Renseignements

  • Dernière connexion: Il y a 5 heures
  • Genre: Homme
  • Lieu: France
  • Contribution Points: 0 LV0
  • Rôles:
  • Date d'inscription: août 15, 2020
Kimi to Sekai ga Owaru Hi ni Season 3 japanese drama review
Complété
Kimi to Sekai ga Owaru Hi ni Season 3
0 personnes ont trouvé cette critique utile
by Kenseiden
mai 22, 2023
6 épisodes vus sur 6
Complété
Globalement 8.0
Histoire 7.0
Jeu d'acteur/Casting 9.5
Musique 10.0
Degrés de Re-visionnage 8.0

Un eternel recommencement

/!\ à lire que si vous avez fini en vie la saison 1 et 2.

Quelle joie de revoir ses vieux camarades de classe à chaque réunion d'anciens élèves. C'est l'effet que m'a procuré la vision des premières minutes de la 3e saison de Kimi to Sekai ga Owari Hi. Et cela 2 ans après la fin de la saison 2. Mais comme toute réunion décénale, tout a changé, sans que les choses changent vraiment. Alors même si ça fait plaisir de revoir Hibiki, Kurumi et les autres, avons-nous encore quelque choses à nous dire ?

Lieu clos, dans une Abbaye <=> Holiday Center, gourou <=> chef de communauté, clans en costumes blancs contre noirs, recherche de Kurumi, etc... Même si la saison se passe 9 mois, et pour cause, après la deuxième, il semblerait que les scénaristes ont été remplacés par Chat gpt. Aucune originalité, ne ressort de ces pourtant que 6 épisodes. On a l'impression de revivre un copier-coller des évènements de l'an passé. OK, faire du Zombie sur la durée, amène forcément à des redites, mais nos chères bêtes de compagnie ne sont quasiment pas présentes à l'écran cette saison, alors arrêter de leur rejeter la faute. Un des gros problème, c'est que Kurumi s'est transformée en veuve noire qui ne s'assume pas. Alors que Hibiki est toujours aussi fleure bleue, voir mièvre. La paternité ne la vraiment pas fait murir.

Pour une bouffée d'air frais, il faudra plutôt voir du côté des seconds rôles. Même si pour moi, la jeune Yokomizo Naho est devenu un vrai premier rôle depuis la saison 2 et fait déjà preuve de beaucoup de charisme à seulement 13 ans, ici. Elle se révèle une très bonne actrice, notamment dans les scènes ou la violence ne devrait pas être permise, de surcroit, à cet âge. Tout comme étonnamment, Sakurai Hinako, qui fait son apparition dans cette saison et montre des aptitudes au combat insoupçonnées tent on est habitué à ses rôles de nunuches un peu grossières dans les school drama du goûter de 16h00. Elle castagne comme personne.

La bagarre et les flingues, justement, c'est la grosse mise en avant de ses 6h de drama sous tension. L'action est omniprésente ce qui pourra plaire sans doute aux occidentaux formatés par les spin off de walking dead. Mais où est passée la romance, deuxième pilier et véritable intérêt des deux premières saisons. Incarné tout de même par le couple glamour Kasamatsu Sho x Iitoyo Marie ou le béguin de Yokomizo Naho pour son Hibiki, elle ne serait être insuffisante, car complètment gâchée par cette sempiternelle quête du sensationnel, qui prend le pas sur tout,dans cette saison. Et que dire des insert song complètement passés à la trape. La bande son reste tout de même excellente et elle a même atteint un niveau de qualité exceptionnel avec pas moins de 3 compositeurs internationaux. Mais ils manquent ces moments de flashback qui ont fait le charme de la première saison, ces compleintes de tube J-pop qui donnait des moments de calme dans la tension. Les réalisateurs aurait pourtant du apprendre à l'école de cinéma, les principes de la vague et du climax heureuse retrouvés dans les 20 dernières minutes. Pour le reste, on a l'impression ici d'être dans un couloir avec la lumière au bout et en se contentant d'avancer.

De bonnes idées toutefois, ont émergé. Et il y avait de quoi faire 10 épisodes avec les histoires parallèles. On pouvait y mettre autant de tension, mais surtout plus d'émotion. Il est clair que le succès imprévu de la première saison, plus la période corona virus n'ont pas facilité la réflexion et la prise de temps pour produire celle-ci. Et c'est bien dommage. Le pognon a pourtant coulé à flot et ça se voit à l'écran. Les acteurs principaux ont du demander un cachet mirobolant. C'est peut-être pour cela qu'il y en a tant qui meurent (je ne dirai pas lesquels évidement, mais c'est la loi du genre). Mais l'argent dépensée s'apprécie essentiellement dans l'esthétique de cette saison.

Déjà en germe dans les deux premières, on a droit à une exposition de tableaux de maîtres dans les couleurs ocre, rouilles ou grises industrielles de décors et de prises de vues extérieurs. Cette magnificence de l'image prend son climax avec ses vues du Mont Fuji, dont on ne se lasse pas. La seule interrogation, c'est toute cette neige, d'où vient-elle, à l'heure du réchauffement climatique ?

En conclusion, vous n'aurez que peu de surprises dans cette partie de l'histoire. Des déceptions, un peu d'émotion, quelques trahisons, un petit sourir gêné pour le ridicule du voile de Kurumi, ... mais surtout une belle admiration pour le visuel, la musique et un denouement qui rattrape tout . Plaçant la série dans l'esthétique des meilleurs jeux vidéo Silent Hill et Résident Evil, influences majeures ici. Dommage, qu'on y perd l'influence de Kimi wa petto. Si, si, réfléchissez bien...
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