La mise en scène de l'horreur
Peu nombreux à la tv, les dramas d'horreurs n'échappent pas à la codification si chère aux japonais. Silences puis jumpscares, réveils soudains, pertes de cheveux ou sourires figés, ... Les clichés sont nombreux et font parfois autant sourire que frémir. Kyoufu shinbun est donc bourré de poncifs et assène à nouveau une légende urbaine aux ficèles maintes fois tirées. prédiction de catastrophes, dont l’héroïne est la seule à voir et que évidemment personne ne croit. Une Cassandre des temps modernes, quoi que, ce passant à Kyoto et souvent dans les vieux quartiers. L’atmosphère de la ville est surement le point fort de la série. Kyoto est une ville empreint de spiritualité et de mystère d'autant plus pour un occidental et les légendes peuvent être croisées à tout les coins de rue. C'est peut-être ce qui donne un semblant de crédibilité à l'histoire. Ce ne sera malheureusement pas le jeu des acteurs (même si j'adore Kuroki Hitomi, toujours géniales dans les rôles de maman) ou l'écriture poussive, avec des personnages qui changent de personnalité toutes les 10 min. Des morts violentes en cascades, et notre héroïne qui continue à faire ses livraisons Uber Eat comme si de rien n'était (y en a qui attendent encore leur pizza d'ailleurs ). Très maladroit et surement bien moins bien construit que le manga dont il est tiré, Kyoufu Shinbun nous attire malgré tout. Pour savoir où il va nous mener, nous malmener, car il faut bien avouer que finalement, malgré les maladresses, le malaise est bien distillé et c'est à ce demandé si elles n'étaient pas voulues. Dans ce cas, acteur comme scénaristes sont des génies et je me demande s'il n'aurait pas mieux valu que cette critique ne vienne jamais au monde.
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