Renseignements

  • Dernière connexion: il y a 59 minutes
  • Genre: Femme
  • Lieu: Villers sous saint leu
  • Contribution Points: 0 LV0
  • Rôles:
  • Date d'inscription: mai 17, 2019

achuland

Villers sous saint leu

achuland

Villers sous saint leu
Love Between Fairy and Devil chinese drama review
Complété
Love Between Fairy and Devil
1 personnes ont trouvé cette critique utile
by achuland
nov. 3, 2022
36 épisodes vus sur 36
Complété
Globalement 8.0
Histoire 8.0
Jeu d'acteur/Casting 9.0
Musique 8.0
Degrés de Re-visionnage 8.0

visuellement jolie, un drama qui réconforte le coeur

L'automne s'installe durablement, le froid envahit peu à peu nos humbles chaumières et une envie subite de chocolat chaud sous le plaid nous oblige à envoyer le petit dernier à la machine à café régulièrement (et sans honte...). C'est donc le moment de dégainer ce drama de votre liste "to watch" à " currently watching".

Dès l'introduction graphique, nous sommes plongés dans un univers prometteur. L'opening reste très longtemps en tête avec la chanson "burning love" d'Aria. Il est tellement rare de tomber amoureux d'un opening aussi rapidement. C'est ce qui m'est arrivé, dès les premières notes, mon attention était déjà accroché, oubliant peu à peu le bruit du quotidien. La magnifique animation y a joué un rôle non négligeable. J'adore ce genre d'illustration, l'aquarelle des dessins est "feutré" et donne le ton sur l'ambiance du drama.

L'univers féerique de ce xianxia est magnifique. Le visuel graphique est coloré et soigné. La représentation des royaumes est sublimée par une palette de couleur propre à chaque univers et il faut l'avouer que c'est tellement bien fait que l'impression de se retrouver devant une peinture nous prend à la gorge. J'ai été particulière touchée par la représentation graphique du royaume de la lune, de ses diverses lumières à travers l'élégance sombre du palais. Cette élégance que l'on retrouve avec fascination sur Dongfang Qing Cang. Cette touche de lumière à travers la noirceur du royaume que l'on retrouve à travers les différents temps et moments (jour ou nuit) était sublime. Je l'ai préféré, et de loin, à la représentation du royaume des fées malgré sa blancheur immaculée. La "maison" d'Orchidée respirait réellement une douceur et un havre de paix et étrangement nous rappelait notre héroïne.
Les costumes ne sont pas en reste. Les robes d'Orchidées sont superbes, fluides, elles suivent les mouvements spontanées de la jeune femme et nous donne cette impression de légèreté si caractéristique de la protagoniste. Le pastel des tissus souligne la fraicheur mais aussi la fragilité de la jeune femme. J'en bavais (pas très glamour comme terme mais qui reflète assez bien l'mage que je devais avoir face à la multitude des robes d'Orchidée) d'admiration et d'envie. Et que dire des tenues de Qing Cang? Sombres et d'une élégance raffinée, ses tenues mettent en valeur la prestance magnétique du jeune homme. J'a adoré sa tenue de guerre, créative et impressionnante, elle transcende ce côté sensuel et noble de notre seigneur de la Lune.
La mise en scène fut d'un lyrisme magique. La première scène de rencontre entre Orchidée et Qing Cang est sublime! Les couleurs, l'animation, la musique. Et j'ai rarement eu un tel frisson de plaisir face à une première rencontre telle que celle-ci. D'autres scènes sont magistralement mises en place donnant un souffle épique parfois inattendu, comme le voyage à dos du dragon que j'ai particulièrement apprécié ou lorsque Qing Cang débarque tel un dieu vengeur et sauve Orchidée face à l'assemblée des fées.
Nous pourrions louer le budget alloué qui a dû permettre cette profusion visuelle, mais j'aime à penser que le talent et l'imaginaire créatif de l'équipe y soient majoritairement à l'origine de cet univers riche et soigné.

