Renseignements

  • Dernière connexion: Il y a 4 jours
  • Genre: Homme
  • Lieu: France
  • Contribution Points: 0 LV0
  • Rôles:
  • Date d'inscription: août 15, 2020
Suishou no Kodou japanese drama review
Complété
Suishou no Kodou
0 personnes ont trouvé cette critique utile
by Kenseiden
avril 7, 2022
5 épisodes vus sur 5
Complété
Globalement 7.5
Histoire 7.0
Jeu d'acteur/Casting 9.0
Musique 10.0
Degrés de Re-visionnage 7.0

Tic, Tac, Boom !

Difficile de chroniquer cette deuxième saison de Ishi no Mayu, sans spoiler la 1ʳᵉ, mais je vais faire de mon mieux, pour ne pas faire de vague. Tout comme notre héroïne, Kisaragi Toko, qui doit toujours et encore, un an après l'affaire Toremi, faire ses preuves en tant qu'enquêtrice. À la fois Jeune et Femme, elle cumule les "handicaps", selon les normes japonaises. Celles-ci sont encore plus mises en avant et cela dès les premières minutes de ses 5 nouveaux épisodes. Une insistance lourde qui avec d'autres clins d'œil appuyés à la 1ʳᵉ saison joueront en la défaveur d'une production trop scolaire, à la limite du copier-coller.

Dès les 1res images, un inconnu, bouche grande ouverte, reçoit de la peinture rouge dans son gosier. Cette référence trop maladroite et insistante donne l'effet contraire voulu. Un rire nerveux, plutôt qu'un dégout. Certes, il est normal de revoir de manière martiale la division d'enquête criminelle se réunir en cellule de crise, dans cette pièce façon, classe de lycée. C'est ce qui a fait en partie la force des premiers épisodes. Faire participer le spectateur à la réflexion collective en donnant le résumé des découvertes. Puis, de manière moins formelle, participer aux réunions casse-croute de la petite équipe d'enquêteur, nous intégrant complètement à la classe... pardon l'équipe. Des réunions ressemblant à des interrogations orales, des supérieurs à des "professeurs". Tout cela n'a finalement, rien d'étonnant, car toute grande entreprise reproduit les schémas scolaires, au Japon, à moins que cela soit le contraire. La Fonction Publique encore plus, rappelant à quel point la société japonaise met en avant le culte du respect de l'autorité. Mais tout ce formalisme surjoué retire le réalisme et la tension qu'on pouvait attendre de cette série. Si on rajoute à cela une guerre des polices trop convenue pour le genre, on comprend que cette saison est loin d'arriver à la hauteur de la première. Perte de l'effet Waouh, surement.

Bien sûr, et heureusement, Toremi et ses actes passés parsèment en filigrane la saison. Son ombre plane sur chaque épisode. Les traumatismes, nombreux, pour notre héroïne, sont très présents. Jusqu'à donner l'impression d'en faire trop. Toko se trouve une nouvelle passion pour le tic tac de la montre de son père que je suppose être à quartz, vu le titre, alors même qu'aucune référence ne faisait allusion à ce bruit si réconfortant avant. Ce nouveau Tic (tac) sonne faux, puisqu'en même temps, celui des bombes ne cessent de l'angoisser, et pour cause. Passé ces détails, car finalement ce ne sont que des détails, on ne peut qu'être en joie de revoir nos personnages préférés. Certes, à la marge, certains ont été changés, mais le trio Kimura Fumino, Aoki Munetaka et Furukawa Yuki est bien présent. Même si les deux derniers sont très en retraits par rapport à notre héroïne. Du fait du programme d'intégration de la gent féminine dans la police, peut-être. Mais patience, messieurs, vous aurez bientôt votre revanche (comprendre Spin-off)

Le problème des flashbacks n'est toujours pas réglé dans cette saison. Cette maladresse dans les émotions, ce jeu d'acteur et ces couleurs sépias continuent à trancher avec la qualité scénaristique, de mise en scène et de jeu d'acteur de la série en général. Évidemment, les bombes restent le fil conducteur des 5 épisodes, mais de là à revoir systématiquement l'explosion de la 1ʳᵉ saison (et ses effets spéciaux limites, limites), on commence à croire qu'on nous pense trop con pour comprendre. Une fois de plus, l'écrivain Asami Kazufumi, dépeint, à travers son thriller, une société japonaise bien noire. Le spectre des attentats du début des années 2000 n'est jamais bien loin et rappel à quel point le japon est une société policée et surveillée, embarquant des caméras jusque dans les voitures individuelles et plébiscitant toujours la peine de mort. Pourtant, dans la série comme dans la vie réelle, tout cela n'empêchent ni le terrorisme ni la naissance de Serial Killer. Nous rappelant à quel point notre apparente protection n'est qu'un cristal prêt à se briser.



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