Renseignements

  • Dernière connexion: Il y a 1 jour
  • Genre: Homme
  • Lieu: France
  • Contribution Points: 0 LV0
  • Rôles:
  • Date d'inscription: août 15, 2020
Complété
Dr. White
2 personnes ont trouvé cette critique utile
avril 15, 2022
10 épisodes vus sur 10
Complété 0
Globalement 8.5
Histoire 8.5
Acting/Cast 9.5
Musique 8.0
Degrés de Re-visionnage 8.0

La dame blanche

Dans les genres très codifiés des Dramas (Manga/Anime) on a parfois des crossovers inattendus, à des kilomètres d'un réalisme que nécessite une série médicale. Dr White est l'un d'eux. Adapté de romans relatant le mystère d'une (très) jeune médecin amnésique, découverte dans une forêt par un matin calme et lumineux. Alors qu'elle a oublié jusqu'à l'existence d'un distributeur automatique ou d'un smartphone, elle fait pourtant des diagnostics à la vitesse de l'éclair. Rien que par observation de la personne, en magnant le jargon médical mieux que le Vidal, si bien qu'on l'invite à exercer dès les premières minutes. Sans diplôme, vérification d'expérience ou même domicile fixe.

Un drama, par conséquent, qui aurait pu être ridicule, mais qui, grâce à des acteurs parfaits dans leur rôle, insufflent un réalisme inattendu. Et pourtant, leurs personnages sont comme souvent très caricaturaux. On croisera le beau médecin méprisant, le jeune interne sympa et surinvesti, le psy loser avec les femmes en général et la sienne en particulier. Sans oublier la jeune médecin cheffe qui doit faire ses preuves, vu quelle est la fille du directeur malade, bataillant contre le méchant chef de service de chirurgie, prêt à tout pour prendre la relève de son père. On a l'habitude de ce genre d'histoire qui veut que pour améliorer les soins de ce "petit" hôpital, on forme une équipe de personnes ne s'entendant pas. Rien d'original de ce côté, donc, et cependant, la présence des deux personnages principaux réussit à renouveler le genre.

Le journaliste médical, d'abord. Métier peu vu dans les dramas, même si on se demande quel est son rôle dans l'équipe d'analyse des cas médicaux. Le jeu de Emoto Tasuku est très intéressant, procurant de l'émotion au spectateur et s'interrogeant avec lui sur le personnage fort de la série, l'actrice Hamabe Minami. Valeur sûre pour un drama, depuis déjà de nombreuses années, alors qu'elle n'a que 21 ans ici. Minami Chan est une comédienne hors pair quand il s'agit de nous faire réfléchir, mais surtout de nous faire rire. Son joli minois cache en réalité un vrai réservoir à grimaces. Son regard, son sourire…, tout respire la perfection dans le jeu. Passant ainsi de professionnel de la médecine au regard intense, voir réprobateur envers ses collègues, à un enfant de huit ans, découvrant le monde qui l'entour.

On pense évidement à Good Doctor ou Doc, la série italienne pour la candeur ou l'amnésie. Mais ici, on est à un autre niveau. Celui de faire fi de tout réalisme scénaristique, médical ou même judiciaire, puisque la police rentre que très tardivement dans cette histoire de personne(s) disparue(s), dont les proches ne semblent pas plus s'inquiéter que ça. Et puis tant pis ! Ça fonctionne bien comme cela, même si la lourdeur de certaines scènes vues et revues dans le genre peut gâcher un peu le plaisir. Ce crossover Mystère/Médical est rafraîchissant et se regarde d'une traite.

Okazaki Sae ne joue pas de rôle médical, pour une fois, mais est très sympathique et rafraichissante en bonne copine. Alors que Takimoto Miori nous fait de la peine à peiner, justement, à faire ses preuves en tant que médecin chef et non plus fille à papa. Une sorte de rédemption après son rôle, très énervant, dans Shitteru Wife, qui la rend ici éminemment sympathique et humaine. C'est l'ambiance générale d'ailleurs, qui est vraiment enjouée et sympathique pour un mystery drama. Bien sûr, cela est dû à la présence de Minami Chan, mais également à tous ses seconds rôles habitués des situations grotesques qui les rendent précisément crédibles. Minami Chan insuffle de la joie de vivre à toute l'équipe et à nous même, confirmant son statu d'actrice majeur des comédies japonaises.

On termine sur la note musicale qui va bien, avec un Opening/Ending d'Ado. Histoire d'attirer l'oreille les éventuels jeunes restés scotchés aux vidéos TikTok alors que la série commence. De les ramener dès les premières mesures devant ce grand écran qui propose une Comédie qui vous fera réfléchir ou un Mystery Drama qui vous fera rire, c'est au choix. Finalement, au bout de quelques minutes, vous ne saurez plus ce que vous regardez, ... où vous vous trouvez et qui vous êtes. Comme perdu au milieu de cette forêt à regarder dans le vide.

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Complété
I Shared My Husband
2 personnes ont trouvé cette critique utile
nov. 1, 2020
10 épisodes vus sur 10
Complété 0
Globalement 8.5
Histoire 8.0
Acting/Cast 9.0
Musique 9.0
Degrés de Re-visionnage 7.0

Drôles de D(r)ames

Avec une affiche aguicheuse et un pitch pour le moins racoleur, on hésite avant de pousser la porte de ce drama. Dans la tête de beaucoup de mâles japonais, le rôle de la femme étant encore trop souvent celui de rester à la maison et de s'occuper bien sagement des enfants pour accueillir avec un grand sourire son mari, le soir venu. Quand on nous dit que 3 d'entre elles vivent avec le même homme sans le savoir, sont amoureuse follement de lui, même après avoir découvert la vérité et chercheront par tous les moyens à récupérer la récompense destinée à celle qu'il aimait le plus, je dis danger, écœurement sexiste, passe ton chemin. Eh bien non ! Avec subtilité (ou pas) les scénaristes arrivent à nous faire rapidement changer de point de vue sur les nombreux stéréotypes féminins de la série. Et des stéréotypes, ça il y en aura : working girl, sportive, femme flic, maman poule, etc ... Mais loin d'être des succubes assoiffée d'argent, elles montrent leurs failles et on ne peut s'empêcher d'avoir de l'empathie pour elles. Cela est dû à une très bonne écriture et un jeu d'acteur parfait. Même si les méchants sont vraiment très, trop, méchants. Koike Eiko est merveilleuse et tient la palme des expression de visage empathique. Elle rattrape amplement son rôle catastrophique dans "Gourmet Detective". Mention spéciale aux enfants et carton rouge à Natsuki Mari qui tient le foyer pour mères célibataires comme une gouvernante d'un manoir du 19e siècle. On n'y croit pas une seconde, surtout qu'elle prend rapidement la posture trop usée des maitres de cérémonie des séries d'enquêtes à la japonaise (mais si..., celles ou détective Conan détaille ou pose les questions à la fin, par exemple)Car c'est bien une série policière, empreint de mystères et de secrets à laquelle on a affaire. Beaucoup plus morale, même pour nous occidentaux qu'il n'y parait au premier abord. On dénoue les ficelles avec les héroïnes, avec parfois un peu d'humour, pas mal de stress mais toujours beaucoup d'émotion. Des longueurs malheureusement, avec les derniers épisodes et une fin qui ne satisfera pas tout le monde, mais un sujet traité de manière assez original et avec la finesse qu'on pouvait attendre des Japonais, surtout que les mères célibataires est un vrai sujet de société là-bas et je crois que cette série participe grandement à mettre en lumière de manière positive ce problème. D'ailleurs j'encourage les hommes à regarder attentivement la série, un hymne à la femme, la parentalité, la vie ...

