
Cœur de loup
S'il y a un genre que j'apprécie particulièrement, c'est bien le school drama, surtout lorsqu'il est empreint de mystère et qu'il ravive chez-moi la flamme de la jeunesse et celle de l'enseignement. J'attendais, donc, depuis longtemps un successeur à 3-nen A-Gumi, tant du point de vue du casting, de l'intrigue que de la réalisation. J'avais foi en Saiko no Kyoshi: 1 Nen Go, Watashi wa Seito ni Sareta (2023) et en la très bonne prestation de Matsuoka Mayu, mais je restais encore sur ma faim.Aucun acteur n'était encore arrivé à la cheville de Suda Masaki dans le rôle du professeur principal psychopathe, mais... entièrement dévoué à ses élèves. Il se pourrait bien, cependant, qu'il ait trouvé un véritable concurrent en la personne de Matsuzaka Tori, qui n'a plus rien à prouver, mais qui pourtant, concourt ici pour la meilleure performance masculine de l'année.
Ceci dit, un bon drama ne repose pas sur un seul acteur, et encore moins dans ce genre si particulier qu'est la prise en main d'une classe (de terminale, pour coller encore plus au cahier des charges du genre) sur l'année. Un bon casting dans la classe, qui a révélé ou confirmé tant de jeunes talents dans 3-nen A-Gumi ou Salomon no Gihou, est l'élément essentiel pour ces dramas. Il semblerait que Mikami Sensei coche toutes les cases avec la présence de Nagase Riko, Takaishi Akari ou Kubozuka Airu, pour n'en citer que trois. Souhaitons à ces jeunes acteurs la même trajectoire que Nagano Mei, Kamishiraishi Moka, Katayose Ryota, ou encore Hotta Mayu, qui revient ici pour signer ici une performance magistrale, à des kilomètres de ses univers habituels.
Le drama est d'ailleurs très sombre et d'un sérieux qui pourrait en rebuter plus d'un. Les rares moments de délires adolescents en deviennent d'autant plus précieux et je vous invite à les savourer. On ressent le poids que le monde actuel fait peser sur nos enfants : la pression constante sur cette nouvelle génération dans un monde en perpétuel mouvement, où l'éducation, dans les pays du G20, parait être le seul levier capable de changer la donne pour assurer la survie d'une nation. Conquérir ou s'élever toujours plus haut que les autres... Des questions fondamentales de survie politique, culturelle, ethnique et familiale sont au cœur d'une intrigue policière menée d'une main de maître par toute la production.
L'écriture du scénario est diabolique. La mise en scène repousse les critères du mystery drama de qualité. Bien sûr, certains plans insistent sur des évidences, mais grâce à des mouvements lents et des angles de caméra audacieux choisis, assistés par une bande-son religieuse, ils instaurent un sentiment d'asphyxie encore plus présent que la simple pression décrite sur ces futures élites. On pourrait imaginer une exagération pour les besoins de l'intrigue, mais les récents scandales dans certains lycées privés français nous prouvent qu'on est parfois loin de l'horrible réalité.
Mikami Sensei va très certainement devenir une nouvelle référence du professeur psychorigide, mais profondément attaché à ses élèves. Matsuzaka Tori habite littéralement son personnage. Il excelle lorsqu'il doit paraître ennuyeux, tel le bureaucrate qu'il est. Il est impressionnant dans ses explications mathématiques autant que philosophiques. Et bon sang, qu'il a l'air humain lorsqu'il donne des leçons de vie à ses élèves ! Sans parler de son côté sombre lorsqu'il se transforme en enquêteur... Horrible pour ses collègues, qui, loin de lui servir la soupe, s'avèrent être d'excellents seconds couteaux, renforçant ainsi cette œuvre qui s'impose comme une nouvelle référence des dramas dénonçant un système qui broie totalement les individus. Il se permet même des de l'autodérision lorsqu'il décrit les dramas scolaires, imposants une image du prof héros irréprochable. De l'autodérision, il y en aura aussi dans le choix de One OK Rock pour l'ending. De révolutionnaire, on pensera plutôt à une référence aux gosses de riches.
Du classique, me direz-vous ! Mais ici, tout va plus loin dans la critique : L'éducation, bien sûr, mais aussi la bureaucratie, les castes, les médias, avec une interrogation sur le rôle du journaliste dans un monde gouverné par la rumeur et le poids des réseaux sociaux. Et le monde politique, impliquée dès le premier épisode, qui raisonne de manière synchrone avec une société japonaise sclérosée par ses conventions. La courageuse enseignante incarnée par Yoshioka Riho en est l'exemple parfait, broyée par sa propre famille. On y trouve aussi des enquêtes bâclées ou étouffées par l'argent et le pouvoir, si on ne peut même pas compter sur la police. Décidément, tout y est. Ce drama ne laisse aucune faille apparente.
On pourrait seulement lui reprocher la difficulté du vocabulaire lorsqu'on le regarde en RAW, mais il est certain qu'il marquera les esprits, comme d'autres avant lui en leur temps. Malheureusement, politique et éducation, dans la vraie vie, ne sont que ruine de l’âme... J’ai bien peur qu’il n’y ait pas de Mikami Sensei pour nous protéger de tous ces loups, qui n’attendent que de remplacer l’ensemble du corps enseignant par des IA. Mais si c’est Lucy, l'éducation de notre pays pourrait enfin être sauvée.
Cet avis était-il utile?
Cette critique peut contenir des spoilers
The personal is political
The main story revolves around highlighting societal issues such as media sensationalism, political corruption and relative poverty. It is impressive that that the drama is able to showcase these topics that are seemingly beyond the individual power are actually deeply related to politics and within the same setting of modern Japanese educational system.There is clear depth in the character development. Each episode highlights a different issue faced by a particular high school student. The main character, Mikami carefully provide guidance for his students towards resolution through critical thinking and open discussion. This deepens the relationship between Mikami and his students, as they are able to mature and learn from each other through understanding and motivation. Each plot is closely linked to the main character background, which is unravelled and slowly revealed as the story progresses.
What differentiates this show from others is that there is attempt to bring up cultural, political and moral issues in Japan. For instance, it recognised the perspective differences of American and Japanese students in relation to the bombings of Hiroshima and Nagasaki during the Pacific War. While it is unconventional for mainstream drama, these are only touched briefly and appears unpolished and rushed in the plot.
Overall, the cast did an excellent job in portraying the issues and relationship between characters. The ending music lyrics also matches the theme of the story well. It is a worthwhile watch for viewers interested in learning about Japanese issues.
Cet avis était-il utile?
EVEN YOU ARE NOT THE CRI MINL, YOU HAVE TO BEAR THE VERDICT OF SOCIETY IF YOU HAVE NO BACKING
Only watch 5 episode. After many years Japanese drama produce such a drama with powerful character which can make a impact in japan sleeping society with dark future. I know many people will not believe it but japan lost it way. their policy maker is idiot. because you can see from outside world, their debt. Just hope they can make a come back.Cet avis était-il utile?
Maybe watchable
The cinematography is excellent: well directed, great camera work, appropriate acting. The atmosphere is quite dark and the story is in general well written. Actual problems of Japanese society are discussed, yet, as expected, only at a very superficial level. Inevitable the story have several moments where it is very disappointing and too naive. Also finding enough good actors on the same age to fill up a class is impossible. Hence, the drama suffers from the usual diseases of a high school show.The language is very nice, in general easy to follow, hence I assume, it is a series that is ideal to watch and discuss in a Japanese class.Cet avis était-il utile?