Un village où rencontrer des fantômes est un plaisir et un réconfort
J’ai beaucoup aimé ce drama qui réunit ce que j’apprécie le plus : les fantômes, les enquêtes, la bromance, l’amitié, le fantastique… Là il y a tout ça, très bien agencé et écrit ! Netflix le définit comme « bittersweet », « doux-amer » et c’est tout à fait le ton général ! L’idée de bases, voir des fantômes, n’a rien d’original, mais la façon dont elle est traitée, est au contraire innovante et et très créative. S’il y a bien des personnages effrayants, ce sont les vivants, jamais les fantômes, qui n’ont rien de bizarre, ni d’effrayant( pas d’effets spéciaux terrorisants, même si certaines scènes sont réalistes car on a affaire à des meurtres dont les victimes ont été cachées.)Les recherches pour retrouver les corps et ainsi libérer les habitants sont adroitement mêlées à l’histoire personnelle de trois des personnages principaux, à leurs propres recherches, et si on croise un tueur en série (c’est OCN, n’oublions pas !) c’est une intrigue collatérale, ne prenant que la place nécessaire, l’essentiel du drama étant les relations entre les villageois, les vivants, le pourquoi de leur présence et comment leur rendre le repos. Il y a des moments fort touchants, émouvants, mais aussi des dialogues assez drôles, surtout entre l’inspecteur Shin et Wook, l’un ayant beaucoup de mal à croire ce que lui raconte l’autre ! Il n’y a que 12 épisodes, longueur qui convient tout à fait, on ne traîne pas, pas de « ventre mou » entre 10 et 13 ! La fin est parfaite, les histoires des 3 héros se sont dénouées, aucune faute de logique, et mis à part l’hypothèse de départ, tout se tient très bien sans invraisemblance flagrante, et s’il y a de la tristesse, elle n’est pas lugubre ni amère. La toute dernière séquence ouvre très agréablement l’arrivée de la saison 2 que je serai ravie de voir !
Les acteurs sont très bien, parfaitement crédibles, de vieux routiers comme Heo Jun Ho (souvent vu dans des rôles de très méchant) ou des plus jeunes comme Ko Soo que je découvre ici avec un grand plaisir. Il maîtrise parfaitement le personnage au passé douloureux, mais dont les cicatrices n’empêchent ni la bonne humeur, ni l’humour qui le rendent éminemment sympathique.
Je le conseille donc fortement, c’est agréable, distrayant, mais intelligent et très prenant !
Toujours difficile de quitter l'dolescence, même après 30 ans !
On peut commencer par le titre japonais qui signifie « pardon, ma jeunesse ! » bien plus fin que celui en anglais !Il y avait longtemps que j’avais envie de le voir, du fait de la présence de Ryo NISHIKIDO et de Ikari MITSUSHIMA. En général je fuis les school drama (dont je me suis régalée eu début de ma trama-mania !) mais il y en a certains que j’aime toujours beaucoup, particulièrement dans les dramas japonais. On y trouve une certaine fraîcheur naïve qui n’empêche pas non plus un vrai réalisme et le traitement de sujets sociaux importants. Ici, le moine propriétaire de Tonko mène la vie normale de moine bouddhiste : marié (veuf en l’occurrence) et parent de deux fils, dont l’aîné Ippei se prépare à prendre sa suite, aussi bien pour le temple que pour le collège ! Cet aspect-là, déjà, a été fort dépaysant pour moi, je n’imaginais pas une famille de prêtre de père en fils possédant le lieu de culte !
Du côté catholique, la religieuse principale est plus caricaturale, mais ne perd jamais sa qualité humaine. D’ailleurs le côté religieux est très secondaire de chaque côté, l’essentiel étant les problèmes de l’adolescence quand des garçons et des filles se rencontrent, la timidité, la maladresse, la crainte, et bien sûr l’amour !
Un autre problème que j’ai été étonnée de trouver là : le transgenre. Pas évoqué en douce dans un cosplay ou des allusions crypto-gay, mais le vrai problème de quelqu’un qui se vit dans le corps d’un sexe tout en se sentant profondément identifié dans l’autre. Le drama est de 2014, donc assez récent, mais nous sommes au Japon et ça m’a un peu étonnée quand même ! Le sujet est très bien traité, les aspects inter-élèves, ou inter-prof, et inter-parentaux également abordés avec ce que j’ai trouvé un ton assez juste, autant dans le sens « acceptation » que dans celui de « rejet ».
