Renseignements

  • Dernière connexion: Il y a 2 jours
  • Genre: Homme
  • Lieu: France
  • Contribution Points: 0 LV0
  • Rôles:
  • Date d'inscription: août 15, 2020
Yips japanese drama review
Complété
Yips
0 personnes ont trouvé cette critique utile
by Kenseiden
juil. 9, 2024
11 épisodes vus sur 11
Complété
Globalement 7.5
Histoire 7.0
Jeu d'acteur/Casting 9.0
Musique 8.0
Degrés de Re-visionnage 7.0

Madame Colombo

C'est à chaque fin d'épisode de Yips que je m'apprêtais à écrire sa critique, mais j'étais à chaque fois paralysé. Le stress de la page blanche, voir la peur de ne pas trouver la blague qui fait mouche au moment d'écrire mon introduction, m'a amené à abandonner chaque tentative. C'est seulement après avoir attendu plusieurs jours après la fin de la série que je me suis senti capable de donner un avis définitif sur ce 999 999 Mystery Drama à la japonaise. Alors le voic... euh…, non, je crois que je ne vais finalement pas y arriver...

C'est dans les vieux pots, mais quand même...
Les règles du mystery drama sont immuables. Un civil passionné de mystères fait équipe avec un flic ou assimilé pour résoudre des enquêtes dont le sus nommé et l'ensemble de la police japonaise (mais aussi française, anglaise, américaine...) n'ont pas les compétences pour les résoudre. Yips ne déroge pas à cette règle. Mais la présence de la pétillante Shinohara Ryoko et du faux idiot Bakarhythm en enquêteurs donne envie malgré la montagne de clichés et de "déjà-vu" à laquelle vous devez vous attendre. Le "plot" en est le premier puisqu'une écrivaine de romans de gare passe son temps sur les plateaux de TV, pou combler son manque d'inspiration et de succès, alors qu'un flic traumatisé par ses enquêtes se retrouve dans l'incapacité de résoudre des nouvelles. On est bien dans le cliché absolu du mystery drama qui sévi à la TV japonaise depuis des dizaines d'années. A eu deux, ils deviennent évidemment invincibles, se nourrissant chacun l'un de l'autre. Elle, pour son inspiration, et lui, pour débloquer son trauma. Il faudra donc chercher ailleurs l'originalité. D'autant plus que dès le premier épisode on a droit au meurtre dans le bain public. Et les innombrables situations à la "je te déteste, mais je t'apprécie quand même" et surtout à l'éculé principe "Colombo X Conan (Doyle)" de montrer le coupable et la préparation du crime dès les premières minutes sont tellement rabâchées qu'elles s'autoparodient.

Entre tradition et modernité…
Malgré les clichés qui s'accumulent, on retrouvera avec plaisir cet ancrage dans notre époque, typique des séries produite par les chaines de TV,... dans les locaux de celles-ci. Les émissions de débats d'un réalisme flippant par leur nullité, les rêves de la jeunesse (d'un réalisme flippant par leur nullité), entre idoles ou influenceurs et qui tournent aux cauchemars, pour le spectateur aussi. Cette fraicheur dans un genre paléolithique ne reste que cosmétique, malheureusement. Mais pourra faire apprendre certaines choses au public de Derrick et Rex, même s'ils n'ont certainement jamais entendu parler de ces deux dinosaures des après-midi télévisuelles.

L'humour du risque
Malgré mes critiques de vieux Dramasaure blasé, il est vrai que le duo d'acteurs fonctionne à merveille. On en attendait pas moins de Shinohara San et Bakarythm. Elle, transmet comme toujours dans les comédies, sa joie de vivre et son dynamisme. Et vu sa longue carrière, elle peut se permettre toutes les fantaisies, la rendant éminemment sympathique par son immaturité. Bien plus d'ailleurs que dans Hyena ou surtout le film Happy Weading le film de dingue scénarisé par Bakarythm, mais ne rendant pas assez hommage à la folie de cette actrice. Retrouver L'humoriste à ses côtés dans Yips promet donc de sacrées séquences. Mais dans ce rôle beaucoup trop flegmatique et pas assez grinçant comme lui-même sait si bien les écrire, on ne peut être, malheureusement, que déçu. Les côtés second degré, noir ou lunaire qui font son charme lorsqu'il écrit lui-même ses rôles, sont un peu gâchés, ici, par la mise en avant d'une reability dû à son choc psychologique. Accompagné encore de l'excellent Sometani Shota ou de Yamoto Yuma, on ne peut pas dire que l'ennui vous sera procuré par ces acteurs. Mais il risque, si vous avez une trop grande attente d'originalité, de quand même vous emporter. Nul doute que cette comédie gentillette aurait pu avoir plus d'âme avec Bakarhythm, lui-même au scénario. Car c'est dans ses délires décriture Otaks qu'il excelle. Son humour noir ou ultra-décalé, manque ici, en tout cas pour le fan que je suis. Il livre une prestation en adéquation avec le rôle, mais est complètement écrasé par sa partenaire, qui une fois de plus ébloui par sa présence.

L'inspiration au fond du trou
Si vous venez pour ce qu'est ce drama, nul doute que vous aurez ce que vous cherchez. Un mystery drama classique où toutes les ficelles sont déjà connues, attendues et tirées. Pour plus d'originalité, rabattez-vous sur Mystery to iu na kare, par exemple, à moins que vous soyez, comme moi, ultra fan de Shinohara Ryoko (l'actrice, pas la chanteuse, il ne faut pas exagérer, quand même) et Bakarhythm, l'acteur (pour l'auteur, on fera sans, cette fois-ci, mais tout de même, il nous maque). Les producteurs ont sûrement été trop frileux pour rajouter de la fantaisie. La peur de rater le trou à seulement un mètre de la balle, certainement.
Cet avis était-il utile?