Le comportement du jeune Minato est de plus en plus préoccupant. Sa mère, qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ... (Source: AlloCine) Modifier la traduction
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- Titre original: 怪物
- Aussi connu sous le nom de: Monster , Kaibutsu
- Scénariste: Sakamoto Yuji
- Réalisateur: Koreeda Hirokazu
- Genres: Thriller, Drame, Famille
Où regarder L'Innocence
Subscription (sub)
Distribution et équipes
- Ando Sakura Rôle principal
- Nagayama Eita Rôle principal
- Kurokawa Souya Rôle principal
- Hiiragi Hinata Rôle principal
- Takahata Mitsuki Rôle Secondaire
- Kakuta Akihiro Rôle Secondaire
Critiques
Un jour, je marierai un ange
Kore-Eda fait un peu partie de la famille. C'est l'oncle qui nous rend visite chaque année, pour le festival de Cannes, le temps de recevoir son prix, faire visiter un bout de "La France" à ces acteurs émerveiller et puis s'en va. Comme tout oncle en visite éclaire, il nous rabâche toujours la même vielle histoire. La famille, éclatée, décomposée, recomposée, monoparentale… Celle qui est au banc d'une société japonaise fantasmée par les occidentaux. Mais il faut l'avouer, personne ne sait aussi bien le faire que lui. Ce cercle familial, micro société remplie de la même violence que la grande. Miroir du monde ou la tolérance n'est que de façade. Le microcosme familial comme les communautés se referment sur elles-mêmes, regarde leur nombril et rentre toujours en résonance avec cette société insulaire et repliée sur le passé et sur eux-mêmes.Vous ne serez pas surpris par l'histoire de Kaibutsu, mais par sa construction qui mérite amplement le prix du scénario, Cannes n'ayant pas de prix de la mise en scène. La construction est faite au couteau et vous tiendra en haleine les 2h du film. En adoptant le point de vue des trois personnages principaux à la suite, mais surtout en respectant la chronologie des évènements qui permet de reconstruire toute l'histoire. On mène l'enquête de manière chirurgicale, et tout se dévoile dans les dernières minutes. Kore-eda dénonce une fois de plus les travers de son pays, la difficile place des minorités et de la différence au sein d'une société ultra-conformiste. Mais clairement, l'occident de 2023 ne peut blâmer un Japon déjà très occidentalisé. Le monde régresse partout. Les minorités, les femmes, la différence sont attaqués de manières insidieuses et le mot tolérance a disparu des discours politiques. Le réalisateur a encore du travail. Kaibutsu-Monster-L'innocense ne sera pas son dernier film, qui mettra en lumière les mères célibataires, les travailleurs de l'humain ou la misère de son pays, mais la mise en scène et l'interprétation sont ici magnifiées. La Palme d'or ou celle du meilleur acteur ou actrice aurait pu être décerné à ce film. Et si la musique en avait une, le regretté Sakamoto Ryuichi en aurait bénéficié. Celle-ci accompagne discrètement, mais magistralement, les émotions distillées par Endo Sakura, Nagayama Eita et les deux jeunes prodiges que sont Kurokawa Souya et Hiiragi Hinata. En mère de famille combative, Endo Sakura sublime son jeu, alors qu'une empathie particulière accompagne ce professeur désenchanté interprèté par l'excellent Nagayama. Mais personne n'est parfait. La mise en scène permet de montrer les ravage de la rumeur, la facilité d'acceptation de celle-ci par des personnages pourtant présentés comme parfaits. La part sombre de chacun est dévoilé, nous remettant tous en question.
Et pourtant, les décors sont bucoliques ou urbains, mais empreints de nostalgie, voir faisant référence au paradis perdu, ce qui permet de parler encore plus à notre petit cœur innocent d'enfant. Les effets notamment de météo sont impressionnants de réalisme pour un film d'auteur. Mais clairement, c'est grâce au jeu de ses acteurs qu'on plonge dans un réalisme dérangeant, mais fascinant. Il montre toute la pourriture d'un système gangrené par le "pas de vague", "on n'y peut rien" et la culture de l'excuse… dommage que les personnages de la trop discrète Takahata Mitsuki ou du "fumier" Nakamura Shido ne sont pas aussi exploités que l'excellente directrice Tanaka Yuuko. Elle incarne tellement cette culture de l'institution avant l'humain que le Japon met en avant et que Endo Sakura tente de combattre. C'est certainement ce que les occidentaux retiendront le plus de ce film et c'est dommage, car la violence du silence, de l'intolérance, du mépris ou de l'indifférence n'est pas culturelle. Elle est mondiale. C'est le combat des castes, et ce film, empreint de philosophie sur l'innocence de l'enfance, la vie, la mort, vous arrachera probablement le cœur avec sa fin ouverte. Moi, il me fait croire dans la réincarnation. Et si celle-ci existe, dans tous les cas, c'est en Kore-Eda que je veux revenir sur terre, car ma vie rêvée, c'est celle de diriger tous ces fabuleux acteurs, pour faire des films aussi universels et humains.
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Is there really a monster or is it just us?
Μonster is being advertised as a Hirokazu Koreeda film and indeed it is directed -splendidly as always- by him. However, the man behind the script is Sakamoto Yuji, the person that wrote Soredemo, Ikite Yuku (Still, Life Goes On) and if you have seen that series, then you know that Monster is not going to be just a good film, but it will stay with you for a while.I don't think I can explain how good this movie is and honestly I don't want to try nor I should. If you are by chance reading this, let me tell you that it is better to watch this film, without knowing anything about it. Don't watch the trailers, don't read the synopsis, don't even read what kind of awards it earned.
As stated before, directing is magnificent, acting is great from all of the cast involved, with two astounding performances by the two younger actors, portraying Yori and Minato. The music, composed by Sakamoto Ryuichi is heartbreakingly beautiful and it feels so sad and hopeful at the same time.
The plot is magnificently written from beginning to end. Even if at first you may feel that some scenes last too long, they are not just there for the atmosphere. They are important and that is the beauty of the film. Nothing is there just to exist, just to lengthen the movie, just to make the audience feel melancholic, just to make it feel more cinematic. It needs to be there, because it wouldn't work otherwise.
Without giving away anything of importance, I will just say that every detail matters, every character is vital and realistically written. Everyone is so flawedly human, you can't really hate or love them. They are just important, they matter, because they exist. They are so real it kind of makes you ache for the beauty, complexity and ugliness of human nature.
It is a film that is character-driven, slow paced and it truly shows the power of perspective. It deals with so many subjects in a very delicate manner that doesn't feel forced nor preachy. I can't thank myself enough for watching this on the big screen.
I understood how truly beautiful this movie was, when I couldn't stop thinking about it hours after watching it and when I ended up crying with all the little details that have such a huge impact and importance.
Many times, with all these critically acclaimed films, I feel like I am getting forced to like them, to overanalyse them, to convince myself that they are something better than what they actually are -or maybe I don't have the ability to fully understand them-. This is not the case here, though. This is truly an exquisite film. It is better than I ever expected. It is one of those movies that you get to discover something new with every watch. It needs to be watched, because at the end of the day we are all humans and this is a film about us.
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