Drive My Car (2021) poster
8.0
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Notes: 8.0/10 par 1,541 utilisateurs
# de Spectateurs: 3,380
Critiques: 9 utilisateurs
Classé #2371
Popularité #4177
Téléspectateurs 1,541

Alors qu'il n'arrive pas à se remettre d'un drame personnel, Yusuke Kafuku, acteur et metteur en scène de théâtre, accepte de monter "Oncle Vania" dans un Festival, à Hiroshima. Il y fait la connaissance de Misaki, une jeune femme réservée qu'on lui a assignée comme chauffeur. Au fil des trajets, la sincérité croissante de leurs échanges les oblige à faire face à leur passé. (Source: Festival de Cannes) Modifier la traduction

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  • Pays: Japan
  • Catégorie: Movie
  • Date de sortie: juil. 11, 2021
  • Durée: 2 hr. 59 min.
  • Score: 8.0 (scored by 1,541 utilisateurs)
  • Classé: #2371
  • Popularité: #4177
  • Classification du contenu: 13+ - Teens 13 or older

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Critiques

Complété
Kenseiden
1 personnes ont trouvé cette critique utile
févr. 20, 2022
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Globalement 8.0
Histoire 8.5
Acting/Cast 9.5
Musique 7.5
Degrés de Re-visionnage 8.0

"Diriger ou être dirigé ?", telle est la question

Difficile d'aborder la critique de Drive My Car, tant la diffusion de ce film fut précédée d'attentes fortes de ma part. Meilleur scénario à Cannes en 2021, dernier film d'Hamaguchi et surtout Nishijima Hidetoshi en vedette. Sur le papier, il a tout pour (me) plaire. Mais la hype grandissante ces derniers mois, ses 3h00 de durée affichée au compteur et une adaptation d'une toute petite nouvelle de Murakami me laissa perplexe. On le verra, avec une durée digne d'une pièce de Tchekhov, ce film est capable du meilleur comme du pire, comme tout Hamaguchi et Murakami d'ailleurs. La route risque d'être longue, sinueuse, ennuyeuse parfois, mais riche de découvertes sur les autres et sur soi-même. Alors attachez votre ceinture, car cette Review va vous conduire au bord de l'introspection.

Il est vrai que j'aurai mis du temps à voir ce film, sortie en plein été en France, certainement à la va vite, puisque tout juste auréolé de sa palme du meilleur scénario. Il fallait donc vite exploiter le filon pour le distributeur. Mais avec une seule diffusion en plein milieu de la journée dans un seul cinéma du département, j'ai loupé la première salve. Parce qu'une deuxième n'est évidement pas exclue aux vues des nominations, en ce début 2022. Golden Globe, Oscar, ... Ah... quand les Américains s'en mêlent, cela va probablement ouvrir de nouveaux horizons à ce road movie d'un nouveau genre. Et en particulier à Ryūsuke Hamaguchi qui je l'espère augmentera son audience au-delà du cercle restreint des amoureux du cinéma cannois (comprendre : retraités de la fonction publique - bobos - urbains)

On a effectivement affaire ici au dernier film d'un des fleurons de la nouvelle vague cinématographique japonaise. Habitué des festivals classieux/prétentieux, Hamaguchi peut fasciner autant que décevoir. Ses films sont à la fois vus comme de chefs-d'œuvre de sensibilité, mais aussi extrêmement présomptueux. Asoko I, II n'avait enchanté alors que Senses m'ennuyait profondément, par exemples. En 3h Drive my car ne pouvait pas échapper à ses deux facettes du réalisateur, sans que vraiment l'une prennent le dessus sur l'autre d'ailleurs. Tout sera donc question de goût et de sensibilité.