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Abandonné 6/10
Fermat no Ryori
5 personnes ont trouvé cette critique utile
déc. 17, 2023
6 épisodes vus sur 10
Abandonné 5
Globalement 7.5
Histoire 7.0
Acting/Cast 8.0
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 7.0

Équations indigestes

Le pitch de cette énième adaptation épique d'un manga culinaire, vous met l'eau à la bouche tout en vous laissant sur votre faim. Un peu comme cette cuisine française qu'affectionne tant Takahasi Fumiya. Excellent acteur, festin pour les yeux par sa bogossitute, mais qui sait aussi vous régaler les papilles 'in reel life' sur les réseaux sociaux. Au menu de ces 10 épisodes culinaires, des maths, un restaurant gastronomique à faire tourner, des maths, des 'oishii' exagérés pour des pâtes au ketchup, des maths, d'excellents acteurs qui jouent mal et enfin des maths. Attention donc à l'indigestion.

En vrai, ce ne sont pas les maths qui risquent de vous donner des lourdeurs. Celles-ci ne sont qu'un prétexte cosmétique avec des chiffres qui s'envolent et de belles équations qui apparaissent en 3D CGI. Mais je cherche encore après plusieurs épisodes le rapport maths/cuisine dans cette série. Car on est plus dans la chimie de la cuisine moléculaire adaptée aux Pastas à la Napolitan qu'aux équations différentielles. Surveiller les températures des… Couverts, ou de l'eau qui bout, est loin du théorème de Fermat. On a beau nous montrer des chiffres virevoltants autour de notre héros, même dans le Numbers des années 2000, y avait plus de maths par épisode. Le petit génie remplit, en flashback, des sudokus et colorie des quadrillages au collège, ce qui reste léger pour oser citer Fermat dans le titre. Si les japonais vouent un culte à notre Pierrot national, dans beaucoup de mangas Nozonozo, la cuisine française en est pas moins sublimée dans ce média. Notre grand chef en devenir sera donc initié à la magie de celle-ci, après avoir laissé tomber celle des carrés magiques. Entouré de son mentor, le trop beau Shison Jun, qui surjoue son rôle de protecteur/mentor et d'une Koshiba Fuka
qui surjoue, elle, son rôle de rival vénère. Quelques déceptions, donc, pour ces acteurs qui généralement sont empreints de dérision sur eux-mêmes. D'ailleurs toute la série se prend trop au sérieux comme ces restaurants guindés où la Haute Société se retrouve en extase devant trois petits poids et 10 serveurs autour d'eux. Tout ce que je déteste dans la cuisine est dans ce Drama. Dommage, j'adore les maths et pour cause, je les enseigne..., mais la cuisine gâche tout.

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En cours 4/8
Coffee Ikaga Deshou
6 personnes ont trouvé cette critique utile
mai 2, 2021
4 épisodes vus sur 8
En cours 0
Globalement 8.5
Histoire 8.5
Acting/Cast 9.0
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 8.5

Pause café

J'aime le café ! Alors un drama adapté d'un manga sur ce thème principal ne pouvait que me faire titiller les narines. En rôle principal Nakamura Tomoya, au sourire ravageur et toujours aussi fin gourmet. On peut dire que les producteurs ont mis le paquet pour séduire la Working Girl trentenaire et célibataire. Et pour cause, tirée d'un Josei Manga, genre encore peu connu en France, cette histoire est destinée en particulier à la gent féminine urbaine de cette tranche d'âge, fortement célibataire et indépendante. Le premier épisode ne trompe pas. Nakamura Tomoya s'installe avec son minuscule Foodtruck sur le parvis des grands bureaux de Tokyo ou Yokohama accueillant à l'heure de la pause les offices lady au caractère les plus divers.

Assez Cheap dans la production, on retrouve l'ambiance surannée de Gourmet détective et des clichés que les Japonais adorent tant envers la bouffe occidentale et tellement Rome -Antique. Ici, c'est le café, préparé avec lenteur et classe qui fera fantasmer les papilles du spectateur.

Chaque épisode est scindé en 2 histoires de 20 min accueillant de nouveaux protagonistes à chaque fois. Le fait d'être un ambulant favorisant ce scénario. En regardant le 1er épisode on peut donc imaginer vite se lasser de ce genre de non-événement. L'héroine, power-harassée par son patron, la trouvant désuète dans son travail de secrétaire, mais trouvant réconfort auprès de Nakamura, plus désuet que lui tu meurs. Mais plusieurs indices montrent que l'histoire peut prendre de la consistance rapidement. Même s'ils sont très mal distillé (un peu lourd, dirons-nous).

Beaucoup moins rose qu'il n'y paraît le monde de Nakamura devient bien sombre au fil des épisodes. Une véritable dark story nous faisant sortir totalement de la zone de confort ouateuse mise en place émerge au bout du 3e. Voilà pourquoi il ne faut pas se priver de gouter à ses délicieuses préparations sous prétexte d'un genre littéraire réservé aux secrétaires en mal d'évasion.

Un autre atout de la série, c'est son casting, qui ne met pas seulement en avant le plus beau sourire de la Tokyo TV, mais rassemble autour d'une bonne tasse de café la crème des acteurs de la télévision japonaise. J'en dévoile pas plus, mais quel bonheur de retrouver Adachi Rika ou Kanjiya Shihori rien que dans le premier épisode. Kaho par contre qui tient le rôle féminin phare manque un peu de prestance, mais elle peut encore prendre de la consistance au fil des épisodes. Une fois de plus la performance de Takito Kenichi vous enchantera ou vous agacera, à condition d'arriver à la reconnaître.

Voyager dans les rues de Tokyo grâce au van de notre Jacques Vabre est aussi un bonheur pour le petit français de province à qui marcher dans ses rues manque tellement. Une musique ultra répétitive de style reggae semble à tout moment vouloir rappelé d'où vient le café et pourra donc irriter. Mais elle ne vous sortira plus de ma tête au bout de deux épisodes, alors pourquoi bouder son plaisir.

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En cours 5/12
Don't Call it Mystery
10 personnes ont trouvé cette critique utile
févr. 8, 2022
5 épisodes vus sur 12
En cours 2
Globalement 9.0
Histoire 8.5
Acting/Cast 9.5
Musique 8.0
Degrés de Re-visionnage 9.0

L'étrange disparition de mon coiffeur

Un drama avec Masaki Suda en tête d'affiche est toujours un événement. Et quelle tête… pour cette affiche ! Car c'est avec ce gros plan outrancier sur les flyers promotionnels que les producteurs cherchent à attirer la (le) Fan. Non pas dans la mise en avant de son charme excessif, mais dans celle de son énième expérimentation capillaire. Et elle touche, ici, au crime au fer à friser. Véritable insulte à tous les quarantenaires dont je fais depuis longtemps parti et qui n'ont pas eu besoin d'un coiffeur depuis des siècles. Cet air hautain sera la marque de fabrique de Kunou Totono, le rôle d'étudiant en psychologie détaché de tout problème matériel et physique, mais obligé de résoudre malgré lui ceux de ses congénères. Une leçon d'acting qui rendra encore plus jaloux ceux qui trouve Suda Kun vraiment trop gâté par la nature. Beaux-drôle-sympa- talentueux acteur et chanteur à tube. On aimerait tellement qu'il ait une face cachée, qu'il soit arrêté par la police pour soupçon de meurtre, par exemple.

Eh bien, votre vœu est exaucé. Car c'est exactement ce qui lui arrive dans le 1er épisode de Mystery to Iunakare. Cette adaptation d'un manga de détective n'a à priori rien d'originale. La police japonaise débordée par son incompétence habituelle, fait appel à un jeune étudiant très renfrogné, mais surtout extrêmement "donneur de leçons". Son air pompeux et sa franchise seront son Skill, puisqu'il en faut un dans tout bon drama/Manga d'enquête. Et c'est là que la série devient intéressante. Le mépris, malgré lui, que peut insuffler notre héros à son interlocuteur amène des situations d'une drôlerie sans nom. Des répliques à mourir de rire se percutent avec des réflexions profondes en psychologie et sur la nature humaine. Les leçons en longs monologues donnent l'impression que notre héros s'écoute parler, mais il touche à chaque fois en plein cœur l'accusé, la victime ou le policier aux abois.

