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#Alone
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nov. 7, 2022
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Globalement 8.0
Histoire 8.0
Acting/Cast 8.0
Musique 5.5
Degrés de Re-visionnage 5.5

Un film de zombies

C'est un film un peu différent des autres dans ce domaine, car ça se concentre principalement sur un survivant assez jeune qui vit dans un immeuble.

Les zombies sont bien fait, ils sont énergiques, et ne sont pas ridicules. On ne connait pas vraiment la cause exacte de tout ça, ce n'est pas le meilleur film dans ce domaine mais ça se laisse regarder.

Il n'y a pas beaucoup d'action pendant les trois quart du film, c'est dommage. Ce n'est pas le film de zombies de l'année.

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Forgotten
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nov. 7, 2022
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Globalement 10
Histoire 10
Acting/Cast 10
Musique 9.0
Degrés de Re-visionnage 9.0

Très bon film à suspens

Forgotten, c'est un bon film à suspens comme on les aime. C'est l'histoire d'une famille qui emménage dans une belle maison, mais un jour, l'un des fils, celui qui semble être un modèle pour son frère, disparait. Quelques temps plus tard, il réapparait mais sa personnalité semble avoir changé. Son frère a aussi des choses bizarre qui se passe dans sa vie ; il entend des bruits dans une pièce "garde-meuble", et se rend vite compte qu'il y a quelque chose qui cloche autour de lui...

Je n'en dirait pas plus, mais ce film est vraiment super bien fait ; l'histoire est passionnante, on est pris en haleine durand toute sa durée, et les acteurs jouent tous très bien.

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Innocent Thing
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nov. 6, 2022
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Globalement 10
Histoire 10
Acting/Cast 10
Musique 9.0
Degrés de Re-visionnage 10

Un très bon film

J'ai vraiment bien aimé le sujet : Un professeur de sport se faisant harceler par une élève. C'est un sujet intéressant. Je trouve que le fait qu'une élève tombe amoureuse de son prof, ce qui arrive fréquemment, mais qui soit prête à tout pour être avec lui, en n'hésitant pas à user de manipulation auprès de son entourage, était vraiment bien montré. C'est parfois perturbant, et elle va quand même très loin !

Le film est prenant, on ne s'ennuie pas du tout pendant toute sa durée, les acteurs jouent très bien et tout est cohérant.
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Midnight
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nov. 6, 2022
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Globalement 10
Histoire 10
Acting/Cast 10
Musique 7.0
Degrés de Re-visionnage 10

Un très bon film

Ce film coréen nous raconte l'histoire d'une femme sourde poursuivie par un tueur psychopathe. C'est haletant, il y a de l'action, du suspense ; on reste bien accroché jusqu'au bout tellement c'est prenant.

Tous les acteurs jouent tous très bien. J'ai trouvé original de mettre quelqu'un avec un handicap pour une histoire comme celle-ci. Les musiques sont sympas mais oubliables. La fin est bien mais il manque un p'tit truc. Sinon, j'ai vraiment bien aimé ce film et je le recommande.
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Shin Ultraman
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oct. 30, 2022
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Globalement 7.5
Histoire 7.0
Acting/Cast 7.5
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 7.5

Plus de batterie

Venu d'une lointaine galaxie qu'on appelle le Japon, mais certainement à pied, Ultraman aura mis du temps à atterrir chez nous. La série originale est sortie en 1966 au pays du tokusatsu, la même année que Star Trek (j'y reviendrai). Et dire, qu'elle est aussi connue là-bas, que les péripéties de l'Enterprise est un euphémisme. Godzilla a ouvert la voie 10 ans plus tôt avec l'attaque des monstres géants personnifiant les catastrophes naturelles, ou non, dont est victime continuellement le pays et Ultraman a personnifié le héros salvateur. Tout le courage et la résilience d'un peuple face à la fatalité. Ultraman, comme les super héros américains, dont il s'inspire fortement, a façonné l'enfance et la façon de penser des baby boomers japonais. Dont un, en particulier, un certain Hideaki Anno qui 30 ans plus tard créera une série qui, pour le coup, deviendra un phénomène mondial et relancera l'intérêt de pour l'animation japonaise par l'occident. C'est évidement Evangelion. Ce n'est donc pas un hasard, si 6 ans après son excellent Shin Godzilla de 2016 et avant son Shin Kamen Rider de 2023, il revient au scénario, cette fois si, uniquement, avec ce Shin Ultraman. Réussira-t-il à marquer encore une fois les esprits et à susciter la même attente des fans mondiaux. Vous le saurez à la fin de cette critique.

Évidement, les teasers et autres news qui ont précédé la sortie, en début 2022, de Shin Ultraman n'ont fait qu'attiser la curiosité, la hype, mais aussi les espoirs de tout fan de la culture pop japonaise. Pensez bien, après l'excellent Shin Godzilla d'un Anno au sommet de son art et rendant le plus bel hommage possible au film de kaiju, tout en insufflant des messages politiques et écologique à une humanité pas encore dévastée par une pandémie anestésiante, l'attente était grande. Suivie, l'annonce et les premières images des acteurs formant le bureau chargé d'étudier les attaques Kaijus. Saito Takumi, lui-même réalisateur, mais surtout acteur pléthorique, connu en France pour son rôle dans la Saveur des ramens. Nishijima Hidetoshi, acteur pléthorique essentiellement connu pour son rôle phare dans le mondialement récompensé, Drive my car. Nagasawa Masami, fabuleuse actrice qui m'a principalement marquée dans I Am a Hero. Bref, je ne m'attarderai pas sur les seconds rôles, mais ils sont tous constitués d'acteurs connus et reconnus. On est vraiment face au même blockbuster annoncé que Shin Godzilla. C'est tout juste, si un billet d'avion n'était pas réservé uniquement pour assister à l'avant-première de ce qui doit être le meilleur film de 2022, toutes nationalités confondues. Mais alors, pourquoi, plusieurs mois après ce qui a été le meilleur démarrage 2022 au Japon, une sortie européenne n'est toujours pas annoncée ? Pourquoi, malgré un ending inédit venu de la galaxie M87 de Yonezu Kenshi et la reconduite de Higuchi Shinji (seul) à la réalisation, Shin Ulraman n'est pas encore devenu le nouveau film culte de la Pop culture japonaise…, dans le monde.

