Plus de batterie
Venu d'une lointaine galaxie qu'on appelle le Japon, mais certainement à pied, Ultraman aura mis du temps à atterrir chez nous. La série originale est sortie en 1966 au pays du tokusatsu, la même année que Star Trek (j'y reviendrai). Et dire, qu'elle est aussi connue là-bas, que les péripéties de l'Enterprise est un euphémisme. Godzilla a ouvert la voie 10 ans plus tôt avec l'attaque des monstres géants personnifiant les catastrophes naturelles, ou non, dont est victime continuellement le pays et Ultraman a personnifié le héros salvateur. Tout le courage et la résilience d'un peuple face à la fatalité. Ultraman, comme les super héros américains, dont il s'inspire fortement, a façonné l'enfance et la façon de penser des baby boomers japonais. Dont un, en particulier, un certain Hideaki Anno qui 30 ans plus tard créera une série qui, pour le coup, deviendra un phénomène mondial et relancera l'intérêt de pour l'animation japonaise par l'occident. C'est évidement Evangelion. Ce n'est donc pas un hasard, si 6 ans après son excellent Shin Godzilla de 2016 et avant son Shin Kamen Rider de 2023, il revient au scénario, cette fois si, uniquement, avec ce Shin Ultraman. Réussira-t-il à marquer encore une fois les esprits et à susciter la même attente des fans mondiaux. Vous le saurez à la fin de cette critique.
Évidement, les teasers et autres news qui ont précédé la sortie, en début 2022, de Shin Ultraman n'ont fait qu'attiser la curiosité, la hype, mais aussi les espoirs de tout fan de la culture pop japonaise. Pensez bien, après l'excellent Shin Godzilla d'un Anno au sommet de son art et rendant le plus bel hommage possible au film de kaiju, tout en insufflant des messages politiques et écologique à une humanité pas encore dévastée par une pandémie anestésiante, l'attente était grande. Suivie, l'annonce et les premières images des acteurs formant le bureau chargé d'étudier les attaques Kaijus. Saito Takumi, lui-même réalisateur, mais surtout acteur pléthorique, connu en France pour son rôle dans la Saveur des ramens. Nishijima Hidetoshi, acteur pléthorique essentiellement connu pour son rôle phare dans le mondialement récompensé, Drive my car. Nagasawa Masami, fabuleuse actrice qui m'a principalement marquée dans I Am a Hero. Bref, je ne m'attarderai pas sur les seconds rôles, mais ils sont tous constitués d'acteurs connus et reconnus. On est vraiment face au même blockbuster annoncé que Shin Godzilla. C'est tout juste, si un billet d'avion n'était pas réservé uniquement pour assister à l'avant-première de ce qui doit être le meilleur film de 2022, toutes nationalités confondues. Mais alors, pourquoi, plusieurs mois après ce qui a été le meilleur démarrage 2022 au Japon, une sortie européenne n'est toujours pas annoncée ? Pourquoi, malgré un ending inédit venu de la galaxie M87 de Yonezu Kenshi et la reconduite de Higuchi Shinji (seul) à la réalisation, Shin Ulraman n'est pas encore devenu le nouveau film culte de la Pop culture japonaise…, dans le monde.
La réponse est multiple et pour ceux qui n'ont pas encore vu le film, la déception à la lecture des lignes suivantes risque d'être grande. Mais je rappelle que ce n'est que mon avis, et je suis assez peu fans des films de super héros pour apprécier pleinement ce Shin Ultraman. Mais n'étant pas particulièrement fan du Godzilla américain, non plus, j'étais également réfractaire à regarder Shin Godzilla et pourtant, j'ai kiffé. Il en est tout autre de ce qu'on pourrait appeler une séquelle ou un Shin Godzilla 2 tout du moins dans les 30 premières minutes. Ce sont justement ces 30 minutes les plus intéressants. Poursuivant les évènements de Godzilla, le Japon se retrouve face à nombre d'attaques inédites de kaiju en masse, faisant défiler à grand renfort d'effets spéciaux, rappelant à la fois Shin Gozilla, Evangelion et les séries de l'age d'or. Les monstres sont grotesques, mais classieux, tout comme le réalisme des décors. Les effets spéciaux nous mettent plein la vue et vraiment ça partait super bien. Très vite, on voit la dream team d'acteurs à l'œuvre et là… plus rien. La magie s'estompe petit à petit. Ne lisez donc plus les lignes suivantes, car plus qu'un spoile, c'est un typhon, un tsunami et un tremblement de terre de déception que vous allez subir.