Il y a aussi le regret d’une faute commise involontairement, jamais avouée et qui a entraîné bin des conséquences, et toute une réflexion sur la libération de l’aveu, ou l’enfouissement du secret, ainsi que sur la nécessité de payer pour pouvoir se libérer.
Le problème de l’adultère est aussi effleuré, ainsi que le deuil de la mère disparue il y a peu et dont les conseils manquent tant à son fils qu’il l’entend lui parler sous les traits d’une statue de bodhisattva !
Bon, c’est un school drama, il y a de jolies petites histoires d’amour, pas du tout envahissantes mais apportant leur lot de clichés naïfs et charmants avec l’habituel festival de fin d’année qui donne l’occasion d’une fin joyeuse et conclusive, tout en s’ouvrant sur l’avenir des jeunes qui vont quitter le collège pour le lycée, ou pour un autre destin. Là encore le style japonais réussit parfaitement à nous faire sentir tout ce que le passage vers l’âge adulte comporte de choix, de révélation, dans une transition qui peut être parfois difficile.
Vous voyez donc que la matière ne manque pas, mais tout cela passe « comme crème » comme on dit, porté par la vivacité des dialogues et leur humour, même leur verdeur aussi, les Japonais ne sont pas bégueules, et par le grand talent des acteurs, surtout le duo de tête, NISHIKIDO Ryo et MITSUSHIMA Ikari.
Ryo est parfait dans cet adolescent attardé qui a du mal à franchir les frontières de la maturité, plein de bonne volonté, mais un peu maladroit, et Ikari assure avec énergie son complémentaire, en femme décidée, clairvoyante, maîtrisant ses choix et ses idéaux. Le reste de la distribution est à l’avenant, avec un compliment particulier celui/celle interprétant le/la transgenre !
C’est court, 10 épisodes de 45/50 mn, on passe un très bon moment sans s’ennuyer, avec pourtant de quoi réfléchir sur des problèmes extrêmement actuels, ou même éternels ! Je le recommande vraiment!
Le sujet aurait pu être passionnant, mais...
Très déçue par ce drama ! Le sujet sur le martyr des élèves coréens poussés jusqu'à la limite de leurs forces auraient pu être passionnant, d'ailleurs il est ébauché, mais l'élève que le stress est en en train de rendre dingue est abandonnée sans qu'on n'en sache plus rien, comme le frère de Sun jae dont on ne sait pas trop pourquoi il s'enferme, puis qu'on abandonne aussi dans la suite de l'histoire... Sa mère l'emmène en voyage ! Tu parles ! Vu comment sa mère se comportait pendant les 3/4 du drama on peut craindre pour sa vie ! L'épisode de la mère totalement inutile car quand elle part, c'est comme si il ne s'était rien passé, je pese que la tante et sa nièce méritait une scène d'explication après le cinéma "je pars au japon avec maman..." Il y a une phrase de 15 secondes du professeur à son collègue qui dit que que le système est à revoir, mais c'est tout... Quand je pense au beau drama qu'on aurait pu faire sur ce sujet si délicat ! Non, là c'est un ratage total ! Dommage, le personnage du prof vedette, celui du Tonton asperger étaient très bien partis et intéressants, ainsi que celui de l'assistant qui fait un délire érotomane sur son employeur... Mais la scène du suicide, vraiment ! Il ne fait même pas semblant d'essayer de le retenir !... et plus personne n'en parle, comme s'il n'avait pas existé... Les acteurs ont tous fait de leur mieux rendant crédibles des personnages à la psychologie inexistante, mais c'est tout. Dommage !Trente-neuf... : Le moment de revoir ses choix, le moment où la vie vous y oblige...
C’est à nouveau un drama de femmes, les 3 amies, les mères, les sœurs… On dirait bien que les Coréens privilégient de plus en plus ses héroïnes, avec des caractères variés et des âges aussi ! Pour cela, je l’ai beaucoup aimé, mais avec des bémols quand même !Je m’explique !