Masaki Suda à la classe avec ses frisettes et son écharpe à la Harry Potter. D'une voix calme, et d'un regard perçant il déblatère les pires horreurs sur la personne en face de lui. Mais il redevient un enfant de 5 ans, quand il brule de jalousie envers la coupe de cheveux d'un autre personnage aux cheveux raide. Ou qu'il est dérangé à chaque fois qu'il s'apprête à faire un Curry…, son seul passe-temps. Aucun autre acteur n'aurait pu aussi bien tenir le rôle. Si bien, qu'il devient difficile pour les seconds rôles de se mettre en avant. Pourtant, le choix du casting tient la route. Quelques vieux briscards plus connus, comme Endo Kenichi (Radiation House), Morishita Yoshiyuki ou Kohinata Fumiyo font des apparitions ou jouent un rôle majeur, mais la plupart des autres acteurs ne sont pas (encore) vraiment bankable. Et vous vous surprendrez à dire tient, il joue aussi dedans celui-là. On est néanmoins en face d'une grosse production. Mais Suda-Kun à dû partir avec la caisse.

Il a dû laisser peu de yen, car certains choix budgétaire sont étranges. Ces airs de musiques classiques appartenant au domaine publique, trop connues et utilisées à outrance qui fonctionnent toutefois, par exemple. Renforçant le côté pompeux de notre héros. Certes, il y aura d'autres thèmes et un ending de toute beauté par King Gnu, mais pas d'opening, même pas un générique. Il est vrai que le montage continue dans le bon marché. Ces noms de protagonistes sur fond noir (la personnalité est dans les Kanjis, je sais) à chaque fois que Totono commence son analyse psy, par exemple. Ses images de reportages ou de journaux, genre tuto 3DMaker, dont les Japonais raffoles. Mais tout renforce une ambiance académique et on apprend un tas de chose sur la psychologie humaine. Les seconds rôles viennent demander conseil et ils tombent en analyse malgré eux. Ils sont touchants ou drôles, mais cela se termine un peu trop souvent en torrents de larmes.


Le 4e mur est régulièrement brisé, avec un mépris des Dramas pour notre héros préféré. Ce moquant des situations convenues. Et pourtant, les situations se répètent. Comme dans ses mêmes dramas. Pouvant, par la même, devenir lourdes, vu en plus les ficelles, pardon les cordes pour les amener. Des lieux communs, comme le manoir, l'interrogatoire, la bombe à désamorcer et en même temps, beaucoup de maux de la société moderne sont abordés. Suicide, harcèlement, infertilité… On passe du coq à l'âne, mais bien écrit comme un livre de philosophie

Le découpage reste déroutant pour une série. Affaire résolue à la moitié de l'épisode et la suivante commence immédiatement, alors qu'il ne reste que 10 min. Du coup difficile de s'arrêter à la fin d'un épisode. On la suivra donc en binge watching. Marque d'une grande série, piloté par un acteur qui à coup sûr est destiné à une grande carrière internationale. À condition qu'il coupe cette tignasse…

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Complété
Acma:Game
1 personnes ont trouvé cette critique utile
juil. 17, 2024
10 épisodes vus sur 10
Complété 0
Globalement 7.0
Histoire 6.0
Acting/Cast 8.0
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 5.5

La clé de la réussite, ou pas...

Fusionner ce qui a fait le succès de deux œuvres mondialement connu est un pari gonflé pour un mangaka. L'adapter en série live 10 ans après sa sortie en librairie, alors que ce manga n'a même pas eu l'honneur d'une adaptation en anime ou de traduction, limitant sa notoriété à son Japon natal, est carrément digne du grand flambeur, quand on est un producteur japonnais. Ne sachant quel démon du jeu a forcé les investisseurs à parier sur ACMA: Game, la curiosité en est que plus grande.

Préparer vos index
ce qui frappe dans les premiers épisodes, c'est la facilité dont le scénario s'empare des mangas de Shinigami cérébraux, Death note en tête évidement, et des Mangas de gambling (Gambling school,... ) pour sortir un Acma Game totalement sucé sur l'ensemble des œuvres "il ne doit en rester qu'un" de ces 20 dernières années. Participer à un tournoi, dans un isekai, même temporaire, n'a rien d'original, alors forcément, on s'ennuie un peu dans les premières minutes. Les règles des jeux ne sont pas simples à comprendre avant les exemples (OK, elles sont en japonais, mais pas que...). Les explications sont longues et la 3D CGi des Akumas, n'aide pas à la concentration. Les personnages sont en introspection constante pour élaborer des stratégies qui nécessitent à nous-mêmes une concentration sans faille pour en apprécier toute la subtilité. Un épisode consiste, pour les 5 premiers épisodes, en un duel qui manque cruellement de rythme. Les nouveaux personnages arrivent au fur et à mesure, mais l'histoire prend vraiment de l'intérêt à partir des derniers épisodes. Chaque personnage est en place et le duo formé par Mamiya Shotaro et Ryusei Ryo devient à ce point fusionnel que je m'attends à voir apparaitre les 99 boules de cristal d'un moment à l'autre.

Heureusement qu'ils sont là.
En effet, n'y Furukawa Kotone, n'y Tanaka Juri ne parviennent à capter l'attention du spectateur. Mamiya Shotaro est profond par son regard et Ryusei Ryo réussit une des meilleures prestations que je lui connais. Il dégage un franc parlé et une nonchalence qui tranche avec le jeu très "adaptation de manga" des seconds rôles. Trahison, mensonge et prise de tête seront le lot de chaque épisode. Les codes du shônen sont un peu trop présent, ce qui va réellement peu donner de surprises aux habitués. 10 épisodes suffiront donc à poser les bases, sans lasser, heureusement. Dommage quand même que le scénario soit si plat. L'histoire vu cent fois n'est pas à la hauteur des stratégies élaborées dans certains jeux. On est donc très loin d'un scénario alambiqué à la Death Note. De la vengeance ou de la conquête du monde, rien de plus, pitié… On ne rend pas ce vieux manga moderne en intégrant une IA dans un smartphone. Et j'y ai cru pourtant dans le premier épisode, mais Snake (référence), c'était dans mon premier portable, donc coté modernité…

Laissez la porte entrouverte
Vous prendrez quand même du plaisir à suivre les aventures de notre héros, qui a trop la classe à la fois en Indiana Jones, ou en professeurs Layton. Dommage justement que le premier côté ne soit pas plus exploité. Les premières minutes laissaient vraiment présager une série hollywoodienne. Mais, ne vous laissez pas avoir, 9 épisodes sont plus proches dans l'ambiance de Détective Conan. Les acteurs, comme la musique, restent quand même bien efficaces, alors ça rattrape le manque d'humour ou d'action que l'on pouvait attendre. Et puis vous pourrez apprendre le grec...

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Complété
Evol
1 personnes ont trouvé cette critique utile
févr. 28, 2024
6 épisodes vus sur 6
Complété 0
Globalement 9.0
Histoire 9.5
Acting/Cast 9.5
Musique 8.0
Degrés de Re-visionnage 8.5

L'espoir ne suffit pas pour vivre

Evol est à la fois mon plus grand coup de cœur et ma plus grande déception de l'automne dernier. Alors, accrochez-vous bien, pour un avis très évolutif sur la série. Attendue par les fans de comics (japonais) comme le messie, cette adaptation du très noir Manga de KANEKO Atsushi, plonge les personnages dans un univers désespérant par un esthétisme et une ambiance des plus sombres et dérangeante. Je ne regarde pas de série de super héros et donc The Dark Night ou The Boys qui pourraient raisonner avec cette ambiance me sont totalement étrangers. Mais là, j'ai adoré suivre la descente aux enfers de ces trois ados en perdition. Empreint d'humanité dans un monde entièrement déshumanisé, mais qui ressemble tellement au nôtre. L'espoir n'est que de l'autre côté de l'écran, puisqu'on ne fait que souffrir avec eux, déversant notre empathie à chaque scène. Âmes sensibles s'abstenir, donc.