La réponse est multiple et pour ceux qui n'ont pas encore vu le film, la déception à la lecture des lignes suivantes risque d'être grande. Mais je rappelle que ce n'est que mon avis, et je suis assez peu fans des films de super héros pour apprécier pleinement ce Shin Ultraman. Mais n'étant pas particulièrement fan du Godzilla américain, non plus, j'étais également réfractaire à regarder Shin Godzilla et pourtant, j'ai kiffé. Il en est tout autre de ce qu'on pourrait appeler une séquelle ou un Shin Godzilla 2 tout du moins dans les 30 premières minutes. Ce sont justement ces 30 minutes les plus intéressants. Poursuivant les évènements de Godzilla, le Japon se retrouve face à nombre d'attaques inédites de kaiju en masse, faisant défiler à grand renfort d'effets spéciaux, rappelant à la fois Shin Gozilla, Evangelion et les séries de l'age d'or. Les monstres sont grotesques, mais classieux, tout comme le réalisme des décors. Les effets spéciaux nous mettent plein la vue et vraiment ça partait super bien. Très vite, on voit la dream team d'acteurs à l'œuvre et là… plus rien. La magie s'estompe petit à petit. Ne lisez donc plus les lignes suivantes, car plus qu'un spoile, c'est un typhon, un tsunami et un tremblement de terre de déception que vous allez subir.

Les acteurs sont fades au possible pour ne pas dire transparents. À commencer par Saito Takumi qui devait être, tout comme Nishijima Hidetoshi, à la fois charismatique et drôle. Le charisme, vous l'oubliez et l'humour, qui aurait dû être du second degré à la Men in Black tombe à plat à chaque réplique. Un second degré qui n'est pas assumé et cela tout le long des deux heures de ce qui n'est finalement qu'une suite d'épisodes mis bout à bout, faisant honte à la série originale. Des bonnes idées et des clins d'oeils à toute l'atmosphère des années 60 et 70 sont pourtant présents, mais encore une fois, on a l'impression que le réalisateur n'assume pas du tout l'humour potache qui aurait pu se dégager d'Ultraman. Trop sérieux, on pourrait faire un tas de blagues, certes graveleuses, lors de l'hommage à l'attaque de la Femme Géante. Et pourtant, non, un ennui profond se dégage de ses scènes. Tout comme le caractère de Nagasawa Masami, dans le film. Au lieu de jouer son rôle de femme forte façon dérision, elle le gâche par ce sérieux d'un ennui mortel. Les Geeks de services sont pathétiques et les militaires en carton. Mais où est la pâte d'Anno, où est son réalisme. On est n'y face à un hommage, n'y face à une parodie. On pouvait se méfier du réalisateur des lives actions Attaque des Titan, mais ils nous avaient prouvé avec SG qu'il savait y faire. La preuve ici que non. Le scénario d'Anno est insipide. "Exit" les messages politiques et écologiques. On est à la limite d'un énième Avenger, mais sans l'humour potache.

Les ennemies extraterrestres défilent. Ultraman les combats et les anéantis à chaque fois, sans logique scénaristique, comme si on suivait trois épisodes à la suite. pourquoi ils sont là, pourquoi ils sont seuls. Pourquoi Ultraman change de couleur, pourquoi 3 min de combat seulement , ...? Les deux heures sont mal utilisés, seul ceux connaissant les codes de la série peuvent vraiment y prendre du plaisir., et encore.

Passons sur le design d'Ultraman qui reste dans les normes de l'époque pour s'interroger sur ses ET complètement à côté de la plaque. Pas du tout digne des écrans d'aujourd'hui, ils gâchent l'image et brulent votre rétine. On réclame, chaque seconde qui passe, les retours des Kaijus du début, mais en vain. Alors OK, les lasers beam et la position culte sont bien là. Les sons et les musiques sont retranscrits comme à l'époque. Mais ce que ça ne fonctionne pas par rapport à SG. Les combats en ville ou dans les raffineries sont présents, mais elles manquent de classe, c'est dingue. Evangelion, revient vite, tu nous manques. Les pirouettes d'Ultraman font rire ou pleuré malgré elles, mais vous n'avez encore rien vu face aux couleurs psychés des dernières minutes ou le design du boss final. Non vraiment, avec l'humanité de Star Trek et l'humour de Men in black, dont les clins d'œils sont pourtant nombreux, on aurait pu assister à un chef-d'œuvre, mais ici qu'elle raté. Pas étonnant que les distributeurs internationaux soient frileux. Les plans de caméra donnent de surcroît la nausée, pire qu'un film de Jean-Marie Poiré et les politiciens ont perdu la compétence qu'ils avaient dans Shin Gozilla. Il parait qu'il y a un Kamen Rider qui sort en 2023, avec Anno à la manœuvre. L'espoir va peut-être renaître…

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Shin Godzilla
0 personnes ont trouvé cette critique utile
oct. 29, 2022
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Globalement 9.0
Histoire 8.5
Acting/Cast 9.0
Musique 9.5
Degrés de Re-visionnage 9.0

L'éco-responsabilité selon Anno

Sortie en 2016, tout a surement été dit sur le Shin Gozilla de Hideaki Anno. Mais étant passé à côté à l'époque ( Qu'est-ce que je pouvais bien regarder à ce moment-là ? ), mon visionnage récent de Shin Ultraman m'invita à me plonger dans ce chef-d'œuvre du film hommage aux films de Kaijus des années 50-60 du cinéma japonais. Une mise en abyme, dont Anno est si friand.

Le réalisateur-créateur, de Evangelion n'a jamais caché, ni son amour, ni ses inspirations pour ses films de genre. Et il a cherché ici à être le plus proche de l'ambiance et de l'esthétique de l'époque tout en ancrant Gozilla dans notre temps. Taclant au passage les Américains et leurs adaptations foireuses, dénaturant complètement le sujet et l'âme de l'œuvre originale. Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur la biographie du maître Anno, je vous invite à visionner le drama Aoi Honoo. Adaptation délirante de sa vie d'étudiant de cinéma. Délirant, ç'aurait pu être la marque de fabrique de ce énième Godzilla, mais le réalisateur-scénariste a insufflé un réalisme et un humanisme rarement atteints dans le genre. Même si la métaphysique est sa spécialité, il a cherché, ici, à rester le plus terre à terre possible. Un comble pour un film retraçant l'attaque d'un dinosaure géant qui tire des lasers nucléaires.