C’est le drama typique « mit maladie incurable » et ça faisait longtemps que ce ressort dramatique me paraissait abandonné ! Ce qui sauve le sujet, c'est la façon très réaliste dont la maladie est gérée. Réalisme au niveau de la vie quotidienne, des amis, de la famille, comment vivre avec une pareille situation, depuis le choc brutal de l’annonce jusqu’à la fin en passant par toutes les étapes d’accommodations diverses avec la vie de tous les jours, le tout sans tomber dans l’excès, et en restant sur le fil de l’émotion. Il n’y a pas de scènes tire-larmes, en tous cas moi je n’ai eu les larmes aux yeux qu’au dernier épisode, le fameux brunch ! Mais je n’en dis pas plus.
j’ai aussi beaucoup apprécié la façon dont la problématique de l’adoption et de l’acceptation d’entrée dans une famille d’un enfant adopté a été traitée. N’oublions pas que beaucoup d’enfants coréens ont été et sont encore adoptés ! Là, nous avons la réaction archaïque du refus absolu, et aussi la paisible sagesse du « aucune importance » ! Mais l’originalité réside aussi dans les adoptées elles-même, comment elles ont vécu dans leurs différentes familles avec là aussi des positions fort divergentes. Les trois femmes, bien qu’arrivant à la quarantaine, sont toujours célibataires, et même si il y a quelques remarques parentales, elle se font surtout dans l’humour et on sent que là aussi le harcèlement traditionnel est en retrait. Il y a aussi des histoires d’amour, et des couples qui vont se créer à travers les liens indéfectibles des amies et le tragique de la situation. Et là aussi, par des dialogues très « vrais », très bien écrits, on garde un abord juste sans sentimentalité mollassonne. Les couples sont différents, avec des histoires diverses, très équilibrées, et je dois dire que les personnages masculins sont à peu près tous adorables, comme on aimerait en avoir un à la maison!
Les échanges entre les trois femmes sont parfois acerbes, la vérité est toujours dite, même au risque de déplaire, on sent la sincérité profonde qui les unit. J’ai eu très peur de voir arriver « je-t’aime-mais-je-te-quitte » mais pas du tout !!! Enfin on a « je t’aime mais je ne te quitte pas quoi qu’il arrive » !!
Alors le bémol ? Eh bien, malgré les 12 épisodes seulement je l’ai trouvé un peu long, en ce sens que ça s’étire une peu trop…La même histoire plus resserrée, (10 épisodes) aurait été géniale !!
Et puis aussi, le personnage en phase terminale a vraiment trop bonne mine… mais ça c’est parce que je pinaille !
En fait c’est un très bon drama, bien écrit, parfaitement interprété. Les trois actrices sont excellentes, leurs « cavaliers » aussi, mais on sent bien qu’ils sont en retrait et que ce sont elles les personnages centraux !
Bande son très bien faite, discrète, élégante et vraiment peu envahissante, ce qui est souvent le cas dans ce genre d’histoire !
Ne vous laissez pas effrayer par le sujet, ce n’est ni tragique, ni mélodramatique, c’est juste la vie… Donnez sa chance à ce beau drama !
Stage de 6 mois dans l'entreprise des Anges de la Mort...
Il me reste encore deux épisodes, mais déjà je peux dire que j’ai bien aimé ce drama, surtout pour les sujets traités, peu souvent croisés au cours de mon parcours dramaesque. Je pense à l’histoire horrible des « femmes de réconfort », à la guerre de Corée à travers un ancien combattant, à la tyrannie de l’apparence et de la maigreur, aux agressions sexuelles, ou plus souvent rencontrés comme le harcèlement scolaire. Dans les derniers épisodes la découverte du passé douloureux qui a conduit les Faucheuses à le devenir redonne un coup de pouce à l’histoire… Le souci avec ce drama, c’est justement ces nombreuses interventions qui donnent un côté répétitif à l’histoire, et aussi un défaut de réalisation dans la volonté affichée de nous faire pleurer !! Les sujets sont douloureux, mais la façon de les traiter est souvent alourdie par des longueurs, une musique insistante, comme si le réalisateur avait eu peur qu’on ne ressente rien, du coup il obtient l’inverse de ce qu’il cherche : l’exagération pousse à prendre du recul !Cependant le drama est sauvé par les thèmes, donc, et surtout par les acteurs qui y mettent vraiment le meilleur d’eux-mêmes, particulièrement Kim He Seo, Ro Woon et Lee Soo Hyuk. Ro Woon apporte une touche de fantaisie et de légèreté, avec pourtant beaucoup d’émotion, Kim He Seo laisse entrevoir une grande douleur derrière sa froideur apparente, et sa voix sourde et basse donne du mystère au personnage. Quant à Lee Soo Hyuk il sait parfaitement utiliser son visage particulier pour traduire la dureté, la froideur, tout en laissant percer une souffrance intérieure, mais je l’avais déjà repéré depuis « deep rooted tree » !