Les 6 (premiers ?) épisodes retracent la déchéance de jeunes qui avaient tout pour être heureux. Ils avaient la vie devant eux, mais dans ce monde pourtant protégé par des Super Héros, la pourriture et le mal sont partout. Et en premier au sain de la ligue des justiciers. Mais également en politique, dans la famille, chez les amis, ... La série abordera la santé mentale, la perversion, les abus et les violences intrafamiliale, la pauvreté, le mal-être adolescent, jusqu'au suicide. On est loin donc d'un Disney. Et pourtant les effets spéciaux n'ont pas à rougir d'un Avengers. Mais ce n'est pas pour ça que l'on regarde la série. Les jeunes acteurs sont très bons dans leurs rôles, un peu moins les confirmés qui surjouent le côté pourriture. Même si les deux super héros sont parfaitement dans leurs personnages. Mention spéciale pour les costumes et l'attitude qui reprennent l'esthétique des comics des années 30. Avec du coup cette atmosphère désuète mais qui ramène tellement à ce monde patriarcal ou la jeunesse n'a qu'à fermer ça gueule.

Un tout petit peu d'humour, mais finalement très noir, beaucoup de désespoir, même si l'amitié pouvait ou pourrait changer les choses. Mais tout n'est pas comme dans un manga et c'est tout l'enjeu de ces 6 trop courts, mais intenses, épisodes. Sombrer dans la folie destructrice ou être sauvé par cette amitié naissante. Le fait de s'arrêter net au bout du 6ᵉ risque d'en surprendre (décevoir ?) plus d'un. Mais la production sans faille, très proche du manga, cette interrogation constante sur le bien et le mal dans nos sociétés modernes, ces mises en lumière des minorités et de leur harcèlement poussant au pire, sans compter sur cette interprétation magistrale de nos trois ados, font de Evol la série à suivre. Et je suis certain qu'il y aura un jour la suite nécessaire à en faire un phénomène de société. Mais pour l'instant on ressent cette frustration qui peut (un tout petit petit peu) faire comprendre celle de nos trois Héros face justement à l'injustice de la vie.

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Complété
Shut Up
1 personnes ont trouvé cette critique utile
févr. 28, 2024
8 épisodes vus sur 8
Complété 0
Globalement 9.0
Histoire 8.5
Acting/Cast 9.5
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 9.5

Ne le dis à personne !

La cause féminine est devenue un argument marketing depuis quelques années. On se prend alors à suspecter chanteuses et actrices de promouvoir le "me too" histoire de pisser dans le sens du vent (propos hautement machistes... désolé) et de chercher une fenêtre médiatique. Shut Up va clairement vous interroger sur l'opportunisme du moment. Mais il faut garder en tête que même s'il parait résolument moderne, le Japon à encore des années de retard dans la libération de la parole. Shut Up est nécessaire pour ne pas dire indispensable dans un pays encore coincé en 1950 dans l'état d'esprit.

Le casting réunit une jeune garde au talent affirmé, portée par Nimura Sawa excellente dans son rôle d'étudiante fauchée. Peu habitée au rôle principal ce drama rend hommage à son jeu, comme celui de ses comparses. La mise en scène est subtile, sans fioriture, peut être même clinique. Ce qui donne ce côté anxiogène permanent qui en rebutera plus d'un. Une majeure partie de l'action se passe dans la collocation, pour ne pas dire dans un washitsu de 4 m², habité par 4 étudiantes en quête d'un avenir. Celui-ci sera terni par l'annonce de l'une d'entre elles, mais surtout par le manque de considération du principal protagoniste masculin. En terme de fumier, on fait difficilement pire que Ichinose Hayate. Son attitude le caractérise déjà par le dédain et ses propos par un machisme d'un autre âge. S’en suivent alors des évènements en chaîne qui donnent irrésistiblement envie de voir l'épisode suivant.

Le format est intéressant, 8 épisodes de 40 min, qui malgré le rythme lent ne laissent pas la place à l’ennui. Et cela savamment accompagnée d'une mise en scène chirurgicale et d'une musique à la fois discrète et anxiogène quand il le faut. On découvre tous les pièges tendus à la jeunesse actuelle et urbaine qu'elle soit japonaise ou pas. L'argent facile, avec un point de vu intéressant sur le phénomène ultra racoleur (pour nos journalistes français) des Papakatsu (sugar dady). La E-réputation, l'intimidation ou le harcèlement qui en découlent, l'emprise et les abus en général, pas seulement des hommes prédateurs sur les femmes, mais de tout ou une société patriarcal ou à la recherche du profit facile par des arnaques toutes plus méprisables les unes des autres. Nos jeunes protagonistes feront l'expérience de la vie et surtout du statut de victime pour chacune d'entre elles.

Dans un pays, comme le Japon, où les victimes deviennent rapidement les coupables, la honte face à la société pousse pourtant à ces dérives obligeant souvent à garder le silence, pour préserver la réputation d'on ne sait qui. L'enfer que vivent ces jeunes filles est certainement le quotidien de beaucoup d'entre elles. C'est pour cela que la série à tend de force. Même si elle tend vers le positif, les différents épisodes montrent qu'aucune victoire n'est définitive, tant que les hommes n'auront pas pris eux-mêmes le problème en mains. Et ce n'est pas toutes ces excuses publiques et certainement feintes, que l'on voit quasi quotidiennement à la TV nipponne qui changeront les choses. Il n'y aura jamais assez de séries et de film qui traiteront du sujet. Que l'on soit Femme ou Homme, cette série doit nous inciter à ne plus la fermer.

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Complété
Kenshiro ni Yoroshiku
1 personnes ont trouvé cette critique utile
oct. 30, 2023
12 épisodes vus sur 12
Complété 0
Globalement 8.0
Histoire 8.0
Acting/Cast 9.0
Musique 9.0
Degrés de Re-visionnage 8.5

Joue-là comme Kenshiro

Voilà déjà 40 ans que l'héritier du Hokuto de cuisine a bercé notre tendre jeunesse de "atatata" si mélodique. Le personnage créé par Tetsuo Hara et Buronson resurgit de l'enfer pour fêter dignement l'anniversaire du crossover Madmax x Bruce lee. Lui qui fit couler autant d'encre que de sang dans notre pays, va-t-il imposer son retour sur les terres dévastées à grand renfort d'effets spéciaux 2023, de scènes d'action numérisées et de bagarres chorégraphiées ? que nenni. L'hommage prend pour thème le salon de massage et les concours télé, on ne peut plus kitch. Mais comment pouvait-il en être autrement avec la présence de Bakarhythm au scénario ?

Débutant comme une parodie de trop nombreux dramas de vengeance parsemant le showbiz asiatique et en particulier les œuvres du scénariste, en faisant une de ses obsessions, la série ne se prend pas vraiment au sérieux. Même si elle montre tout le respect qu'exige l'œuvre originale, qui n'est, soit dite en passant, jamais tournée en ridicule. Tout le contraire de ce que les Français ont si mal fait dans les années 80. C'est le manga papier, ici, qui est matière à inspiration pour notre héros et Bakarhythm qui semble lui aussi avoir vécu une enfance bercée par les conseils de Kenshiro. Mais rapidement, les rites initiatiques chers à tout shonen seront mis de côté et heureusement, car la série ne fait que 12 épisodes de 15 min. Elle se concentre donc sur la vie d'adulte de Matsuda Ryuhei recevant des clients à remettre à l'endroit grâce aux techniques apprises de Ken et un peu à l'école de massage.