Il faudra, comme souvent, passer les premières minutes, ici très racoleuses, pour toucher au cœur du film. Hamaguchi nous réserve (à nouveau) une trop longue introduction de 30 min qui laisse planer le mystère. Mais qui en fait trop côté scènes éroticos-intellos, à mon sens. Dommage cela pourra rebuter la vision du film dans son ensemble, qui commence réellement après des évènements et des révélations d'une certaine intensité. En considérant que l'histoire débute vraiment à Hiroshima, l'œuvre prend toute sa dimension et clairement, on sent qu'on s'éloigne de la nouvelle originale pour le plus grand bien du film et du spectateur. La partie métaphysique des 30 premières minutes laisse place enfin à des introspections sur les personnages et se déroule alors, devant nos yeux, une galerie de portraits originaux, rafraichissants et extrêmement humains. Très loin des premières minutes, montrant un couple trop parfait. L'un metteur en scène/acteur installé et respecté, l'autre scénariste de génie et tous les deux filant le "parfait" amour depuis des années. On sait bien que dans le Showbiz rien n'est parfait, mais là, le glamour en devenait écœurant jusqu'à ce fameux changement de contexte.

On trouvera dans ce film un foisonnement de thèmes qui vous toucheront :
Comment continuer à vivre avec l'absence de l'autre ? La reconstruction qui aurait pu d'ailleurs être symbolisée par Hiroshima, même si le réalisateur s'en défend. Le deuil, la culpabilité, la solitude, la transmission, la folie parfois proche du génie, etc ... Mais un contexte également, qui à lui seul justifie de si nombreuses nominations ou distinctions pour le milieu du cinéma.

On sait bien que jouer une personne ayant un fort handicape ou un biopic assure une distinction dans ce genre de festival, mais le milieu adore aussi se regarder le nombril. Et quand les thèmes principaux sont les acteurs, les metteurs en scène ou le théâtre classieux pour pas dire classique, l'Oscar n'est pas très loin. S'autorécompenser sur des films "intellos", c'est d'une certaine manière se racheter des Avengers et autres Star Wars qui rapportent tant de fric au cinéma, mais si peu de neurones aux spectateurs. Une schizophrénie dont sont affligés tous les bons acteurs et Nishijima Hidetoshi n'y échappe pas. Autant son jeu est extrêmement mauvais dans le récent drama Shin Hannin Flag, autant il mérite amplement ici la récompense du meilleur acteur. Qu'il aura d'ailleurs peut-être eu à l'heure où vous lisez cette critique encore plus longue que le film

L'amour du théâtre et des acteurs dégouline de ce film et moi qui n'y connais pas grand-chose, je me suis mis à m'intéresser (un peu) à Becket ou à Tchekhov. Ses longues pièces de théâtre plus ou moins contemporaines, parfois ennuyeuses, souvent prétentieuses, mais qui posent un regard sur la condition humaine ne rentrent pas seulement en résonance avec le film. Elles se confondent, sont absorbés jusque dans les longs dialogues dans cette voiture, qui malgré ce que l'on pouvait croire n'est pas le centre d'intérêt majeur du film. C'est vraiment cette mise en scène et ses jeux d'acteurs qui fascinent. Le scénario, un peu certes, mais on a le temps de le détricoter en 3h. Quelques Twists intéressants vous surprendront peut-être, mais ne vous attendez pas tout de même à un effet Ouahou !

Hamaguchi s'est amusé à reprendre les situations en réel des pièces et vous vous amuserez probablement à trouver tous ses clins d'œils classieux.
Le casting cosmopolite joue certainement aussi en la faveur de récompenses internationales, mais je ne pense pas qu'il y avait des arrières pensés United Colors of Benetton. D'ailleurs Hamaguchi avait bien l'intention de tourner en Corée, s'il n'y avait pas eu la pandémie, histoire de bien effacer le passé du metteur en scène avec un cadre plus "exotique". Du coup, je ne sais pas comment les habitants de Hiroshima doivent comprendre le choix de leur ville...

Je n'ai pas beaucoup parlé des acteurs, puisqu'ils ont tous formidables et font partie du haut du panier d'acteurs de cinéma comme de dramas en Asie. Ils aideront par leur bienveillance, mais aussi par leur propre histoire, Nishijima Hidetoshi à lâcher prise, à se laisser conduire, lui si habitué à diriger les autres... et sa voiture.