J’ai vu maintenant les deux deniers épisodes, qui auraient été parfaits regroupés en un seul d’1 h 30 plutôt que deux fois 1 heure. Toujours ce souci de lourdeur. La fin elle-même est tout à fait prévisible, mais néanmoins bien faite et charmante nous quittons le monde des Anges de la mort (je déteste ce mot idiot de « faucheuse » !! )avec le sourire !
Au total, drama sympathique, assez distrayant mais je pense assez oubliable !
Un silence pleind'échos et de mouvements du cœur...
Je l’ai beaucoup aimé. Une fois de plus le cinéma coréen nous démontre son talent particulier pour le mélange des genres, qu’il maîtrise parfaitement ! La comédie, et l’humour noir, le tragique tourné en dérision et la matière humaine, ses contradictions, ses éclairs de lumière et ses abîmes de noirceur, l’éclat de rire qui enchaîne directement sur l’émotion… Il y a tout cela dans ce film et je suis sûre que cette jeune réalisatrice, HONG Hui-Jung, devrait avoir une brillante carrière devant elle ! Les deux nettoyeurs assurent leur travail avec un calme distancié qui déjà est en soi un élément qui bascule facilement dans le comique surtout soutenu par d’excellents dialogues et le jeu plus que parfait des acteurs. La situation joue constamment sur le décalage entre l’environnement assez horrible des héros et leur façon d’en vivre sans le moindre complexe. Il faut maintenant parler des acteurs, et particulièrement de Yoo Ah In !! J’ai su depuis longtemps que c’était un grand acteur, mais là il en fait la démonstration éclatante, dans l’incarnation époustouflante de cet homme muet (mais pas sourd !) un peu simple, qui vit constamment au premier degré, jusqu’à ce qu’un évènement inattendu vienne casser cette mécanique et l’obliger à penser, à sentir, à décider… Yo Ah In a même modifié son apparence, trapu, musclé, la démarche lourde, mais dont parfois le regard, le demi-sourire laissent entrevoir un autre monde… Il est parfaitement soutenu par Chang Bok, Yoo Jae Myung, acteur chevronné et au talent depuis longtemps démontré. C’est lui la tête pensante du duo de nettoyeur, et il assume une sorte de figure paternelle pour Tea In. Le troisième sommet du triangle, c’est la fillette, lucide et intelligente, dont on comprend très vite qu’elle a acquis une grande maturité très tôt du fait que, chez elle, seul son frère compte, et qu’elle n’a déjà plus trop d’illusions sur la vie.Tout au long du film, une tension et un suspense s’installent, et jusqu’au bout la question est : comment ça va finir ? la fin logique devrait s’imposer… Mais on ne peut que souhaiter ardemment qu’elle n’ait pas lieu… La mécanique implacable du destin est en route, sera-t-elle déviée ? Je n’en dirai pas plus, et je vous souhaite aussi ardemment que ce film sorte un jour en France, car il est tout à fait excellent !
La musique n'adoucit pas forcément les mœurs de tout le monde.
Que dire ??? Je l’ai adoré !!!Ce film a été longuement applaudi et nous l’avons reçu en plein cœur, à la fin bouleversés et abasourdis ! Tout y est excellent : l’idée de départ, le mélange des genres « film de guerre/comédie musicale », l’excellence des interprètes qui allient leur immense talent de danseurs à une grande justesse et finesse d’interprétation, et l’évolution du scénario qui commence comme une charmante et aimable pochade sur « on s’amuse bien chez les prisonniers » puis qui s’oriente progressivement vers une toute autre sortie qui nous a laissés cloués dans nos fauteuils ! Les Coréens ont l’immense talent de savoir très habilement mélanger les genres et ne jamais oublier l’humour, qui équilibre la cruauté brutale de la vie, comme on a pu le voir dans le monde entier avec « parasite », qui lui aussi passe de la farce à la tragédie avec maestria.
Je souligne l’immense talent de Do Kyung So, qui grâce à sa formation dans le boys-band EXO interprète ce jeune danseur de génie de façon éblouissante, tout en lui donnant force et humanité par un jeu d’acteur parfaitement maîtrisé ! Je pense que ce garçon ira loin, si vous voulez mon avis !! Les Américains sont très bien, particulièrement Jared Grimes ! Lui aussi que et danse parfaitement !