Les acteurs sont fades au possible pour ne pas dire transparents. À commencer par Saito Takumi qui devait être, tout comme Nishijima Hidetoshi, à la fois charismatique et drôle. Le charisme, vous l'oubliez et l'humour, qui aurait dû être du second degré à la Men in Black tombe à plat à chaque réplique. Un second degré qui n'est pas assumé et cela tout le long des deux heures de ce qui n'est finalement qu'une suite d'épisodes mis bout à bout, faisant honte à la série originale. Des bonnes idées et des clins d'oeils à toute l'atmosphère des années 60 et 70 sont pourtant présents, mais encore une fois, on a l'impression que le réalisateur n'assume pas du tout l'humour potache qui aurait pu se dégager d'Ultraman. Trop sérieux, on pourrait faire un tas de blagues, certes graveleuses, lors de l'hommage à l'attaque de la Femme Géante. Et pourtant, non, un ennui profond se dégage de ses scènes. Tout comme le caractère de Nagasawa Masami, dans le film. Au lieu de jouer son rôle de femme forte façon dérision, elle le gâche par ce sérieux d'un ennui mortel. Les Geeks de services sont pathétiques et les militaires en carton. Mais où est la pâte d'Anno, où est son réalisme. On est n'y face à un hommage, n'y face à une parodie. On pouvait se méfier du réalisateur des lives actions Attaque des Titan, mais ils nous avaient prouvé avec SG qu'il savait y faire. La preuve ici que non. Le scénario d'Anno est insipide. "Exit" les messages politiques et écologiques. On est à la limite d'un énième Avenger, mais sans l'humour potache.
Les ennemies extraterrestres défilent. Ultraman les combats et les anéantis à chaque fois, sans logique scénaristique, comme si on suivait trois épisodes à la suite. pourquoi ils sont là, pourquoi ils sont seuls. Pourquoi Ultraman change de couleur, pourquoi 3 min de combat seulement , ...? Les deux heures sont mal utilisés, seul ceux connaissant les codes de la série peuvent vraiment y prendre du plaisir., et encore.
Passons sur le design d'Ultraman qui reste dans les normes de l'époque pour s'interroger sur ses ET complètement à côté de la plaque. Pas du tout digne des écrans d'aujourd'hui, ils gâchent l'image et brulent votre rétine. On réclame, chaque seconde qui passe, les retours des Kaijus du début, mais en vain. Alors OK, les lasers beam et la position culte sont bien là. Les sons et les musiques sont retranscrits comme à l'époque. Mais ce que ça ne fonctionne pas par rapport à SG. Les combats en ville ou dans les raffineries sont présents, mais elles manquent de classe, c'est dingue. Evangelion, revient vite, tu nous manques. Les pirouettes d'Ultraman font rire ou pleuré malgré elles, mais vous n'avez encore rien vu face aux couleurs psychés des dernières minutes ou le design du boss final. Non vraiment, avec l'humanité de Star Trek et l'humour de Men in black, dont les clins d'œils sont pourtant nombreux, on aurait pu assister à un chef-d'œuvre, mais ici qu'elle raté. Pas étonnant que les distributeurs internationaux soient frileux. Les plans de caméra donnent de surcroît la nausée, pire qu'un film de Jean-Marie Poiré et les politiciens ont perdu la compétence qu'ils avaient dans Shin Gozilla. Il parait qu'il y a un Kamen Rider qui sort en 2023, avec Anno à la manœuvre. L'espoir va peut-être renaître…
Évidement, les teasers et autres news qui ont précédé la sortie, en début 2022, de Shin Ultraman n'ont fait qu'attiser la curiosité, la hype, mais aussi les espoirs de tout fan de la culture pop japonaise. Pensez bien, après l'excellent Shin Godzilla d'un Anno au sommet de son art et rendant le plus bel hommage possible au film de kaiju, tout en insufflant des messages politiques et écologique à une humanité pas encore dévastée par une pandémie anestésiante, l'attente était grande. Suivie, l'annonce et les premières images des acteurs formant le bureau chargé d'étudier les attaques Kaijus. Saito Takumi, lui-même réalisateur, mais surtout acteur pléthorique, connu en France pour son rôle dans la Saveur des ramens. Nishijima Hidetoshi, acteur pléthorique essentiellement connu pour son rôle phare dans le mondialement récompensé, Drive my car. Nagasawa Masami, fabuleuse actrice qui m'a principalement marquée dans I Am a Hero. Bref, je ne m'attarderai pas sur les seconds rôles, mais ils sont tous constitués d'acteurs connus et reconnus. On est vraiment face au même blockbuster annoncé que Shin Godzilla. C'est tout juste, si un billet d'avion n'était pas réservé uniquement pour assister à l'avant-première de ce qui doit être le meilleur film de 2022, toutes nationalités confondues. Mais alors, pourquoi, plusieurs mois après ce qui a été le meilleur démarrage 2022 au Japon, une sortie européenne n'est toujours pas annoncée ? Pourquoi, malgré un ending inédit venu de la galaxie M87 de Yonezu Kenshi et la reconduite de Higuchi Shinji (seul) à la réalisation, Shin Ulraman n'est pas encore devenu le nouveau film culte de la Pop culture japonaise…, dans le monde.
