Cette critique peut contenir des spoilers
L'amour au temps du Covid
Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas vu un drama aussi bien réalisé!
Par le biais de cette critique je tiens vraiment à remercier le réalisateur Petersen Vargas mais également Patrick Valencia, le scénariste, pour nous avoir avoir offert ce petit bijou!
J'avoue qu'au départ j'étais un peu réfractaire à me mettre à ce drama pour plusieurs raisons. Tout d'abord les quelques expériences des dramas philippins que j'ai eu ne m'avaient pas convaincu.e et d'autre part, à ce jour, nous sommes encore environnés pas la crise du Covid et je n'avais vraiment pas envie de devoir y replonger, qui plus est, dans le contexte d'un drama car, d'habitude, quand on se plonge dans une œuvre de fiction, que ce soit un livre, un film ou une série, à mon sens, c'est plutôt pour s'évader un peu de la réalité et des problèmes qui nous entourent plutôt que d'y faire face.
Finalement, j'ai vraiment bien fait d'aller contre mon inclination première car ce drama, malgré quelques petits débuts difficiles m'a énormément touché et m'a montré que malgré une réalité difficile sous-jacente dans l'histoire, il peut se passer des histoires touchantes et merveilleuses.
Les acteurs :
Tous les acteurs qui apparaissent dans ce drama ont un jeu qui est juste et intéressant, malgré, pour certains, un peu de surjeu sur les tous premiers épisodes. Chacun nous montre sa propre personnalité et incarne très bien des personnages de leur âge (pas comme ce que l'on peut souvent voir dans d'autres productions comme des caricatures absolues ou encore des ado / jeunes adultes qui ont des réactions et un parlé sans aucun rapport avec leur époque).
Ainsi, Gillian Vincencio incarnant ici Cristal Santos, la petite amie de Xavier ne nous est pas présentée comme la traditionnelle petite copine du héros sportif, hyper superficielle, rien dans la cervelle et hyper jalouse. On voit très vite qu'il y a au-delà de ça, elle raisonne, elle sait se poser aussi et de ce fait elle casse les clichés qu'on a toujours pu avoir sur ce type de personnage.
Ensuite, concernant la bande de potes de Mico, on voit bien la synergie ainsi que l'amitié qui les lient les uns aux autres, on voit les béguins qui naissent entre les uns et les autres, on pourrait croire que le drama va s'accrocher aux clichés habituels car, dès le début, on s'aperçoit de qui aime qui et du triangle amoureux préexistant, mais là encore, la réalisation fait tout en finesse en cassant les habitudes et en révélant les émotions et les difficultés que chaque personne peut rencontrer pour se déclarer à l'autre ou pour voir une personne aimée en aimer une autre que soi.
Concernant Junjun Sandico (joué par Miguel Almendras), encore une fois, j'ai bêtement cru qu'on aurait droit au personnage type du rigolo de service qui amuse les autres mais pour qui il ne se passe rien. Mais non! Il s'impose de façon naturelle comme le pilier du groupe, il apaise les dissensions, révèle les secrets, aide les autres protagonistes à s'interroger sur eux-mêmes. Il est le ciment des intrigues et nous montre qu'on peut toujours prendre la vie du bon côté.
Enfin, si on parle de notre couple principal, leur histoire est certes bateau (le beau gosse sportif et l'intello introverti), le trait n'est pas non plus trop appuyé et chacun montre une vulnérabilité touchante. Ils savent, l'un comme l'autre véhiculer leurs sentiments et émotions, tout autant que leurs doutes et interrogations, que ce soit concernant leur orientation sexuelle que sur la grande question : va-t-il m'aimer? Au bout d'un moment, même le fait qu'il s'agisse d'une histoire d'amour entre hommes ne compte plus. Il s'agit seulement du rapprochement de deux êtres qui s'aiment et qui rencontrent les mêmes obstacles que tous les premiers amours.