En conclusion, je ne saurais trop vous conseiller de vous débrouiller pour le trouver, et si par miracle il était distribué en France, courrez-y, parce que sur grand écran et son stéréo, c’est autre chose !!
Documentaire sur la révolte de mai à Gwangju
Tout a commencé lors de la cérémonie d’ouverture des archives de ce soulèvement, en mai 2015. « mais c’est Kim Gun » s’exclame avec surprise Ju ok à la vue de cette photo, montrant un jeune homme sur un camion, armé d’un fusil mitrailleur. Elle avait l’habitude de distribuer des boules de riz à ses voisins pendant les évènements. Le réalisateur Kang SangWoo,qui la connaissait depuis qu’il collectait des images de la révolte en 2014, s’intéresse à cette photo et retrouve le nom du photographe de l’époque ainsi que la date : 20/22 mai 1980.C’est alors que le général Ji Man Won entre en scène, certifiant que Kim-gun n’est autre qu’un agent nord-coréen infiltré pour pousser les étudiants à la révolte. Il prétend même qu’il y en avait 600, et se sert de prétendues reconnaissances faciales pour affirmer qu’il a reconnu Kim-gun dans un Ministre du gouvernement de la Corée du Nord
photo.
Kang Sang Woo va alors entreprendre une minutieuse enquête parmi les survivants, avec un travail de fourmi pour mettre un nom sur les personnages des très nombreuses photos des évènements. Au cours du documentaire, on arrive peu à peu à circonscrire un groupe de quelques personnes qui à qui Kim Gun appartenait. Certains se reconnaissent dans le groupe.
Les questions demeurent : qu’est-il devenu ? Malgré la publication cette photo il ne s’est jamais manifesté, il n’y aucune trace de lui, il semble avoir disparu. Il pourrait avoir appartenu à un groupe de sans-abris, vivant plus ou moins sous les ponts. Cela confirme-t-il la thèse du Général ? Ou a-t-il été exécuté d’une balle dans la tête à la suite d’une arrestation comme de nombreux autres acteurs de la Milice Citoyenne ?
A travers cette enquête, et les souvenirs des survivants, on partage l’horreur d’une répression sanglante et terrible, et les images de cette jeunesse - ils avaient tous entre 20 et30 ans -nous brisent le cœur. On n’oubliera pas ce visage, devenu le symbole de l’arrivée de la démocratie en Corée du Sud.
A partir de 2017 la commémoration de cet évènement a repris l’ampleur que le gouvernement conservateur lui avait confisqué et les paroles de « la marche pour les bien-aimés » ont à nouveau retenti, chantées par tous, officiels et public compris.
« Ne laissant derrière nous ni l’amour, ni la gloire, ni nos noms,
Nous nous sommes engagés à marcher ensemble pour le reste de notre vie.
Nos camarades ne peuvent être retrouvés, mais notre bannière flotte toujours.
Nous nous battrons jusqu’à ce qu’un nouveau jour arrive.
Le temps passe, mais les montagnes et les ruisseaux se souviennent
du cri ardent de ceux qui sont réveillés,
Je vais de l’avant, alors suivez-moi, vous qui vivez,
Je vais de l’avant, alors suivez-moi, vous qui vivez. »
Originaire de Séoul, Kang n'avait aucune connaissance de Gwangju avant de réaliser le documentaire. Pour lui, les événements de mai 1980 étaient un «mouvement démocratique de la taxidermie».
"C’est vrai que j’ai eu du mal à comprendre le récit des générations précédentes du 18 mai et toute leur indignation", a-t-il admis.
"Pendant que je tournais le film, ces pensées ont changé", a-t-il déclaré le 7 mai.
«Cela m'a brisé le cœur de voir combien d'anciens membres de la milice citoyenne luttaient. Mais en dehors de Gwangju, les gens ont toujours tendance à les considérer comme des "rebelles", vous savez? Je voulais utiliser les propres voix des membres de la milice pour aider les jeunes gens comme moi à voir le 18 mai avec un esprit ouvert. "
Montée trop haut, trop vite, l'économie s'effondre...
