Au lycée, Tsumugi Aoba (Haruna Kawaguchi) et So Sakura (Ren Meguro) partageaient un intérêt marqué pour la musique. Leurs passions étant si proches, il était tout naturel qu'une amitié naisse entre eux. Au fil du temps, cette amitié se transforma en quelque chose de plus profond, une relation qui aurait pu durer toute une vie si So n'avait pas soudainement changé d'avis. Après avoir mis fin à leur relation sans avertissement ni raison, So a non seulement brisé le cœur de Tsumugi, mais sa disparition immédiate l'a complètement anéantie. Huit ans plus tard, Tsumugi se demande parfois ce que So est devenu, mais elle a, pour le reste, tourné la page. Vivant désormais à Tokyo, Tsumugi travaille à temps partiel dans un grand magasin de musique où elle peut s'immerger complètement dans la musique qu'elle aime tant. Parfaitement heureuse de sa vie, Tsumugi aurait pu finir par oublier So si le destin n'avait pas décidé que leurs chemins se croisent à nouveau. Apercevant So au travail un jour, Tsumugi trouve le courage de l'aborder, mais découvre qu'il a presque complètement perdu l'ouïe au cours des huit années écoulées depuis leur dernière conversation. Alors que les flammes de leur ancien amour commencent à se rallumer en elle, Tsumugi trouvera-t-elle le moyen de se faire une place dans le monde désormais silencieux de So ? (La source : Viki) Modifier la traduction
- Français
- Русский
- Polski
- Español
- Titre original: silent
- Aussi connu sous le nom de:
- Réalisateur: Kazama Hiroki, Takano Mai
- Scénariste: Ubukata Miku
- Genres: Romance, Vie quotidienne, Mélodrame
Où regarder Silent
Distribution et équipes
- Kawaguchi Haruna Rôle principal
- Meguro Ren Rôle principal
- Shinohara RyokoSakura Ritsuko [Sou's mother]Rôle Secondaire
- Suzuka OjiTogawa Minato [Tsumugi's current boyfriend]Rôle Secondaire
- KahoMomono Nana [Sou's friend]Rôle Secondaire
- Kazama ShunsukeHaruo Masaki [Sign language class teacher]Rôle Secondaire
Critiques
Un drama au rythme lent, facile à suivre
Un synopsis intéressant. Le thème abordé est traité avec sensibilité et avec beaucoup de poésie. Le visuel est joli et le jeu d'acteur convaincant. L'ambiance tend vers une certaine plénitude bien que certaines scènes nous montre la douleur et les incertitudes des protagonistes. Le contraste entre les scènes où le bruit tranche avec le silence des conversations en langage des signes est parlant et nous permet de comprendre le fossé qui s'est creusé entre les personnages.Les points négatifs ne m'ont pas empêché de finir ce drama en quelques jours, car malgré tout, je l'ai trouvé bien fait.
Les points qui peuvent rebuter certain :
- Le classique "je te quitte pour ton bien". Nul besoin que je m'étende sur ce sujet....
- La romance, somme toute mignonne, mais avouons le, dénuée de passion. J'aurai aimé, peut-être un peu plus de passion, plus de battement de coeur... Ici, l'impression qui a dominé fut plutôt deux amis super proches avec en bonus une grande affinité.
- Bien que l'emphase soit mise sur l'amitié, et j'avoue que la relation entre So et Minato a été agréable à suivre, j'ai un peu de mal avec le protagoniste qui sort avec la petite amie de son best pote, pour au final rompre avec elle et la rendre à son best pote.
- Le rythme lent du drama.
- C'est personnel, mais je n'ai pas trouvé les personnages secondaires intéressants.
C'est donc un drama que j'ai trouvé assez agréable à suivre, mais que j'ai regardé parfois en accéléré.
