Ne rien connaître au baseball et diriger une équipe, quel cjallenge !
Je l’ai vraiment aimé, mais je l’aurais bien mieux apprécié si je n’étais pas une bille totale en baseball, et c’est un peu gênant quand tout le drama repose sur ce sport américain qui a contaminé les Coréens et les Japonais. Je l’ai regardé sur VIKI au début, puis je suis revenue à ma version anglais, les traducteurs de VIKI ne connaissent apparemment pas le saut de ligne, d’où des lignes interminables, truffées de termes techniques sans parler de ce qui n’est pas technique mais qui est souvent traduit en mot à mot !Bref, je suis donc revenue à l’anglais, et en ne cherchant pas à comprendre les termes techniques du jeu (d’ailleurs ce sont toujours les mêmes et au bout d’un moment ils sont de moins en moins gênants) mais en me concentrant sur tout ce qui était dialogue entre personnages, et tout ce qui me permettait de suivre l’intrigue, l’évolution des personnages, c’était finalement plus facile et ça m’a permis d’apprécier cette histoire d’amitié, de rivalités, avec des personnages forts et intéressants.
La directrice des opérations Park Eun Bin est le genre d’héroïne que j’adore : forte, ne minaudant pas, assumant son rôle, tenant tête aux homme et s’en faisant respecter dans un milieu pratiquement totalement masculin! Bien sûr Namgang Min est parfait, comme d’habitude : il maîtrise parfaitement ce personnage en apparence froid et dur qui cache ses fêlures, qu’on ne découvre que tardivement, en évitant soigneusement tout côté mélodramatique. Tous les autres sont tout à fait à la hauteur, particulièrement Park Jin Woo, acteur principalement de cinéma vu dans des films de Bong Jon Hoo.
Le personnage central est l’équipe des Dreams, les marchandages de joueurs entre les saisons, les entraînements, les problèmes de santé des athlètes, le recrutement des « newbies », la lutte perpétuelle entre le profit, l’amour du jeu pour lui-même, la vie d’un joueur quand il ne jouera plus, et ça, même sans rien y connaître, c’est tout à fait passionnant ! La vie de l’équipe est montrée dans ses coulisses, et pas seulement dans les affrontements sur le terrain.
Donc, en résumé, si vous pouvez ne pas vous laisser dissuader par le côté technique, ce drama vaut vraiment le coup.
Il voit la vie le quitter lentementmais ne perds jamais conscience...
Je peux vraiment dire que j'étais partagée entre la curiosité (comment traiter un tel sujet ?) et le refus (on ne peut absolument pas traiter un tel sujet !)Le début m'a inquiétée, car j'ai eu grand peur qu'une histoire d'amour alakon vienne pousser ses violons et son pathos là dedans.
Mais pas du tout. La relation amoureuse est loin de tenir toute la place, car le vrai sujet, c'est comment Rakuto va faire pour vivre sa maladie. L'histoire sentimentale n'a d'intérêt que parce qu'elle se place tout naturellement dans la vie de Rakuto, ainsi que la modification de ses relations avec sa famille, ses employeurs, et ses amis. Nous suivons son cheminement mental, sa peur, ses choix. Ce drama n'est pas du tout triste, contrairement à ce que l'on pourrait croire, même si certaines scènes sont très émouvantes, mais jamais on ne joue sur la corde sensible, aucun pathos, jamais de lourde insistance, c'est remarquablement fait.
Au début je craignais que les problèmes familiaux et de recherche d'emploi plus la maladie ce soit trop, mais en fait, ce n'est pas le cas, car les évènements et les personnages sont amenés à évoluer au contact de cette terrible épreuve, et les priorités vont changer.
Parallèlement à l'histoire Takuto, il y a celle, très intéressante, de son frère, Rikuto, adolescent complètement étouffé par la surprotection de sa mère, ayant perdu toute capacité d'empathie, et étrangement c'est à son frère malade qu'il va demander de l'aide, et ce fil secondaire équilibre très bien le drama.
Autour de Takuto gravite un petit monde, son ami Mamoru, qui ne le lâchera jamais, son senpaï Shigeyuki, beaucoup plus égoïste, Megumi, son amour, Rikuto, son jeune frère, son père et sa mère, et son médecin, celui qui l'aide et le conseille.
La fin est ce qu'elle doit être , mais pas du tout celle que je craignais, bien que dans le droit fil de l'histoire.
Alors les acteurs : tous excellents !! Naturellement la palme à Haruma Miura, qui interprète magistralement Takuto, avec une simplicité, une sobriété une véracité assez impressionnantes. Je me demande combien de kilos il a perdu pour arriver aussi maigre à la fin du drama !
Et compliments aussi au frère, Nomura Shohei, excellent dans ce garçon qui essaie de sortir de l'isolement dans lequel il s'est enfermé. Un bravo spécial à Kazama Shunsuke, ici un ami adorable de gentillesse, et assez terrifiant dans "soredemo ikite, yuku "
Un bémol : la famille est une famille aisée, je me demande comment Takuto s'en sortirait si sa mère (parent isolée) faisait trois boulots pour survivre... je ne sais pas du tout comment fonctionne le régime social de santé au Japon, mais une telle maladie sans argent et sans aide publique... ça change la donne !
Autrement c'est un excellent drama, et encore une fois, pas du tout désespérant !
Un Drama mal foutu mais très addictif !
Je suis tombée par hasard sur "Blade man" histoire bizarroïde d'homme et d'épées avec Lee Dong Wook et plein d'autres que je connais aussi !!Comme je l'ai dit ailleurs, c'est un ODNI(objet dramaesque non identifié !) et on peut en dire beaucoup sauf que c'est ennuyeux !
Alors je vais essayer de donner une commentaire constructif et cohérent sur un drama qui n'est ni l'un ni l'autre .
L'accroche essentielle c'est le phénomène des lames d'acier pouvant sortir du corps de Lee Dong Wok. Bon, c'est bizarre, mais pas plus qu'une actrice devenant quelqu'un d'autre 1 semaine par mois, ou qu'un alien atterrissant à Joseon etc... Si cette capacité étrange était sérieusement exploitée ce serait pas mal après tout, mais pas du tout !
D'abord on ne sait jamais pourquoi il a cette capacité, même farfelue, une explication aurait été bienvenue.
Les scénaristes donnent l'impression d'avoir hésité entre plusieurs raisons vaguement mentionnées : enfance solitaire, père tyrannique, amour brisé... on ne sait pas trop.
Puis par la suite d'autres pouvoirs apparaissent : une force herculéenne, une vitesse de course incroyable, et même... il vole !! Bon c'est une mixture de copies de héros Marvel...