La réponse est multiple et pour ceux qui n'ont pas encore vu le film, la déception à la lecture des lignes suivantes risque d'être grande. Mais je rappelle que ce n'est que mon avis, et je suis assez peu fans des films de super héros pour apprécier pleinement ce Shin Ultraman. Mais n'étant pas particulièrement fan du Godzilla américain, non plus, j'étais également réfractaire à regarder Shin Godzilla et pourtant, j'ai kiffé. Il en est tout autre de ce qu'on pourrait appeler une séquelle ou un Shin Godzilla 2 tout du moins dans les 30 premières minutes. Ce sont justement ces 30 minutes les plus intéressants. Poursuivant les évènements de Godzilla, le Japon se retrouve face à nombre d'attaques inédites de kaiju en masse, faisant défiler à grand renfort d'effets spéciaux, rappelant à la fois Shin Gozilla, Evangelion et les séries de l'age d'or. Les monstres sont grotesques, mais classieux, tout comme le réalisme des décors. Les effets spéciaux nous mettent plein la vue et vraiment ça partait super bien. Très vite, on voit la dream team d'acteurs à l'œuvre et là… plus rien. La magie s'estompe petit à petit. Ne lisez donc plus les lignes suivantes, car plus qu'un spoile, c'est un typhon, un tsunami et un tremblement de terre de déception que vous allez subir.
Les acteurs sont fades au possible pour ne pas dire transparents. À commencer par Saito Takumi qui devait être, tout comme Nishijima Hidetoshi, à la fois charismatique et drôle. Le charisme, vous l'oubliez et l'humour, qui aurait dû être du second degré à la Men in Black tombe à plat à chaque réplique. Un second degré qui n'est pas assumé et cela tout le long des deux heures de ce qui n'est finalement qu'une suite d'épisodes mis bout à bout, faisant honte à la série originale. Des bonnes idées et des clins d'oeils à toute l'atmosphère des années 60 et 70 sont pourtant présents, mais encore une fois, on a l'impression que le réalisateur n'assume pas du tout l'humour potache qui aurait pu se dégager d'Ultraman. Trop sérieux, on pourrait faire un tas de blagues, certes graveleuses, lors de l'hommage à l'attaque de la Femme Géante. Et pourtant, non, un ennui profond se dégage de ses scènes. Tout comme le caractère de Nagasawa Masami, dans le film. Au lieu de jouer son rôle de femme forte façon dérision, elle le gâche par ce sérieux d'un ennui mortel. Les Geeks de services sont pathétiques et les militaires en carton. Mais où est la pâte d'Anno, où est son réalisme. On est n'y face à un hommage, n'y face à une parodie. On pouvait se méfier du réalisateur des lives actions Attaque des Titan, mais ils nous avaient prouvé avec SG qu'il savait y faire. La preuve ici que non. Le scénario d'Anno est insipide. "Exit" les messages politiques et écologiques. On est à la limite d'un énième Avenger, mais sans l'humour potache.
Les ennemies extraterrestres défilent. Ultraman les combats et les anéantis à chaque fois, sans logique scénaristique, comme si on suivait trois épisodes à la suite. pourquoi ils sont là, pourquoi ils sont seuls. Pourquoi Ultraman change de couleur, pourquoi 3 min de combat seulement , ...? Les deux heures sont mal utilisés, seul ceux connaissant les codes de la série peuvent vraiment y prendre du plaisir., et encore.
Passons sur le design d'Ultraman qui reste dans les normes de l'époque pour s'interroger sur ses ET complètement à côté de la plaque. Pas du tout digne des écrans d'aujourd'hui, ils gâchent l'image et brulent votre rétine. On réclame, chaque seconde qui passe, les retours des Kaijus du début, mais en vain. Alors OK, les lasers beam et la position culte sont bien là. Les sons et les musiques sont retranscrits comme à l'époque. Mais ce que ça ne fonctionne pas par rapport à SG. Les combats en ville ou dans les raffineries sont présents, mais elles manquent de classe, c'est dingue. Evangelion, revient vite, tu nous manques. Les pirouettes d'Ultraman font rire ou pleuré malgré elles, mais vous n'avez encore rien vu face aux couleurs psychés des dernières minutes ou le design du boss final. Non vraiment, avec l'humanité de Star Trek et l'humour de Men in black, dont les clins d'œils sont pourtant nombreux, on aurait pu assister à un chef-d'œuvre, mais ici qu'elle raté. Pas étonnant que les distributeurs internationaux soient frileux. Les plans de caméra donnent de surcroît la nausée, pire qu'un film de Jean-Marie Poiré et les politiciens ont perdu la compétence qu'ils avaient dans Shin Gozilla. Il parait qu'il y a un Kamen Rider qui sort en 2023, avec Anno à la manœuvre. L'espoir va peut-être renaître…
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