La réalisation :
Le fait que les personnages soient éloignés, confinés augmente l'émotion et la pression : ils crèvent d'envie de se voir, de se toucher, de se réconforter. C'est impossible (ou presque). En voyant les images, les situations, on remet en parallèle avec notre propre vie, à nos propres réactions dans ces mêmes situations.
L'effet est d'autant plus important sur le personnage de Xavier qui vit tout seul depuis plusieurs semaines!
Les têtes à têtes que se font le couple principal sont, du coup d'autant plus important, très intimistes. La réalisation a su gérer ça de main de maître car j'ai pu voir des plans aussi bien réalisés que dans des films à gros budget. Je preux prendre pour exemple l'épisode de la chanson de Xavier, on sait que les deux personnages sont séparés, qu'ils ne vivent pas au même endroit. Le décor qui les entourent tous les deux est différent et le plan le montre bien, d'un côté, la chambre de Xavier en blanc et de l'autre, on voit bien la cassure avec une sorte de paravent en bois sombre. Il y a bien une cassure. Mais! Tout au fond, entre les deux personnages qui se font face et sont séparés par le clavier de Xavier ( et par leurs écrans d'ordinateur respectifs qui n'apparaissent pas), on peut apercevoir une plante verte, toute bête, mais qui traverse les deux espaces et qui réunit ces deux scènes pour montrer les deux personnages dans la même pièce, à quelques centimètres l'un de l'autre. C'est juste génial!... ce n'est pas le seul plan comme celui-ci et je pense à revoir à nouveau le drama pour les dénicher.
Bilan :
Je dois avouer qu'à part les petits couacs dans le jeu des acteurs des premiers épisodes, je n'ai pas trouvé vraiment de points négatifs, ou peut-être que je n'ai pas trop cherché entant donné que j'ai vraiment tout apprécié dans le drama. Il m'a réconcilié avec les dramas philippins et je pense voir si d'autres méritent également le détour. Un film faisant suite à l'histoire de Hello Stanger à été réalisé et je vais le voir car, même si la fin m'a également beaucoup plu, il me manque quelque chose.
ATTENTION SPOIL
Même pas un petit bisou? Vraiment?
FIN DU SPOIL
Maintenant, à vous de vous faire votre avis.
Par le biais de cette critique je tiens vraiment à remercier le réalisateur Petersen Vargas mais également Patrick Valencia, le scénariste, pour nous avoir avoir offert ce petit bijou!
J'avoue qu'au départ j'étais un peu réfractaire à me mettre à ce drama pour plusieurs raisons. Tout d'abord les quelques expériences des dramas philippins que j'ai eu ne m'avaient pas convaincu.e et d'autre part, à ce jour, nous sommes encore environnés pas la crise du Covid et je n'avais vraiment pas envie de devoir y replonger, qui plus est, dans le contexte d'un drama car, d'habitude, quand on se plonge dans une œuvre de fiction, que ce soit un livre, un film ou une série, à mon sens, c'est plutôt pour s'évader un peu de la réalité et des problèmes qui nous entourent plutôt que d'y faire face.
Finalement, j'ai vraiment bien fait d'aller contre mon inclination première car ce drama, malgré quelques petits débuts difficiles m'a énormément touché et m'a montré que malgré une réalité difficile sous-jacente dans l'histoire, il peut se passer des histoires touchantes et merveilleuses.
Les acteurs :
Tous les acteurs qui apparaissent dans ce drama ont un jeu qui est juste et intéressant, malgré, pour certains, un peu de surjeu sur les tous premiers épisodes. Chacun nous montre sa propre personnalité et incarne très bien des personnages de leur âge (pas comme ce que l'on peut souvent voir dans d'autres productions comme des caricatures absolues ou encore des ado / jeunes adultes qui ont des réactions et un parlé sans aucun rapport avec leur époque).
Ainsi, Gillian Vincencio incarnant ici Cristal Santos, la petite amie de Xavier ne nous est pas présentée comme la traditionnelle petite copine du héros sportif, hyper superficielle, rien dans la cervelle et hyper jalouse. On voit très vite qu'il y a au-delà de ça, elle raisonne, elle sait se poser aussi et de ce fait elle casse les clichés qu'on a toujours pu avoir sur ce type de personnage.