Un réalisme comme on en voit que dans les films de guerre, retraçant des batailles réelles et décrivant avec précision chaque évènement et même armes employées. Avec un état-major rongé par les doutes, découvrant la situation en même temps que le spectateur et devant prendre des décisions, peut-être responsables de milliers de morts. On suit, non pas le superflic, militaire ou pompier qui est en proie au doute, en plein divorce et choix de garde de sa fille, comme dans un film américain, mais les ministres et autres secrétaires d'État, dans leur travail. Face à une crise inédite, d'un niveau bien plus critique que celle de la Covid. Nous n'aurons donc pas de tranches de vie quotidienne, pour accentuer l'horreur et magnifier le dévouement du héros-cowboy. Mais on bouffera des briefings glaçants, réalistes, où les ministres paraissent profondément humains et démunies face à ce qui les dépasse.

Bien sûr, une telle production à son lot d'acteurs banquables (en 2016), mais "exit" les featuring américains qui auraient eu toutes leurs places dans cette production où l'ombre de l'oncle Sam est omniprésente. Hasegawa Hiroki, l'éternel Tachibana Manpei de Manpuku Ramen (à voir absolument) est bluffant de réalisme dans son rôle de secrétaire de cabinet, aux responsabilités trop grandes pour son costume trois pièces. Mais Ishihara Satomi, que j'adore pourtant, appuis trop sur son côté pouffe américaine, dans son rôle, la rendant antipathique au possible, pour ceux qui apprécient la délicatesse à la japonaise. Mais tout cela est évidement voulu par Anno qui par le grain de l'image, l'absence de maquillage des acteurs (sauf pour Satomi-chan, donc) a cherché non pas à les enlaidir, mais à les humaniser.

On est ici, face à un brulot anti-tout, finalement. Antiaméricain et plus généralement anti-impérialiste, voir antimilitariste. Mais aussi une critique face au monde politique, fait finalement de dirigeant en papier. On en attendait pas moins du créateur de Nadia ou Evangelion. Et comme pour ses chefs-d'œuvre d'animation, la mécanique, comme les monstres, sont magnifiés au possible. À l'instar de son ami Miyazaki, il apporte un soin extrême aux machines tout en dénonçant leurs utilisations meurtrières. On est vraiment proche de l'univers du créateur du Château dans le ciel, même dans ce film de genre. Mais le soin extrême se retrouve également dans les scènes extérieures où Anno a cherché à reproduire les attaques des villes, des raffineries ou dans les montagnes avec des plans imitant réellement les films de Kaiju et de Kokusatsu. Alors qu'à l'époque, des maquettes de ville et de campagnes étaient le décor d'acteurs costumés en Casimir ou Super Sentai et que pour Evangelion (autre hommage, faut-il le rappeler ?), l'animation était déjà bluffante, on est ici, scotché par la technique. Mélange de marionnette ou de costume grotesque, de 3D légère et de prises de vues réelles. Tout s'imbrique pour donner à la fois un côté réaliste, avec ses scènes de panique où des milliers de figurants courent dans un Tokyo magnifié (l'autre star du film) et en arrière-plan sa majesté Godzilla tout lazer dehors. Digne des plus grands films catastrophes à budget pharaonique, Gozilla est à la fois un typhon, un raz de marré et un tremblement de terre à lui tout seul. Parabole sur la résilience du peuple japonais face à ses catastrophes naturelles, l'ombre d'Hiroshima plane aussi sur le film, et la fin rappellera une autre fin que les États-Unis ont encore du mal à justifier, 80 ans après.

Un film donc, d'une grande humanité, à la réalisation et au jeu d'acteur impeccable. Un brulot politique et écologique, qui ne surprendra pas les fans de la première heure, mais qui décevra certainement les fans de blockbusters américains. Pour le côté lent et grotesque de la bête (j'adore), pour l'utilisation outrancière des musiques d'époque (j'adore aussi). Mais c'est peut-être le meilleur hommage que l'on peut faire au dernier dinosaure. Rassurez-vous les Yankees, la critique de Shin Ultraman ne sera pas aussi dithyrambique, mais probablement que vous l'adorerez, autant que vous avez détesté Shin Gojira. Tous les goûts sont dans la nature et il faut savoir en prendre soin. Sinon, elle va te le faire comprendre à grand coup de lazer dans ta gueule !!!

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20th Century Girl
1 personnes ont trouvé cette critique utile
oct. 26, 2022
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Globalement 9.5
Histoire 9.5
Acting/Cast 9.5
Musique 9.0
Degrés de Re-visionnage 9.0
Cette critique peut contenir des spoilers

Un super film !

J'ai passé un très bon moment devant ce film ! Bo-ra est très drôle et attachante, j'ai adoré le fait qu'elle soit super forte en taekwondo, qu'elle dise ce qu'elle pense et haut et fort ! Elle a une énergie incroyable qui m'a bien fait rire !
Quand aux autres personnages principaux : iels jouent tous•tes très bien et sont eux•elles aussi très attachant•e•s !
Les années 1999-2000 sont une période que je n'ai jamais vu dans aucun drama, j'ai beaucoup aimé car c'est une période intéressante qu'on connaît peu.
Les images sont magnifiques et les couleurs ( mamamia ) : à couper le souffle !
SPOIL : J'ai particulièrement adoré le moment où Bora et Woon Ho se cachent d'un de leur professeur dans le dortoir ! L'image à contre jour est magnifique et fait ressortir le côté " magique " du moment...et le dialogue, le rapprochement...alalaaa La FanGirl en moi à fortement apprécié !!!
Par contre...la fin ? Je ne m'y attendais absolument pas...c'est fait d'une telle manière que je n'étais même pas triste, juste choquée...car on ne sait même pas de quoi il est mort !
Et le fait que les acteurs•ices changent une fois adulte m'a un peu désarçonné car il n'y a pas de grande ressemblance physique, cependant je comprends l'intention qui était de marquer le temps qui ai passé, mais bon... peut-être qu'un petit titre " 10 ans plus tard..." aurait suffit ?
En résumé, un très bon film ! Que je recommande pour passer un bon moment ! ♪⁠ ⁠\⁠(⁠^⁠ω⁠^⁠\⁠ ⁠)

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In Front of Your Face
1 personnes ont trouvé cette critique utile
sept. 21, 2022
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Globalement 7.0
Histoire 6.0
Acting/Cast 9.5
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 1.0

Nouvelle vague coréenne ?