On découvrira donc, avec la précision japonaise des dramas médicaux, toutes les lignes de vie et les points d'acuponctures qui vous permettront de vous sentir bien. La mise en scène est épique lors des massages, et le concours TV façon Master-chef vous tiendra en allène comme il se doit. Les amateurs de la série originale reconnaitront certainement des scènes du manga, et cela, pour leur plus grand bonheur. Matsuda Ryuhei est asociale à souhait dans son rôle titre et nous fait de la peine autant qu'il impressionne. Nishino Nanase sert un rôle de nunuche un poil sexiste qui je l'espère cherche à reproduire les stéréotype des années 80. Une femme objet qui prend son paroxysme lors des massages télévisés ou Kenshiro a besoin d'une Julia à ses côtés. Même si elle prend bien plus d'importance que le faire valoir du héros, elle reste le cliché féminin restant aux côtés du héros looser, le réconfortant telle une maman qu'il recherche désespérément.

Si les scènes de massage sont exagérées à souhait, rappelant le déjà excellent Tantei massaji Joe, La série n'oublie pas d'appuyer là où ça fait mal. Les travers de la société japonaise sont analysés par l'ultra-décalé, comique, acteur et réalisateur Bakarhythm. Il livre une fois de plus une critique de son pays, toute parsemée d'humour noir et d'un soupçon de violence dont lui seul a le secret. Le sexisme est dénoncé à qui sait lire le second degré, mais surtout les "Mis à l'écart de la société", les "invisibles" sont mis en avant par le maitre. Les yakuzas, évidement, avec une interprétation magistrale de Nakamura Shido dans le rôle du grand méchant et qui à lui seule vaut le visionnage. Ou les Otaks avec toujours cette pointe d'affection dans la moquerie de leurs travers et même à moindre mesure les aidant, en le personnage de Nanase chan. Les apparitions d'acteurs comiques sont nombreuses et leurs exagérations dans cet univers déjà barré, on la place qu'elle mérite.

Ces remerciements sont donc un bel hommage à Kenshiro, visible que l'on soit fan ou que l'on déteste. Un bon moment de divertissement n'allant pas trop loin dans l'humour noir ou lunaire. Malheureusement la série est trop courte, car les acteurs ont su créer des personnages attachants qui méritaient une sitcom au long-court. Une déception qui sera soulagée par cette reprise musclée de "Belivers" par Hanabie en conclusion de chaque épisode et qui vous donnera envie de casser des parpaings avec le pouce pour vous soulager de votre frustration.

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En cours 10/10
Saiko no Kyoshi 1 Nen Go, Watashi wa Seito ni Sareta
1 personnes ont trouvé cette critique utile
août 19, 2023
10 épisodes vus sur 10
En cours 7
Globalement 9.0
Histoire 8.0
Acting/Cast 9.5
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 9.0

3 Nen D Gumi

Le postulat de départ est classique et ne s'embête même pas d'une pirouette scénariste. Au moment de perdre la vie, notre héroïne revient dans le temps pour tenter de changer les choses. Si on rajoute à cela la sempiternelle dernière année du lycée, vécue du point de vue de l'enseignante, on s'apprête rapidement à passer son chemin. Il faut dire que GTO et autres professeurs dévoués à ses élèves sont légion dans les dramas japonais, si bien que... s'ils pouvaient nous en envoyer quelques-uns en France pour cette rentrée ça nous dépannerait. Alors qu'avons nous à apprendre de nouveau de la part Matsuka Mey qui ironiquement a maintenant l'âge de son personnage "vieux" dans 35 Sai no Kokosei.

Jusque dans le titre, aucune surprise ne vous sera cachée. notre héroïne est une professeure exceptionnelle et elle sera assassinée dans un an, par un de ses élèves. Alors il va faloir blinder le casting ou la réalisation pour nous séduire. La réalisation est somme toute assez classique, sobre, mais efficace. Du coté du cast, on est plutôt surpris par la justesse de tous les acteurs. Dans ce genre de drama la production essaie toujours de caser les deniers Johnny's à la mode. Sans trop d'expérience d'acting, le reste du cast fait souvent un effort pour ce mettre au même niveau (bas) dans le jeu. Ici quelque soit l'âge, chacun est dans l'émotion et ce montre mature dans sa prestation.

Cette maturité jouera parfois en la défaveur de l'immersion Un trop grand sérieux ou une trop grande assurance de ces lycéens feront perdre un peu la magie de notre retour dans nos années lycées. On a du mal a s'identifier, tant les situations sont tendues, à chaque jour qui passe et souvent pour tous les élèves de cette classe. Mais l'émotion est là, à chaque épisode. Matsuka Mey prend son rôle de professeure principale très au sérieux. Bien sûr on peut trouver cette ferveur et se renoncement sûrjoués, mais son regard, sa posture, son ton et ses discours font mouche a chaque fois. On souffre avec elle, on souffre avec ses élèves.

En suivant ses objectifs de sauver tous les élèves de sa classe en se sauvant elle même, la série peut légèrement paraître tourner en rond. Chaque épisode se ressemblant dans sa construction. Mais chaque jeune acteur, héros de son propre épisode donne a chaque fois une prestation qui fait oublié celle de l'épisode precedant. On se redit "mon dieu, qu'ils sont bons" et on se régale. Mention spéciale pour Utaha, la chanteur de Wednesday Capanella. Elle transcende son propre personnage qui on le suppose raconte sa propre expérience adolescente. Dans cet épisode, elle donne une prestation scénique à tirer des larmes , qui justifie entièrement sa présence. Et nous qui pensions avoir été plus qu'ému lors des épisodes précédents.

Pour terminer, un mot sur les seconds rôles, comme le toujours charmant Matsushita Kouhei, qui accompagnent notre professeur, mais restent bien transparents face à nos jeunes lycéens à fleur de peau. Un drama à prendre donc, au départ, au second degré pour accepter le manque de finesse du scénario, mais qui vous fera vite vibrer, tant il joue sur les émotions et les peurs adolescentes. Sans le dépasser, il nous rappelle par tellement d'aspects le chef d'œuvre 3 Nen A Gumi et pas seulement pour l'ending de Suda Masaki. Souhaitons, a cette nouvelle promotion, les mêmes carrières d'acteurs que les lycéens de la classe du professeur Hiiragi.

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Complété
Kyojo
1 personnes ont trouvé cette critique utile
mai 19, 2023
2 épisodes vus sur 2
Complété 0
Globalement 9.5
Histoire 8.5
Acting/Cast 10
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 9.5

Ouvrir l'œil et le bon !

La diffusion de Kazama Kimichika : Kyojo 0 sur les écrans de TV me donne l'occasion de replonger dans la saga Kyojo. Exit les Eikechi Onizuka et autres Koro Sensei. Le professeur le plus kakkoï du Japon est instructeur à la Police Academy. Tâchez de le retenir, bande de bleus.

Pour ceux qui suivent mes aventures depuis longtemps, vous connaissez mon amour incommensurable pour le corps professoral. Ayant la chance de faire partie de cette belle famille où tout n'est qu'amour et paix, mes modèles ont été GTO, le professeur Koro ou plus récemment Hiragi Sensei dans 3 Nen A Gumi. Une belle brochette de psychopathes qui n'égalent en rien mon nouveau mentor en terme d'éducation, qu'est Kazama Kimichika. Incarné, que dis-je, habité par, Kimura Takuya, déjà formé aux méthodes d'enseignement alternatives avec Hero, il y a bientôt 20 ans, cet instructeur en chef, pour former la police de quartier, ne vous laissera pas de marbre. Les méthodes, d'une efficacité redoutable pour dresser le futur OmawariSan, sont à ne pas montrer à la ligue des droits de l'homme ou de la défense de la dignité humaine. C'est Full Metal Jacket à la Police Academy.