La forme des mots
Ce qui est frappant dans la diffusion des dramas, c'est le respect de la saisonnalité. Et cela, jusqu'à diffuser le dernier épisode d'une série à succès se terminant à Noël…, le soir de Noël. Silent ne déroge pas à la règle et si vous n'en pouvez plus de ses dramas romantiques au long cours où le dénouement est inscrit dès le premier épisode dans le regard de nos héros, vous pourriez passer votre chemin. Mais vous feriez l'impasse sur un petit bijou de sensibilité et surtout sur une tentative de faire comprendre le monde du silence à notre monde très, voir trop bruyant.Autant le dire tout de suite, vous ne serez pas scotchés par des révélations à chaque épisode, et cela, malgré les flashbacks incessants. Mais loin d'en abuser, la mise en scène montre, de manière subtile, le parallélisme entre les scènes du présent, de protagonistes adultes et vaccinés, et les moments ultra school life de leurs années lycées. On nous rappelle continuellement à quel point nos amoureux ou leurs amis étaient proches afin de renforcer l'émotion dans les scènes actuelles. Et ça marche. Que ce soit le jeu des acteurs, avec Kawaguchi Haruna au regard pénétrant ou Meguro Ren au regard fuyant, ou la mise en scène qui fait l'éloge de la lenteur et du non-dit (c'est le cas de le dire), rien ne vous laissera insensible.
Les tentatives de mettre en avant le handicap dans les dramas sont louables et ont été longtemps maladroites. Mais depuis Perfect World et ses nombreuses adaptations, j'ai l'impression de comprendre un peu mieux comment vie une personne dans un monde fait pour les "valides". Impression seulement. Car au fur à mesure des épisodes, je me surprends encore à dire, "ah ben, je n'y avais pas pensé, c'est horrible". Ne plus entendre, alors que l'on est un fan inconditionnel de musique, comme moi (de Spitz en plus), ne plus entendre alors qu'on vit les moments les plus importants de sa vie, en groupe, dans le sport (ça, ce n'est pas comme moi, mais je peux comprendre) coupent non seulement la communication, mais aussi et surtout les liens forgés. Ne plus entendre la voix de sa bien-aimée, ne plus s'en souvenir. C'est la double peine. La perte de son ancienne vie
Loin de dire que c'est pire de perdre l'ouïe quand on a déjà entendu, on comprend quand même que c'est bien plus qu'un sens que l'on perd. Mais la galerie de personnages qui intervient relativise aussi ce drame. Je pense à L'actrice Kaho, que je regrette toujours de ne pas voir plus souvent, et qui ici démontre encore tous ses talents en arrivant à nous émouvoir et à nous faire rire sans un mot prononcé. Elle nous rappelle que même affublé du même handicap, il n'est pas simple de se comprendre. Et c'est la justification des 11 épisodes qui apparait ici. La vie et les sentiments d'une personne née sourde, d'une personne devenue sourde à 20 ans, d'une personne entendante et même d'une personne entendante et parlant parfaitement la langue des signes sont si différents qu'il est quasi impossible de se comprendre et de s'aimer. Chaque épisode essaye donc de se concentrer sur le passé et le présent d'un personnage. Sur ses renoncements, qui peuvent parfois énerver, tournant trop souvent autour du : " je me sacrifie pour ton bonheur", mais qui me touchèrent souvent… Ou énervé avec ce machisme qui revient toujours insidieusement, ("elle est pour toi X non, non, elle est pour toi"). Les clichés ont la vie dur, même pour Cyrano. Dans ce sens, le personnage interprèté par Kaho est salvateur de réalisme par les sentiments de jalousie qu'elle dégage.
L'utilisation de la langue des signes dans 25 % des dialogues pourra rebuter, mais je n'y crois pas vraiment. Non contente d'être parfaitement interprété par nos acteurs, elle apporte réellement quelque chose en plus. De la sincérité, bien sûr. Un certain calme même si les mots peuvent être violents. Je n'y comprends pas grand-chose et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir voulu m'y mettre, après les nombreux visionnages de Silent Voice. Mais ces dialogues m'envoutent et me transportent. J'aimerais pouvoir les comprendre sans lire les Subtitles. Les mots prennent une telle place dans cette série et du coup ce n'est pas que le fait de ne pas comprendre la langue des signes qui frustre, mais aussi de ne pas comprendre parfaitement le japonais.
Heureusement, la musique vous transporte et atténue un peu cette frustration récurrente de tout dramavore. La BO, bien choisie, même si on a du mal à se souvenir des thèmes, revient immédiatement en tête à la première note. Évidement, j'aurais tellement aimé un inédit de Spitz en Ending, mais ç'aurait fait too much. Les ultra-récompensés Official Hige Dandism ferme évidement avec brio chaque épisode. Accompagnant ses torrents de larme qui inonde l'écran. Mais, sans honte, j'avoue être dans le même état à ce moment. Donc les mots deviennent inutiles.