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achuland

Villers sous saint leu

achuland

Villers sous saint leu
The Yin-Yang Master: Dream of Eternity chinese drama review
Complété
The Yin-Yang Master: Dream of Eternity
2 personnes ont trouvé cette critique utile
by achuland
mai 13, 2021
Complété
Globalement 9.0
Histoire 10.0
Jeu d'acteur/Casting 10.0
Musique 10.0
Degrés de Re-visionnage 9.0

Une tuerie visuelle!

Une magnifique découverte ! Amateur d'univers de fantasy, de RPG et de manga, n'hésitez pas à donner sa chance à ce film au visuel incroyable.

"Dream Of Eternity" raconte l'histoire de Qing Ming en route vers la cité impérial où il est attendu pour la cérémonie du ciel, ainsi que 3 autres maitres. Qing Ming et les 3 autres maitres, Bo Ya, Long Ye et He Shou Ye ont la mission d'enfermer pour de bon un serpent démon. Durant la cérémonie, une crise survient mettant à jour une vérité profondément cachée.
"The Yin Yang Master : Dream of Eternity" est sorti en décembre 2020, peu de temps avant son concurrent (plus que) direct : "The YinYang Master" ( février 2021).

"Dream of Eternity" est une adaptation du roman "Onmyouji", un roman japonais écrit par Baku Yumemakura en 1986. Un roman à succès qui connaitra une adaptation en manga, en 13 volumes, du même nom et illustré par Okano Reiko paru de 1993 à 1995. Il y aura aussi un jeux vidéo, "Onmyoji" développé par NetEase et qui verra le jour en 2018 en France.
Ce film a été réalisé et écrit par le réalisateur Guo Jing Ming (le plus jeune scénariste à rejoindre l'association des écrivains en Chine) et est donc la 3ème adaptation de l'oeuvre de Yumemakura, les 2 premiers sont quant à eux des films sortis au Japon en 2001 et 2003.
"The Yin Yang master : Dream of Eternity" a bien failli ne pas voir le jour suite à des plaintes et un appel au boycott à l'encontre du réalisateur pour plagiat. Le coeur du conflit se trouvant être la technique de téléportation de Qing Ming similaire à celle de "Doctor Strange" (Marvel). Le film sortira finalement après ses déboires sur grand écran (ainsi que sur Netflix) et se placera 5ème dès sa sortie.

Si plagiat il y a, je ne saurais vous le dire à quel point car je ne connais pas très bien l'univers de "Doctor Strange", il serait tout de même dommage selon moi de passer à côté de cette oeuvre visuellement superbe.

Je ne pensais pas un jour découvrir un film chinois aussi beau visuellement (et pas que). Les effets spéciaux ont été confiés à un studio coréen spécialisé dans l'animation et les effets spéciaux, 4Th Creative Party, qui ont travaillé notamment sur "Okja", "Snowpiercer" et "Peninsula".

Le résultat est bluffant. Les images sont magnifiques. Les couleurs nous feraient presque croire à un tableau ! la composition sombre faite de noire et tous ses dérivés sont étrangement chatoyantes. Par exemple, Bo Ya tout de noir, se fondant dans un décor flirtant avec le lyrisme sombre de la nuit d'une façon grandiose ou la ville vue de haut illuminée de tous ces détails lumineux et ces dégradés de noir et de jaune sont absolument magnifiques. Les couleurs bien que souvent sombres sont chaudes et colorées (oui un paradoxe, n'est ce pas?). Ne sont pas en reste les costumes et le maquillage qui subliment les personnages. Je pense à l'apparition de la princesse Zang Ping toute de rouge et judicieusement maquillée à outrance. Le costume de Bo Ya ou celui de la princesse Zang Ping durant les dernières scènes qui jusque dans les détails et les mouvements des tissus sont à couper le souffle. Tout le film est un régal pour les yeux, tout est maitrisé et pensé comme une oeuvre d'art.

Les combats. Nous savons déjà que les chinois possèdent une maitrise certaine dans la chorégraphie des combats. Ici point de mauvaise surprise. Tout est fluide et savamment orchestrée. L'action ne s'essouffle pas. Il n'y en a ni trop peu, ni trop tout court. Contrairement à ce que j'ai pu lire, le film n'est pas axé dans une action agressive et "show off". L'action est trépidante et rondement menée mais pas omniprésente, et le combat final d'autant plus dramatique que sublimé. Cette apparition de Bo Ya, à tomber par terre (dixit la fan girl que je suis), nous en jetant pleins les mirettes avec son torse (hihi) nu et ses ailes noires m'aura prise de court. C'est donc avec gourmandise que nous pouvons suivre ce fight de haut vol avec He Shou Ye. C'est aussi la première apparition de Bo Ya et son duel avec avec Qing Ming qui m'aura de suite convaincue.
Dois-je le dire? Mais j'ai adoré les invocations des maîtres gardiens. Pour une joueuse de la saga des FF que je suis (du moins jusqu'à FF12), cela a été euphorique de voir ces invocations et les apparitions magiques de ces maîtres gardiens. Le pire dans tout cela? On en redemande car il n'y en a pas assez! Et puis zuteuh quoi, ils ne sont là que si peu et j'ai réussi à m'y attacher horriblement. Je n'en dirai pas plus.

