ont trouvé une réponse et on peut se rendre compte que le scénario de Hideo est vraiment abouti en tout point, il nous démontre que, comme l'avait annoncé le titre, le sexe peut être une drogue, une drogue qui rend accro à la vie.

Pour faire le bilan, je dirai qu'il ne faut pas s'arrêter aux images qui peuvent paraître choquantes de prime abord, elles ne sont pas là "juste" pour choquer, bien au contraire. Et il ne faut pas voir non plus ce film comme une romance de viol hard avec un syndrome de Stockholm, ce serait bien trop réducteur. Le propos pose question et porteur d’intérêt, ça vaut le coup de s'y intéresser à mon sens.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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