Sozoku Tantei (2025)

L'héritage des "Grands Reportages"

Dans la grande tradition des "tantei" (détectives), il y a un type d'enquêteur qui avait jusqu'à présent été peu exploité : le détective des successions. Alors qu'en France, TF1 adore nous assommer le samedi après-midi avec ses reportages-enquêtes sur la recherche des ayants droit, aucun producteur français n'a encore eu l'idée d'exploiter ce filon sous forme de série. Peut-être parce que notre rapport à la mort et à l'argent reste fortement imprégné de morale chrétienne, qui nous impose une certaine retenue sur ces sujets.

Dans tous les cas, aucune retenue du côté de "Sozoku Tantei", qui prend le parti de l'humour. Car oui, la mort et l'argent, ça peut être fun.

Le casting est prometteur. Akaso Eiji et Sakurada Hiyori, respectivement proclamés gendre et fille idéaux par moi-même, déploient leur charme et leur maladresse, accompagnés du clown de service Yamoto Yuma. Ce dernier n'a plus rien à prouver tant il est l'héritier de 60 ans de comique à la japonaise, aussi bien dans le registre visuel (l'héritage de la coupe champignon) qu'au niveau des dialogues, si toutefois vous réussissez à les entendre. Malgré toute la bonne volonté des deux héros, c'est Yuma-kun qui s'impose et occupe tout l'espace à l'écran.

Hiyori-chan, même si elle tente d'adopter les codes de la génération Z dans son langage et ses postures, se retrouve enfermée dans des postures stéréotypées. Le scénario lui exige les sempiternelles phrases maternalistes et trop directes envers le détective, perdu dans ses pensées. Des passages obligés sans doute imposés par la volonté d'être trop fidèle au manga d'origine, au détriment d'un soupçon de réalisme. On s'attachera donc plutôt aux scènes comiques, empreintes d'humour noir, enterrements obligent. Les runnings gags fonctionnent plutôt bien, souvent sur un registre visuel, même si le trait est parfois forcé.

Quant à Akaso Eiji, bien qu'il fasse partie du vivier des futurs grands acteurs, y compris sur la scène internationale, il n'aura pas ici son grand rôle. Trop contraint par des scénarios convenus : le détective ultra-intelligent, mais fauché, l'assistante qui le remet sur le droit chemin, et le comique de service. Successions d'entreprises offertes au majordome suspicieux, legs à un chat... Du déjà-vu dans l'univers des successions. Même si le travail est fait, les intrigues s'avèrent généralement trop fades pour captiver pleinement.

Reste cet humour et cette légèreté, agrémentés d'une touche de sensibilité bienvenue, qui permettent d'exorciser la crainte d'affronter la mort. En parler, relativiser, soulager peut-être. Qui sait, nous sommes peut-être face à un héritage pour les générations futures, qui, on nous l'annonce, ne connaîtront plus la mort.

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Good law drama on a unique topic - Inheritance, with a good revenge part on the side

It was refreshing to delve into the intricacies of inheritance and see how it was presented in the story. The different narratives—such as the family playing the "butler" against the maid to prevent her from receiving the inheritance, or the complicated business rivalry between half-brothers—were particularly engaging. The latter stood out because of the father’s clever will, which forced the brothers to reconcile and bond over saving their late father’s business.

Haie was a delightful character to follow, meticulously handling each case to fulfill the deceased’s wishes. He even went beyond his duty, ensuring the beneficiaries made the best of their inheritances—like helping the brothers mend their relationship.

I also appreciated how Haie prioritized his team’s safety whenever danger arose—often due to Jidori (his biological father). His loyalty to his stepfather, whom he considered his true father, further deepened his admirable character. Despite Jidori’s status, Haie never sought his approval, reinforcing his integrity.

Haie’s revenge against Jidori was executed brilliantly—methodical, patient, and never rushed. The setbacks caused by Jidori added tension, making the payoff more satisfying.

The dynamic with the reporter was another great touch. Their initial rivalry, initiated through a false article resulting in the revoked attorney license from Haie and Haie’s disdain for him evolved into an uneasy alliance against Jidori, adding an interesting twist.

The trial in the final episode was compelling, though I wish it had been longer. A standout moment was Haie’s closing plea, delivered with his signature boldness and flair.

That said, the ending left me wanting more closure. How did the public perceive Jidori afterward? Did he regain his attorney’s license? Was there any reconciliation between him and Haie? Exploring these threads would have been rewarding.

Overall, the story was well-crafted and enjoyable.

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