Vendeur, menteur
Le mensonge et la mauvaise foi semblent être devenu aujourd'hui l'outil indispensable pour gagner tous les combats. Jusque dans la réalité la plus horrible, quand un dirigeant ment en regardant le monde dans les yeux, il arrive à convaincre, même ses plus féroces opposants, qu'il a peut-être raison. Dans cette ambiance détestable dans lequel l'être humain vie aujourd'hui, il reste des médias qui cherchent encore à mettre des principes de vie, qui paraissent probablement désuets, en avant, par des dramas sans prétention, pourtant tellement indispensables actuellement. La NHK fait ce qu'on attend d'elle pour une télévision publique. Elle nous fait vibrer et réfléchir sur les valeurs d'honnêteté, de compassion et d'engagement avec ce Shoujiki Fudosan, où tout est déjà dit dans le titre.
En effet, le pitch tient sur un timbre-poste (il y en a encore au Japon, heureusement). Un agent immobilier, obsédé par l'argent, ment à ses clients, ses conquêtes et tout son entourage pour faire du chiffre et vivre la belle vie de riche célibataire. Un jour, il se voit dans l'incapacité de mentir. Si bien que, les 10 épisodes de ce drama vont se transformer en leçon de vie, quasi bouddhique. L'honnêteté paye toujours, on le dit bien. Mais cela va mettre du temps à venir. Loin d'être une sinécure, la NHK nous montre bien à quel point le monde des agences immobilières ressemble à celui des Yakuzas. On découvre un système mafieux incarné par le grand méchant de l'histoire. Celui-ci, voulant conquérir les autres agences immobilières. Mais surtout, ses petites sociétés, sont chacune dépeintes comme des clans de Yakuzas, prêtes à foncer sur leurs victimes, les clients, en les embobinant. C'est là qu'est toute la force de ces dramas pédagogiques. Même si c'est une adaptation de manga, pleine de clichés et de "what's the fuck", très clairement, le but principal de la série est d'alerter tous ceux qui doivent passer par une agence pour vendre, acheter ou louer. Les coups fourrés sont nombreux, mais des panneaux informatifs apparaissent à chaque scène en face à face client x agent pour expliquer tous les termes techniques. On connait le procédé, mais on apprécie toujours.
Bien sûr, on est en face d'un énième feel good drama. Tout fini toujours bien ou presque. Cependant, on en a vraiment besoin ses derniers temps. Car les situations dépeintes, de personnes réellement dans la merde, après des mauvais conseils ou de la malhonnêteté, on en connait tous. Les émissions françaises où l'on fait semblant de régler les problèmes des gents dans le besoin, à coup de grande gueule, n'ont pas un 100e de classe de ses dramas. La vulgarité etn face de la finesse japonaise. Certains diront la japoniaiserie, pas moi. Bien qu'on pourra regretter la pauvreté du scénario renvoyant à Liar Liar un film qui a maintenant une trentaine d'années. Mais soyons honnêtes, les acteurs et leurs personnages touchent au cœur, bien plus que les simagrées et grimaces d'un Jim Carey.
Yamashita Tomohisa à la quarantaine bien cachée, a déjà une longue carrière derrière lui, de beaux gosses en tant que premiers rôles. Ce qui ne l'empêche de jouer dans ce drama qui n'a rien d'un blockbuster. Il oblige tout de même, un jeu d'acteur capable de passer du séducteur-prédateur, à celui qui a tout perdu et suscite la sympathie, voir l'empathie. Et il y arrive parfaitement. À part, peut-être, ces moments "jogging" où la production essaye de l'enlaidir. Mais rien à faire quand on est bô, on est bô.
Fukuhara Haruka qui va certainement exploser en popularité avec son rôle principal dans le nouveau Asadora de la NHK: le bien nommé Maiagare ! est ici, déjà parfaite dans son personnage de candide idéaliste. Sorte de conscience pour l'horrible menteur qu'est le héros, elle sublime ce drama, par sa présence. Tellement naturelle et fraiche, elle apporte cette touche d'humanité et de candeur dans un milieu de requin, que dis-je dans ce monde réel pourri jusqu'à l'os.
Les autres acteurs sont bien sûr à la hauteur, notamment le sombre Ichihara Hayato ou les personnages féminins pas si secondaires que ça, qui qui apportent tous leurs lots de mystère. Il y aura, très franchement, quelques rebondissements intéressants, jusqu'à la dernière minute, si bien qu'on en demandera davantage.