Tout ça ne se produit que quand il est furieux, mais le fait est qu'il l'est tout le temps et pour un rien, c'est la terreur de son entourage, un caractère de chien, coléreux, capricieux, et pourtant personne ne sait le truc des lames d'acier... comme c'est vraisemblable !
Seul son garde du corps, qui le suit partout, le sait et fait tout pour l'aider (ça c'est un côté positif du drama : la fidélité indéfectible du secrétaire Ko, qui joue aussi par moment le rôle du comique de service avec des séquences touchant le burlesque (excellent Han Jung Soo que j'adore depuis Chuno).
Ah oui ! parce que par moment on est dans la comédie romantique basique, le héros (homme adulte et trentenaire) se comporte comme un enfant gâté et un collégien amoureux, changeant totalement le ton du drama.
Tout est instable et variable dans ce drama, un personnage qu'on affirme mort dès le début ne l'est en fait pas et son retour arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe n'apportant qu'une incohérence de plus à l'histoire... Cependant cela permet une très belle scène de séparation entre Lee Don Wook et Shin Se Kyung (le fameux (je t'aime mais je dois te rejeter...)"
Il y a d'autres très très belles scènes entre Lee Dong Wok et Shin Se Kyung, et avec l'enfant, fils de Lee Dong Wok; Rien qu'avec ça on pouvait faire un beau drama sur le deuil, la reconstruction, la maturité acquise par la découverte d'un enfant...
Il y a aussi de belles scènes dans le style fantastique /épouvante et avec ça on pouvait faire un super drama de genre.
Mais les ruptures de rythme et de style sont légions, on passe sans prévenir du tragique au burlesque (un personnage a disparu, angoisses, recherches, soupçons d'enlèvement ... et en fait il a suivi une fille pendant 2 jours parce qu'il a eu un coup de foudre...) ça aurait pu être drôle, ce n'était que farfelu...
Le personnage du père, joué par Kim Kap So, le pauvre, habitué aux rôles de méchants, commence comme le père tyrannique riche et puissant terrorisant ses deux fils... puis peu à peu ça change, mais cette évolution mal écrite et mal exploitée semble simplement une ajout artificiel à l'histoire. C'est le cas de pas mal de personnages, qui arrivent, font 3 petits tours et disparaissent : la méchante gouvernante, complotiste diabolique au début qui peu à peu se dégonfle comme une baudruche percée, le jeune frère, qui aurait pu avoir une part plus importante dans l'évolution positive du héros, toute l'équipe d'informaticiens...
Donc, donnez moi les 18 épisodes et une paire de ciseaux, et je vous fais 2 dramas de 9 épisodes chacun, l'un dans l'horreur romantique, l'autre dans la résilience romantique !!
Et n’oublions pas de dire un mot sur la garde-robe de Lee Dong Wook, un ramassis d’horreurs comme je n’en avais pas vues au cours de la vision de mes 400 et quelques dramas !! On devrait rouler le(la) styliste dans une natte de paille et le(la) battre vigoureusement (sur les fesses) !! Le coiffeur aussi, tant qu’on y est, pour cette moumoute de boucle amassées comme une toque sur sa tête !
Mais je ne me suis pas ennuyée, à cause justement de ces sauts perpétuels j'avais toujours envie de savoir quel virage inattendu l'histoire allait prendre...et il y a quand même le beau visage de Lee Dong Wook, que le photographe doit beaucoup aimer, tant il est souvent mis en valeur par la lumière, les cadrages, et un maquillage valorisant (on leur met souvent trop de rouge à lèvre, je trouve...) si on oublie ses tenues et cet homme serait parfait s’il était un peu moins squelettique !
A vous de voir si l’embarquement vous tente !! Moi je ne l’ai pas regretté, et une bonne copine très réticente au départ non plus !
Ne pas oublier, mais avancer en gardant le souvenir au cœur...
C’est un drama tout en silence, et en souvenirs… L’histoire ne progresse pratiquement que par la mémoire des personnages. Entendons-nous, ce ne sont pas les flash-backs habituels qui nous remontrent ce qu’on vient de voir 5 mn plus tôt, non. Là ce sont des ouvertures sur le passé des personnages qui nous éclairent sur leur présent, sur la raison de leur comportement, sur leurs émotions et leurs motivations. Les fils de la toile apparaissent peu à peu, se nouent, les correspondances entre les différents destins se montrent peu à peu, et il semble bien qu’il n’ya ait aucun hasard mais des chemins que chacun doit forcément suivre, au long desquels les personnages se révèlent, à la fois à eux-mêmes et aux autres. Ils apparaissent dans l'histoire de façon inexpliquée et finalement leur place est bien prévue dans la tapisserie finale.L’ Intelligence Artificielle, conçue par Ha Won permet de garder une passerelle entre ceux restés et celle partie, et tout le travail sera de décider quand il faut fermer définitivement une porte et aller de l’avant, sans pour autant rien renier, rien oublier.
J’ai énormément aimé ce drama, son atmosphère à la fois prenante et paisible, mélancolique mais positive…
Les personnages ont chacun une histoire originale et en même temps si humaine, celle qui a souffert d’une rupture et ne peut maintenant comprendre les autres qu’à travers les plantes qu’elle cultive, celle qui a vécu un drame familial affreux et tente de se reconstruire, celui qui porte au cœur un amour sans retour depuis des années et s’y est enfermé comme dans une tour de cristal, le pianiste dévoré de chagrin et de remords…
Les acteurs sont excellents, et avant tout Jung Hae In, à qui ce genre de personnage en retrait, extrêmement maître de lui et peu communiquant, mais réussissant à tout faire passer par le regard, et le langage corporel, semble particulièrement convenir. Il y met une grande sensibilité, une sincérité, une finesse et une délicatesse de jeu vraiment remarquable. Les autres aussi, Chae Soo Bin, jeune fille pleine de courage à l’âme claire, Lee Ha Na, souvent maladroite, et originale, réfugiée dans son jardin (d’ailleurs, sublime, le jardin !! moi aussi j’y resterais bien )mais prête à se risquer à nouveau dans la vie, Kim Sung Kyu (découvert dans Kingdom) en pianiste torturé par un remord impossible à apaiser… Ils sont tous excellents…
Il faut aimer se laisser porter, accepter de ne pas tout comprendre tout de suite, et se laisser charmer par de beaux personnages, soutenus par une très jolie OST, parfaitement en harmonie avec l’histoire. Si vous ces critères vous correspondent, vous allez adorer « une part de ton esprit ».
par contre j’ai des doutes sur Viki, qui a la manie de mettre les paroles des chansons, et là, déjà que ce n’est pas toujours évident de séparer la parole présente du souvenir et de la voix de l’A.I, si en plus il y a les chansons… Enfin, je l’ai regardé en anglais et je suis en train de me le traduire !