Ensuite, concernant la bande de potes de Mico, on voit bien la synergie ainsi que l'amitié qui les lient les uns aux autres, on voit les béguins qui naissent entre les uns et les autres, on pourrait croire que le drama va s'accrocher aux clichés habituels car, dès le début, on s'aperçoit de qui aime qui et du triangle amoureux préexistant, mais là encore, la réalisation fait tout en finesse en cassant les habitudes et en révélant les émotions et les difficultés que chaque personne peut rencontrer pour se déclarer à l'autre ou pour voir une personne aimée en aimer une autre que soi.
Concernant Junjun Sandico (joué par Miguel Almendras), encore une fois, j'ai bêtement cru qu'on aurait droit au personnage type du rigolo de service qui amuse les autres mais pour qui il ne se passe rien. Mais non! Il s'impose de façon naturelle comme le pilier du groupe, il apaise les dissensions, révèle les secrets, aide les autres protagonistes à s'interroger sur eux-mêmes. Il est le ciment des intrigues et nous montre qu'on peut toujours prendre la vie du bon côté.
Enfin, si on parle de notre couple principal, leur histoire est certes bateau (le beau gosse sportif et l'intello introverti), le trait n'est pas non plus trop appuyé et chacun montre une vulnérabilité touchante. Ils savent, l'un comme l'autre véhiculer leurs sentiments et émotions, tout autant que leurs doutes et interrogations, que ce soit concernant leur orientation sexuelle que sur la grande question : va-t-il m'aimer? Au bout d'un moment, même le fait qu'il s'agisse d'une histoire d'amour entre hommes ne compte plus. Il s'agit seulement du rapprochement de deux êtres qui s'aiment et qui rencontrent les mêmes obstacles que tous les premiers amours.
La réalisation :
Le fait que les personnages soient éloignés, confinés augmente l'émotion et la pression : ils crèvent d'envie de se voir, de se toucher, de se réconforter. C'est impossible (ou presque). En voyant les images, les situations, on remet en parallèle avec notre propre vie, à nos propres réactions dans ces mêmes situations.
L'effet est d'autant plus important sur le personnage de Xavier qui vit tout seul depuis plusieurs semaines!
Les têtes à têtes que se font le couple principal sont, du coup d'autant plus important, très intimistes. La réalisation a su gérer ça de main de maître car j'ai pu voir des plans aussi bien réalisés que dans des films à gros budget. Je preux prendre pour exemple l'épisode de la chanson de Xavier, on sait que les deux personnages sont séparés, qu'ils ne vivent pas au même endroit. Le décor qui les entourent tous les deux est différent et le plan le montre bien, d'un côté, la chambre de Xavier en blanc et de l'autre, on voit bien la cassure avec une sorte de paravent en bois sombre. Il y a bien une cassure. Mais! Tout au fond, entre les deux personnages qui se font face et sont séparés par le clavier de Xavier ( et par leurs écrans d'ordinateur respectifs qui n'apparaissent pas), on peut apercevoir une plante verte, toute bête, mais qui traverse les deux espaces et qui réunit ces deux scènes pour montrer les deux personnages dans la même pièce, à quelques centimètres l'un de l'autre. C'est juste génial!... ce n'est pas le seul plan comme celui-ci et je pense à revoir à nouveau le drama pour les dénicher.
Bilan :
Je dois avouer qu'à part les petits couacs dans le jeu des acteurs des premiers épisodes, je n'ai pas trouvé vraiment de points négatifs, ou peut-être que je n'ai pas trop cherché entant donné que j'ai vraiment tout apprécié dans le drama. Il m'a réconcilié avec les dramas philippins et je pense voir si d'autres méritent également le détour. Un film faisant suite à l'histoire de Hello Stanger à été réalisé et je vais le voir car, même si la fin m'a également beaucoup plu, il me manque quelque chose.
ATTENTION SPOIL
Même pas un petit bisou? Vraiment?
FIN DU SPOIL
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