C'est un gros morceau du xianxia. S'il a rencontré un joli succès lors de sa sortie (2017), j'ai le sentiment qu'aujourd'hui (mon visionnage date de 2022), il est victime de son temps.

La plus grande souffrance de ce drama (sans compter sa surmédiatisation) est Bai Qian (Yang Mi) en délivrant une héroïne raide et aseptisée. Au fil des épisodes (58), il faut composer avec son comportement douteux et parfois indigne de son personnage. La frontière entre l'héroïne dangereuse et courageuse est floue. Pour moi, l'attitude du personnage est discutable tout en adoptant un comportement égoïste, irréfléchi et idiot de la part d’une immortelle avec « un sens aigu de la justice ».

Pour contraster avec Yang Mi, Mark Chao qui apporte la touche sentimentale dont le drame avait besoin. Il amène cette pointe d'humanité, refusant de dissimuler ses faiblesses. D'ailleurs, la relation père/fils est ravisante. Par ailleurs, il est dommage d'avoir sous-estimé et délaissé la place du Seigneur démon. S'il devient une menace, ce n'est qu'en apparence.

C'est un drame riche avec des intrigues complexes et longues, mais prenantes. Mais il contient aussi pas mal de curiosités et d'absurdités. Je pense notamment au fait de passer des tribulations pour ensuite boire la boisson de l'oubli...

Les effets ne sont pas terribles, malgré des débuts prometteurs. Cependant, le plus décevant à mes yeux sont les décors. C'était vide et répétitif. Une structure sur un fond nuageux, quelques arbres aux feuilles vives pour réhausser la palette de couleurs et c'est tout. L'incrustation n'est pas terrible, tandis que les costumes sont honnêtes, malgré des armures vilaines. Elles manquaient clairement de finesse.

En bref, j'ai conscience que Ten Miles of Peach Blossoms (ou Eternal Love) est un gros morceau du xianxia et même du C-Drama, cependant, je pense honnêtement que son temps est son plus gros désavantage en plus de quelques restes d'une surmédiatisation. Il restera un doux souvenir pour certains, et un drame à peine passable pour d'autres.