Au cœur le plus sombre de l'âme humaine...
C’est une excellent drama d’enquête, avec une progression constante.Il n’y a pas d’excès de coups de théâtre, on sait assez rapidement dans quel sens il faut chercher, mais l’intérêt est maintenu du fait qu’on suit vraiment de près le travail de recherche, d’une manière qui paraît assez proche de la réalité d’un travail de terrain policier.
Il y a quand même des pics d’intensité, des moments tragiques et qui serrent le cœur.
La volonté indestructible de retrouver son mari mène Seo Hui, personne assez falotte et timide, à aller au delà d’elle-même, soutenue et encouragée par Tae Sik, qui ne renoncera jamais à découvrir la vérité, malgré les obstacles à franchir.
Si vous attendez une romance entre eux, je vous avertis de suite qu’il n’y en a pas l’ombre d’une, seulement de l’estime, de l’amitié.
Le coup de théâtre à la toute fin de l’histoire est de taille, même si pour moi le scénario est allé là une peu trop loin, tout en restant quand même dans la cohérence dramaturgique, mais c’est OCN, ceci explique sans doute cela.
La réalisation manie très habilement le flash-back explicatif, sans excès et toujours dans un très bon timing.
L’interprétation est excellente, particulièrement Lee Min Ki qui pour moi s’est révélé dans ce rôle d’un homme fort, maître de lui, ouvert cependant aux autres, que la vérité bouleverse et émeut car il n’a rien perdu de son humanité malgré son travail et ce qu’il y découvre chaque jour.
Lee Yoo Young est aussi parfaite dans le rôle de cette jeune femme effacée et timide que son amour pour son mari pousse à devenir forte, courageuse. L’actrice fait parfaitement passer à quel point le personnage doit prendre sur elle-même, combien elle force sa nature, et combien peu à peu elle va se découvrir une autre, maîtresse enfin d’elle-même et de sa vie.
la musique ne m'a pas frappée ni gênée, donc elle doit être très bien !
Je recommande vraiment ce drama, si vous aimez le genre policier bien écrit, bien réalisé et parfaitement interprété.
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Romeo et Juliette à la sauce Thaï BL
Je précise de suite que je ne m’intéressais absolument pas jusqu’ici au BL, pas plus qu’aux GL d’ailleurs ! Mais j’ai quelques amies qui avaient l’air si enchantée du BL qu’elle regardaient que je me suis dit : « Elles ne sont pas incultes, ni tordues, ni sottes, il doit y avoir une raison à cet enthousiasme, allons voir ! »Et me voilà partie à regarder ce drama qui, disons-le de suite, au niveau scénario et réalisation reste du style « school-drama » de base, avec des étudiants qui n’étudient jamais et un jeu parfois assez pauvre (les bagarres… ) et le coup des amours entre familles ennemies on connaît ça depuis Roméo et Juliette !
Cependant, je me suis retrouvée dans l’état d’esprit de ma première découverte de drama, attirée par la naïveté d’un scénario qui finalement n’était que le prétexte à la mise en place de la relation entre deux personnes entre qui va se créer un lien amical, puis amoureux… Enfin, l’amitié ne met pas longtemps à laisser voir la réalité de l’amour qui se construit entre Pat et Pran, Pat n’en fait guère de mystère, d’ailleurs, et si Pran l’envoie régulièrement promener, il est bien évident que ce n’est pas forcément très sincère…
Donc oui, la montée du sentiment amoureux, puis sa déclaration, puis la façon de le vivre dans le contexte familial et social, c’est ce qui m’a vraiment plu, parce que toutes les scènes entre les deux garçons étaient très convaincantes et leurs façons différentes de réagir à ce qui leur arrive m’a bien plu. L’un, Pat, est clair dans sa tête et simple, Pran répond à son amour, la vie est merveilleuse et tout va bien… Mais Pran, presque malgré lui finit par admettre son amour, mais il n’en est pas heureux et en souffre. La belle scène de la fin de l’épisode 5 est parfaite, le seul sourire de Pat et les simples larmes de Pran racontent tout en quelques secondes…
J’attendais une atmosphère plus tendue mais non, dès le 6 on revient à la comédie de situation (se cacher, jouer la comédie…) En passant leur entourage n’est quand même guère observateur, parce que on ne peut pas accuser Pat de faire dans la discrétion et la froideur !
Un autre moment fort c’est quand leur relation est révélée à tous (le truc du rideau qui tombe… Enfin vraiment avec le bazar qu’ils faisaient derrière, le public aurait dû se poser quelques questions ! ) J’ai beaucoup aimé la réaction générale d’acceptation immédiate et sans problème, et là je me suis souvenue que ce n’était pas un drama sociétal mais un BL donc centré uniquement sur la relation Pat/Pran et que faire que tout le monde l’accepte permettait de ne se consacrer qu’à ladite relation, de même que la réflexion du père de Pat « tu peux aimer un garçon si tu veux, sauf le fils des voisins ! »Là aussi toute la problématique familiale devant la relation homosexuelle est totalement escamotée, en particulier l’absence probable d’héritier futur, en Asie ce n’est pas un mince problème… Encore une fois tout ça est balayé afin de ne laisser que le sentiment amoureux, le désir (certaines allusions étaient discrètes mais drôles, comme la conversation un matin entre les deux :
- J’étais Bon ? (réponse de l’autre : )
- Alors ? Heureux ?
J’étais écroulée, ce sont les poncifs les plus caricaturaux d’un dialogue après l’amour quels que soient les sexes en jeu ! C’était peut-être voulu, ce côté caricature, je l’espère, car le reste du temps les dialogues entre eux sont au contraire bien écrits, avec ce qu’il faut d’humour, de sincérité et de tendresse… A ce propos j’ai beaucoup aimé la réaction de Wai (?) le meilleur ami, qui est furieux, non que son ami aime un garçon, mais qu’en tant que meilleur ami il n’en ait rien su… C’était une réaction juste et vraie.
J’en arrive à la dernière découverte, celle des parents (au passage on a enfin compris pourquoi ils étaient ennemis) qui se passe à la fin de l’épisode 10. Je m’attendais à un 11 de bagarre, larmes, disputes et menaces parentales, mais non, les deux gamins se barrent gentiment pour aller passer quelques jours loin de tout ça, juste entre eux, en lune de miel, comme dit Pat. C’est entre eux seulement que va se discuter la marche à suivre, encore une fois les autres sont en retrait, les scénaristes (ils s’y sont mis à trois, quand même ! ) ne s’intéressent visiblement pas aux familles qui ne servent que de prétexte à créer un problème de difficulté nécessaire à la dramaturgie.