Vu au cinéma (Printemps coréen au TNB)

Film interprété par de grands acteurs, mais dans un style "cinéma d'auteur" déconcertant et incompréhensible (tout est tourné en plans très rapprochés, presque "au smartphone").

Quel est le message ???
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As Seen in Cinemas (Korean Spring at TNB - France)

Movie performed by great actors, but in a disconcerting and incomprehensible "arthouse cinema" style (everything in very close shots, almost "with a smartphone").

What is the message ???

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Plan 75
5 personnes ont trouvé cette critique utile
août 28, 2022
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Globalement 8.5
Histoire 8.0
Acting/Cast 10
Musique 7.5
Degrés de Re-visionnage 9.0

Un Plan à trois générations

Vous le savez, je ne suis pas un fan des films indépendants japonais financés, de surcroit, par le cinéma français. Et dieux sait qu'il en existe. Me rendant de plus en plus méfiant à leurs égards, véhiculant des clichés qui permettent aux petits occidentaux de se sentir tellement bien d'être occidentaux : "Les Japonais travaillent trop, n'ont pas de cellule familiale, ne savent pas exprimer leurs sentiments, ils sont écrasés par le poids des traditions, etc". Mais d'un autre côté, l'industrie du cinéma japonais étant ce qu'il est, des milliards de yens sont déboursés pour créer des animés et autres adaptations en live-action de mangas à succès. Si bien qu'il 'y a pas de place pour les œuvres plus intimistes et surtout bien plus critiques sur la société japonaise, dans ce pays. Remercions donc Cannes et les autres festivals qui aident les petits réalisateurs nippons à briller à l'étranger, eux qui sont si ignorés dans leur pays. C'est peut-être de l'autosatisfaction du "milieu" qui produit des œuvres pour se les récompenser elle-même en créant parfois une catégorie rien que pour cela, mais la démarche peut se comprendre. C'est comme cela que l'on peut interpréter la "mention spéciale de la caméra d'or" attribuée à Plan 75 à Canne en 2022. Mais s'arrêter à cette étiquette, que l'on veuille ou non marketing, serait faire insulte à une presque première œuvre intimiste, certes un peu maladroite, mais tellement questionnante sur notre humanité.

Le thème n'est pas nouveau, c'est le regard porté dessus qui peut être original. Une terre, ou plutôt un pays ici, surpeuplé par à une population vieillissante jugée peu productive, et une vraie charge pour le reste de la société, trouve la solution dans l'euthanasie d'état. Laisser le choix du jour de sa mort à toute personne de plus de 75 ans, peut faire froid dans le dos et soulève des questions morales sans fin. Mais c'est bien le but de ce 3e film de la peu connue Chie Hayakawa. N'étant pas une jeune débutante, elle s'est, soit donné le temps de le réaliser, soit elle a bien été confronté aux contraintes citées dans mon intro. Dans ce cas, on ne peut que saluer l'audace des producteurs français. Car ce film est une réalisation Franco-Japonaise. Mais ne cherchez pas un éventuel semblant de France à l'intérieur. C'est bien la société japonaise qui est mise au pied du mur ici.

La place, bien sûr, de nos ainés dans la société, est le thème principal de ce film d'anticipation. Renforcé par le fait que malgré l'age de la retraite bien passé, une extrême pauvreté, qui se ressent dans d'autre branche de la société, est mise en avant ici. On suit le quotidien des seniors d'aujourd'hui. Une vie simple dans une pièce-appartement d'une mégalopole japonaise lambda, le fait que les amis partent les uns après les autres, que l'on se retrouve seul, oublié par sa famille, à compter les jours en attendant… la mort. Pourtant, le Japon permet de travailler justement jusqu'à plus d'âge et c'est aussi ce que l'on peut constater dans ce film. Même si les employeurs rechignent, de plus en plus, vu les problèmes que cela peut causer, les septuagénaires, eux, restent souvent accrochés à ce qui constitue parfois le dernier lien social et une fierté de se sentir utile. D'être considéré comme un être humain, tout simplement. Le monde du travail et ses travers, au Japon, est donc lui aussi clairement mis en avant. Montrant comment une certaine partie de la population est broyée et pour ne pas dire exploitée par le système. On verra, entre autre, la vie d'une immigrée philippine ou celle de jeunes diplômes qui devront faire les basses besognes dont la classe moyenne japonaise ne veut pas. Les 30 - 60 ans sont d'ailleurs étrangement absents de ce film, comme s'ils vivaient dans une tour d'ivoire pour laquelle nos protagonistes ne seraient que des éboueurs chargés de les débarrasser de déchets encombrants. Travailleur dans un Ehpad, dans une morgue, dans un Call Center ou vendeur d'assurance "mort". Des métiers méprisés qui sont joués par d'excellents acteurs, à la hauteur du rôle principal, tenue par Baisho Chieko, agé de 80 ans pour ce film.

Actrice ultra-connue pour son rôle pendant des dizaines d'années dans les films Tora-san, elle touche au cœur de tous dans ce film. Ce questionnant sur sa fin, le fait de partir dignement et nous remettant sans cesse en question notre avis sur l'euthanasie. La réalisatrice a su filmer son héroïne comme il se doit. Tout en retenue, plan fixe sur ses rides et ses larmes avec une sensibilité qui fait mouche. Évidement, Chie Hayakawa tombe un peu dans les clichés photographiques et de mise en scène du cinéma d'auteur (Français ?). Longues séquences de caméra fixe sur pièce vide, gros plans sur visages, flou artistique. Mais quelques tentatives de surprendre casse ce rythme contemplatif, même si on a du mal parfois à voir où notre réalisatrice veut en venir. Hésitant entre les émotions vraiment à fleur de peau avec ses larmes, ses dialogues couperets et ses longs silences. Tout comme dans les premières ou les dernières minutes, avec du choquant ou de l'humour noir, voir second degré. Comme si elle avait voulu tout essayer pour son véritable premier film. C'est bien dommage qu'on ne l'ait pas poussé plus loin dans ce sens. J'aurais tellement voulu que les premières minutes, comme les dernières, soient l'architecture du film. Cela aurait donné bien plus de corps à l'œuvre. La rendant plus abordable, ouvert à un plus large publique, notamment plus jeune et dédramatisant le propos. Ainsi, il aurait rendu bien plus de services à une société qui prône la marchandisation de l'être humain jusque dans sa mort. Ce thème qui aujourd'hui devrait fédérer les générations et les peuples. D'hommage que la jeune génération dans le film aussi n'ait pas plus de corps, durant ces pourtant deux heures. Le message sur les migrants qui existent bien au Japon et les liens entre les générations est un peu gâché par le manque de profondeurs de ses personnages. Et pourtant, le Japon a besoin de regarder cette population dans les yeux. Mais encore une fois, le message ne semble pas s'adresser au japonais qui bouderont certainement le film pour toutes les raisons déjà citées.

