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  • Genre: Femme
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The Untamed chinese drama review
Complété
The Untamed
1 personnes ont trouvé cette critique utile
by clinchamps
août 9, 2023
50 épisodes vus sur 50
Complété
Globalement 8.5
Histoire 7.5
Jeu d'acteur/Casting 9.0
Musique 9.0
Degrés de Re-visionnage 8.5

L'indompté, histoire de la gloire et de la charge d'un tel surnom.

Comment résumer une histoire aussi foisonnante ? Alors il y a deux héros, Wei Xiang et Lan Zhan, il y a les clans, avec leurs chefs et leurs disciples, il y a les passions humaines (ambition, avidité, orgueil, frustration, mais aussi fidélité, amitié, honneur, générosité) et tout cela dans un univers de magie, parfois de sorcellerie… Lan Zhan appartient au clan Lan, celui du Creux des Nuages, et Wei Xian au clan Jiang, celui de la Jetée du Lotus… Il y a le clan Jin, et le clan Nie, et d’autres, et surtout le clan Wen dont le chef Wen Ruowan veut les réunir tous pour tous les dominer (ça éveille un souvenir ? c’est que le fond de l’histoire en revient toujours à la lutte fondamentale du Bien et du Mal… ) Mais quel est le bien ? Où est le mal ? Pourquoi défendre des personnes innocentes menacées(c’est le Bien) pourrait entraîner une catastrophe pour le clan de celui qui s’y aventure et la mort d’autres innocents(et voilà le Mal) ? Une société ne peut-elle fonctionner que si personne ne sort des clous ? (je rappelle que le drama est chinois, curieux, non ?) Celui qui voudra vivre selon ses propres choix devra-t-il mourir, et revenir pour souffrir encore du même ostracisme ? (Oui, dans cet univers magique, on peut mourir et revenir, et c’est quand même bien pratique ! ) Et pire que tout, devra-t-il assumer que c’est parce qu’il est l’Indompté que la mort et la guerre le suivent ? L’individualité doit-elle forcément détruire le bien de la communauté ? (là on pourrait être au Japon ! ) Celui par qui le scandale arrive… Le scandale, c’est de choisir de sauver un ami au détriment du clan, de reconnaître une dette et la respecter même envers une personne du clan ennemi, en gros c’est de troubler les eaux calmes de l’ordre établi ! Cet homme-là, s’il a la chance de ne pas être lynché, finira seul sur sa route, en compagnie de son âne… Seul ? Non, je je ne veux pas le croire, car peut-être… Mais ceci est une autre histoire !
Tout ce discours sur l’indompté solitaire, c’est bien sûr centré sur Wei Xian, magnifiquement incarné par Xiao Zhan, qui donne à la fois la gaîté, l’espièglerie, ou la gravité, l’intelligence et l’émotion à un personnage complexe et remarquablement bien écrit.
Mais à tout Yin(toujours en noir), il faut un Yang(toujours en blanc, et jamais une salissure, ça c’est beau !! ), et là arrive Lan Zhan, Impassible la plupart du temps (il doit sourire trois fois)mais son regard sait en dire beaucoup. Wang Yi Bo l’incarne parfaitement, et même s’il n’a pas dû se torturer à apprendre son texte, sa rare parole est toujours très signifiante, la voix du doubleur parfaite dans son registre grave (et ce que je regrette que ce ne soient pas les leurs, de voix !) Sa présence auprès de Wei Xiang est un écho parfait et les parties où ils sont ensemble sont certainement les plus belles, non, plutôt les plus émouvantes, car, bien sûr, le sentiment jamais formulé mais constamment ressenti entre ces deux-là est l’armature étincelante de cette histoire improbable de sorts, malédictions, Essence d’Or et autres vertus spirituelles cultivées. Oui, ils peuvent voler sur leurs épées ou faire sortir un fouet de lumière d’un bracelet, mais ce qui tient tout ça debout, c’est le chagrin d’un fils renié par son père qui l’entraînera dans les chemins les plus sombres, c’est la douleur d’un enfant élevé sans sa mère, c’est la peine d’un frère que son aîné rejette parce qu’il ne le comprend pas ! Dans cette histoire, on peut voir que parfois une trop grande générosité peut-être insupportable à celui qui en a bénéficié (magnifique scène ente Wei Xiang et Jing Cheng)ou comment la volonté de comprendre même le pire peut-être manipulée et bafouée quand l’âme a été détruite par l’injustice(l’échange entre Lan Xichen et Jin GuangHyao).
Devrait-on parler de chef d’œuvre ? Non ! Il est clair que le souci de la ligne temporelle narrative n’a pas beaucoup gêné les scénaristes ! J’avoue qu’au niveau de l’épisode 25 j’ai revu le 1 et le 2 parce que j’avais oublié des évènements et des personnages…Mais peut-être que de jeunes mémoires… ^_^ Parfois ça traîne un peu puis on tombe dans une ellipse abyssale et pourtant l’ensemble est trop long… je me souviens d’une scène où un personnage disparu revient, le héros lui dit « reste là, attends-moi je reviens… » puis est pris par d’autres occupations et on ne saura jamais comment l’autre est sorti de ses chaînes… Mais à d’autres moment, au détour de l’intrigue, on découvre un pan de l’histoire qu’on croyait seulement oublié dans un coin, et ça donne une scène de révélation sublime d’émotion, et d’humanité à la fois simple et complexe, car il peut être très difficile de dire merci ! (Jiang Cheng et Wen Wing)
Les combats ne sont pas les meilleurs que j’aie vus, et il y a des effets spéciaux un peu… médiocres, disons pour rester gentilles ! Mais il y a l’idée superbe d’utiliser le son de la flûte, ou les accords d’une cithare aussi bien pour maîtriser des esprits mauvais que pour servir d’arme, d’où la musique superbe du drama !
Mais pour je ne sais quelle raison, ce drama dégage une atmosphère particulièrement prenante, addictive, on entre en empathie avec tous les personnages, même les méchants, car leur méchanceté n’est pas gratuite, mais due comme souvent à un grand sentiment de frustration et d’injustice. Enfin, il y a aussi un méchant rien que méchant, bien noir, mais sans lui, pas d’histoire ! ^_^
Je sais que c’est inspiré d’un roman BL, et je vois tout à fait où se place l’histoire d’amour ! C’est peut-être la retenue imposée à ce sentiment jamais clairement exprimé qui donne à ce drama cette fascinante attractivité. C’est peut-être aussi la force des passions humaines bonnes ou mauvaises, et cette belle musique qui soutient très bien les scènes épiques, ou poétiques. Il y a aussi des paysages grandioses, sublimes et des costumes d’une élégante sobriété, accentuée par les longues chevelures, donnant aux personnages une allure princière, et ajoutant aux combats des envols de jupes extrêmement esthétiques !

Bref, pour résumer, je l’ai adoré, je le recommence, là, tout de suite, et je vous le conseille fortement !!
Edit : une fois vu, je conseille l’article de Wikipedia sur le drama, très éclairant surtout sur l’usage et la déterminations des différents noms des personnages !
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