Et on en arrive à l’épisode 12. J’aurais déjà dû comprendre que ça ne se passait jamais comme je l’attendais mais là… Déjà quand j’ai vu que Pat avait changé de coiffure dans le preview, je me suis dit « ça y est ! le temps à passé »et paf ! 4 ans !
Mais je me suis dit » bon, les parents sont au courant, tout le monde le sait, ça va bien rouler! « Eh bien non ! on fait tout pour nous faire croire que depuis 4 ans ils sont définitivement séparés… Jusqueà la soirée des anciens élèves où ils ne se parlent même pas… Jusqu’à ce que quand même arrive l’explication, et bien sûr, ils s’aiment toujours, blablabla, il fallait faire plaisir aux parents (toujours cachés ces abrutis)
Alors là je déteste complètement ce genre de twist où on me prend pour l’idiote de service, comme dans les drama mit maladie incurable, où tu vois le héros mourir dans les bras de l’héroïne, puis le temps passe (encore! ) et la vie semble avoir repris et tout coup paf ! qui voilà ? le héros bien vivant (il a été opéré, on lui avait une RCP ou je sais quelle explication boiteuse) et là le public idiot sèche ses larmes et tape dans ses mains…
Eh bien pas moi !
Je déteste ça ! Toutes les explications bien artificielles qui enfin débarquent comme des cheveux sur la soupe, c’est lourdingue ! Je sais que les scénaristes ne cherchaient pas le prix Goncourt, mais là, c’est nul … pour moi ! Bon naturellement tout finit bien, avec un après générique très amusant où Pat dis à Pran, plein d’ardeurs, « arrête, on ne tourne pas un porno ! » et on finit sur un éclat de rire, ce que j’ai apprécié !
Un mot sur les deux acteurs, vraiment soit excellents soit vraiment amoureux !! particulièrement Pat, d’un naturel parfait, à l’aise et vraiment irradiant la joie. Pran avait un rôle demandant plus de retenue et il l’a très bien assumé aussi ! Et quel bonheur de voir des visages sans retouche, des corps ni squelettiques ni bodybuildés, quoique bien musclé quand même, et de retrouver ce que je trouve aussi chez les Japonais : la réalité d’un visage naturel (bon avec un excellent orthodontiste quand même ! mais ça c’est tout le monde ! sauf les Japonais ! )
Alors, au final, j’ai passé un très bon moment, en plus dans des circonstances où j’en avais vraiment besoin ! J’ai été amenée à faire des réflexions sur moi-même qui ne m’avaient pas effleurées jusqu’ici ! Quand les deux filles sont tombées amoureuses, je me suis dit « pour l’équilibre, ça aurait été bien qu’elle aime Wai » puis j’ai réfléchi (ça m‘arrive ! ) et je me suis dit que je ne m’étais jamais posé cette question de l’équilibre du drama quand on n’a que des couples hétéros… Donc il y a encore du chemin à faire… Comme vous le savez je suis une personne d’une génération où on était conditionné à envisager l’amour et le couple suivant un stéréotype bien gravé dans le marbre… Encore heureux que j’aie eu des parents très ouverts et un ami homo qui venait chez nous tout le temps et qu’on adorait quand j’étais ado… Mais quand même pour moi ça n’a pas été simple de regarder ce drama, parce entendre, et savoir c’est une chose mais voir c’en est une autre… Mais ça n’a pas duré longtemps, et j’ai adoré l’épisode 5, comme j’ai adoré le même genre de situation dans d’autres dramas avec la même situation garçon/fille, la vérité du sentiment et la magie de l’amour faisaient tout !
Alors je ne dis pas que j’en verrais d’autres, sauf s’il y a un sérieux effort de fait au niveau scénario et réalisme, mais ça a été une très jolie expérience qui m’a beaucoup apporté !
Romance sans guimauve, personnages réalistes sans noirceur, à consommer sans modération
J'ai toujours trouvé les Japonais très forts dans ce genre d’histoire sans vrais rebondissements, avec seulement la peinture délicate et sensible des sentiments, des états d’âme, et la description toute en nuance de la psychologie des personnages et de leur évolution.Là, je dois dire que c’est particulièrement réussi ! Si vous voulez un drama doudou (mais pas niais, pas sirupeux, ) avec une maîtrise parfaite des clichés du genre (amnésie, séparation, retrouvailles improbables) qui passent comme crème, comme on dit, il est pour vous. Rien ne semble artificiellement ajouté, ou mis en avant pour créer un faux suspens. Chaque situation s’inscrit dans l’histoire d’une façon parfaitement logique et rationnelle, et même ce que je déteste le plus, le « je t’aime mais je te quitte », est exactement à sa place et justifié par l’intelligence et la générosité du personnage, et non par le souci d’installer un faux rebondissement.
Le scénario très habile nous transporte sans cesse du passé au présent, de l’adolescence à l’âge adulte, allant un peu plus en profondeur à chaque fois. Les ellipses sont toujours très bien placées, n’apportant pas d’explications inutiles suivant l’épouse arrive chez sa mère avec sa valise… On a tout compris, ce qui se passe, et pourquoi ça se passe sans y passer 3 épisodes !! Toutes les pièces se mettent en place peu à peu pour aboutir à la conclusion finale.
Et la fin !!! Une petite merveille de bonheur ! Je défie quiconque de ne pas avoir un sourire jusqu’aux oreilles à la fin !
Je conseille, je conseille !!!! je CONSEILLE !
Passionnate re-création de la naissance du profilage en Corée du Sud
J’ai était captivée de bout en bout par ce drama, sans doute du fait de l’authenticité de l’histoire qui transparaît dans le scénario et l’écriture des personnages.La difficulté pour créer l’unité d’étude du comportement criminel est parfaitement restituée. La méfiance des flics de terrain envers ces méthodes inconnues, puis leur évolution au vu des résultats est très réaliste, rien à voir avec le triomphalisme de la victoire qu’on rencontre parfois dans ce genre de drama ! le travail du journaliste Go a été particulièrement bien utilisé pour l’écriture des dialogues, surtout lors de la confrontation du profiler avec le suspect d’abord, puis le coupable ensuite. L’influence des séries américaines de ce genre est évidente, mais elle a été bien digérée, si je puis dire, apportant une rigueur et une maîtrise indispensable (et souvent négligées en Corée)mais restant tout à fait dans le style des dramas coréens pour l’écriture des personnages.