Ma première justification dans le choix de ce film a été la présence de Yoo Ah In, et je vous avoue tout de suite que les débuts du film où tout se passe entre banquiers, financiers et ministres m’a un peu pesé, car je n’y comprenais pas grand chose, mais très rapidement l’aspect humain prend le dessus avec la différenciation des personnages et le souci du réalisateur de leur avoir donné de la chair, du caractère, une histoire personnelle.Citation de Florent Boutet, programmateur du festival :
En effet, CHOI Kook-hee s'est appliqué à sonder à la fois les acteurs du monde bancaire coréen, mais également les plus humbles. Là où la démonstration aurait pu être confuse et trop technique, le film gagne en émotion et en humanité. Les différentes facettes du récit sont illustrées par la qualité du jeu des acteurs, Kim Hye-soo en tête, à la fois citoyenne coréenne mais aussi maillon essentiel de l'économie du pays. Face à elle on retrouve toute une galerie d'acteurs magnifiques, tel YOO Ah-in (BURNING) ou plus surprenant, Vincent Cassel, campant avec classe un membre du FMI sans scrupules, cynique à souhait. Le film a été un joli succès lors de sa sortie en salles en Corée avec plus de 3 millions d’entrées.
Alors, comme ce n’est pas un blockbuster américain, il n’y a pas vraiment de happy end, les magouilleurs ont gagné plein d’argent, le FMI peut faire sa loi dans le pays et les pauvres sont encore plus pauvres… Cependant il y a aussi la lumineux personnage de Kim Hye Son qui ne cède pas, continue à se battre et ramène un peu de foi en l’Humanité… Toute la distributions excellente d’ailleurs, émaillée de figures vues de nombreuses fois quand on est comme moi fan de dramas !
Apparemment, il n’y pas de « castes » d’acteurs en Corée, drama ou film, ils jouent tout !
Possession, exorcisme, démon, etc, tout ce qu'on aime !
Bon, si les démons vous effraient et si les exorcismes vous donnent des cauchemars, passez votre chemin! Mais si vous aimez les films de genre épouvante à condition qu’ils tiennent la route, voilà une vraie pépite !! Souvent ces films ne sont qu’une succession de scènes horrifiques et d’effets spéciaux sans rien derrière mais pas ici ! Ici, les personnages sont construits, leurs actes sont mus par une psychologie finement étudiée, particulièrement le personnage principal qui, au sens propre du mot, combattra à le fois le Démon et ses propres démons intérieurs, ceux que tout être humain peut avoir quand son enfance a été marquée par l’injustice d’un deuil inexplicable aux yeux d’un gamin. Les effets spéciaux sont parfaits et très bien dosés, n’arrivant qu’à bon escient et toujours justifiés. Les combat (le héros est un champion !) sont chorégraphiés et filmés à la perfection, la photo est superbe, la réalisation sans temps mort, mais sans excès de débordements. L’action va crescendo jusqu’au combat final que j’ai trouvé tout à fait impressionnant ! La beauté du héros Park Seo Jon n’a d’égal que celle du Démon Won Do Whan, un régal pour les yeux !Ce n’est que le 4è film du réalisateur, mais quelle maîtrise déjà ! La salle conquise a chaleureusement applaudi la fin du film et moi je me suis régalée !!
La police mène à tout, même à un restaurant de poulet !
Mon amie et moi, nous nous somme régalées !!… Cette équipe de bras cassés qui est la risée du commissariat fait notre bonheur au début par ses maladresses et ses ratés, puis par la situation improbable de tenancier d’un restaurant de poulet dont le succès va grandissant. Cependant, au fur et à mesure du développement, il apparaît que chacun des membres possède des qualités bien spécifiques, qui, en cas d’extrême urgence, se révèlent plus qu’utiles ! La gestion du restaurant prend de plus en plus de place, au point de leur faire se demander s’ils ne devraient pas quitter la police, mais l’intrigue policière remonte en intensité, pour aboutir en un combat genre bouquet final aussi éblouissant dans sa réalisation que réjouissant par les constantes touches d’humour, et nous laisse aussi essoufflés et heureux que les protagonistes du film ! Là aussi, nous sommes sortis avec de grands sourires et la salle a applaudi longuement la fin de la projection. Encore un film bien écrit, parfaitement réalisé et interprété, un spectacle de pur divertissement qui pourtant est de grande qualité cinématographique.Préserver sa lange c'est préserver son âme.