Alors, avec un format qui gâche un peu le plaisir malsain de voir des bleus se faire maltraiter, cela vaut-il le coup de s'imposer deux fois 2 h de brimades, d'engueulades et de torrents de larmes envers ses jeunes acteurs ? Et ben oui. Dans leur rôle, ils sont tous formidables. Kudo Asuka est comme souvent pathétique en beautifull looser. Ses remises en question permanentes sont remplies d'humanité. Kawaguchi Haruna est énervante comme il faut en kawaï mascotte de la police, mais vous verrez finalement qu'il y a une justice dans les kobans. Oshima Yuko plait par sa franchise dans son jeu, etc, etc. En réalité, comme fréquemment, avec un drama school life, les producteurs ont su réunir une équipe assez diverse et talentueuse pour les élèves. Mais s'intéressant chaque 1/2 heure à un personnage, on en oublie les autres et on a du mal à se relancer sur une autre story. 2 h, c'est trop long, on ne peut pas digérer les personnalités de chacun. On a le cerveau broyé par l'instructeur, sans pouvoir apprécier les remises en question. Faite donc des pauses et apprécier ces deux films comme une dizaine d'épisodes. Le plaisir sera décuplé.

La musique et la mise en scène font froid dans le dos, mais sont excellentes. Bravo à la production. On dirait qu'on regarde le mélange improbable de Brazzilia et Police Academy. Tout en distillant, à chaque fois ) de l'émotion à ce qui aurait dû être une fin d'épisode. Et quel souci du réalisme. Les scènes en classe, sur le terrain d'entrainement, d'inspection des recrus…, Tout paraît vrai et on est au plus proche de leur vie. Comment peut-on soupçonner un tel engagement et une telle formation du policier de quartier quand on le regarde à travers les drama. Quelle performance d'acteur, pour l'instructeur évidemment, mais pour les recrues aussi. La chorégraphie, les expressions faciales, les gestes du policier. Tout y est. Certainement le drama qui en apprend le plus sur la vraie vie de recrue. J'adore. Ce film est un must, il faut le recommander à tous les enfants qui rêvent de devenir policiers, ou pas.

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Complété
Uto Kawamura Jiken
2 personnes ont trouvé cette critique utile
déc. 11, 2022
6 épisodes vus sur 6
Complété 7
Globalement 8.5
Histoire 8.5
Acting/Cast 8.5
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 8.5

Hommes de paille

Halloween est le moment de sortir tout un tas de dramas horrifiques et c'est souvent le genre : "village reculé dans la montagne, habité par de veilles légendes et des déficients mentaux" qui ont la cote au Japon. Rien d'étonnant, vu la richesse du folklore nippon. Mais après des décennies de mangas, de séries, de films et autres romans, que peut encore apporter de neuf un drama prenant place dans l'un des derniers villages isolés de l'archipel. Écrasé par le poids des traditions et la loi du silence.

Tout y est dans Uzugawamura Jiken. Une mystérieuse disparition. Un médecin à la recherche de son épouse rappelant Silent Hill ! Un village accessible par une seule route coupée après la tempête. Des habitants fleurant bon la folie et la xénophobie. Un folklore et une divinité qu'il faut honorer pour obtenir sa clémence. Les bases semblent être une fois de plus les mêmes que chaque année. Alors faut-il vraiment offrir, que dis-je sacrifier du temps à ce drama ?

La question essentielle est, allons-nous être surpris ? Ce qui justifierait une telle offrande de notre temps si précieux. D'autant plus que le casting ne reflète pas le bildboard actuel des acteurs bankables. Il y a bien Kudo Asuka, que j'adore et qui trop souvent est cantonné à des faire-valoir. Il a ici un rôle de leader de la révolution, défenseur de l'oppresseur, face à une parfaite pourriture, interprétée par Ibu Masato. Excellent dans son rôle de patriarche. Rapprochant sa famille, employeur de toute la vallée, d'une mafia immonde et méprisante envers le reste du village. Reste du village qui ne voit d'autre salut que de s'écraser ou le quitter.

La galerie de personnages est cinglante. Le fils à papa sire-pompes. Un autre de ses fils, bien jeune, vivant une histoire d'amour à la Roméo et Juliette. Et bien sûr l'exécutant complètement givré que l'on soupçonne de tous les meurtres et autres saloperies dès les premières minutes. Ce comportant comme une bête dès son apparition, c'est tout le village qui sombrera dans une folie collective. Mais laquelle ?

Car on est loin de se douter, en seulement 6 épisodes, de la véritable personnalité des protagonistes. On est bien sûr assez vite déconcerté par le calme du principal, interprété par Matsuda Ryuhei. Son jeu semble un peu hors sujet, au vu de ce qu'il vit, et ça vous donnera un peu d'irritation à la rétine. Tout comme l'effigie de paille qu'est la divinité Eikichi, au cœur du scénario. Alors que la mise en scène et l'image sont de haute volé, cette représentation grotesque me fait de la peine, plutôt que d'inspirer la peur. Mais c'est peut-être voulu finalement. Car les habitants sont des caricatures d'eux même et c'est bien sûr pour mieux nous retourner dans tous les sens dans les derniers épisodes. Le scénario prend de l'ampleur à la fin et nous fait pardonner toutes les errances et les absurdités des premières minutes.

Si vous n'avez pas le courage d'attendre vraiment le dénouement scénaristique, sachez quand même, que les paysages et la mise en scène à eux seules valent le coup de visionner les premiers épisodes. En plein Momiji (couleurs d'automnes), les montagnes de Nagano sont flamboyantes. On regrettera, à peine, une image un peu trop sombre, gâchant un peu le plaisir. Le village, en partie détruit par la tempête, est parfaitement reconstitué et on y croit comme si on regardait un reportage télé. La musique, sombre et hypnotique, rajoute de la dépression à toute cette ambiance automnale, qui passe progressivement des couleurs chaudes au gris. La comptine d'Eikichi est entêtante et flippante à souhait. Même si on est habitué à ce genre d'artifice, ce qui pourrait du coup vous faire rire plutôt que frissonner. Connaissant trop bien les ficelles des horrors-dramas.

À la fois classique et à la recherche d'un scénario horri-ginale, Uzugawa jiken peine un peu à trouver d'intérêt sur la longueur. Il aurait fait un excellent film, mais en 5 h (6 x 45 min), il peut lasser l'habitué des folklores de village maudit. Reste quand même ses paysages et des révélations qui peuvent vraiment surprendre. Vous pouvez donc offrir à la divinité J-Drama 5h de sacrifice de votre précieux temps pour apaiser votre soif de Japon.

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Complété
Nanba MG5
1 personnes ont trouvé cette critique utile
juil. 3, 2022
10 épisodes vus sur 10
Complété 0
Globalement 9.5
Histoire 8.5
Acting/Cast 10
Musique 9.0
Degrés de Re-visionnage 9.5

29 sai no koukousei (référence)

Aller au bout de ses rêves n'est simple pour personne, encore moins quand on a 16 ans et qu'on cherche à se détacher d'une famille, on ne peut plus gênante. L'excellent acteur de 29 ans (j'y reviendrai), Mamiya Shotaro en fait, une fois de plus, les frais, dans Nanba MG5, la version castagne de Beshari Gurashi (2019). Autre adaptation de manga, où l'aboutissent de ses rêves de lycéen était déjà, pour Shotaro-kun une fin en soi, mais… dans l'univers des Manzai.