Les actions criminelles sont décrites sans voyeurisme mais sans chercher non plus à adoucir l’horrible.
Les heures sans nombres passées à étudier d’anciens dossiers, ce dont se moquent les autres policiers, permettent de ressortir un cheminement psychologique commun aux tueurs en série, et les moments où le profiler donne le profil en réunissant tous les fils qui l’ont amené jusque là sont passionnants, surtout en parallèle ensuite avec la découverte du coupable, les points communs avec le profil et les réactions du tueur, en accord avec ce que le profiler avait prévu.
Et toute cette belle mécanique est magnifiquement soutenue par une interprétation hors pair !! Kim Nam Gil est époustouflant dans ce personnage solitaire, vivant toujours chez sa mère, doué d’une empathie particulière doublée d’un sens aigu de l’observation, mais qui va jusqu’à mettre sa santé mentale en jeu ! Son collègue, qui se bat bec et ongles pour créer cette unité, est interprété par Jin Sun Kyu avec solidité et énergie, retenant souvent son coéquipier au bord du gouffre. Le reste de la distribution est excellent, particulièrement les « seconds rôles » qui interprètent les criminels d’une façon si réaliste qu’on n’aimerait pas les rencontrer dans une ruelle sombre la nuit !
Naturellement aucune romance, les seuls liens affectifs qui se nouent peu à peu sont ceux du respect, de l’acceptation des nouvelles méthodes et de l’intégration solidaire de l’unité d’étude du comportement, qui finissent par se créer au sein de toute l’équipe
Bref c’est un excellent drama, que je conseille fortement !
Il est malade et faible mais il les tient tous dans sa main...
Alors là, dites vous bien que j’ai adoré !!!Je me suis laissée embarquer sur ce fleuve tumultueux, foisonnant de personnages variés et cachant plus ou moins d’obscures intentions, ou de sourdes ambitions, mais sans en oublier l’humanité pour autant et la recherche persévérante et ardue de la justice éclatante.
Les 54 épisodes (45 mn chacun) passaient à toute vitesse à chaque fin je disais « Déjà ! » et j’enchaînais sur le suivant !
Les personnages sont d’une richesse incroyable : intelligents ou retors, ou les deux, généreux ou ambitieux, ou les deux, empathiques ou antipathiques, ou les deux ! La cour impériale foisonne d’intrigues, de jalousies larvées (plus ou moins) où chacun essaye de tirer au mieux son épingle du jeu, par des moyens plus ou moins clairs.
Mais le pivot de l’histoire, le personnage qui tient en main tous les fils de la tapisserie, c’est le génial Mei Chang Su interprété par le non moins génial Hu Ge qui sait parfaitement rendre le fond mystérieux du stratège, homme de l’ombre dont on découvrira peu à peu la réelle identité, puis le but principal et secret de ses actes.
En face, l’empereur, à la méfiance aiguisée, à l’orgueil immense, mais pourtant d’une intelligence lucide assez remarquable pour un homme devant qui tous tremblent !
Le prince Jing, soldat d’une droiture sans faille, se trouve par là même tenu à l’écart, mais il n’échappe pas au regard aigu de Mei Chang Su.
Autour d’eux se déploie le ballet des Généraux, des princes et princesse, de l’impératrice et des consorts (concubines) avec leurs différents rangs, plus les eunuques, les soldats , la garde impériale, les sociétés secrètes et les autres…
Tout cela peut sembler bien confus, mais pas du tout, je m’y suis tout de suite retrouvée, Mei Chang Su est le fil directeur de l’histoire, et de plus il est dune classe et d'une beauté incroyables ! .
Il y a la politique, la gouvernance, l’ambition, la corruption, l’amour mais sublimé par le Destin qui se joue des personnes, (très belle romance discrète mais prenante entre la princesse et le stratège)la trahison, puis l’accomplissement mais à quel prix...
Le drama est historique, mais il porte aussi une atmosphère de légende, avec la secte des Arts Martiaux et ses hommes aux gestes d'une techniques stupéfiants, qui peuvent voler, de bizarres poisons aux noms étranges et aux effets inattendus, et des plantes aux pouvoirs presque magiques…
Comme nous sommes à la cour impériale, tout est géré par une étiquette rigide qui contrôle toutes les attitudes et le comportement des personnages. Cette apparente raideur non seulement ne gêne pas mais renforce les émotions qui sont contenues et que les acteurs savent très bien transmettre par leurs regards, ou la tension corporelle que l’on peut sentir.
Les acteurs sont tous excellents, les effets spéciaux très bien (on remercie l’invention de l’usage des câbles)il n’y en a que ce qu’il faut pour créer ce climat particulier. De même les combats (pas si nombreux non plus), sont remarquablement bien filmés et ce n’est vraiment pas plus sanglant que nécessaire, le principal de l’histoire se passe dans la tête.
Et que dire de la beauté somptueuse des décors et des costumes ? Grandiose, éblouissant, magnifique sont les mots qui viennent à l’esprit. Le tout servi par une sublime musique à la fois de goût classique, ou typique (j’adore la flûte de bambou et le gémissant violon chinois) . Les quelques chansons sont très belles (l’une d’elles chantée par Hu Ge lui-même) et pour une fois j’ai apprécié les paroles surtout celle à la fin du dernier épisode, elle en souligne parfaitement l’émotion, racontant la vie de Lin Shu telle une chanson de geste (c’est le prince Jing, Wang Kaï qui la chante!).
Alors, moi, je vous le conseille, JE VOUS LE CONSEILLE, MAIS JE VOUS LE CON-SEIL-LE !!!
Un cœur en larme et une âmebrisée se trouvent, et s'aident, classique, mais parfait !
L'histoire en quelques mots : Min Gi Seo est un médecin et chirurgien réputé (fils d'une présidente d'une grande société immobilière) dont la fiancée meurt sans qu'il puisse l'empêcher. Doté d'un caractère autoritaire, arrogant et passablement sûr de lui il ne supporte pas cet échec , basculant dans une telle culpabilité qu'il renonce à la médecine. Sa mère l'envoie alors comme "homme de main" sur l'île Bleue où elle a entrepris la construction d'un centre de loisirs, avec le directeur du projet Choi Suk Hyun. Là il va rencontrer Lee Young Shin, mère célibataire d'une fillette de 8 ans porteuse du HIV et chargée en plus d'un grand-père sénile. Cette femme est reliée à la fois à Min Gi Seo par sa fiancée décédée et à Choi Suk Hyun qui n'est rien moins que son amour de jeunesse le père(absolument non déclaré) de sa fille.Tout cela semble augurer du drama classique avec son triangle amoureux de base et dont la question essentielle serait : qui va rester avec Young Shin ?