La musique composée par un Français est envoutante, sans être omniprésente ou marquante. Les premières minutes restent mystérieuses, avec cette sonate de Mozart en toile de fond et prend à contre-pied le reste du film. Ce qui en décevra plus d'un, comme moi, un peu. Un hommage peut être à Orange Mécanique, mais un peu hors sujet. Car ce film est d'une sensibilité et d'un propos qui ne peut qu'interpeler. Les longueurs, lenteurs et non dits agaceront ou ennuieront certains, mais raviront ceux qui font l'éloge de celle-ci. On est proche du Cinéma de Kawase Naomi (tiens donc, Cannes sort de ce corps). Nul doute que si vous avez aimé True Mother, vous aimerez ce film. Moi, j'ai aimé.

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Boss in Love
1 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
août 18, 2022
Complété 0
Globalement 8.0
Histoire 8.0
Acting/Cast 8.0
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 8.5
Je ne suis pas adepte des courts-métrage (toujours trop couuuuurts !) et encore moins des GL mais j'aime sortir de ma zone de confort et je n'ai pas été déçu.e !

On a ici une jolie tranche de vie avec de l'amour, de l'humour et des rebondissements. La réalisatrice de Graduation, Present + Propose parvient à nous raconter tout ça malgré ce format court, ce qui est déjà une gageure. Mais en plus, les actrices ont été bien choisies car elles jouent juste et avec un naturel désarmant, on s'y croit et on profite.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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Suis-moi, je te fuis | Fuis-moi, je te suis
0 personnes ont trouvé cette critique utile
juil. 31, 2022
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Globalement 9.5
Histoire 10
Acting/Cast 10
Musique 7.0
Degrés de Re-visionnage 8.5

Un film difficile à suivre

En nous nous laissant le choix entre 4 h, deux fois deux heures ou 10 fois 24 min, le réalisateur qui monte, Fukada Koji, nous met face à un sacré dilemme en s'attaquant en 2019 à l'adaptation de ce Manga confidentiel, sortie en 2000. Les Français n'ont, évidement, eu droit officiellement qu'à la version compilée pour le cinéma de Honki no shirushi et qui n'a pas été si mal renommé en Suis-moi, je te fuis / Fuis-moi, je te suis, pour une fois. Ce diptyque, en deux fois 2 h, n'est pas moins intéressant que le format original. Souvenez-vous des compilations de saison d'animé pour faire un film de cinéma. Même Goldorak, dans les années 80, avait déjà eu droit à ses séances mercantiles qui n'ont toujours pas disparu. Mais ici, le but du distributeur français, est évidemment tout autre et pas de gros élagage, par rapport à la version de la NTV, n'a eu lieu. Seules quelques scènes ont été coupées, mais rien de vraiment fondamentale. Dès le départ, Fukuda Koji a pensé son scénario et sa réalisation pour un film. Et, clairement, avec un Manga qui ne fait que 6 volumes et écrit il y a 20 ans, on peut dire qu'il a dû mouiller sa chemise pour donner de la profondeur. J'ai regardé un peu en série et les découpages sont plutôt bien faits. Les cliffhangers donnent envie de voir la suite, mais clairement l'histoire doit se consommer au pire en deux parties, mais au mieux en une traite. De ce fait, les critiques vont souvent dans le sens d'un film qui amène l'ennuie. Mais encore faut-il savoir déguster les mets de choix pour les apprécier. '

Ce dilemme du choix du format n'en est donc pas réellement un. Pas comme celui de notre héros, incarné par Morisaki Win, qui se retrouve à la croisière de sa vie (comprendre, 30 ans pour un Japonais). La stabilité et l'engagement avec sa petite amie qu'il côtoie secrètement depuis des lustres, ou le monde foutraque, mais tellement attirant que lui propose sa mystérieuse nouvelle protégée ? L'hésitation, et la culture de l'excuse transparait dans chaque ligne de dialogue de cette œuvre magistrale et pourtant destinée au départ qu'à être un drama popcorn de plus pour la TV japoniaise. Alors 3 ans après sa première diffusion dans un océan de séries à la TV et sur les plateformes, une pandémie qui ne cesse de s'arrêter et une distribution française chaotique, à l'image de notre héroine, ce "film" vaut-il vraiement le temps que l'on y passera ?

La réponse est pour ma part, oui, puisque Fukada Koji oblige, le sujet est entièrement maitrisé tant au niveau de la réalisation, que du scénario. Comme toujours, le réalisateur d'Harmonium et du futur récompensé Love Life (prédictions ?) joue avec nous, nos doutes et nos certitudes. Il a compris parfaitement les codes qui régissent les triangles amoureux et souffle à chaque instant le chaud, puis le froid. Le plaisir de se faire balader par le scénario et ses révélations de chaque minute n'a pas de limite. On adore être surpris à chaque ligne de dialogue, s'attendant à chaque fois à un mot ou un geste et c'est le contraire qui se produit. La culture de l'hésitation, véritable religion au Japon, est en filigrane, quand elle n'est pas jetée simplement à la face du spectateur, le persuadant que lui, prendrait la bonne décision. Mais l'événement suivant lui montre que les personnages principaux ont souvent bien fait de ne pas trancher, ébranlant nos certitudes. Chacun se voit à la place des personnages. Vous serez toutes amoureuses de ce célibataire trop gentil et trop beau qu'est Morisaki Win, comme nous serons tous attirés par la fragilité et le grain de folie de Tsuchimura Kaho. Les défauts reprochés à l'un par l'autre sont mis en perspective quelques scènes plus loin en les retrouvant chez l'autre. On ne fait que s'interroger durant ses 4 h, se questionner et chercher les meilleurs choix et c'est peut-être cela qui fatigue les détracteurs de ce film.