Ici, le contexte est beaucoup plus familier aux amateurs occidentaux de mangas, et en particulier ceux de mon âge (donc vieux). Cette histoire de Toshio Ozawa rend hommage aux Yankees et autres gangs du lycée d'à côté. Vous savez, le lycée public dont sont issus tous les rebuts de la société. Celui qui n'a pas d'uniforme pour ses élèves et n'y de coiffeur, tant les coupes de cheveux sont improbables. Toujours aussi romantisé, la vie des Yankees fait encore fantasmer bon nombre de japonais urbain en 2022, tant leur vie à eux est aseptisée, lisse, bref monotone (naissance, école, diplôme, travail, mariage, enfant, retraite, Ehpad…,). Mais que nous apporte cette énième histoire de Yankee/School life en 2022 ? Tout, nous pousse à passer notre chemin et pourtant…

Si j'ai choisi Nanba MG5 pour fêter ma 100e chronique, ce n'est pas un hasard (oui, je me la pète). Ce drama regroupe tout ce qu'on aime dans les séries et animes japonais. La School Life est omniprésente, dans ce petit lycée de banlieue tokyoïte, Chiba, je crois. Le nouveau, un peu coincé, les amourettes gênées et inavouables. Les triangles amoureux, l'Ijime (on l'aime un peu moins c'est vrai) la Friendship omniprésente, les voyages scolaires et les sourires et rires de ses adolescents de 16 à 18 ans (si, si...). Si on rajoute la petite rébellion envers le système et la famille, tout y est. Mais celle-ci prend une proportion scénaristique majeur dans la série, puisque notre héros, héritier d'une famille ayant semé la terreur dans tout le Kanto, doit conquérir celui-ci à coup de poing, comme il se doit.

Seulement, Mamiya Shotaro n'aspire qu'à être un lycéen normal, sans user de sa force et de son charisme qui sont pourtant phénoménaux, mais inspiré par l'art et le gout des études. Il cachera donc sa vraie personnalité à ses parents, frère et sœur, en suivant sur les 11 épisodes de la série une scolarité dans un chic lycée en face de celui fréquenté par les Yankees.
N'est-ce pas trop lourd de revenir une fois de plus sur des yankees ou truands, élèves ou prof dans un lycée "normal" en 2022 ? GTO avaient atteint le sommet au début des années 2000 et cependant, on n'est pas loin de la même perfection 20 ans après.

Si les faits de société n'ont pas changé, voir se sont aggravés depuis notre Great Teacher, la manière de les résoudre non plus, dans Nanba MG5. À gros coup de poing et d'humour décalé, la série reprend les codes qui ont fait le succès et on ne peut être qu'aux anges, tellement c'est bien fait. Il faut dire que la production est au top. Les acteurs, malgré leurs ages avancés pour des lycéens, jouent à la perfection leurs rôles. Mamiya Shotaro du haut de ses 29 ans, maquillé assez pour en paraitre 16, est touchant et fout vraiment les jetons, selon les moments. Le toppuku et le masque lui vont à merveille et ses magnifiques yeux transmettent la terreur à tous ses adversaires. Finalement, avoir choisi un acteur aussi confirmé et âgé, donc, renforce la schizophrénie du personnage. Il passera 90 % de son temps défiguré, mais le maquillage et pansement ne fait pas cheap du tout, pour une fois. Totalement réaliste de ce point de vue, tout comme les chorégraphies de castagne qui sont excellemment réalisés.

On passe déjà un bon moment, si on cherchait un drama coup de poing, mais le meilleur reste à venir avec la partie décalée de la série. Tout est au second degré dans celle-ci. L'humour est omniprésent, aussi bien dans les combats, "what the fuck" comme il faut, avec du 100 contre 1, du mépris face à l'adversaire ou des territoires gagnés malgré soi. Mais c'est au lycée ou face à cette famille qu'on est amené à plus rire. Elle se veut originale et malgré cela, reprend tous les codes de la société japonaise. La galerie de personnages est jouée à la perfection. Du grand frère protecteur et exigeant, au président du club d'art un peu trop surjoué, mais tellement manga style. Kamio Fuju qui joue l'ami le plus proche de Nanba-kun est, certes, trop beau comme à son habitude, mais interprète son rôle de rebelle en quête de relations familiales et amicales à la perfection. Tout comme Morikawa Aoi (27 ans) qui réussit à nous faire croire qu'elle a vraiment 16 tout le long de la série, grâce certainement à un régime drastique pour faire disparaitre toutes ses formes. Sa maigreur, digne de l'actor studio, fait peur, mais sa joie de vivre et son aplomb donne du courage à toutes les jeunes filles qui ne manqueront pas de s'identifier à elle. Et pour cause, être entourée d'aussi beaux garçons dans ce drama d'exception donne réellement la pêche.

N'oublions pas, quand même, des moments très touchants. Des instants de doute et de larme de la part de nos personnages, qui feront à la fois réfléchir et monter des émotions inattendues dans ce genre de série, surtout dans les derniers épisodes. La musique accompagne ce chaud et froid régulièrement soufflé et en joue même. Encore une fois, les acteurs, Mamiya Shotaro en tête, ont su transmettre une pléthore d'émotions par leur talent qui mérite à lui seul le visionnage de la série. En plus, le Shiba Inu x Yankee, doté d'une voix off avec l'accent du Kansei est aussi kawai que Shotaro-kun est cool dans ses combats. Alors s'il ne devait avoir qu'une série à voir cet été, c'est Nanba MG5.

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Complété
Meitantei Stay Homes
1 personnes ont trouvé cette critique utile
mai 7, 2022
2 épisodes vus sur 2
Complété 0
Globalement 9.0
Histoire 9.0
Acting/Cast 9.0
Musique 8.5
Degrés de Re-visionnage 9.0

Stay Homes, ...ou pas !

Les Otaks ont conquis le monde dans les années 2000 et ne semble plus vouloir le lâcher. Que ce soit pour les vils patrons des infâmes GAFAM, pour les producteurs hollywoodiens ou de jeux vidéo, dès qu'il y a du pognon à se faire, un méchant geek est derrière. Mais pourquoi tant de haine de la part de la classe moyenne du monde entier alors que le mignon et inoffensif Kitamura Takumi (24) (DISH//) les représente si bien dans l'ultra référencé nerd des années 90, Meitantei Stay Homes.

Ce téléfilm n'a qu'un défaut pour les amateurs de la culture pop, Il est trop court. À peine 2 petites parties de 45 minutes, diffusé à une semaine d'intervalle. Je rêve déjà, après avoir dévoré, ses fugaces moments d'introspection sur moi-même d'une vraie série d'au moins 10 épisodes. Car c'est bien à travers l'effet miroir d'une webcam Zoom que l'on se retrouve totalement dans le personnage de Kitamura Takumi. Pas pour sa belle gueule malheureusement, ou son talent de composition et de chanteur, mais vraiment pour son incarnation de l'Hikikomori cool et surdoué des réseaux sociaux sans être, pour une fois, un as, de la programmation. Hyper pointu sur le futile : mangas, Idols et j'en passe, comment ne peut-on pas se sentir proche de son personnage lorsque nous même passons notre temps à lire des chroniquse sur des Dramas, écrite de surcroit par d'autres Nerds.

Même si le Pitch fait penser à un n-ième Tantei Drama, c'est-à-dire "Détective ayant une habilité particulière", le filme est dans la veine des meilleures comédies du genre. En fouillant dans mes humbles chroniques, vous en trouverez plein, mais celle-ci est complètement décomplexée sur l'humour potache, mais nous faisant réfléchir sur les dangers d'une hyper-connectivité, des réseaux sociaux omniprésents, étalant nos vies toutes les secondes. Une vraie vie, une fausse vie, la manipulation est partout et il faudra le génie de notre détective asocial pour démêler le vrai du faux.
Une réflexion sur justement l'enfermement que se font subir ce qui semble être devenu en 2022 un phénomène mondial est mené également dans ce film. Sans juger, un regard affectueux est posé sur le phénomène de l'Hikikomori à travers les yeux de la maman de Takumi-kun. Le retour dans la vie réelle du héros est aussi un enjeu du film, sans être insistant, car la joie de vivre du personnage principale est communicatrice.