C’est un film magnifique, qui mélange à la fois l’humour, l’émotion, l’amitié, sur le fond de la très dure occupation japonaise. La beauté du thème, c’est que les résistants ne veulent pas faire sauter de ponts, ou attaquer en embuscade l’occupant, non, il ne veulent que sauver leur langue nationale, car ils considèrent que c’est l’âme de leur peuple. C’est tellement vrai que l’Occupant s’acharne justement à la détruire, cette langue, qui a survécu a des siècles d’invasions diverses (Mongols, Chinois, Japonais et chacun plusieurs fois ! ) C’est la force brutale contre l’esprit, et ce combat est poignant.L’âme du groupe, Ryu Jung Hwan, est un intellectuel dont le cœur ne bat que pour sa mission, et il est entouré d’un petit groupe de fidèles dont certains ont déjà connu les geôles japonaises. l’un d’eux, le professeur Cho fait entrer dans leur groupe Kim Pan Su, voleur à la petite semaine qui lui a justement sauvé la vie en prison. Il est illettré, et le rapport avec Ryu Jung Whan sera difficile mais l’évolution de cette relation est l’un des aspects les plus bouleversant de ce film.
On est horrifié par la brutalité, la torture pratiquées par l’occupant ou même les collaborateurs coréens, écœuré par leur collaboration, (ça nous rappelle, enfin à moi, vu mon grand âge !) certaines années noires de notre histoire !
Mais on rit aux histoires et aux réparties de Pan Su, à son esprit malin et on est touché par la force de son adhésion à un projet qui ne l’intéressait pas du tout au début.
C’est un film de 2 heures 10 et vous ne verrez pas le temps passer !
L’interprétation est hors pair ! Particulièrement Yu Hae Jin (pan Su) et Yoon Kye Sang (Ryu Jung Whan) sans oublier Heo Sung Tae (l’affreux commandant Ueda, le pauvre chaque fois que je l’ai croisé il faisait peur !!) mails sont tous parfaits.
Dans mon cas particulier je me suis régalée à reconnaître dans les seconds rôles formant l’équipe nombre d’acteurs souvent croisés dans les dramas, ce qui me fait dire que les seconds rôles coréens sont la grande richesse du cinéma coréen.
N'aimer que l'escalade peut être très utile parfois !
Encore une fois, c’est la présence de l’acteur Cho Jung Seok qui a déterminé mon choix de ce film, car je l’avais beaucoup aimé dans « jealousy incarnate » en journaliste atrabilaire affligé d’un cancer du sein, ce qui l’oblige à se faire soigner en gynécologie… et je l’avais adoré dans « nokdu flower », en brute sans cervelle évoluant vers un meneur durant la révolte paysanne de 1887.Et je n’ai pas été déçue, il est parfait dans le rôle de ce loser regardé d’un œil condescendant par sa famille, maladroit et introverti, que les évènements métamorphosent en héros ! Mais il reste constamment plus en anti-héros, très loin de l’archétype habituel du genre ! Le binôme formé avec Yoona fonctionne parfaitement : il l’admire mais de loin, elle a réussi tout ce qu’il a manqué et leur relation reste pavée de maladresses de sa part en particulier dans la dernière scène, hilarante ! Parce qu’on rigole tout le temps ! On passe sans arrêt du suspens le plus flippant à un éclat de rire (la salle riait beaucoup, ce qui a fait dire au réalisateur présent à la fin, qu’il était ravi de voir qu’en France on ne riait pas toujours aux mêmes endroits qu’en Corée mais qu’on riait quand même beaucoup ! ) Ce film est un régal par l’équilibre parfait entre le genre « film catastrophe » et la comédie de critique sociale (Ah ! la famille coréenne !!! )humoristique. Le film fait un travail très sérieux sans jamais se prendre au sérieux, on sort de la salle avec un grand sourire, et le public a longuement applaudi la fin de la séance puis le réalisateur !
Mélodrame classique , fille pauvre, garçon riche, maladie, amnésie, enfant amour,amour,amour...
Ce fut mon deuxième drama taïwanais après « Mars », et comme j’adore les (bon) mélodrames, je me suis régalée avec celui-là.Il y a maintenant quelques années que je ne l’ai pas revu, ce qui a été fait au moins trois fois quand même !