Les regrets, les mauvais choix et surtout les mystères révélés à grand fracas semblent être des fils conducteurs dans la filmographie de Fukada Koji, Magnifiant encore une fois le concept dans cette œuvre. Mais le casting n'est clairement pas en reste. Le choix de Morisaki Win est évidement un choix judicieux en termes de gendre idéal. Mais c'est de loin Tsuchimura Kaho qui crèvele plus l'écran, et cela, dès les premières minutes. Elle incarne à elle seule les sentiments qui touchent tout adulte lors de ses choix de vie. Engagement, hésitation et rajoutons cette culture de l'excuse toute japonaise, qui transparait à chaque ligne de dialogue. Si vous l'appréciez, je vous conseille grandement Raion no o Yatsu, ou sa performance m'a fait verser un torrent de larmes, et pour cause.

Je tiens quand même à rassurer ceux qui ne verraient dans ce film qu'une comédie romantique. On y croise yakuza, corruption, monde de la nuit et coup bas dans les entreprises. La société japonaise, comme à son habitude avec Fukuda Koji en prend pour son grade. Aucune exagération de ce côté-ci. Il faut, comme il se doit, ne pas faire de vague et on peut vivre au Japon comme si on était dans le monde de "tout est super génial". Mais dès qu'on fait un pas de côté…

La musique est malheureusement le parent pauvre de ce film, même si un effort particulier est fait sur l'ambiance sonore. Bruit d'eau ou de vrombissement accompagnent les dialogues, accentuant souvent cette ambiance lourde, due à la mise en scène parfaite du réalisateur, avec un cadrage des scènes d'intérieurs aux petits oignons. Il faut dire que l'on passe beaucoup de temps dans la pièce/cuisine…, à cuisiner justement. Vous l'avez compris, The Real Thing (le nom anglais du film) est mon film de Fukuda Koji préféré…, jusqu'à Love Life certainement, que j'attends avec impatience. Je ne remercierai jamais assez Art House et la communauté Hanabi pour promouvoir ce genre de film en France. Même si celui-ci n'a pas eu le même destin qu'un Aristochrate ou d'un Tempuras, films romantico-sociétal bien moins captivants, pour pas dire envoutant. Mais je suis persuadé, une fois tout le talant du réalisateur reconnu à l'international, que "Suis-moi, je te fuis / Fuis-moi, je te suis" va devenir un film culte, à étudier en école de cinéma.

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Tempura
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juil. 22, 2022
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Globalement 8.0
Histoire 7.0
Acting/Cast 10
Musique 7.5
Degrés de Re-visionnage 8.0

Fake Plastic Ebifuraï

Voilà un sentiment étrange. Partagé entre mon envie de mettre en avant l'excellent travail d'Art House et de Hanabi, sur la distribution et la promotion des films japonais en général, et la déception d'une promesse non tenue pour ce film. Cette hype exagérée autour de cette comédie romantique qu'est Tempura. Un peu comme ses aliments de plastiques dans les vitrines des restaurants japonais. Vous assurant que le goût sera à la hauteur du visuel et pourtant… Malgré les promesses de nourriture et de franche rigolade qui allaient dans le sens d'un très bon moment passé dans nos salles obscures, ce catalogue des hésitations de notre héroïne avec en tête le fameux : " Je me mets en couple ou je reste célibataire ? ", pendant 2 h 15, ne m'a pas vraiment convaincu.

Pourtant, tout semblait partir du meilleur pied. L'actrice principale, Nounen Rena, est excellente en Kuroda Mitsuko. C'est évidement le pilier du film autour duquel est bâtie une histoire, on ne peut plus banale pour une comédie japonaise. [30 ans, il est tant de se mettre en couple, mais mon petit ami est "légèrement " moins âgé que moi et ne trouve pas les mots pour déclarer sa flamme. Moi-même, j'hésite, que dois-je faire ? Garder mon indépendance de célibataire ou former une famille. ] Le hic n'est pas tant l'ultra vu des situations, mais à force de vouloir souligner la banalité de celles-ci (employée moyenne dans un office lambda,...) la réalisatrice Ohku Akiko arrive à nous ennuyer assez rapidement. Bien sûr, le but étant de nous approprier l'histoire, il fallait mettre l'accent sur la simplicité de la vie de Mitsuko, mais là, quel gâchis. Son jeu d'actrice est pourtant bien au-dessus de beaucoup d'autres, avec des passages émotionnels forts et surtout ce petit accent tellement mignon. La voix intérieure, calme et posée, qui l'accompagne tranche tant avec ses mots et son attitude. Les larmes, les joies, les cris imaginaires ou réels sont joués et transmis au spectateur sans accros. On souffre, on partage ses émotions. De son côté, Il n'y a vraiment rien à redire sur elle, si ce n'est pourquoi Non-Chan ne fait pas plus d'apparitions dans les dramas. OK, elle a performé en 2013 dans l'Asadora NHK Amachan, mais depuis elle manque assurément au petit écran. Gardant tout son talent d'actrice pour le cinéma jusqu'à réaliser elle-même ses derniers films, ce qui pose vraisemblablement problème pour le temps qu'il reste à consacrer aux autres productions et donc à ses fans qui l'apprécient tellement en tant qu'actrice.

Il ne faut en conséquence pas bouder son plaisir de la voir dans ce rôle fort et Hanabi ne s'est pas trompé en mettant en avant l'actrice dans sa promotion. Je n'en dirais, malheureusement, pas autant de la partie Tempura X Cuisine. On touche presque à l'escroquerie tant la promesse d'une passionnée de cuisine et de ce fait d'un film retraçant cette passion n'est pas tenue. Des dramas de bouffe, j'en ai vu des dizaines et pour cause, il n'y a quasiment que ça à la TV nippone. On y présente des restos ou des chaines de restos. Des spécialités comme les ramen ou les gyozas sont les stars parfois d'un seul drama déroulé sur 10 épisodes de 20 min. Sans compter les histoires se passant dans les cuisines d'un resto, dans la salle ou même sur des podcasts de critique de resto. Et là, mis à part les 20 premières minutes (le film dure 140 min quand même) les tempuras et la passion de la cuisine sont vite diluées dans la vie de notre héroïne. Pas de passion exacerbée, donc pour la cuisine. Un simple passe-temps du week-end, parmi tant d'autres. On a ce goût amer, cette impression d'avoir été floué par ses faux aliments qui ressemblaient tellement aux vrais.