La mise en scène est particulièrement soignée et originale, et cela, malgré qu'une bonne partie de l'histoire se passe dans la chambre du petit détective, par écrans interposés. Il y a tant de moments où l'écran de l'ordi est filmé, qu'on a du mal à suivre tant il se passe d'interactions. C'est un peu le souci pour le petit français que je suis, car il faut suivre souvent en même temps, les conversations du tchat, regarder les pages web et écouter les dialogues. Plusieurs visionnages seront donc nécessaires pour apprécier finement tout l'humour et les références de la série, mais ce concept d'enquête en voyant l'écran à du potentiel. On est complètement immergé dans l'action.

Kitamura Takumi gagne encore, avec la maturité de son jeu d'acteur, en habilité dans l'humour et devient vraiment un de mes acteurs préférés. On est gêné avec lui, on cherche grâce à cette fameuse mise ne scène les réponses aux énigmes et on a faim avec lui. Un antihéros touchant, humain, certes aux capacités de réflexions surhumaines, mais pas surjouées.
Les autres acteurs sont sympas, mais facilement remplaçables, malheureusement pour eux.

Pour terminer, un big up à la prod, pas seulement pour ce dessin animé surprise, à hurler de rire, que l'on prend comme la cerise sur le gateau. Mais sur le fait d'avoir pensé aux enfants des années 80-90. Quelle joie de voir tellement de références Otaks à ses années là. Un lien est tracé entre la génération du film Belle et des réseaux sociaux dont je suis peu friand, vu mon grand âge et les générations de Street Fighter 2, Detective Conan et Summer Wars. Ce lien indéfectible qui montre que les Geeks, grâce aux passions qui les animes, peuvent tout réussir, sans barrière d'âge et de culture. Des personnes qui se sentent rejetés, dans le monde entier, sont en fait unies dans la paix. Et de nos jours, on en a vraiment besoin, de paix

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Complété
Fugitive Doctor F
1 personnes ont trouvé cette critique utile
avril 18, 2022
10 épisodes vus sur 10
Complété 0
Globalement 8.5
Histoire 8.5
Acting/Cast 9.0
Musique 9.0
Degrés de Re-visionnage 8.5

Encore un médecin dans la nature

Les remakes font partie des plaies de l'industrie du divertissement, mais permettent, tout de même parfois, de découvrir de veilles séries. Ce drama semble lorgner du côté du Fugitif, gros succès américain de… 1963. Le problème, c'est que l'on n'est pas, seulement, à la 2e réinterprétation de l'histoire, mais au moins à la 100e. Et je ne parle même pas de Chef-d'œuvre comme Monster de Naoki Urasawa. Alors que va apporter cette sempiternelle histoire de médecin soupçonné d'avoir tué sa femme et poursuivit par un flic revanchard.

Déjà, ne cherchez pas une personnalité ambigüe, voir complexe, dans le personnage interprété par le beau Narita Ryo. Vous n'arriverez jamais à douter de lui, tant il ira au fil des épisodes à la rescousse de la veuve et de l'orphelin, même si à chaque fois "ses rencontres" seront à deux doigts de le dénoncer. Cette bonté excessive, va vite irriter puisque notre beau chirurgien ira jusqu'à opérer des animaux et s'occuper de la cause des sans papiers, chose inimaginable au pays de l'ordre et la morale. Mais c'est son skill de génie de la chirurgie qui énervera le plus le spectateur à la recherche de cohérence scénaristique. Avec un cutter et une bouteille de whisky, il va vous raccommoder un membre, le temps de la side A de son walkman non-autoreverse. Oui, ce génie d'un grand hôpital universitaire se balade avec un baladeur et un casque estampillés 1981. Et Les idoles de ses mêmes années accompagneront les opérations-boucheries. Cela apportera une certaine fraicheur, surtout pour ceux comme moi passionnés par la musique de l'ère Showa. Mais cela tranchera, tout de même et c'est le cas de le dire, avec le gore de ses scènes et permettra, par la même, d'atténuer la douleur visuelle pour le spectateur.

Ce drama est un peu à l'image de ces opérations sanguinaire. Un bordel d'idées, toutes se juxtaposant, sans vraiment de cohérence. L'idée d'avoir un beau-frère psychopathe, s'associant à un flic véreux, à ses trousses n'est pas mauvaise en soi, mais qu'elle manque de réalisme dans tout ça. Tout comme cette jeune femme matelot, tout juste sortie d'une amputation, qui traverse les montagnes de Nagano en plein hivers. Et je vous laisse imaginer le fait d'être la seule femme sur un bateau rempli d'homme qui n'ont pas vu les côtes depuis des jours… Et cette police qui une fois de plus brille par son inactivité. OK, au Japon, c'est à l'accusé de prouver son innocence, mais le peu d'entrain qu'elle met à mener une enquête en est gênante. Le syndrome, adaptation de Manga, n'est pas loin avec un Yasuda Ken en faisant beaucoup trop dans le rôle de méchant professeur. De toute façon, la couleur est annoncée dès le générique par ses descriptions à côté de la photo chaque personnage. Histoire de bien appuyer sur ses clichés.

Mais une fois ses préjugés passés, on se surprend à se pris au jeu et à apprécier à la fois l'histoire ainsi que ce jeu "what the fuck" des personnages. Évidement, chaque épisode est construit comme le Fugitif. On arrive chez des personnes qui ont un problème, souvent de santé, et notre héros le résout, malgré la vindicte publique et les quelques secondes qui le sépare de l'arrestation. On sait comment l'épisode va finir dès les premières secondes. Pourtant, on se fait avoir et on rentre dans ce suspense de : "va-t-il se faire arrêter ? Le patient va-t-il survivre ? etc..." Ça marche si bien, qu'on enchaine les épisodes, espérant en apprendre plus de l'histoire, mais aussi des personnages. Le Scénario, d'ailleurs, s'éloigne de plus en plus des 150 épisodes du Fugitif à partir de la moitié de la série, renouvelant vraiment l'intrigue pour la rendre de plus en plus passionnante. Narita Ryo et Mori Nana sont très bons en premiers rôles. Mais c'est Matsuoka Masahiro en militaire proche d'un yakuza qui est le vrai point fort de la série. La caution humoristique qui vous fera mal à la mâchoire tant il vous fera rire. D'ailleurs, l'ensemble de la série ne manque pas d'humour. C'est aussi ce qui la démarque de ses prédécesseurs.

Le fait de suivre une cavale nous permet d'admirer certains paysages extérieurs comme les montagnes de la préfecture de Nagano, tournés avec les dernières caméras ou drones. Un plus pour une série trop proche d'autres, tout du moins au début. Tout comme ses opérations au tournevis et à la scie rouillée qui pourraient presque paraitre réalistes tant les descriptions sont bien faites, notamment aux niveaux des dessins. Mis à part justement, ce temps qui semble s'arrêter dès que notre héros commence à dessiner ou opérer.

Une série qui ne renouvelle pas le genre, mais procure certaines sensations et gagne en intérêt au fil des épisodes, jusque vous tenir en halène tant les rebondissements sont inattendus. Le teaser de fin accompagné de cette ending musclé donnent l'envie de voir la suite à chaque fois. À voir donc si vous n'avez pas encore assez vu de médecins accusés à tors dans votre vie. Mais j'attends encore (l'espoir fait vivre) une bonne adaptation de Monster en live. Mais au moins, j'aurais vu, entendu et peut être même lu ses cassettes audio, qui ont tellement compté dans mon enfance et pas seulement pour la musique. Les anciens comprendront... les autres regarderont la série.

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