Eh bien c'est cela et aussi beaucoup plus.
Parce qu’il y a la réaction populaire devant le HIV, et le chemin de rédemption d’un homme à travers la tendresse d’un enfant, et alors chapeau à Jang Hyuk qui est magnifique, tout en retenue, et en intensité, je suis absolument fan de cet acteur !!! Gong Hyo Jin est parfaite, toute en tendresse, en émotion, (sauf que j'aurais aimé qu'elle rentre dans le lard de certaines bonnes femmes, mais, ce n'était pas le personnage !!)La relation de ces trois adultes avec la petite Lee Bom est extraordinaire de simplicité et d'authenticité, et l'enfant qui l'interprète est vraiment remarquable (elle m'a rappelé le petit garçon de "Automne concerto")
Un mot pour les seconds rôles : le grand-père sénile, remarquable, la mère de Suk Hyun , partagée entre sa bonté naturelle et ses préjugés sociaux, le docteur de l'île, l'infirmière qui, à la moindre alerte court partout en criant " que faire ? que faire ?" les habitants, tous sont très bons.
Un autre bémol : le personnage de la fiancée était inutile à mon sens, sauf peut-être pour montrer que Suk Hyun est un arriviste froid.
Un mot sur la musique : tout ce que je peux en dire c'est que les chansons sont rares, ne viennent pas sans cesse polluer l'histoire, pour le reste comme elle est discrète (et que je ne la remarque jamais) je dirai que c'est très bien !!
La réalisation est soignée, il y a peu de flash-back, et sont très bien utilisés, ils expliquent principalement les scènes qui se sont passées pendant celles que nous avons vues, ainsi d'ailleurs que les débuts d'épisodes, qui reprennent la fin du précédent, mais vu par quelqu'un d'autre et sous un autre point de vue.
Il y a aussi un zest de surnaturel, très peu, très léger, mais qui marque bien l'atmosphère un peu hors du temps de l'île !
Enfin, j'ai adoré ce drama, qui m'a touchée, émue, (sans pathos) et maintenant je regrette bien qu'il soit fini !!! et donc c'est un plaisir que de passer une heure à le présenter !!
Trois beaux destins de femmes, chacune sur son chemin.
J’ai passé un excellent moment devant ce drama, pour deux raisons :La première, c’est un drama de femmes, ce sont elles qui mènent la danse, prennent les décisions, font des choix de vie qu’elles imposent, qui réussissent à se débarrasser des carcans de la tradition, du poids de la famille… Et même le traditionnel chaebol, figure tyrannique au cœur dur, est aussi une femme, incarnée par Ye Soo Jung, plutôt vue en général dans le rôle de la gentille grand-mère !
La seconde raison, c’est l’excellence de l’écriture pleine de finesse, d’humour et d’intelligence, surtout dans les relations amoureuses, des dialogues et du scénario, et la conception des personnages, réalistes, sans caricature, ni angélisme ou manichéisme. Les relations entre eux sont intelligentes, touchantes, amusantes, parfois grinçantes et même haineuses.
Les trois couple principaux sont très différents, celui de Tamy et Morgan se partage entre un amour puissant et un problème de choix de vie qui va les amener dès le début à remettre sans cesse en cause leur relation… Le fameux « je t’aime mais je te quitte » est ici parfaitement expliqué, compréhensible, justifié et n’est en aucun cas le ressort habituel prétendant à créer un faux suspens dans le dernier épisode… Vont-ils rester ensemble ??? la question se pose, la réponse qui n’en est pas une est donnée avec justesse et finesse… C’est le premier drama style « romance » que je voie où les deux passent la nuit ensemble dès le premier épisode (et pas seulement à discuter, vous pouvez me croire ! ) et où cela ne règle pas la situation, façon « bon, c’est réglé, on passe à autre chose ». Tamy remet sans cesse leur relation en question (âge, choix de vie,…) et cela donne des scènes aux dialogues savoureux et drôles, où la sensualité est bien présente, sans fausse pudeur bébête.
Le second couple est celui de Ka Kyung et Jin Woo, mariés parce que les familles l’ont décidé, et Ka Kyung veut se libérer de ce faux mariage. Elle devra s’opposer à sa belle-mère, la terrible chaebol et à ses propres parents, et c’est son mari qui va l’aider. C’est une très jolie relation que celle-ci, entre une femme que la vie a rendue dure, froide et apparemment insensible, et un homme qui semble être pareil, mais au fil du drama ces murs vont se fissurer, et cet amour qui refuse de dire son nom est particulièrement touchant .
Le troisième, c’est celui de Cha Yun qui va rencontrer par hasard un jeune acteur débutant, Seol Ji Whan, qu’elle va prendre d’abord sous son aile, puis l’amour fait son apparition… C’est le couple le plus proche du traditionnel couple romantique habituel, sauf que là aussi c’est la femme qui en est le personnage principal.
Ce drama à mes yeux est un grand pas en avant dans l’image que ce genre de spectacle donne de la vie coréenne. Par exemple, les employés et cadre de l’entreprise se donnent des noms anglo-saxons, afin de pouvoir se parler sans les fameux honorifiques et ignorer le sacro-saint mythe de l’âge !! Vous me direz qu’ils pourraient le faire sans changer de nom, mais les changements se font progressivement !
Et non seulement les femmes du drama se libèrent, ou sont déjà libres, mais les entreprises elles-mêmes, sous l’impulsion de leurs dirigeants, cadres et employé, s’opposent à la puissance politique et à celle d’un conglomérat …
L’interprétation est excellente, j’étais ravie de voir Lee Da Hee pour une fois rire, sourire, dans un rôle drôle et sympathique, mais mon Dieu que cette femme est maigre !!! C’est impressionnant ! Pareil pour le plaisir de voir Jang Ki Wook ne plus plier sous le poids d’un lourd passé, ou d’une vie de ténèbres, mais lui aussi, rire et sourire (très agréablement) et même parfois il écarte cette frange épouvantable qui lui descend jusqu’aux yeux !!! Et lui a gardé (pour l’instant) ses joues, n’a fait refaire ni sa mâchoire, ni son menton et a gardé le visage typique coréen !