Mais au-delà de ce combat éternel entre le bien et le mal, c'est aussi un drame dans les coulisses qui se joue, une tragédie que nous sentons vaguement venir et qui sera l'apothéose du récit.
Chaque personnage a un passé qui détermine ses gestes et son attitude. N'ayant pas (encore) lu le roman ou le manga, je ne peux donc que me reposer sur ce que montre le film. Et ce fut suffisant pour vouloir en apprendre plus.
Nous découvrons au fur et à mesure que la motivation des crimes perpétrés n'est autre (ce n'est plus surprenant) que le lien intemporel entre deux personnages (je ne les nommerai pas afin d'éviter le spoil).
Et c'est un exercice difficile que de dépeindre autant de richesse émotionnelle en 2 heures.
2 (petites) heures pour nous faire comprendre le lien qui unit Qing Ming et Bo Ya. Les aimer. Et les accompagner.
Si peu pour nous conter une romance tragique.
Nous avons pu entrapercevoir le passé tragique de Bo Ya et de Qing Ming. Et ce fut presque une réussite.
Je dis presque, car j'aurais adoré en savoir plus. Surtout Bo Ya....peut-être dans la suite à venir.

Et le casting? Qing Ming, interprété par Mark Chao, est un personnage raffiné, tout en "douceur" avec un humour discret et une assurance tranquille. Son acolyte, Bo Ya, interprété par Deng Lun (mille fois whoaaaaa), a au contraire une attitude rigoureuse et droite (un party pooper comme dirait mon chéri). Dès le départ en opposition, que cela soit au niveau de leur caractère ou de leur essence même (Qing Ming est mi-humain mi démon et Bo Ya un chasseur de démon), leur relation prend rapidement de la profondeur jusqu'à l'ultime geste d'amitié (ou d'amour, tout dépend de ce que l'on veut voir) entre Qing Ming et Bo Ya. Les dialogues, un mélange de taquinerie et d'humour, sont savoureux. La tournure que prendra leur relation se fait tout naturellement et nous oblige à nous y attacher involontairement.
Long Ye est un personnage intéressant mais très peu (et trop vite disparue) exploitée. Espérons que dans la suite à venir, qui porte son nom, on en apprenne plus.
Le jeu d'acteur est à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'une superproduction de cette envergure. Si vous ne le savez pas encore, je suis une admiratrice de Den Lun depuis "Ashes of Love" (son jeu d'acteur, sa voix terriblement sexy et puis accessoirement son joli visage) et j'étais plus que ravie de le retrouver ici. Un rôle qui lui va comme un gant tout comme pour Mark Chao (que je connais moins).

l'OST de ce film a été confié à un compositeur japonais, Kenji Kawai, connu notamment pour sa collaboration avec Mamoru Oshii (Ghost in the Shell). Mais il a travaillé aussi sur "Maison Ikkoku" (Rhâ ma jeunesse!), Ranma 1/2, la saga des Patlabor entre autres. Cela serait vraiment trop long de citer ses travaux, il y'en a beaucoup ; c'est donc un des compositeurs les plus connus avec Joe Hisaishi et cela se ressent sur la qualité du film. L'OST colle parfaitement à l'ambiance du film ainsi que la chanson du film interprétée par Den Lun, "Infatuation Tomb" (magnifique chanson).

Le budget alloué au film a été conséquent et cela transpire abondamment durant tout le visionnage. D'ailleurs il est à noter que la quasi-totalité du film a été tourné dans le studio "Hengdian World Studios", le plus grand studio de cinéma au monde. Y a été tourné "Empress Ki" le drama coréen, "Crouching Tiger Hidden Dragon" ou encore la superproduction "Mulan" de Disney. "Hengdian World Studios" est par ailleurs un parc d'attractions, un peu comme "Universal Studio" à Los Angeles.

Ce film est presque un sans faute, une histoire touchante où personne n'est vraiment mauvais ou bon. Une superbe photographie avec une palette de couleur incroyablement vivante. Je reste encore émerveillée de la beauté des costumes et de la façon chatoyante dont les plis dansent, on croirait que tout possède une âme. La chorégraphie y est magistralement orchestrée et la musique apporte la touche épique qui rend l'oeuvre d'autant plus émouvante. Les dialogues sont parfois drôles et parfois d'une sagesse étonnante.

Un must to see selon moi

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