Bien que beaucoup de personnage ne soient pas écrits d'une manière profonde et travaillés avec minutie, à l'image de "Joy of Life" ou plus récemment mon coup de coeur de l'année " Love Like the Galaxy", les protagonistes principaux réussissent toutefois le pari de nous émouvoir et de faire battre nos petits coeurs assoiffés de jolie romance.
Mon coup de coeur fut indéniablement et sans conteste Qing Cang. A l'image de Zi Sheng dans "Love Like the Galaxy", ce type de personnage, maniant avec virtuose la limite du bien et du mal, me fait fondre. Je suis ravie de voir de plus en plus de protagonistes étiquetés "antagoniste" comme Prince Bo de "The wolf" ou encore Qiu Yue de "Love Better Than Immortality" apparaitrent, j'avoue avoir un faible pour les "bad boy" (et cela depuis Terrence G Grandchester....)
Qinq Cang est tout ce que j'adore. "Mauvais" et pourtant un coeur profondément bon qui n'a pas eu d'autres choix que de disparaitre afin de survivre, afin de faire survivre son peuple. Cette dualité du bien et du mal fut intéressante car contrairement à ce que l'on peut voir habituellement, Qing Cang ne fut pas originalement une personne dont l'once du mal rongerait au fur et à mesure sa personnalité. Si je prend pour exemple Yuan Qi dans "Nirvana in Fire 2" dont la gentillesse cachait en réalité une âme fragile, prête à exploser et à devenir mauvaise dès l'étincelle nécessaire, Qing Cang fut tout le contraire. Sa bonté, son empathie furent très vite étouffées par des obligations "politiques", enfouissant ainsi sa véritable nature. Certains se sont plaints de son changement d'attitude après sa rencontre avec Orchidée. Je trouve bien au contraire, que ce changement fut sensé et logique, correspondant à son lui réel. Orchidée ne faisant que réveiller ce qui dormait profondément, sa réplique ferme face à l'âme de son père témoigne de sa volonté de vouloir à nouveau ressentir des émotions oubliées, de porter sur ses épaules ces sentiments, culpabilités et souffrances, sans fuir, ni se défausser. Et c'est là, le véritable courage. Combien d'entre nous souhaiterait oublier la douleur. La perte d'un proche? La culpabilité d'en être l'instrument? Le poids des responsabilités d'un souverain. Combien d'entre nous ne souhaiterions pas vivre juste une vie d'insouciance? Qing Cang a le mérite donc de regarder tout cela avec assurance, d'englober tout cela dans son lui sans aucune fausse pudeur. Et c'est une des raisons dont j'en suis tombée (presque) amoureuse. Un peu comme Zi Sheng (lui totalement). Qing Cang, une fois conscient de son amour ne tournera jamais autour du pot, proclamant d'une manière tellement simple mais sincère son amour.
J'ai adoré l'attitude détachée et froide du protagoniste, sa prestance qui en impose. Je dois donc saluer la magnifique prestation de Wang He Di! Je n'était pas très fan de son travail, ayant eu une mauvaise impression notamment, de manière subjective de j'avoue, à cause de son rôle de Ning Que dans "Ever Night2" (l'adoration que j'avais pour Chen Fei Yu dans la saison 1 fut en la raison principale), et ses rôles dans "Meteor Garden" ou "the Rational Life" n'avaient pas réussi à me réconcilier avec lui. C'est chose faite. La maturité de son jeu en tant que seigneur suprême de la Lune m'a presque coupé le souffle (au sens propre). He Di transcende son personnage à l'extrême, le rendant émouvant et sensuel à la fois. Je ne vous dirais pas le nombre de fois où j'aurais aimé être à la place d'Orchidée. Le jeu de He Di a énormément progressé, nous le voyons lors du changement de corps. Sa tenue corporelle en étant Orchidée dans un corps dégingandé trop grand, trop lourd pour Orchidée était parfaitement interprétée. He Di nous a donné l'illusion d'une femme dans un corps d'homme. L'expression faciale illuminée et juvénile nous rappelait sans une once de doute Orchidée. Toute la gesture a été minutieusement travaillée, rendant le personnage d'une crédibilité redoutable, que cela soit au niveau du jeu de corps comme lorsqu'Orchidée, dans le corps de Qing Cang court ou trébuche, ou que cela soit au niveau du langage et de l'intonation vocale féminisée. C'est ce que j'appelle savoir jouer (pas comme Jung So Min dans "Alchemy of Soul, où son double jeu, voire triple jeu est horriblement mal joué ou réalisé, à voire....). Cela m'a fortement rappelé ces rôles d'échange de corps parfaitement réussi comme "Secret Garden" ou encore "Kill Me, Heal Me" avec Ji Sung. Savoir que He Di n'a que 24 ans est prometteur. Je n'hésiterai donc plus à voir ses prochaines oeuvres!

J'aurais moins à dire sur Orchidée et l'actrice Yu Shu Xin. Je n'ai pas vraiment accroché à son personnage, bien qu'elle soit plutôt jolie et adorable. Sa voix ne m'a pas vraiment dérangé, un tantinet criard mais lorsqu'elle devenait Qing Cang, l'actrice n'était pas trop mauvaise. Je dirais juste qu'elle ne m'a pas impressionné avec son jeu. Le personnage n'est pas typiquement l'héroïne que j'aime habituellement suivre, de par sa maladresse et son côté pleurnicheuse. Je n'ai pas de problème réel à la regarder évoluer mais je n'irais pas vers ce type de personnage, aussi jolie soit-elle. Malgré tout, elle évolue et gagne en maturité tout au long des épisodes et c'est ce qui rend aussi son personnage plus supportable à regarder.

Les personnages secondaires ne resteront pas dans ma mémoire. Je n'ai pas grand chose à dire à leur encontre, je ne les ai trouvé ni mauvais, ni bons. Ils sont plutôt classiques et interprétés de manière correcte, sans briller d'éclats particuliers.

La romance n'est pas à proprement parlé intense et exceptionnelle. Elle est agréable et à suivre et l'alchimie est bonne. Je pense que si Orchidée avait été un peu plus comme Niao Niao ou Shi Yi (One and Only) ou encore Kim Yu Ri (Law Café), j'aurais sûrement plus apprécié la romance. C'est donc une question de goût personnel.

Je finirai sur l'OST qui est très agréable à écouter, avec des BGM qui donnent parfois un frisson d'émotion lorsqu'ils sont couplés à une scène grandiose. Les chansons mettent en valeur les scènes d'émotions et je prend beaucoup de plaisir à les réécouter en boucle.

Mon verdict sur ce drama qui a su m'attacher à mon fauteuil pendant quelques jours : Visuellement magnifique, un univers coloré et riche, un protagoniste dont on tombe facilement amoureuse, une jolie bande-son, n'hésitez pas à lancer le premier épisode, si xianxia vous êtes. Si vous ne l'êtes pas, cela serait un bon début.

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