Pour finir l’OST est vraiment bien, les chansons jolies et surtout on ne les comprends pas…
Le défaut, c’est celui de pratiquement tous les dramas coréens, c’est la longueur, et par moment on aimerait que la réalisation se presse un peu ! Un mot sur la réalisation, tiens ! Elle est très étudiée, très raffinée, sans tomber dans la mièvrerie et le maniérisme (juste au bord parfois !) avec des cadrages originaux, du travail sur l’image jouant avec le flou et le net, et la profondeur de champ…
En conclusion c’est un bon drama, distrayant, aux personnages attachants et à l’histoire originale sortant des sentiers battus !
La révolte des paysans qui fit entrer le Japon à Joseon.
J’ai adoré ce drama de bout en bout !! L’histoire, la psychologie des personnages, l’interprétation, la mise en scène et la réalisation, la musique, tout est excellent ! On voit que la production avait du soutien, ils y ont vraiment mis le paquet ! Il y a du monde sur les champs de bataille, la reconstitution est soignée, très crédible ! Si on s’intéresse à la Corée et à son histoire, ce drama est passionnant.La finesse, l’intelligence de l’écriture du scénario, des dialogues, de la conception des personnages est admirable. Pas de manichéisme ici, seulement l’humain, dans toute sa complexité. Pas de personnages héroïques, mais des êtres pleins de contradictions, que les circonstances poussent dans leurs retranchements, qui cherchent leur voie. La peur et le courage, la générosité et la cruauté peuvent alternativement se partager leur cœur. Le père par exemple, qui n’a qu’une idée en tête : faire de son fils un ministre, quels que soient les moyens à utiliser, n’est pas l’être noir et démoniaque qu’on pourrait croire, mais il aime ses fils, sa famille, et si son côté arriviste et matérialiste lui rendent incompréhensible leur évolution, cette incompréhension le rend en quelque sorte touchant ! Le personnage qui m’a le plus frappée, c’est Baek Yi Hyun,( Yoon Si Yoon) qui est au départ un fils de famille au cœur généreux, mais qui, confronté à une situation terrible et injuste va peu à peu s’enfoncer dans une dérive effrayante. Son frère, Baek Yi Kang, (Cho Jeung Seok)véritable brute sans âme au début aux ordres de son père, va suivre le chemin inverse, mais jamais rien ne séparera vraiment les deux frères, leur profonde affection mutuelle triomphera de tout jusqu’à une conclusion inattendue et tragique. Song Ja In, (An Hye Ri), fille du chef des marchands, cherche à faire fructifier l’affaire familiale et à protéger les privilèges de la caste marchande, et elle va naviguer entre cette démarche et son attirance pour Yi Kang, qui va l’entraîner à faire des choix difficiles. Les personnages restent toujours eux-mêmes à travers leur évolution. Il
Il y a une foule de personnages secondaires, mais qui ont tous un rôle important, assurant une construction solide autour des principaux héros de l’histoire.
Au niveau interprétation, elle est parfaite. Cependant un (tout petit)bémol : Yoon Si Yoon m’a paru un peu faible par rapport au rôle écrasant qu’il interprète. Il faudra que je le voie dans autre chose. Les autres sont plus qu’excellents, mention spéciale à Cho Jeung Seok et Choi Moon Sung, le Général… Les dialogues sont percutants, forts, intelligents, non dénués d’humour.
J’ai mis10(masterpiece) t, et je ne crois pas que j’en enlèverai quand je le reverrai, comme parfois ça m’arrive !
La vie quotidienne des gens, leurs peines, leurs joies, leurs regrets, leurs espoirs...
Il faut entrer dans ce drama en immersion. Amateurs de romance, ou d’action, passez votre chemin.Mais si vous voulez avoir une vue plongeante sur la société coréenne, celle gens qui ont du mal à s’en sortir, là vous serez dans votre éléments.
Entendons-nous, ce n’est pas un documentaire, il y a une histoire, des rebondissements et une progression. Certains le trouveront lent, et c’est vrai que le scénario et la réalisation musarde hors de la ligne principale de l’histoire, vers celle des deux autres frères, ou celle de la jeune femme qui tient le bar où tout le monde se retrouve régulièrement.
Mais on revient toujours à l’essentiel : Park Dong Hoon, malheureux dans son travail, malheureux dans son mariage, et Lee Ji An qui se bat comme une lionne pour seulement survivre. Elle est prête à tout, sans le moindre recul devant les moyens, la seule fin étant de trouver de l’argent. C’est le hasard, ou le Destin ? qui va entremêler la vie de Park Dong Hoon et celle de Lee Ji An, obligeant l’un à faire des choix, l’autre à accepter de croire qu’il y a peut-être de l’espoir !
Des éléments sont révélés peu à peu : pourquoi celle qui tient le bar des copains est-elle si malheureuse ? Pourquoi le jeune usurier éprouve-t-il une telle haine envers Ji An ? Et est-ce seulement de la haine ?
J’ai pris conscience plus que jamais dans ce drama du poids de la famille en Corée, et du poids de la hiérarchie en fonction de l’âge ! Incroyable le problème que cela pose, que le CEO soit plus jeune que Park Dong Hoon, dont il est le supérieur ! Mais tout en prenant conscience des profondes différences entre notre univers et celui de Park Dog Hoon, c'est l’universalité de la nature humaine à travers les personnages du drama, à la fois la mesquinerie, la basse ambition, l’égoïsme, mais aussi la vraie générosité, le sens du devoir, l’amitié sincère qui sont dépeints. Les héros ne sont pas parfaits, la vie conjugale avec Park Dong Hoon ne doit pas être très rigolote, entre sa fratrie envahissante et ses amis d’enfance qui ne le sont pas moins, et je peux comprendre les plaintes de sa femme. Mais sa droiture est impressionnante. Le jeune usurier est un vrai salaud, et pourtant, il nous réserve une bien belle surprise !
Le son est très important dans l’histoire qui se passe souvent à travers des voix enregistrées, le bruit d’une respiration, de pas, et la magnifique voix de Lee Sun Kyun y est pour beaucoup.
Ce drama est profond, chaleureux, on prend le temps de voir vivre les personnages, de cheminer avec eux, de les voir découvrir parfois douloureusement leur moi profond, leurs vraies aspirations.
je l’ai tant aimé que j’ai entrepris de traduire les 16 épisodes (l’anglais, hein, malheureusement pas depuis le coréen original ! ) juste pour mon plaisir et je veux bien les donner à qui sera intéressé !
Bon, depuis, il y au Netflix ! ^_^
L'hôpital est-il un service de soin ou une tentreprise rentable ?
Sauf que déjà c’est un drama médical avec quasiment jamais de scènes médicales, ou très peu…De plus c’est un drama très déstabilisant car rien ne se passe comme on s’y attend.
Certes, le Président n’est pas sympathique… mais il aime les chiens.
Le héros a des airs de chevalier blanc…mais il pratique la dénonciation anonyme !