L'attachement aux personnages, l'ambiance feel good et l'envie de devenir agent immobilier est bien là. La NHK a encore réussi son pari. Et j'attends avec impatience d'autres catégories socio-professionnelles dépeintes de la même manière, en évitant une fois de plus s'il vous plait une énième adaptation de Toritsu Mizusho. Et cela en toute franchise.
En effet, le pitch tient sur un timbre-poste (il y en a encore au Japon, heureusement). Un agent immobilier, obsédé par l'argent, ment à ses clients, ses conquêtes et tout son entourage pour faire du chiffre et vivre la belle vie de riche célibataire. Un jour, il se voit dans l'incapacité de mentir. Si bien que, les 10 épisodes de ce drama vont se transformer en leçon de vie, quasi bouddhique. L'honnêteté paye toujours, on le dit bien. Mais cela va mettre du temps à venir. Loin d'être une sinécure, la NHK nous montre bien à quel point le monde des agences immobilières ressemble à celui des Yakuzas. On découvre un système mafieux incarné par le grand méchant de l'histoire. Celui-ci, voulant conquérir les autres agences immobilières. Mais surtout, ses petites sociétés, sont chacune dépeintes comme des clans de Yakuzas, prêtes à foncer sur leurs victimes, les clients, en les embobinant. C'est là qu'est toute la force de ces dramas pédagogiques. Même si c'est une adaptation de manga, pleine de clichés et de "what's the fuck", très clairement, le but principal de la série est d'alerter tous ceux qui doivent passer par une agence pour vendre, acheter ou louer. Les coups fourrés sont nombreux, mais des panneaux informatifs apparaissent à chaque scène en face à face client x agent pour expliquer tous les termes techniques. On connait le procédé, mais on apprécie toujours.
Bien sûr, on est en face d'un énième feel good drama. Tout fini toujours bien ou presque. Cependant, on en a vraiment besoin ses derniers temps. Car les situations dépeintes, de personnes réellement dans la merde, après des mauvais conseils ou de la malhonnêteté, on en connait tous. Les émissions françaises où l'on fait semblant de régler les problèmes des gents dans le besoin, à coup de grande gueule, n'ont pas un 100e de classe de ses dramas. La vulgarité etn face de la finesse japonaise. Certains diront la japoniaiserie, pas moi. Bien qu'on pourra regretter la pauvreté du scénario renvoyant à Liar Liar un film qui a maintenant une trentaine d'années. Mais soyons honnêtes, les acteurs et leurs personnages touchent au cœur, bien plus que les simagrées et grimaces d'un Jim Carey.
Yamashita Tomohisa à la quarantaine bien cachée, a déjà une longue carrière derrière lui, de beaux gosses en tant que premiers rôles. Ce qui ne l'empêche de jouer dans ce drama qui n'a rien d'un blockbuster. Il oblige tout de même, un jeu d'acteur capable de passer du séducteur-prédateur, à celui qui a tout perdu et suscite la sympathie, voir l'empathie. Et il y arrive parfaitement. À part, peut-être, ces moments "jogging" où la production essaye de l'enlaidir. Mais rien à faire quand on est bô, on est bô.
Fukuhara Haruka qui va certainement exploser en popularité avec son rôle principal dans le nouveau Asadora de la NHK: le bien nommé Maiagare ! est ici, déjà parfaite dans son personnage de candide idéaliste. Sorte de conscience pour l'horrible menteur qu'est le héros, elle sublime ce drama, par sa présence. Tellement naturelle et fraiche, elle apporte cette touche d'humanité et de candeur dans un milieu de requin, que dis-je dans ce monde réel pourri jusqu'à l'os.
Les autres acteurs sont bien sûr à la hauteur, notamment le sombre Ichihara Hayato ou les personnages féminins pas si secondaires que ça, qui qui apportent tous leurs lots de mystère. Il y aura, très franchement, quelques rebondissements intéressants, jusqu'à la dernière minute, si bien qu'on en demandera davantage.
L'attachement aux personnages, l'ambiance feel good et l'envie de devenir agent immobilier est bien là. La NHK a encore réussi son pari. Et j'attends avec impatience d'autres catégories socio-professionnelles dépeintes de la même manière, en évitant une fois de plus s'il vous plait une énième adaptation de Toritsu Mizusho. Et cela en toute franchise.
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