C’est toujours la même vieille histoire du garçon riche et assez insupportable et de la fille pauvre, belle et méritante… Mais quand c’est bien raconté, ça passe très bien, et ici c’est très bien raconté, les personnages sont intéressants, bine construits avec suffisamment de facettes pour ne pas tomber dans la caricature ! Il y a le triangle habituel : la fille, l’amoureux, l’ami amoureux sans espoir… Mais là un adorable gamin vient s’ajouter, apportant une part supplémentaire de sentiments, de secret, de chagrin et de joie à l’histoire. J’avoue que mes passages préférés sont ceux où Xiao Le s’accroche à Guang Xi, finissant par pénétrer dans son cœur presque par effraction, puis à bien s’y installer ! C’et un mélodrame, c’est à dire qu’on joue tout le temps sur la corde sensible : un amour que rien n’efface, les malentendus et les quiproquos indispensable aux scènes où on partage intensément l’injustice du sort des héros, même sis pas une seconde on a douté de la fin ! Mais quand on a affaire à un bon mélo, on joue le jeu à fond, on ne demande que ça ! On adore se laisser prendre, rire et pleurer avec les héros, et partager leur bonheur du happy end final !
Les acteurs sont très bons les trois principaux mais aussi les gens du village, la famille de Guang Xi et le scénariste n’est pas tombé dans piège de faire une vile morue de la fiancée, au contraire, elle a un très joli rôle !
Bon, c’est un drama déjà ancien, taïwanais, avec une image un peu grenue et les idéogrammes défilent de temps en temps sur le côté de l’image, et il faut accepter que les sous-titres en chinois soient tout le temps présent. La musique n’est pas mal du tout mais malheureusement elle est tout le temps à, les quelques morceaux passent et repassent, ce qui fait qu’à la fin ils nous sortent par les oreilles (enfin à moi ! ) même si le thème du jardinier est une jolie chanson…
Si tout ça ne vous arrête pas, vous avez là un excellent drama, mélo pur sucre, mais où tout est si bien dosé, si bien écrit et joué que c’est un régal !
Le combat d'une mère célibataire au Japon.
Je l’ai vu parce que ma team le traduisait, parce que j’étais tombée sous le charme de Mitsushima Hikari dans Soredemo (j’en parlerai un autre jour) et par dessus tout pour la présence d’Oguri Shun, bien que selon son habitude il ne fasse qu’un rôle secondaire, ce qu’il préfère, dit-il.J’ai adoré ce drama, qui sait parfaitement en 11 épisodes de 45 mn mettre en place une peinture sans fard de la condition féminine au Japon (elle n’est pas rose !) et surtout du sort réservé aux familles monoparentales.
Pourquoi accorder une aide à Koharu, alors qu’elle a une mère ? Elle ne l’a pas vue depuis 20 ans, elle a été abandonnée, qu’à cela ne tienne ! elle doit s’occuper de sa fille !
Ce drama montre comment on comprend les liens familiaux au Japon : une mère peut partir en abandonnant sa fille mais elle doit s’en occuper 20 ans plus tard ! Une fois de plus, un drama japonais montre la différence fondamentale du traitement du divorce : le droit de visite, la garde partagée, il semble bien que ça n’existe pas ! En général la mère embarque l’enfant et le père disparaît de sa vie, ce qui cause de nombreux drames et suicides de pères au Japon !
Mais revenons au drama. Ici, on a la description du mal que Koharu a pour trouver du travail tout en s’occupant des ses très jeunes enfants… Parce que les crèches, les assistantes maternelles… ben y en a pas, ou alors il faut être riche ! Koharu a été brisée par la mort de Shin (moi aussi ^_^) mais elle se consacre à fond à ses enfants; et il faut remarquer le personnage magnifique de sa petite fille, qui va essayer de son mieux d’aider sa mère…
Puis Koharu retrouve sa mère, qui est remariée et a une autre fille… Le drama est une histoire de femmes, 3 femmes, mère, fille et jeune ado… L’écriture du drama retranscrit magnifiquement la difficulté de reconstruire un pont par dessus, les vingt ans d’absence, le talent des deux actrices nous fait partager, sans mélodrame, avec pudeur et finesse, l’éveil d’un nouveau lien filial… La jeune sœur, en pleine adolescence, est difficile, rebelle et finira par se libérer de son terrible secret. Ce drama est entièrement fondé sur les liens familiaux, ceux qui rendent heureux, ceux qui blessent, ceux qui se reconstruisent, et il ouvre aussi une belle perspective sur ce la paix que peut apporter le pardon, aussi difficile soit-il.
Je n’ai jamais plus pu entendre une cloche à vent (furin )sans revoir Koharu face à sa mère, dans un profond silence seulement rompu par les tintement légers et cristallins…
Un drama de femmes, fort et profond, superbement interprété, on ne l’oublie plus si on l’a vu.