Les médecins défendent leurs principes, mais, ils ne crachent pas sur les primes qu’ils pourraient avoir en vendant un peu leur âme ! On s’attend à chaque instant aux balises habituelles du genre, affrontements, défaites apparentes et victoire finale et triomphante, mais ça n'est jamais comme ça que ça se passe.
Bref, tout ça pour dire que l’intérêt fondamental du drama, c’est la psychologie des personnages et l’image (un peu effrayante, je l’avoue) de la médecine capitaliste à la manière coréenne !!
Le pur romanesque est remplacé par la force de la réalité de la facilité avec laquelle ont peut perdre son âme, s’il n’y avait pas ici et là un élément ou deux pour vous rappeler l’essentiel… Comment on peut se battre, même si on n’est pas parfait, pour un idéal plus grand que soi.
Si la fin est satisfaisante dans sa logique elle est loin du happy end, et quant à la Romance, et bien, il y a des sentiments, (amour, amitié, fraternité) mais vraiment discrets, délicats, et d’autant plus touchants mais pas du tout de romance (autant vous le dire de suite : personne n’embrasse personne ! jamais ! d’un bout à l’autre des 16 épisodes, et moi, ça ne m’a pas manqué du tout ! ce n’est pas le genre du drama !)
Mais n'allez pas croire qu'on s'y ennuie ! En tous cas moi je ne l'ai pas lâché, d'un bout à l'autre !
Là dessus, une interprétation excellente, Cho Seung Woo est un Président froid, ne suivant que son but… sauf que c'est quand même un homme et pas un robot… Les autres sont tous à la hauteur, Lee Dong Wook, Yoo Jae Myung particulièrement (il affrontait déjà Cho Deung Won dans Stranger ! ) Ah ! et j'oubliais la belle histoire entre les deux frères Lee Dong Wook et Lee Kyu Hyung (2è fois que je le remarque comme un excellent acteur, celui-là ! )
J'ai trouvé "Life" passionnant, même si le romanesque est à trouver dans la description du réel sans le romantique… et un énorme plus : PAS DE CHANSON !!! (sauf le générique, et elle est très supportable et très courte ! )
Du bien fait de la cuisine dans les rapports humains et la communication...
Ce que j'ai aimé :Ce ne sont pas les péripéties elles-mêmes des personnages, car on a vu ça cent fois : une rencontre enfantine, un premier amour que le Destin remet sur notre route, le chef de famille tyrannique, les destins brisés par un grave accident… Non, si je l’ai aimé c’est par la qualité délicate et l’atmosphère impressionniste d’une réalisation légère et intelligente soutenue par une photo particulièrement belle, soignée, privilégiant les gros plans au ras du sol sur des herbes, des plantes, apportant des pauses de calme bonheur, et une vraie recherche dans les lumières d’aube, ou de couchant lumineux.
Les deux éléments essentiels sont la cuisine et ce qu’elle apporte de chaleur et de réconfort, et le lieu principal du drama : un centre de soins palliatifs;
Le scénario chemine paisiblement dévoilant peu à peu les tenants et aboutissants, (seulement quand il en a envie, ce qui donne une telle originalité au récit, et non aux moments obligés habituels).
On se pose des questions, puis on les oublie presque et la réponse nous arrive soudain dans un récit d’une scène passée, ou dans le besoin longtemps retenu d’une explication, et le personnage s ‘éclaire et se précise.
Les personnages pourraient être aussi les stéréotypes habituels : les deux cousins rivaux briguant l’héritage, sauf que là ils s’en écartent peu à peu, et laissent entrevoir leur personnalité profonde. C’est comme par hasard qu’on va découvrir que l’un des héros pratiquait la poterie, et c’est presque sans le faire exprès que l’autre laisse échapper à quel point la vie de contrainte qu’il a menée l’a épuisé…
Le drama est lent, rythmé par les séances de préparations culinaires de l’héroïne, rappelons-le, la cuisine y est le vecteur essentiel de la relation humaine. Dans un centre de soins palliatifs, les patients sont sur le départ…. et des départs il y en aura, mais le réalisateur a su rester dans la délicatesse de l’évocation. Et c’est par la cuisine et les souvenirs qu’ils en ont que ces patients vont vivre leurs derniers jours, retrouvant leur enfance, ou leur amour par le miracle d’un goût longtemps cherché et enfin retrouvé.
La cuisine est le symbole de la vie plus forte que tout jusqu’au bout. Les différentes anecdotes liées aux patients s’intercalent dans l’histoire principale, tissant un récit qui nous imprègne de plus en plus, non de tristesse mais de chaleur humaine et de bonheur tranquille. Les personnages vont trouver leur voie, la force d’imposer leur choix, la force de pardonner, la liberté de choisir.
les défauts :
Justement, la légèreté de la réalisation frôle l’inconsistance, les trois premiers épisodes déroutent, on ne saisit pas où veut aller le réalisateur, les années défilent d’un coup, accumulant les évènements, comme si le réalisateur avait cherché un peu son chemin, jusqu’au moment de l’arrivée au centre de soins. Là, l’histoire s’installe et se développe, donc il faut ne pas se laisser rebuter, ce que j’ai failli faire je l’avoue !
Quelques personnages ou scènes inutiles (le frère, très souvent insupportable, la dernière séparation qui n’apportait rien, comme si le réalisateur s’était dit « Ah ! rappelons-nous qu’on fait un drama, ça manque de cliché ! » ) mais cela ne détruit pas la jolie petite musique, juste une ou deux fausses notes !
la fin :
on aimerait que tout soit bouclé, mais ce qui a été perdu ne reviendra pas, et la vie continue, comme le dit Kang il y aura des moments difficiles, mais on les surmontera… Donc une fin heureuse, mais non le happy ending asséné comme la Vérité inévitable…
Justement, la musique est belle, sauf la chanson, que l’on entend surtout au début, puis qui peu à peu disparaît et c’est très bien, elle ne collait plus du tout à l’atmosphère.
Les acteurs sont très bons particulièrement Yoon Kye Sang, déjà tellement excellent dans le film « Malmoe », tout en retenue, intériorité et justesse. Je dirais que lui et Jang Seung Jo (Lee Joon) jouaient « cinéma » et les autres jouaient « drama », et ça se voyait un peu avec Ha Ji Won, qui m’a parue parfois moins à l’aise, surtout dans les scènes avec Lee Kang. Lui, il « était », elle, elle « jouait », si vous voyez ce que je veux dire.
Mais comme la bonne cuisine, ce drama se goûte, se déguste et laisse une grande douceur en bouche.