Dans l'éventualité où vous aimez un tant soit peu le théâtre, le bon jeu d'acteur, les belles lignes de dialogues, longues, mais profondes de sens... et la Saab 300 Turbo, tout de même, vous vous laisserez conduire jusqu'à la fin, on ne peut plus touchante de ce film concept, qui vous rappellera que l'important dans un voyage ce n'est pas la destination, mais la route.

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16 personnes ont trouvé cette critique utile
févr. 23, 2022
Complété 0
Globalement 9.5
Histoire 10
Acting/Cast 10
Musique 9.0
Degrés de Re-visionnage 9.0

Their mouths were filled with words, but their souls were clothed with the unsaid.

The very first week of February, I have realized that I have always desired to live between the borders of the city and the countryside. I both want the busyness of the city and the passive greenery of the countryside; just like how I always found Iceland fascinating with its crisp weather spring and cold, wrathful volcanoes and glaciers.

As I watched Drive My Car, it seemed like I was able to dwell between such paradoxical parallels. I, myself, was in that red Saab 900 having a trip around all my own melancholia, detachment, joy, death, transformation, grace, and, perhaps, hoping that my final destination would be life, itself.

We, the audience, are actually the red Saab 900. As the car took its ride everywhere, it saw the sunny cities only to be blocked by hard, metal and concrete buildings. It hears of the city's sweet promises of opportunities, only to be disturbed by the rushing expressways. Then, it goes a little further from the city only to witness that the natured trees and floras were cold with thick snows. This was also how we perceive the characters in the film: there was beauty and brokenness within them.

Anton Chekhov's Uncle Vanya was featured in the film in which the main protagonist was working to direct an adaptation of the play using multiple languages: Filipino, Mandarin, Japanese, Korean, Malay, and even sign language. In spite of its multilingual feature, there is a certain silence or repression imprisoning the film. Their mouths were filled with words, but their souls are clothed with the unsaid.

The silence embracing the film, though, was greatly rich. There were some parts that I was close to shedding a tear even though there were no exaggeratedly loud neither emotively suggestive background music and acting performances. It was not emotionally manipulative and it truly was its genuine intentions and authenticity that moved me.

Drive My Car truly moved me that I didn't even realize that it could be slow. That slowness, though, was very purposive. For that's how it is to go through grief and to wait for life. It can be slow, as if you are being sucked out of life and light. How could you expect a film about grief and healing to move so fast and quick?

Towards the epilogue, Misaki was seen buying her groceries and driving the red Saab 900 with her new friend, a dog (which made me squirm a little for how adorable it was). At that moment, I understood that life is not the final destination. Life, itself, is the journey. For life does not stop, but it keeps going on. The dead has reached their destination already, but, we, the living, must keep going on with the journey. Keep driving your car, humans.

†† † † † ‡

"What can we do? We must live our lives. Yes, we shall live, Uncle Vanya.

We shall live through the long procession of days before us, and through the long evenings; we shall patiently bear the trials that fate imposes on us; we shall work for others without rest, both now and when we are old;

and when our last hour comes we shall meet it humbly, and there, beyond the grave, we shall say that we have suffered and wept, that our life was bitter, and God will have pity on us.

Ah, then dear, dear Uncle, you and I shall see that bright and beautiful life; we shall rejoice and look back upon our sorrow here; a tender smile -- and -- we shall rest.

I have faith, Uncle, fervent, passionate faith."

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Renseignements

  • Movie: Drive My Car
  • Pays: Japon
  • Date de sortie: juil. 11, 2021
  • Durée: 2 hr. 59 min.
  • Classification du contenu: 13+ - Adolescents de 13 ans ou plus

Statistiques

  • Score: 8.0 (marqué par 1,541 utilisateurs)
  • Classé: #2371
  • Popularité: #4177
  • Téléspectateurs: 3,380

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