Reste alors l'intrigue principale, qui retrace en gros une année dans la vie de Mitsuko. Montée de manière aléatoire afin de casser le rythme linaire de sa vie, énormément de flashbacks, amenés de façon assez fine, ponctus cette longue tranche de vie. On y côtoie une série d'acteurs tous très bons, plutôt habitués au cinéma, même si l'on croise le petit ami idéal et timide, Hayashi Kento dans énormément de dramas. Cette histoire, trop diluée sur la longueur, perd de sa saveur rapidement. Quelques incartades en Italie, par exemple, aurait pu permettre de redonner du sel à un plat fade, mais elles arrivent comme un cheveu sur la soupe. Le pouvoir comique des situations est mal géré, je pense en particulier dans l'avion ou certes, Non Chan est à son maximum en tant actrice, mais impossible de décocher un rire tant la mise en scène est lourde.

Mais ce qui m'a le plus gêné, c'est le support "film" et non "drama". Car on est bien ici face à une histoire au long cours, devant s'étaler sur une saison et non 2 h. De la comédie, des sentiments qui doivent prendre leur temps pour se développer. On sent bien que le montage en flashback est fait pour nous donner l'impression du temps qui passe, mais ça ne fonctionne pas sur moi. Encore la tête pleine de séries, comme Tokyo Tarareba Musume (2017), dont le pitch ressemble étrangement. Celui-ci va beaucoup plus loin dans le scénario et le développement des personnages. La comparaison n'est pas flatteuse et seul le jeu de Non est un poil au-dessus de celui de Yoshitaka Yuriko. Et encore. Même les sashimis de morue parlants, de cette série, sont bien plus fun que cette voie intérieure, certes classe ou rigolote... C'est en cela que j'en veux au distributeur français. J'ai l'habitude de regarder des films indépendants donneur de leçons ou montrant le "Vrai Japon" et je ne m'en plains pas d'habitude. Artistiquement parlant, il y a du bon dans le "mal nommé" Tempura (Retenez-moi, m'aurait plus, à moi). Mis là, j'étais mal engagé psychologiquement pour l'apprécier. Un peu comme si je m'attendais à ce qu'on vienne chez moi pour faire connaissance et qu'on reparte juste avec mon repas préparé par mes soins dans un Tupp. Une promesse non tenue, mais d'autres découvertes. Surtout une actrice majeure, et peut-être les interrogations de toute une génération pour ceux qui n'ont pas encore vu un drama sur les trentenaires metro-urbains japonais. Quel crime !

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The Taste of Betel Nut
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
mai 13, 2022
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Globalement 6.5
Histoire 6.0
Acting/Cast 8.0
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 7.0

Du potentiel et des beaux paysages ne suffisent pas toujours

J'ai vu The Taste of Betel Nut et j'ai apprécié mon visionnage mais il y a tout de même des aspects qui m'ont bien moins plus, c'est pourquoi je voudrais faire part ici de mon ressenti.

Tout d'abord, le film n'est pas sans rappeler un autre où d'ailleurs joue Leslie Cheung ( coïncidence ? ) : Once a Thief de John Woo ( Les Associés, en France ) sorti en 1991. Film - ou plutôt produit commercial de divertissement, devrais-je dire - qui a permis à son réalisateur de remettre sa carrière, qui battait franchement de l'aile à l'époque, sur les rails de la célébrité.

The Taste of Betel Nut nous rappelle donc le trio hongkongais de Once a Thief mais avec des caractéristiques chinoises, ici, pas de voitures de luxe mais de vieilles motos side-car et les "méchants" ne sont pas des criminels mondialement connus mais de petits locaux trainants dans la zone portuaire.

Notre trio de protagonistes est bien plus casse-cou également et, à eux trois, font les 400 coups aussi bien dans les méfaits de petite envergure que dans les relations charnelles qu'ils expérimentent. Car, oui, ici la romance n'est pas laissée à l'imagination du spectateur surtout concernant notre sosie de Leslie Cheung, Ren Yu, qui est particulièrement objectivé, son corps sexualisé au possible dans des sous-vêtements trop serrés que la caméra ne manque pas de mettre en valeur.

En effet, il est difficile de manquer le personnage de Ren Yu de part son charisme et la manière dont il incarne une sorte de GO de province et le gigolo du coin sans aucune ambition si ce n'est de profiter de la vie dans son petit paradis personnel.

Zhao Bingrui, quant à lui, joue un Li Qi aux expressions subtiles avec un regard fier et résolu mais qui semble aussi cacher une douleur silencieuse.

Et donc, vient s'adjoindre à ce duo d'amants ( à temps partiel ), la jeune et jolie Bai Ling, venue pour les vacances, qui sera fascinée par le couple ( avec une nette préférence pour l'un des deux ! )

À noter que dans le film, l'endroit choisi est aussi important que les personnages principaux. L'île de Hainan est en effet surnommée "l'Hawaï chinois" en raison de la vision paradisiaque type carte postale qui est vantée aux vacanciers. Mais la vérité est toute autre avec une réalité pleine de boutiques côtières délabrées, de restaurateurs / vendeurs de rue illégaux et de bande de petits malfrats qui évoluent au milieu des groupes de dames âgées en vacances. Le réalisateur, Hu Jia, a su néanmoins montrer un aspect de la culture traditionnelle de l'endroit via la noix de bétel qui promet à ses consommateurs une libération des sens et des esprits qui durera tout leur séjour.

Ce qui ébranle fortement la narration du film c'est définitivement son montage maladroit, ses fondus enchainés sur écran noir ne suivent absolument pas le développement de l'histoire, cela, à mon sens, perturbe plutôt que de donner une continuité au récit. D'autres outils de montage, également, sont utilisés de manière trop simplistes ou sont sur-utilisés, ce qui nuit au potentiel narratif du film.

