Renseignements

  • Dernière connexion: Il y a 14 heures
  • Genre: Homme
  • Lieu: France
  • Contribution Points: 0 LV0
  • Rôles:
  • Date d'inscription: août 15, 2020
Sayonara no Tsuzuki japanese drama review
Complété
Sayonara no Tsuzuki
0 personnes ont trouvé cette critique utile
by Kenseiden
Il y a 6 jours
8 épisodes vus sur 8
Complété
Globalement 8.5
Histoire 7.5
Jeu d'acteur/Casting 9.5
Musique 9.5
Degrés de Re-visionnage 7.5

Quand le coeur ne tombe pas très loin de l'arbre

J'ai longtemps reproché au drama de raconter toujours la même histoire, mais c'était sans l'arrivée des plateformes qui a encore amplifié le phénomène, en voulant toutes leur "Romance Killer" et cela une à deux fois dans l'année. Comptez alors le nombre de citernes de larme que vous allez remplir à vouloir visionner toutes ces histoires de couples impossibles, on n'est pas loin de la noyade. Et je ne parle que des block buster. Sayonara no tsuzuki est l'un deux. Production énorme entre Hokkaido, Hawaï et Nouvelle-Zélande. Couple, (ou trouple, plutôt ici) d'acteurs banquables et Kenshi Yonezu appelé pour l'ending, n'en jeté plus. Le succès de First Love a l'international a donné le tourni à Netflix qui ouvre les robinets à pognon, plongeant la romance dans le bling bling visuel, ce qui risque bien de donner l'indigestion à tous ceux qui appréciaient le drama japonais pour sa retenue, son non-dit et un principe de réalité qui permettait de s'identifier.

Cool Japan
Alors que m'arrive-t-il, n'aurais-je pas apprécié ce Sayonara no tsuzuki pour être aussi rageux ? Moi qu'on arrive à faire pleurer avec un silence et un plan fixe sur une simple bouteille de lait. Il est peut-être là le problème, le manque de simplicité. Avec son très bel esthétisme, dès les premières secondes. Que ce soit pour les montagnes enneigées et ce feu d'artifice, ou ses paysages paradisiaques hawaïens, ça flatte la rétine. Certainement un peu trop. On se dit, il y a anguille dans le bentô. Car il va falloir tenir sur 8 épisodes le suspense du "Cœur qui a changé de corps, mais on ne sait pas que c'est lui qui l'a eu" Et le syndicat d'initiative d'Hawaï ou d'Hokkaido ne suffira pas à nous maintenir en haleine par ses montagnes, cet océan et ces couchers de soleil. Nul doute que ce drama amènera encore beaucoup d'étrangers au Japon, américains, mais pas que... Les couleurs, les plans drones et ce train, oui ce train qui fait effectivement penser à toutes ces images SNS qui donnent furieusement envie de s'y rendre. Kamakura, n'a qu'à bien se tenir, les touristes chinois vont encore plus le kiffer que celui de Slam Dunk. J'en connais une qui va avoir mal à son surtourisme, c'est la ville de Niseko et son mont Yotei. Car clairement, le drama fait de l'œil au monde entier. Pour toutes les raisons déjà évoquées et surtout pour cette histoire basique, aux protagonistes qui se comptent sur une main. Cinq personnages dont un disparu. Formant un carré amoureux des plus simples à comprendre pour nous, spectateurs un peu niais.

I want go back...
Les deux premiers épisodes ne m'ont pas aidé à rentrer dans l'histoire par le manque émotions provoqué. Mous du genou avec un Yusuke caricatural qui énerve par sa frime et des situations de rencontre tellement improbables. Ça Manque d'âmes et je retrouve les défauts inhérents aux productions Netflix. Des longueurs, du too much, avec ce choix de passer "I want you back" au piano en entier. On se croirait sur Instagram ou un clip de Mariah Carey. après le train, le piano dans la gare. Tout ça participe au creux de l'histoire. Si les autres acteurs et la prod sont parfaits, le scénario manque vraiment de profondeur, à ce moment-là. Comme pour First Love, on déroule sur un trop grand nombre d'épisodes le concept de l'amour par procuration. Impossible de verser ma larme au bout de deux heures de visionnage, étant prêt alors à abandonner. Trop de situations improbables, une surexposition du café, qui fait encore penser à des vidéos TikTok de tuto. Trop de cool tue le cool. J'ai quand même tenté l'épisode suivant et là, je me suis fait avoir…

... but i stay with you
La deuxième moitié de la série vous plonge alors dans les questionnements philosophiques et les choix de vie qu'on attendait. Fini le faux bonheur qu'ils avaient du mal à nous transmettre. Nos acteurs deviennent humains et révèlent tout leur potentiel. Le quatuor, qui n'est plus qu'un trio à ce moment-là, va vous faire vibrer. On est obligé de se prendre au jeu et chaque épisode devient poignant. La production se paye même le luxe de trouvailles scénaristiques pour le moins original au début de l'épisode 7, qui vont feront vibrer, disons différemment. L'esthétique et la musique se mettent au service des émotions et la série s'envole enfin. Arimura Kasumi et Sakaguchi Kentaro m'héritent alors leur statue de meilleurs acteurs de Netflix, que je leur décerne haut la main. Si bien que le dernier épisode, une fois mes larmes séchées, me fera crier "encore !".
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