Certaines scènes m'ont tout de même beaucoup plu comme les explosions qui arrivent parfois dans la carrière au loin de la vue qu'on a depuis la terrasse de l'appartement de Li Qi et Ren Yu qui retentissaient comme un prémisse à la destruction de leur petit paradis personnel. Ou encore les scènes de pas dans la mer avec le son que l'on peut entendre lorsqu'on a la tête sous l'eau qui montrait comme une réalité étouffée, ouatée, qui créait une atmosphère anxiogène, dont quelqu'un n'arriverait pas à se sortir malgré sa conscience de la situation. Symptômes pareils à ce que l'on pourrait ressentir après un trauma crânien.

En résumé ( et sans spoils ! ), un film avec ses défauts et ses qualités qui est à voir juste pour... découvrir.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis

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Water Boyy: The Movie
0 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 18, 2022
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Globalement 7.0
Histoire 7.0
Acting/Cast 9.0
Musique 6.5
Degrés de Re-visionnage 5.0

Amour et natation

J'ai décidé de me lancer dans l'aventure Water Boyy et j'ai commencé par le film.

Bon, le film n'est pas parfait car j'ai eu un peu de mal avec les scènes qui paraissaient parfois s'enchainer un peu n'importe comment brouillant par là les liens de cause à effet, d'un autre côté, j'ai eu l'impression de regarder un film indépendant, plus intimiste que peuvent l'être les grosses productions, ce qui m'a beaucoup plu.

Le film n'ayant pas le temps d'une série, l'intrigue va à l'essentiel mais cette façon de faire est à double tranchant : d'un côté, on ne se concentre que sur la relation de Nam et Meuk, au détriment des autres interactions comme le lien d'amitié qui lie la bande de copains que j'ai trouvé excellente mais j'aurai voulu plus de scènes de fraternité pour approfondir ce sentiment de partage et d'amitié. D'un autre côté, le film prend le temps de construire les scènes d'émotions qui en ont besoin mais j'aurai préféré plus de dialogues pour nus faire passer les sentiments des personnages que des scènes de silence trop simple à mon goût.

Si on parle des personnages, c'est juste génial ! Ils sont crédibles, naturels, le jeu d'acteur est excellent, ils parviennent à créer une véritable alchimie qui parait si vraisemblable qu'on est complètement immergé dans le film comme si on regardait la vie de personnes réelles. Alors Beam est (était malheureusement...) très bon acteur, je n'en disconviens pas mais je trouve qu'on oublie un peu vite Ngern qui est lui même particulièrement excellent et qui ne se cantonne qu'à des rôles secondaires depuis lors ce que je trouve bien dommage.

Le scénario me parait assez solide, la musique n'est pas mémorable mais les morceaux collent bien aux scènes en général. Enfin, la photographie est très bien réalisée, très colorée et les décors sont vraiment magnifiques.

En résumé, je pense que le film mérite d'être vu, il accorde un temps à chaque chose que ce soit l'émotion, la rigolade ou les questionnements. En somme, il est fort agréable à regarder.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.

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Lan Yu
1 personnes ont trouvé cette critique utile
par Aliotis
avril 10, 2022
Complété 0
Globalement 7.0
Histoire 9.0
Acting/Cast 9.5
Musique 6.0
Degrés de Re-visionnage 3.5
Cette critique peut contenir des spoilers

L'amour d'une décennie.

J'avoue que mon avis sur le film est partagé : les acteurs qui jouent Lan Yu et Chen Handong nous offrent une belle performance et le développement d'une relation dont l'histoire tragique est fort émouvante.

D'ailleurs, le film en lui-même est touchant raconté en épisodes de vie où il faut attendre les flashbacks qui nous permettent de mettre bout à bout les choses qui se sont déroulées, le tout forme un ensemble organique très bien assemblé.

Les propos et questions de fonds abordés sont intéressants et nous en apprennent plus sur le développement de la Chine à cette époque, ainsi que le ressenti qu'on pu avoir les gens sur les évènements de Tian'anmen.

Je pense que ce qui m'a fait tiqué, ce doit être le personnage de Chen Handong qui, selon moi, apparait tout au long du film comme l'image du "Sugar Daddy" égocentrique qui embarque le pauvre Lan Yu, éperdu d'amour, dans une relation toxique qui va se dérouler sur une bonne dizaine d'années.

En effet, on peut le remarquer à plusieurs reprises, Chen commence par utiliser Lan Yu comme le petit agneau innocent sacrifié sur l'autel de son propre désir sexuel, à ce moment (et pour longtemps encore), il lui offre cadeaux sur cadeaux car au contraire du jeune homme, il ne ressent rien de plus qu'un désir charnel qui varie selon les habitudes et rencontres de passage ou désir d'héritier et ne peut qu'offrir des choses matérielles à défaut de sentiments réels.

Pour ce dernier épisode d’abandon,on peut au moins relever que Chen a le mérite de ne pas garder Lan Yu pour ses petits 5 à 7 en dehors du nid familial, et qu'il coupe franchement les ponts avec lui. C'est, à mon sens, le seul moment où je lui rends grâce d'une bonne action.

De son côté Lan Yu, fera tout pour l'amour de sa vie : s'adaptant au diverses situations qui lui sont imposées, jetant aux orties ses possibilités d'un avenir prometteur loin de cette relation toxique vers laquelle il est néanmoins irrépressiblement attiré.

Et quand, enfin, tout semblait s'arranger, pas par miracle, mais par le travail acharné et la dévotion sans faille de Lan Yu, le film nous montre de façon très réaliste et cruelle que l'amour et la vie ne se déroulent pas toujours comme on le voudrait.

Là, Chen Handong se rend enfin compte de l'énormité de la perte qu'il subit et du fait qu'il l'aimait réellement. Devant, à présent, continuer sa route seul.

Alors, le film est fabuleux, je n'en disconviens pas mais, et là c'est mon cœur amateur de guimauve qui parle, c'est trop injuste pour ce cher Lan Yu ! Finalement je dirai que mon avis reste partagé car il se passe tellement de choses tristes dans le monde réel qu'il faut se préparer à voir des films tragiques comme celui-ci.

Maintenant, à vous de vous faire votre avis.


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